Pour la réouverture de la ligne SNCF Saint-Brieuc/Loudéac/Pontivy/Auray
Rassemblement mardi 16 mars 2021-12h devant la gare de Pontivy
______________________
Retrait du projet de loi "sécurité globale"
"Tous ensemble, et en même temps !"
PRCF 29/56
Billet Rouge
Barrage à l'extrême-droite
par Floréal
Lors du récent débat télévisé qui a opposé la patronne du Rassemblement lepéniste à Gérard Darmanin, ministre “marcheur” de l’Intérieur, ce dernier s’est évertué à “prendre de droite” la porte-parole de l’extrême droite xénophobe. Darmanin a même cru bon, goguenard, d’indiquer à Marine Le Pen qu’il la trouvait beaucoup trop “molle”…
Peu de temps après, Mme Frédérique Vidal, l’actuelle secrétaire d’État macroniste à l’Enseignement supérieur, a provoqué un tollé en demandant au CNRS de fliquer les profs d’Université qualifiés d’ “islamo-gauchistes”. Car on en est là au “pays des droits de l’Homme”, en février 2021 !
Durant la même période, sur proposition du gouvernement Castex, l’Assemblée nationale aura adopté deux lois, l’une intitulée “Sécurité globale”, l’autre initialement baptisée “contre les séparatismes”, qui rivalisent dans l’atteinte aux libertés individuelles et collectives et/ou dans la stigmatisation doucereuse des musulmans de France… Faut-il aussi rappeler la manière dont les Gilets jaunes et les chasubles rouges de la CGT ont été méthodiquement nassés, gazés, voire éborgnés par les forces de répression agissant sous les ordres du ‘marcheur” Castaner, les “syndicats” policiers d’extrême droite ayant en revanche toute licence pour manifester en uniforme, avec leurs voitures de service et en armes, tout cela à proximité immédiate des “lieux de pouvoir”…
Par ailleurs, Marine Le Pen, qui s’était déjà génuflexée en 2017 devant la monnaie unique européenne (en provoquant le départ de Philippot), n’a désormais de cesse de protester de son loyalisme parfait à l’égard de l’Union européenne. En un mot, cette grande “patriote” se montre de plus en plus lisse, acceptable en somme par le CAC 40, le MEDEF et l’UE. En un mot… “présidentiable”!
Devant un tel chassé-croisé politique, la question se pose alors à toute la “gauche” établie, PCF inclus, et encore plus, à toute cette part de l’ “extrême gauche” et des directions confédérales CFDT, CGT, UNSA… qui, en 2017, nous avaient pressés d’“utiliser le bulletin Macron” au second tour de la présidentielle afin, disaient-elles alors, de “barrer la route à l’extrême droite” lepéniste : puisqu’il est désormais avéré que, de l’aveu de toute la presse politique, la Macronie est en passe de déborder sur sa droite l’extrême droite lepéniste elle-même, gens de la jolie “gauche” politico-syndicale établie irez-vous au bout de votre logique ? En 2022, oserez-vous nous sommer, lors d’un éventuel second tour Le Pen/Macron que votre désertion du combat anticapitaliste et anti-Maastricht rend hélas possible, de… voter Le Pen pour “faire barrage” à la nouvelle ultra droite en marche que vous avez vous-mêmes contribué à installer à l’Élysée voici bientôt quatre ans?
Diane Gilliard est une militante communiste et féministe engagée. De nationalité suisse romande, elle a 74 ans ou presque. Elle est la fille de communistes suisses qui se sont engagés dans la Résistance française. Elle a milité à Lausanne depuis ses 16 ans, d'abord dans le mouvement pacifiste et contre la guerre du Vietnam des années 1960 puis dans une organisation marxiste-léniniste et dans le mouvement féministe. Après des années de solitude militante, elle rejoint le Pôle de renaissance communiste en France en 2017, à l'occasion des 100 ans de la Révolution d'Octobre.
Regardez maintenant, ou à nouveau, sa conférence de l'été dernier sur le féminisme bourgeois contre la lutte des femmes pour l'égalité : youtube.com/watch?v=vz5jNVjrPsE&t=2483s
Fadi Kassem est secrétaire national adjoint du PRCF, le Pôle de Renaissance Communiste en France, diplômé de Sciences Po Paris et professeur agrégé d’histoire, enseignant dans le secondaire et dans le supérieur. Il reviendra avec nous sur la place qu'à le féminisme (et quel féminisme ?) dans les programmes de l'éducation nationale.