• Fonderie de Bretagne. Les salariés en grève rejettent les propositions de Renault (OF.fr-16/06/21-19h41)

    Maël Le Goff, délégué CGT (à droite) : « Si l’État laisse faire, il sera complice de la mort de la Fonderie de Bretagne. »Maël Le Goff, délégué CGT (à droite) : « Si l’État laisse faire, il sera complice de la mort de la Fonderie de Bretagne. »

    La réunion de ce mercredi 16 juin 2021, entre direction de la Fonderie de Bretagne, à Caudan, près de Lorient (Morbihan), et représentants CGT du personnel, a duré huit heures, sans aboutir. Les salariés sont dans leur huitième semaine de grève.

    « C’est de la provocation », « Un foutage de gueule », « Inacceptable ». Chaque mot des salariés en grève de la Fonderie de Bretagne (320 salariés), à Caudan, près de Lorient (Morbihan), est porté par la colère à la lecture des propositions faites ce mercredi 16 juin 2021 par la direction pour l’avenir du site industriel, propriété du groupe Renault.

    Celui-ci « s’engage », écrit-il dans un communiqué, « à augmenter le volume de production en 2021, en le portant de 19 000 à 21 000 tonnes en année pleine, soit une augmentation de 10 % ». À deux conditions, « l’arrêt du conflit » et « la reprise des activités au plus vite ».

    « Une situation de blocage »

    2 000 tonnes de plus ? « Avec ça on ne verra pas plus loin de décembre, s’insurge Maël Le Goff, secrétaire CGT de la Fonderie. Nous demandions une clause de revoyure, dans un mois, pour préparer un plan de charge pour 2022-2023. Ça nous a été refusé. Là, on court à la catastrophe sociale, économique et psychologique. » Les salariés estiment que la Fonderie peut et doit tourner avec les équipes en 3X8 et un volume de 33 000 tonnes.

    La réunion d’hier, entre la direction et les représentants CGT du personnel, a duré huit heures, sans aboutir. Sinon aux propositions de Renault, rejetées en bloc. « Ils nous tuent à petits feux, c’est de la vengeance », assène un salarié. « Une stratégie du pourrissement mais le drame, c’est nous qui le vivons », renchérit un autre. « On a fait des propositions sérieuses, tout est balayé d’un revers de manche », ajoute encore un autre fondeur. « Ce n’est ni plus ni moins qu’une délocalisation, en faisant fabriquer nos pièces ailleurs, en Turquie, au Brésil », se désole un salarié.

    Renault a mis l’usine en vente. Les grévistes se battent depuis huit semaines pour prouver que leur outil de travail est rentable, à condition, disent-ils, que Renault y mettent les moyens, en particulier dans la diversification vers l’aluminium. Mais Renault ne l’entend pas tout à fait ainsi. Le groupe ne s’engage qu’à une chose : « accompagner Fonderie de Bretagne jusqu’à la reprise par un acquéreur ».

    « Nous sommes dans une situation de blocage complet et c’est Renault qui bloque, reprend Maël Le Goff. Si l’État laisse faire, il sera complice de la mort de la Fonderie de Bretagne. »

    Une assemblée générale des salariés en grève aura lieu ce matin à 8 h. Les délégués CGT s’attendent à ce que la direction leur propose de signer un accord dans la matinée. « Ce sera non. »

     

    Charles JOSSE.

    source: https://www.ouest-france.fr/

    « Caudan (56). Les salariés de l’Imprimerie Autajon Labels en grève (OF.fr-16/06/21-18h11)À Brest, les salariés de Thales dénoncent un manque de reconnaissance ( LT.fr - 16/06/21 - 10h50 ) »
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