La Région ouvrira près de mille places supplémentaires, dont la moitié d’aides-soignants, avant la fin 2022 dans les établissements de formations sanitaires et sociales.
La pandémie de covid-19 a rebattu les cartes du milieu sanitaire. « Auparavant, nous opposions un refus à l’agence régionale de santé qui nous demandait de diminuer, chaque année, le nombre de places dans les formations sanitaires et sociales. Et pour cette rentrée, nous avons pu en créer », a confié, ce lundi, le président de la région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, lors d’une visite à l’institut de formation des professionnels de santé (IFPS) de Pontivy. Cette année, la Région (*) a créé 576 places supplémentaires. Au total, elle devrait en ouvrir près d’un millier en deux ans, dont 580 d’aides-soignants, 230 d’infirmiers et 166 d’accompagnants éducatifs et sociaux. Soit à terme, une hausse de 50 % des effectifs d’élèves aides-soignants et de 20 % pour les infirmiers. Cet appel d’air est l’une des conséquences du Ségur de la santé. Néanmoins, les négociations sont toujours en cours entre la Région et l’État sur le financement de ces places supplémentaires. « Chacun doit prendre ses responsabilités. L’État doit être à la hauteur du financement de ses engagements », martèle Loïg Chesnais-Girard.
Priorité à la proximité
Pour la Région, cet effort s’élève, chaque année, à plus de 50 M€ pour les formations sanitaires et sociales. « Et il devrait encore s’accroître ces prochaines années », rappelle Élisabeth Jouneaux-Pédrono, conseillère régionale déléguée aux formations sanitaires et sociales. À Pontivy, cet effort se traduira, l’année prochaine, par la création d’une filière « accompagnement éducatif et social », notamment pour répondre aux besoins locaux d’aides à domicile. « La Bretagne a fait le choix de répartir les instituts de formation sur des bassins de vie pour offrir un véritable maillage territorial », souligne le président de Région, qui a plaidé auprès des étudiants pour cette proximité. Une priorité qui doit participer à l’attractivité de ces territoires, en dehors des établissements de santé des grandes agglomérations qui captent, jusqu’à présent, la majorité des élèves formés dans les instituts décentralisés.
* La Région finance le fonctionnement de 14 IFPS en Bretagne
source: https://www.letelegramme.fr/