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Lannion (22). La foule dans les rues contre le plan social Nokia (OF.fr-5/07/20-16h31)
Plusieurs milliers de personnes ont défilé ce samedi, en fin de matinée, à Lannion (Côtes-d’Armor), afin de dénoncer les suppressions de postes chez Nokia. Manifestation en soutien aux salariés de Nokia Lannion, ce samedi 4 juillet 2020 dans le centre-ville de Lannion en Bretagne
À Lannion, entre 4000 et 5 000 personnes ont répondu à l’appel des syndicats pour défendre les emplois dans le Trégor. Nokia a annoncé un plan social qui prévoit 402 suppressions de postes.
Reportage
Hugo, 26 ans, a décroché son « premier job » il y a deux ans. Jeune ingénieur sorti de l’Enssat de Lannion, il y est revenu avec plaisir, embauché par Nokia sur son site costarmorcain qui emploie 772 personnes. C’était en janvier 2018. Le 22 juin, comme les autres employés, il a pris « un coup de massue sur la tête ». Le groupe finlandais a en effet annoncé un vaste plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), le quatrième depuis le rachat d’Alcatel-Lucent en 2016. Ici, ce sont 1 233 suppressions de postes qui ont été annoncées en France, réparties entre les sites de Nozay (Essonne) et celui de Lannion.
Valentin et Hugo, deux jeunes embauchés de Nokia à Lannion.Dans la capitale du Trégor, ce sont 402 emplois qui pourraient disparaître. Plus de la moitié de l’effectif. Les salariés ne sont pas dupes. « Avec 300 ou 400 personnes, un site n’est pas viable. Il suffit de voir ce qui est arrivé à Orvault : ça a fermé », lâche Hugo. Avec son collègue Valentin, 23 ans, ils ont tenu à manifester contre ce plan qui menace leur avenir professionnel mais aussi personnel. « J’avais signé un compromis de vente pour l’achat d’une maison. J’ai tout arrêté. Ma situation est bien trop précaire aujourd’hui pour m’endetter », raconte Valentin.
Nokia, un pilier de l’économie locale
Au micro, au milieu des interventions syndicales, ce que le public retiendra, ce sont les mots de Pauline. Elle aussi, embauchée il y a deux ans à peine, au sein de la firme finlandaise. À 24 ans, la jeune femme spécialiste de l’électronique numérique, dont le rêve était « d’habiter près de la mer en Bretagne », se sent «trahie », prise au piège d’une stratégie qu’elle ne comprend pas.
Dans le cortège qui s’élance dans le centre-ville, ils sont plusieurs milliers. Entre 4000 et plus de 5 000 personnes, selon les sources. Des salariés de chez Nokia, des citoyens, des élus… tous venus marteler « non, non, non aux délocalisations ». Paul Le Bihan, maire de Lannion, et lui-même ancien ingénieur d’Alcatel est là aussi, bien décidé à agir pour obtenir « le retrait du plan ». « L’éco-système lannionnais repose sur les deux piliers historiques que sont Orange et Nokia. Si l’un des piliers est touché… c’est tout le tissu économique local qui sera déséquilibré. » Et pas seulement, les entreprises du plateau industriel. « Alors qu’on fait beaucoup d’efforts pour redynamiser le centre-ville, qu’on se bat pour sauver nos écoles, on nous annonce un tel plan… » se désole le maire.
Dans les rangs des manifestants, on trouve aussi des salariés de Hop ! à Morlaix et de la Fonderie de Bretagne. De quoi redonner du baume au cœur des salariés de Nokia. Leur sort sera étudié au cours de la première réunion d’information-consultation entre direction et syndicats les 6 et 7 juillet. Avant une nouvelle manifestation, prévue à Paris cette fois, avec les collègues de Nozay, sous les fenêtres de l’ambassade de Finlande.
source: https://www.ouest-france.fr/
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Tags : Côtes-d'Armor, Lannion, Nokia, emplois
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