À la veille du 8 mars et de la Journée internationale des droits des femmes, plus de 200 personnes ont répondu à l’appel lancé par le Collectif des Brestoises pour les droits des femmes (réunissant quatorze organisations syndicales, politiques et associatives) pour prendre part à une marche festive et revendicative au marché de Saint-Louis. En jeu : l’égalité femmes-hommes (en matière de répartition des tâches au sein d’un foyer ou d’égalité salariale, notamment) et la lutte contre les violences faites aux femmes.
Le cortège, qui s’était réuni à proximité des halles Saint-Louis s’est élancé en musique, et au son de la Fanfare Invisible, reprenant des titres comme « Le Chant des Sardinières », « L’Hymne des Femmes », « Bella Ciao » ou « La Semaine sanglante », à l’occasion d’une déambulation à proximité du marché.
Inégalités salariales
« Une telle mobilisation fait plaisir », a déclaré Pascale Picol, de la CGT enseignement privé et membre du collectif. « Parce qu’on est encore loin compte : on constate toujours une différence de 25 % de moyenne entre le salaire d’un homme et celui d’une femme pour un poste équivalent », a insisté la militante. Aussi, « entre le télétravail et l’école à la maison, le confinement et les conséquences de la crise sanitaire ont encore ajouté à la charge mentale des femmes », a-t-elle ajouté, avant d’avancer qu’« on estime à 30 % le nombre de femmes qui ont craqué » durant cette période. De manière plus générale, « en période de crise, on sait bien que ce sont les plus faibles qui souffrent en premier, à commencer par les plus pauvres, les sans-papiers… Une catégorie à laquelle les femmes appartiennent encore, et on veut que ça change ! », a poursuivi Pascale Picol.
Une maison des femmes réclamée
Concernant les violences faites aux femmes, le collectif a réclamé la création d’une Maison des femmes à Brest, comme cela existe déjà ailleurs. Un endroit où tout serait réuni (médecin, psychologue, hébergement d’urgence…) pour prendre en charge dans les meilleures conditions les femmes victimes de la violence de leur conjoint. « En l’état actuel des choses, et malgré les structures existantes (CIDFF, Planning familial), pour une femme victime de violences, c’est un parcours du combattant qui l’attend… ».
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