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Nouvelle tension politique en Bolivie due à la loi électorale (telesurtv.net-2/05/20)
À ce jour, le binôme MAS, composé de Luis Arce et David Choquehuanca,est en tête dans les sondages pour remporter les élections.
L'initiative approuvée propose que les élections, consécutives au coup d'État contre le gouvernement d'Evo Morales, aient lieu entre le 28 juin et le 27 septembre de cette année.
Les tensions politiques s'aggravent alors que le coronavirus émerge en Bolivie et que la présidente de facto Jeanine Áñez rejette l'adoption par l'Assemblée législative d'une nouvelle période pour la tenue des élections générales.
Le ministre de la Présidence, Yerko Núñez, a annoncé que la promulgation de la loi électorale jeudi soir par la présidente de l'Assemblée législative plurinationale (ALP), Eva Copa, sera dénoncée devant la communauté internationale.
Le Comité national pour la défense de la démocratie (Conade) a condamné "l'attitude irresponsable des parlementaires qui cherchent à provoquer un (supposé) génocide en Bolivie".
Selon la loi adoptée et promulguée par l'Assemblée législative, les élections devraient avoir lieu dans les derniers jours de Juillet, en réplique l’exécutif de facto défend un projet qui donne à la Cour constitutionnelle le pouvoir de décider de la date dans un délai qui s'étend jusqu'en septembre.
Toutefois, l'initiative approuvée propose que les élections, issues du coup d'État contre le gouvernement d'Evo Morales, se déroulent entre le 28 juin et le 27 septembre de cette année, et soit appuyée par la majorité des députés.
Le Tribunal Suprême Electoral (TSE) fixera la date des nouvelles élections au moyen d'une résolution expresse conformément aux critères techniques de cet organisme et scientifiques afin de garantir l'exercice des droits dans les meilleures conditions que les circonstances permettent et de ne pas contribuer à la propagation du COVID-19.
Toutes les activités du calendrier électoral déjà menées à terme et achevées jusqu'au vendredi 20 mars 2020 ne pourront être ni revues ni répétées, en application du principe de forclusion, conformément à l'article quatre.
La Centrale Ouvrière Bolivienne (COB) a approuvé la loi fixant un délai maximum de 90 jours pour la tenue des élections présidentielles . La principale centrale syndicale de Bolivie a rappelé qu’après le coup d’État de novembre 2019, les institutions du pays, avec la coopération d’organismes internationaux, ont favorisé la conclusion d'accords de paix en Bolivie, l'un d'eux étant la vérification des élections dans les plus brefs délais pour rétablir les institutions et la démocratie.
Le gouvernement accuse le Mouvement vers le socialisme (MAS) de vouloir «électoraliser» le pays en pleine urgence sanitaire, tandis que le parti de l'ancien président Evo Morales tient pour responsable Áñez pour le nombre de malades et de morts du nouveau coronavirus. Les élections étaient prévues pour le 3 mai prochain, mais la présence du Covid-19 dans cette nation sud-américaine a conduit les autorités électorales à revoir la date.
Après l'adoption de la règle, plusieurs analystes ont convenu que la première réaction du gouvernement aurait dû être attendre 10 jours pour rendre publiques ses observations sur la loi adoptée et ouvrir un débat national. Or, les autorités exécutives ont fait leurs observations presque immédiatement aux législateurs et la réplique de l'Assemblée a été similaire, promulguant rapidement la règle.
Pendant ce temps, le MAS par une déclaration, a rappelé que la communauté internationale, lors de la crise de 2019, avait appelé le pays à organiser des élections dans les plus brefs délais et que la durée du mandat prévu par la Constitution est de était de 90 jours. Il a également accusé la présidente Jeanine Áñez et son gouvernement d'être responsables du nombre de malades et de morts du coronavirus en raison de "sa gestion tardive, inefficace, improvisée et peu transparente", ainsi que du manque d'équipement et de tests pour détecter le virus.
Le coup d'État en Bolivie a eu lieu le 10 novembre de l'année dernière, lorsque Evo Morales, vainqueur des élections du 20 octobre, a été contraint de démissionner de son poste de président sous la pression de hauts responsables militaires.
La crise politique a commencé autour des élections lorsque certains secteurs, tels que les groupes civiques de Santa Cruz, ont organisé des manifestations pour une prétendue fraude électorale et pour la participation d'Evo Morales en tant que candidat à la présidentielle.
Bien que le dirigeant indigène eut appelé le dimanche matin 10 novembre à de nouvelles élections, en raison de certaines irrégularités dénoncées par l'Organisation des États américains (OEA) dans le processus électoral, il a démissionné peu après pour éviter un bain de sang.
Le lendemain, la sénatrice Jeanine Áñez a pris ses fonctions. Cette autoproclamation en qualité de présidente a suscité des questions quant à la légitimité de sa nomination, mais elle a néanmoins été approuvée par la Cour constitutionnelle de Bolivie.
A ce jour, le binôme du MAS, composé de Luis Arce et de David Choquehuanca, est en tête des enquêtes pour gagner les élections.
J.C. Moralès ,le 2/05/2020
source en espagnol: https://www.telesurtv.net/
traduction en français de LHR
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Tags : Bolivie, élections, coronavirus
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