Les élus communautaires du pays de Quimperlé ont voté le budget 2020, ce jeudi 6 février. Les autres points majeurs concernaient l’habitat et l’implantation d’entreprises.

Réunis pour le dernier conseil avant les élections, les élus de Quimperlé Communauté ont voté, jeudi 6 février en soirée, le budget 2020. Un vote conforme au débat d’orientations budgétaires de décembre (Le Télégramme du 20 décembre 2019), soit un budget global de 82,7 millions d’euros dont 27,3 M€ d’investissement et 55,4 M€ de dépenses de fonctionnement (voir infographie). Les recettes de fonctionnement s’élèvent à 36 144 600 €. Les taux d’imposition demeurent inchangés « comme depuis dix ans », rappelle le président, Sébastien Miossec. Les dépenses de fonctionnement sont en hausse de 2,2 % (soit 36 144 600 €) notamment en raison d’une hausse des dépenses de personnel de 470 000 € « liée à des recrutements », précise-t-il. Les subventions et participations versées par la collectivité représentent 8 987 200 €. Les investissements prévus sont de 12 177 400 €, équilibrés par des recettes équivalentes et les fonds de concours de 6,6 M€ dont 3 M€ dédiés au très haut débit et 2,5 M€ aux communes membres. Côté équipement, les dépenses atteignent 4 610 900 €. Enfin, l’encours de la dette représente 8 867 474 €.

Une volonté d’amélioration de l’habitat

Très clairement orienté vers le renouvellement urbain des centres-villes, le programme local de l’habitat (PLH) qui sera mis en place entre 2020 et 2025 définit les enjeux, les orientations et les actions à mettre en place, en particulier une plus forte contribution à la production de logements sociaux en renforçant les centralités et l’investissement sur le bâti existant. Une place importante sera consacrée à la rénovation énergétique. « Nous travaillons à la disparition progressive des chaudières au fioul », explique Sébastien Miossec. L’objectif étant également « de se recentrer sur la ville pour moins consommer de terres agricoles ». Le budget consacré à ce PLH représente un total de 10 609 000 € répartis sur cinq ans.

La publicité dans le collimateur

« Nos entrées de ville sont défigurées », le maire de Quimperlé, Michaël Quernez n’a pas mâché ses mots lorsqu’il a dénoncé l’impact visuel négatif des nombreux panneaux publicitaires 4 m x 3 m qui ornent les points d’entrée de Quimperlé notamment. « La légalité de certaines implantations publicitaires est très discutable, a-t-il poursuivi, certaines tombent, d’autres ne sont pas conformes. La préfecture a pris les choses en main et va dresser des procès-verbaux ». Déterminé, le maire de Quimperlé estime que ce chantier prendra « 18 à 24 mois », et met un point d’honneur à faire changer les choses.

en complément

Au fil du conseil

Charles-Henri Raffin

Les services tertiaires d’Eureden à Mellac

En matière de développement économique, une parcelle de 5 141 m2 de la pépinière d’entreprises communautaire basée à Mellac sur la zone d’activités Kervidanou 3, a été cédée au groupe Eureden. Né de l’union des coopératives d’Aucy et Triskalia, cette entreprise qui fédère plus de 20 000 producteurs autour d’un réseau de distribution de 300 magasins va implanter une maison commune sur le site de Mellac et y installer ses services tertiaires : direction générale, ressources humaines, communication, service achats et centre de formation. L’objectif de l’opération étant répartir les activités pour équilibrer les sites de Landerneau (Triskalia) et Theix (D’Aucy) qui resteront actifs. Les préfabriqués de la pépinière accueilleront Eureden tandis que les entreprises locataires de la pépinière rejoindront la nouvelle maison de l’économie de Quimperlé communauté. « Un dossier compliqué et des discussions longues mais qui ont fini par aboutir », a commenté Alain Follic, vice-président en charge des finances.

Mixal se développe à Rédéné

Installée depuis 2005 à Rédéné, sur la zone d’activités de Kerfleury, l’entreprise Mixal fabricante d’ouvertures en bois et aluminium pour les professionnels, va s’étendre sur six parcelles supplémentaires soit 16 556 m2 dans le cadre d’un projet de développement nécessitant un agrandissement de son bâtiment actuel. La collectivité a donc cédé les terrains à l’entreprise pour un montant de 11 € le mètre carré. Une satisfaction pour les élus qui ont encore en mémoire certaines difficultés passées de l’entreprise dont l’organisation avait été un peu chahutée entre 2008 et 2015 (LeTélégramme du 6 juin 2015) en raison d’avances importantes sur bénéfices réclamées par les actionnaires de l’époque.

Charles-Henri RAFFIN

source : https://www.letelegramme.fr