• La production d’eau du pays de Douarnenez confiée au privé ? (LT.fr-1/10/21)

    La collectivité se trouve contrainte de déléguer la production d’eau potable… La collectivité se trouve contrainte de déléguer la production d’eau potable… 

    C’est un crève-cœur pour les élus de Douarnenez communauté : faute de pouvoir recruter des électromécaniciens, ils envisagent de confier à une entreprise la production d’eau potable.

    « La pilule est dure à avaler, je n’ai aucune envie de voter ce truc-là, mais 24 heures sur 24 un habitant du pays de Douarnenez qui tourne son robinet veut voir de l’eau couler, c’est notre responsabilité ». Vice-président en charge de l’eau et l’assainissement à Douarnenez communauté, toujours prompt à défendre les services publics, Hugues Tupin en avait « gros sur la patate », jeudi soir.

    Le conseil communautaire examinait une consultation d’entreprises afin d’assurer les prestations du pôle « maintenance et production » du SPIC (service public industriel et commercial) eau et assainissement.

    « On vit dangereusement »

    Le président Philippe Audurier s’en explique : « Depuis 18 mois, de grandes difficultés ont été rencontrées pour le recrutement d’électromécaniciens afin de renouveler l’équipe historique du pôle production et maintenance du Spic composé de quatre agents ». Aujourd’hui, ils ne sont plus que deux pour assurer le bon fonctionnement constant de l’usine de Kervignac, des unités du Nankou et Kertstrat, des stations d’épuration et autres postes de relèvement. Et encore, c’est parce que l’un d’eux a accepté de décaler de deux mois son départ à la retraite. « À deux, ils sont d’astreinte 24 heures sur 24 une semaine sur deux, on vit dangereusement, en novembre il ne restera qu’un agent », précise Hugues Tupin, qui explique les difficultés à trouver des électromécaniciens. Les professionnels sont rares, la concurrence est forte, les écarts de salaire avec certaines entreprises peuvent atteindre les 600 €.

    « Le vice-président mange son chapeau »

    D’où ce recours envisagé au secteur privé, « le temps de reconstituer une équipe » assure Philippe Audurier, pour une prestation « limitée dans le temps » et estimée à 450 000 € par an. « Allons, on sait bien qu’une externalisation à une entreprise, c’est un aller sans retour », rétorque Jocelyne Poitevin. « C’est un tournant important, je suis attachée aux services publics, à un service de l’eau potable en régie, comme je le pense le vice-président (Hugues Tupin) qui va manger son chapeau », glisse la maire de Douarnenez, pas mécontente de répliquer, ainsi, après les accusations par l’opposition municipale d’« abandon » du service public dans le dossier de la poste de Tréboul. « Devoir transmettre ce secteur crucial au privé est un aveu d’échec », lance-t-elle encore, pointant comme Philippe Le Moigne et d’autres un manque d’anticipation du côté des ressources humaines.

    La délibération présentée jeudi a posé un problème à nombre d’élus : elle autorise non seulement le président à lancer le marché public, mais aussi à signer avec l’entreprise choisie. « Non, un tel sujet doit être débattu en séance plénière, c’est trop important ! », s’exclame l’élue douarneniste Isabelle Clément. Ce sera le cas, concède Philippe Audurier sans difficultés. Une séance sera dédiée à ce sujet. À moins que d’ici là, le « chasseur de têtes » mandaté ne trouve de miraculeuses recrues…

     

    source: https://www.letelegramme.fr/

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