Depuis l’annonce officielle de sa liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Brest, le 22 février dernier, le chantier naval Sibiril Technologies, à Carantec, a cessé son activité et l’entreprise est fermée. « C’est vraiment dommage, parce qu’on sortait de bons bateaux ! », a réagi Jean-Pierre Le Goff, qui avait racheté le chantier Sibiril en 2011.
L’entreprise était spécialisée dans la construction de navires de servitude, pour la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) et pour les ports, et de bateaux de pêche. « Mais nous avons accumulé les difficultés ces dernières années avec des bateaux vendus à des prix non corrects, le covid qui a engendré des retards et des pertes de productivité », avoue l’ancien patron. Ce à quoi il faut ajouter la perte du client principal, en 2019 : la SNSM, qui a confié la construction de ses bateaux au chantier de Gironde Naval Couach.
Cette semaine, les 22 salariés de Sibiril technologies, tous licenciés, ont pu rencontrer le liquidateur, Me Pagani, de Brest. Un PSE (Plan de sauvegarde de l’emploi) a été mis en place.
Deux bateaux en construction
Enfin, que vont devenir les deux bateaux encore en construction dans les hangars de Carantec ? En 2022, Sibiril Technologies devait livrer un canot tout temps à la station SNSM de Saint-Malo et une pilotine au port de Dunkerque. Le sujet devrait être réglé dans le cadre de la procédure de liquidation.
Pour Jean-Pierre Le Goff et les Carantécois, c’est une entreprise « emblématique » qui disparaît. Forts d’une expérience navale de plusieurs décennies, les « Chantiers Sibiril » avaient participé, pendant la Seconde guerre mondiale, à la Résistance et permis à 200 personnes de traverser la Manche.
Source : https://www.letelegramme.fr
Auteur : Monique Kéromnès