• OGM, ADN. Les combats de Marie (LT.fr-27/01/2017)

    OGM, ADN. Les combats de Marie  (LT.fr-27/01/2017)Une quarantaine de soutiens, hier, avec Marie Nicolas devant le commissariat de Quimper.

     
    « J'ai donné deux fois mon ADN avec mes enfants et plus de cent fois avec mon sang. Je refuserai de le faire dans ces conditions ». Marie Nicolas a répété, hier après-midi, à l'officier de police, qu'elle s'oppose à tout prélèvement. La militante des Faucheurs volontaires anti-OGM attend aussi le procès qui permettra d'expliquer sa désobéissance civique.
     
    « C'est quand même désolant qu'un monument de générosité et d'humanité comme Marie soit traité comme cela », constate un ancien collègue de l'enseignante retraitée. Le cercle des amis s'était encore diversifié hier, en début d'après-midi, pour soutenir Marie Nicolas, à nouveau convoquée au commissariat après une première audition lundi. La militante anti-OGM quimpéroise a participé à un arrachage de colza muté dans la région de Dijon en novembre. C'est à ce titre qu'elle était entendue une première fois. « Aujourd'hui, j'étais à nouveau convoquée pour une audition libre car j'avais refusé de donner mon ADN lundi, explique-t-elle devant ses soutiens réunis face au commissariat. J'ai réitéré mon refus de me soumettre à ce prélèvement. Cette audition a un caractère arbitraire. Nous étions 67 faucheurs, seuls 20 ont été convoqués et deux - dont moi - appelés à un prélèvement d'ADN que nous avons refusé ».
     
    Contre le « fichage ADN »
     
    Marie Nicolas s'insurge contre la multiplication de ces « fichages » ADN. « Depuis 2003, plus de deux millions de Français ont fait l'objet d'un prélèvement ADN en garde à vue ou après une condamnation, même bénigne ou strictement politique de désobéissance civique, dit-elle. Le recueil des empreintes génétiques était initialement réservé aux personnes condamnées pour des crimes à caractère sexuel. L'inscription au fichier devient une peine en soi et crée une présomption de culpabilité appuyée sur un fichier de suspects permanents ».
     
    « Nous voulons un procès »
     
    « Lundi, on m'avait aussi remis une convocation pour une composition pénale (il s'agit d'une procédure qui permet au procureur de la République de proposer une mesure alternative aux poursuites à une personne ayant commis certaines infractions). Je ne suis pas condamnée et je suis donc présumée innocente. C'est donc à un juge et non au procureur d'apprécier la nécessité d'appliquer telle ou telle peine », argumente Marie. Elle avait « 48 heures de réflexion » pour préciser sa réponse. « J'ai confirmé à l'officier de police mon refus de cette composition pénale car nous voulons un procès avec des témoins, des avocats », insiste-t-elle. « Nous ne faisons pas cela par plaisir ou pour quelque intérêt, ajoute la militante. D'une part le prélèvement d'ADN porte atteinte au respect de la vie privée et à la sauvegarde de la dignité humaine. D'autre part, le problème qui nous conduit à nous mobiliser ce sont les manipulations de l'ADN, transgénèse, mutagénèse, nouvelles technologies qui sont mises en place par les firmes agrochimiques pour s'accaparer les semences, les sols et breveter le vivant ». Les Faucheurs volontaires de Dijon vont donc écrire collectivement au procureur de du tribunal de la cité bourguignonne pour demander un procès « public équitable ».
     
    Ronan LARVOR
    source:  letelegramme.fr
    « Ciné-Débat LP29-"20.000 moujiks sans importance"-avec Jean-Paul GADY, secrétaire de l'Association "La Courtine 1917"LE 27 JANVIER 1945 L’ARMÉE ROUGE LIBÉRAIT AUSCHWITZ (IC.fr-27/01/2017) »
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