Les agents du Silgom de Saint-Avé ne veulent rien lâcher. Comme les personnels soignants, mais aussi techniques et administratifs de l’hôpital, ils veulent bénéficier des 183 € de complément de traitement indiciaire accordé par le Ministre. « Sans la blanchisserie, la préparation des repas, le traitement des déchets, c’est la panique à l’hôpital », rappelle Yannick, représentant syndical. À la blanchisserie de Josselin, au restaurant de Vannes et d’Auray, 100 % du personnel a débrayé pendant deux heures ce jeudi après-midi. Au total, ils étaient plus d’une centaine de grévistes, rejoints par des personnels du secteur médico-social, eux aussi « les oubliés de la loi Ségur » comme ils se définissent.
Troisième mouvement social ce jeudi pour les personnels du groupement d’intérêt public de l’hôpital, exclus du Ségur de la Santé.Après une opération escargot du siège du Silgom à Saint-Avé jusqu’au CHBA, les agents ont manifesté à l’entrée de l’hôpital et distribué des tracts aux usagers avant d’être reçus par la direction. « Face à la mobilisation, l’hôpital a réquisitionné 33 grévistes. Là, on fait partie du service hospitalier… », constatait Yannick avec amertume. Vers 16 h 30, une délégation a été reçue pendant près d’une heure par la direction du CHBA. « Ils nous ont assurés de leur soutien. Eux-mêmes sont dans l’incompréhension de cette exclusion », résume Yannick. Les salariés se mobiliseront à nouveau vendredi 18, jour du conseil d’administration du groupe d’intérêt public. « On est remonté comme des pendules ! »