Anne Seven
Enseignante en CM2 à Pont-l’Abbé et secrétaire départementale Unsa Éducation
"Les collègues sont épuisés"
« Cela fait deux ans que l’on tient l’école à bout de bras. Avec quatre protocoles en huit jours, à chaque fois il faut s’adapter et réexpliquer aux parents les changements. On se sent méprisé, les collègues sont épuisés, directeur du 1er degré, enseignants, personnels de direction… Et malheureusement, la carte scolaire n’améliorera pas le problème de remplaçants que l’on a aujourd’hui, dans ce contexte pour le moins compliqué ».
« Avec les règles qu’on nous impose, les directeurs d’école passent leur temps à appeler les parents pour procéder à des tests ».
Éric Kermarrec
Enseignant et directeur de l’école de Quéliverzan à Brest
"Je passe mon temps à appeler les parents"
« Les gens sont usés, les enseignants comme les parents qui restent heureusement très calmes et nous soutiennent au quotidien. Je passe mon temps à appeler les parents, on passe notre temps à devoir appliquer des protocoles qui changent tout le temps. Si encore c’était toujours pour de bonnes raisons et des arguments compréhensibles… Le plus souvent, les modifications n’ont pas de sens et sont en parfaite contradiction avec les mesures appliquées avant Noël ».
« Le mal-être des jeunes a explosé avec la covid. À deux infirmières qui se démènent 44 h par semaine en plus de l’astreinte, pour 1 567 élèves, ce n’est pas le travail qui manque au lycée de l’Elorn à Landerneau ».
Florence Thomas
Infirmière au lycée de l’Elorn à Landerneau
"Les élèves souffrent énormément"
« Les infirmières scolaires sont dans l’incapacité de réaliser l’ensemble de leurs missions. On pare au plus pressé sans réussir à lancer nos axes de prévention en collectif. On arrive encore à s’occuper des élèves en individuel qui souffrent énormément de cette situation et demandent plus que d’habitude notre soutien. Heureusement que nous sommes aidées par la vie scolaire, le CPE et de la direction pour assurer le suivi covid qui nous prend l’ensemble de notre temps ».