• « Le Chant des sardinières », l’hommage de Marie-Aline Lagadic aux femmes ouvrières (LT.fr-16/05/22-18h)

     Marie-Aline Lagadic présente « Le Chant des sardinières », un livre évènement qui rend hommage aux femmes ouvrières dans les conserveries du Pays bigouden et de Douarnenez. Marie-Aline Lagadic présente « Le Chant des sardinières », un livre évènement qui rend hommage aux femmes ouvrières dans les conserveries du Pays bigouden et de Douarnenez.

    Le chant des sardinières est un livre événement regroupant photos, textes, partitions et disques. Marie-Aline Lagadic dresse un portrait historique et sociologique des ouvrières dans les conserveries du Pays bigouden et de Douarnenez.

    C’est une histoire de luttes sociales mais c’est aussi une histoire familiale. Celle de Marie-Aline Lagadic. « Lorsque j’étais petite, chez ma grand-mère à Penmarc’h, les femmes réunies chantaient des chants d’usine. Elles travaillaient dans les conserveries à Saint-Guénolé », explique la Pont-l’Abbiste. « Elles chantaient au travail, par nécessité, pour atténuer la pénibilité de leur condition ». Des chansons qui, le plus souvent, évoquent la vie au quotidien, les états d’âme des femmes. Après une vaste entreprise de collectage, Marie-Aline Lagadic, en duo avec sa fille Klervi Rivière, décide d’enregistrer un disque de ces chansons engagées, interprétées en breton mais aussi en français.

    Un album récompensé par l‘Académie Charles-Cros

    L’album « Le Chant des sardinières » paraît en 2006. Le succès est immédiat. Suit une grande tournée. Ce travail de mémoire est salué par l‘Académie Charles-Cros qui décerne un coup de cœur aux deux Bigoudènes. Déjà, à l’époque, il est question d’écrire un livre qui accompagnerait la bande-son. Le projet reste dans les cartons. En 2015, le duo récidive. Cette fois, il est question du Pont-l’Abbé festif de 1920 à 1950. Baptisé « Tout le monde sur le Pont ! », cet opus allie chanson, jazz musette et une touche de traditionnel. Comme un contre-pied au Chant des sardinières, histoire de montrer que, malgré les difficultés, les Bigoudens savaient s’amuser.

    Le livre le chant des sardinières contient une riche iconographie et deux CD’s.Le livre le chant des sardinières contient une riche iconographie et deux CD’s. (Coop Breizh)

    Et le livre alors ? Cette année 2022, c’est la bonne ! L’ouvrage tant attendu voit enfin le jour. Il paraîtra le samedi 21 mai aux éditions Coop Breizh. Il est exceptionnel à plus d’un titre. D’abord parce qu’il contient les deux albums, pas rien quand on sait que le premier est devenu introuvable. Ensuite, parce qu’il est richement illustré. De nombreuses photographies retracent le quotidien de ce monde ouvrier de 1860, date du développement des conserveries à l’amorce de leur déclin en 1960. Et surtout, parce qu’au fil de ces 120 pages, des récits inédits frappent en plein visage.

    La grève de Lesconil, un épisode tragique et méconnu

    Il est bien sûr question de la grande grève de Douarnenez de 1924-1925 mais aussi celle de Lesconil en 1926-1927, bien moins connue et pourtant bien plus dramatique. La première dure un peu plus d’un mois et se solde par une victoire avec l’augmentation des salaires. Dans l’élan, la CGT-U veut « contraindre les conservateurs à appliquer les accords à toutes leurs conserveries du littoral », explique Marie-Aline dans son livre.

    En juillet 1926, les femmes de Lesconil se mettent en grève. Une grande manifestation des salariés des conserveries est organisée le 2 août devant la mairie de Pont-l’Abbé. Dans la foule, on aperçoit Marie-Louise Morzadec, la grand-mère paternelle de l’autrice. Les Bigoudènes obtiennent gain de cause le 10 août mais « la répression patronale débute », écrit Marie-Aline Lagadic. Plusieurs usines restent fermées.

    Le conflit reprend quelques jours plus tard. Il s’enlise jusqu’en juin 1927 et plonge les femmes et leurs familles dans la misère et la famine. « Les patrons se sont vengés en affamant toute une population ». Cet épisode a laissé une « trace inaltérable dans la mémoire des Bigoudens traumatisés », ajoute celle qui ne se définit pas comme une historienne. « Je me suis appuyée sur le remarquable mémoire universitaire d’Anne Lebel (*) et le livre de Charles Tillon, militant syndical », confie-t-elle, modeste. Pourtant, rien n’aurait vu le jour sans son abnégation et son immense travail de collectage, « le travail d’une vie », reconnait-elle.

    (*) « Les Luttes sociales dans les conserveries et le milieu maritime du littoral » en 1981.

     

    Stéphane LECORNU

    source: https://www.letelegramme.fr/

    « Amiante. L’État devra bien indemniser des militaires de la Marine nationale pour préjudice d’anxiété (OF.fr-16/05/2022-16h49)Mobilisation à l'hôpital Le Jeune de Saint Renan le mardi 17 mai de 14h à 16h devant l'hôpital. ( FB.com - 16/05/22 ) »
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