• « Les protocoles sont intenables ! » : à Brest, 1 500 professionnels de l’éducation dans la rue. ( OF.fr -13/01/22 - 17h58 )

    « Les protocoles sont intenables ! » : à Brest, 1 500 professionnels de l’éducation dans la rue

    Lors de la manifestation de l’Éducation nationale, jeudi 13 janvier 2022, à Brest. 

    La manifestation de l’Éducation nationale a été marquée par une forte participation ce jeudi 13 janvier 2022 à Brest (Finistère). Environ 1 500 personnes sont venues crier leur ras-le-bol face à la gestion de la crise sanitaire du Covid-19 dans les établissements scolaires.

    À Brest (Finistère), la mobilisation a été particulièrement forte pour cette journée de grève et de manifestation de l’Éducation nationale. Environ 1 500 instituteurs, professeurs ou CPE ont formé un long cortège dans les rues du centre-ville. « Cette fois, tous les syndicats ont appelé à y prendre part. C’est dire à quel point l’usure est forte ! soutient Olivier Cuzon, professeur et responsable syndical Sud-Solidaires. Cela ne fait que dix jours qu’on a repris et le personnel est déjà épuisé. »

    Dans la foule, sur les pancartes comme dans les slogans, on ne cache pas son agacement face aux méthodes du ministre de l’Éducation. « Jean-Michel Blanquer, catastrophe sanitaire ! » entonnent-ils en défilant dans les rues du centre-ville, avec un périmètre contraint par le dispositif de sécurité lié à la réunion des ministres européens.

    Le point de rendez-vous était donné sur la place de la Liberté, à 14 h.

    « Pas considérés »

    Au cœur de leur mécontentement : les protocoles sanitaires successifs, « inadaptés » et « inapplicables ». « On a découvert la marche à suivre le dimanche soir dans la presse, la veille de la rentrée. Nous ne sommes vraiment pas considérés », déplore Anne-Laure, 44 ans, institutrice au Relecq-Kerhuon.

    Avec ses deux collègues Marie, 42 ans, et Natacha, 48 ans, cela faisait « plus de dix ans » qu’elles n’avaient pas pris part à une mobilisation de l’Éducation nationale. Mais cette fois, « ça a été la goutte de trop ». Elles dénoncent l’absurdité des attestations sur l’honneur demandées aux parents, celle des tests effectués à J0 alors que les élèves n’ont pas eu le temps d’être infectés. Et racontent comment la crise sanitaire a pris le pas sur tout le reste en classe.

    « Je passe plus de 40 minutes par jour à les faire se laver les mains plutôt que d’avancer le programme ! Depuis septembre, je n’ai jamais eu l’effectif au complet à cause des cas contacts », illustre l’institutrice.

    « On ne peut plus travailler correctement »

    Un peu plus loin, un petit groupe de jeunes femmes est venu équipé de pancartes. « AED oubliés, débordés / Vie scolaire en galère », peut-on y lire. Il s’agit d’assistantes d’éducation accompagnées de lycéennes qu’elles encadrent à l’internat du lycée Jules-Lesven, à Brest.

    Ces lycéennes et assistantes éducatives de l’internat Jules-Lesven sont venues ensemble participer à la manifestation. 

    « Nous sommes débordées, nous avons trop d’appels et de mails à gérer. On ne peut plus travailler correctement. Nous sommes obligées d’utiliser notre temps personnel pour comprendre les protocoles alors que nous sommes payées au Smic », dénonce l’une des assistantes d’éducation.

    « Le protocole n’est pas adapté à l’internat, renchérit une autre. On nous demande d’isoler les cas contact dans une chambre individuelle, mais il n’y en a pas assez. Le bâtiment est trop vieux, on ne peut pas aérer. Résultat, le virus prolifère dans l’établissement ! »

    Les manifestants ont parcouru les rues du centre-ville dans un périmètre restreint en raison de la tenue du sommet des ministres européens. 

    Bientôt une nouvelle mobilisation ?

    D’un manifestant à l’autre, un même constat amer est fait : si les établissements continuent à être ouverts malgré la cinquième vague du Covid-19, ce serait d’abord pour que les parents aillent travailler – et donc que l’économie puisse tourner. « Ils nous prennent pour une garderie. Le “quoi qu’il en coûte” du gouvernement, il devrait aussi être appliqué à l’école publique ! » fulmine Olivier Cuzon de Sud-Solidaires.

    À l’issue du défilé, une centaine de personnes sont restées échanger sur leurs difficultés lors d’une assemblée générale aux halles Saint-Martin, à l’initiative des syndicats. Une nouvelle journée de mobilisation pourrait avoir lieu prochainement en fonction des décisions prises au niveau national.

    Source : https://www.ouest-france.fr

    « Brest. Faible mobilisation des anti-armes nucléaires au pique-nique militantEn manifestation à Brest, un milieu enseignant sous pression. ( LT.fr - 13/01/22 - 19h00 ) »
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :