L’Union des syndicats CGT de la Santé, de l’action sociale et de la santé privée du Finistère a appelé à manifester, ce lundi, devant l’antenne quimpéroise de l’ARS, pour « les oubliés du Ségur ». Une quarantaine de personnes se sont réunies pour les salariés du secteur social et médico-social.
Qu’ils soient salariés du privé ou du public, parce qu’ils travaillent dans le secteur social ou médico-social, ils sont exclus de la revalorisation des salaires de 183 € net par mois prévue par le Ségur de la santé. Ces « oubliés du Ségur » manifestent depuis plusieurs semaines. Ils étaient une quarantaine, ce lundi 16 novembre, devant l’antenne quimpéroise de l’Agence régionale de santé (ARS). Ils ont répondu à l’appel de l’Union des syndicats CGT de la Santé, de l’Action sociale et de la Santé privée du Finistère.
Dans le Finistère, ce sont « presque 10 000 salariés qui, dans les effets d’annonce, étaient concernés mais dans les faits sont exclus », explique Jean-Jacques Cariou, délégué CGT à la Fondation Massé-Trévidy. Ils travaillent dans des structures associatives d’accueil sociale et médico-sociales comme celles des Papillons blancs, de la Fondation Massé-Trévidy ou encore de Kan Ar Mor. Il y a aussi les salariés du public, du CAMSP au Centre hospitalier de Cornouaille ou du Service de soins infirmiers à domicile (Ssiad) du centre hospitalier de Douarnenez.
« On demande une réouverture du Ségur »
Dans ce service de l’hôpital de Douarnenez, le Ssiad, elles sont dix aides-soignantes qui se rendent chaque jour au domicile de personnes âgées, à ne pas bénéficier du Ségur. « C’est une grande remise en question, elles se demandent si elles ne vont pas chercher ailleurs. Elles sont choquées de cette mesure. Elles ont le sentiment d’être abandonnées, que leur travail n’est pas reconnu », partage Carine Thomas, secrétaire générale CGT au centre hospitalier.
Au Centre départemental de l’enfance et de la famille (CDEF), qui bénéficie pourtant d’un statut hospitalier, personne n’a obtenu la revalorisation de son salaire. « On parlait de l’hôpital en général, on pensait être inclus dans les décisions », raconte Loïc Rannou, salarié du CDEF.
« On demande une réouverture du Ségur », explique Loïc Marchand, délégué syndical aux Papillons blancs. Peu avant midi, une délégation a rencontré le directeur de l’ARS. « On a eu un directeur qui était à l’écoute et dans le dialogue. On a réussi à énoncer les difficultés qu’on rencontre dans les différents établissements, public comme privé », résume Franck Monfort, secrétaire général de l’Union des syndicats CGT de la Santé, de l’Action sociale et de la Santé privée du Finistère. Ils ont discuté ensemble d’avancées qu’il pourrait y avoir pour le médico-social et l’associatif. Franck Monfort déplore, malgré de possibles avancées « un clivage entre les différents secteurs de la fonction publique hospitalière ». L’union syndicat CGT appelle à poursuivre la mobilisation, à raison d’une journée de grève par mois.
Pauline LE MORLEC
source: https://www.letelegramme.fr/