Ils étaient environ 800 lors du premier samedi de mobilisation. Plus de 2 000 manifestants ont été comptabilisés la semaine dernière. Ce samedi 31 juillet, ils étaient plus de 1 800 personnes à déambuler dans les rues de Quimper au cours d’une mobilisation qui n’avait pas été déclarée en préfecture. Si l’on pouvait y apercevoir quelques drapeaux de syndicats, et bien évidemment bretons, il s’agissait bel et bien d’« une mobilisation citoyenne » pour dénoncer l’extension du passe sanitaire et de la vaccination obligatoire pour certaines professions.
Aux cris des « Liberté » et « Macron démission », le cortège a défilé de la place de la Tourbie aux quais de l’Odet avec un passage place Saint-Corentin, rue Kéréon ou encore rue du Chapeau-Rouge et devant la permanence de la députée Annaïg Le Meur. On peut également citer le passage de certains manifestants devant les locaux des médias régionaux au rythme de quelques « collabos » prononcés par une toute petite poignée de manifestants en colère. Mais préférons retenir que cette mobilisation s’est déroulée pacifiquement.
Suppression des libertés
Au sein du cortège quimpérois, on y retrouvait un large panel de la société. Des familles, des retraités, des actifs, des gilets jaunes, des étudiants, des syndicats, du personnel du monde de la santé…
« Sauvons nos petits commerces », pouvait-on lire sur certaines pancartes. (Le Télégramme/Benjamin Pontis)« Le passe sanitaire, c’est un retour en arrière. Il n’a aucune utilité pour lutter contre celle vilaine maladie », souligne Jérémy, 32 ans. « Il faut trouver des solutions mais pas celle-là. Ce n’est pas le passe sanitaire qui va résoudre le problème. Au contraire, cela va l’accentuer. Cela va diviser les gens », ajoute ce jeune homme de Concarneau qui s’interroge des conséquences d’une telle mesure pour les restaurateurs. Jérémy tient à préciser : « Je ne suis pas encore vacciné. Je préfère attendre que l’on ait plus de recul. Je ne suis pas contre la vaccination car chacun fait ce qu’il veut. Mais obliger supprime nos libertés ».
Prêt à aller jusqu’au bout
« Nos libertés s’envolent les unes après les autres. Ça devient très dangereux », complète Sandrine, 53 ans. « Le gouvernement nous envoie au casse-pipe. Ils veulent nous transformer en moutons. On n’est pas contre la vaccination. Les gens sont libres de faire ce qu’ils veulent. Mais il ne faut pas que cette obligation passe », s’insurge de son côté un commerçant quimpérois.
Dans le cortège, de nombreux manifestants dénoncent la vaccination obligatoire. (Le Télégramme/Benjamin Pontis)« Chacun est libre de se faire vacciner ou non. Mais on parle d’un vaccin expérimental. Un vaccin qu’on teste sur toute la population. Et sur des enfants. C’est du jamais vu. C’est une aberration. On n’a pas suffisamment d’informations sur la composition du vaccin. Et surtout, on minimise les effets secondaires », continue Tony, 31 ans. Cet aide-soignant en Ehpad se dit « prêt à aller jusqu’au bout, quitte à perdre mon emploi. Mais on ne laissera pas passer cela ».
Les manifestants sont prêts à revenir tous les samedis pour dénoncer le passe sanitaire.