François Ruffin, député la France insoumise, a rencontré l’Union de la CGT, à Quimperlé, ce vendredi 11 février 2022.
Le député de la France insoumise François Ruffin a rencontré les représentants quimperlois de la CGT santé, de Bigard et des territoriaux, ce vendredi 11 février 2022.
C’est dans les locaux de l’union de la CGT, à Quimperlé, que François Ruffin, député de la France Insoumise, a pris le temps d’écouter les membres de différentes branches du syndicat, ce vendredi 11 février 2022, dans l’après-midi, à quelques heures de sa réunion publique prévue à 20 h, au Coat Kaër. « Les problématiques soulevées à Quimperlé sont d’ordre nationales, cependant, il faut souligner la bonne organisation syndicale que connaît ce territoire », a constaté le député. « Le gâteau est assez gros, le tout est de mieux le diviser », image celui qui dénonce un « État complice ».
« Quelle humanité voulons-nous ? »
« Il faut revoir le système », a lancé François Ruffin lors de son échange avec les représentants syndicaux de Bigard. Selon lui, « il ne faut pas que l’économie domine la vie, mais l’inverse ». Bien conscient des difficultés dont témoignent les Quimperlois, le soutien de Jean-Luc Mélanchon à la présidentielle souhaite pouvoir redonner « du temps de vie » aux salariés. « Quelle humanité voulons-nous ? Voulons-nous des humains robots qui travaillent comme des machines ou faire perdurer les liens, très importants ? »
Les représentants de la CGT santé, territoriaux et de l’usine Bigard étaient autour de François Ruffin pour un moment d’échanges qui a duré plus d’une heure et demie, ce vendredi 11 février 2022.
« Un système à revoir »
Face aux problématiques pointées du doigt par les représentants des usines quimperloises, le député, défenseur du prix plancher, estime qu’il s’agit « d’un système à revoir ». « Je sais bien que Bigard tire les prix d’achat vers le bas et que les autres entreprises se calent derrière. On milite pour plus de local dans les cantines, mais c’est contraire aux principes de concurrence de l’Union européenne », a-t-il ajouté. « Un agriculteur qui s’installe, ce sont quatre qui arrêtent », a déploré un représentant CGT, qui souhaite voir « baisser les prix de la viande ». Pour le député de la Somme, « ce n’est pas par la baisse des prix mais par l’augmentation des salaires et des retraites que cela passe ».
Sandra est aide-soignante en Ehpad depuis 33 ans. La professionnelle de santé a expliqué au député son quotidien et les dégradations des conditions de travail qu’elle rencontre : « diminution du personnel, les sorties qui deviennent impossibles, etc. »
À l’écoute des soignants à bout
Suite aux agressions qui ont eu lieu en psychiatrie, à Kerglanchard, un infirmier du service a expliqué « le danger permanent » qu’il ressent, dans l’exercice de son métier, qu’il ne « peut plus réaliser correctement, du fait de l’épuisement et du sous-effectif ». Audrey Quémat, secrétaire générale de l’antenne locale de la CGT santé et action sociale, a présenté un état des lieux de l’hôpital. « On pourrait rester là des heures si on détaillait les problèmes de chaque service », a-t-elle résumé. Elle a ensuite laissé la parole à une aide-soignante, de l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de Bois-Joly qui dénonce des « conditions de travail qui se dégradent ». « Pas plus tard qu’aujourd’hui, j’étais seule avec quatorze résidents ». Lorsqu’une aide à domicile du Centre communal d’action sociale (CCAS) a raconté son quotidien, François Ruffin lui a répondu : « L’intitulé exact de votre métier, c’est auxiliaire de vie sociale, pas auxiliaire de survie ».