• Le Guilvinec (29). Menacé d’expulsion, Papa Ndiaye soutenu par ses collègues marins pêcheurs (OF.fr-11/03/21-9h33)

    Par CorentinGlazik dans Actualités-Finistère le 11 Mars 2021 à 09:20

    Papa Ndiaye, marin au Guilvinec, son patron-pêcheur Kévin Le Fourn, et son avocat, Me Jean-Marc Le Crane.Papa Ndiaye, marin au Guilvinec, son patron-pêcheur Kévin Le Fourn, et son avocat, Me Jean-Marc Le Crane.

    De nationalité sénégalaise, Papa Ndiaye travaille comme marin-pêcheur en France depuis 2014. Il est menacé d’expulsion, ses confrères pêcheurs du Guilvinec (Finistère) se mobilisent.

    Arrivé en France en 2014, Papa Ndiaye, d’abord matelot à Boulogne (Pas-de-Calais), est venu s’installer au Guilvinec (Finistère) en 2017. Depuis 2019, il travaille à bord du Manona, un bateau de 9,60 m armé pour la pêche au congre.

    Au départ, arrivé du Sénégal avec un visa de travail, il s’est marié à une Française, son titre de séjour a alors été modifié. Séparé de celle-ci, condamné à 300 € d’amende pour des violences conjugales, il est désormais menacé d’expulsion. Il est sous le coup, depuis le 16 février, d’une obligation de quitter le territoire et est assigné à résidence.

    Plusieurs soutiens

     La préfecture ne retient que la séparation du couple. Elle ne cherche rien d’autre, alors que mon client est inséré, qu’il travaille dans un secteur en tension, qui manque de main-d’œuvre, qu’il est en France depuis sept ans , déplore son avocat Me Le Crane, qui compte faire appel de cette obligation de quitter le territoire, mais aussi prévenir le ministère de l’Intérieur.Au Guilvinec, le patron de Papa Ndiaye et trois autres pêcheurs du port ne veulent pas le voir partir :  C’est un matelot expérimenté, qui travaille bien. On n’est qu’à deux sur le bateau, j’ai besoin de lui ​, martèle son patron, Kévin Le Fourn.

    « Ce serait injuste »

    Touchés par la situation de Papa Ndiaye, d’autres marins du Guilvinec souhaitent le soutenir, à l’image de Mickaël Denoyers :  On est dans un secteur où c’est dur de recruter. On a besoin de gens comme lui. Ce serait injuste de l’obliger à partir alors qu’il travaille. ​ Ce marin a sollicité l’aide de l’association Pleine Mer, qui soutient la pêche durable et artisanale.  Ce sujet nous tient à cœur, nous soutenons Papa Ndiaye et ses collègues. Nous avons lancé une pétition en ligne et une cagnotte pour l’aider à financer ses frais , termine Charles Braine, président de l’association.

     
     
    Anaëlle BERRE
     
    source: https://www.ouest-france.fr/
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