Il est 12 h 30 passés ce dimanche 11 juillet quand ils arrivent aux Sables Blancs, à Douarnenez. Une quinzaine, à vélo, gilets jaunes sur le dos, sourire aux lèvres, chaleureusement applaudis par des bénévoles de Temps partagé et des Douarnenistes. Ils roulent quelques mètres sur le sable avant de poser leurs vélos sur la rambarde et d’aller contempler la mer. Puis chacun avale un pique-nique bien mérité. Foot, volley et baignade suivront. Partis vers 10 h de Quimper, ces jeunes ont rejoint Tréboul en passant par la voie verte.
Les soutiens du Temps partagé
Cela fait quatre ans que Le Temps partagé organise une sortie de ce type, qu’on pourrait appeler « de fin d’année ». Cette association, basée à Quimper, accompagne de différentes manières des mineurs isolés venus d’Afrique et d’Asie. « On a différentes activités : ça va de l’accueil par des familles bénévoles le temps d’un week-end, d’une semaine voire plus pour ceux qui sont scolarisés, à des cours d’alphabétisation, de l’aide scolaire, en passant par des activités sportives comme le vélo, la piscine, le foot, la pirogue (etc.) », détaille Annaig, l’une de ses bénévoles.
Trois associations impliquées
Ces jeunes migrants ont pédalé, tous les dimanches depuis le printemps, dans le cadre d’une sorte de vélo-école. Cette journée de dimanche - après une balade à VTT, le 27 juin, à la pointe du Van, dans le Cap-Sizun - est venue clôturer leur formation théorique et pratique des déplacements à bicyclette, en connexion avec Kernavélo. « On est plus de bénévoles le dimanche et il y a moins de monde sur les routes, les conditions sont plus sécurisantes », explique Jean-Luc, un autre bénévole, qui voit dans cette initiative l’occasion de favoriser le mieux-être et l’autonomie de ces jeunes. Dimanche, des bénévoles de deux autres associations, Kernavélo et La Croix Rouge, ont encadré et/ou participé à la randonnée vers la plage.
Si la mer était basse et le temps nuageux, cela n’a pas altéré l’envie de baignade de certains. Après la longue pause du midi, ils sont repartis vers Quimper pour boucler un petit périple de 54 kilomètres, au total. Des voitures-balais dans leurs roues, « si les jambes devaient flancher ». Au retour, elles n’ont pas flanché.
Nils Sabin
source: https://www.letelegramme.fr/