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« Système d’espionnage » chez Ikea : l’enseigne devant la justice (OF.fr-22/03/21-7h)
Quinze personnes comparaissent, à partir de lundi 22 mars, avec la filiale française d’Ikea, devant le tribunal de Versailles.
Le géant de l’ameublement et quinze personnes sont jugés à partir de ce lundi 22 mars pour avoir illégalement surveillé des salariés et des candidats à l’embauche.
Quel est le « train de vie » de « notre ami », qui « roule en BMW décapotable neuve » ? Et pourquoi ce salarié est-il devenu subitement « très revendicatif » ? « Syndicalisme ? » « Prosélytisme divers ? » « Risque de menace « écoterroriste » ? »
Dans divers courriels de 2003 à 2008, Jean-François Paris, l’ancien directeur de la gestion des risques d’Ikea France s’interroge… Et réclame des réponses. Il fait partie des quinze personnes – surtout cadres, gérants, dirigeant – qui comparaissent, à partir de lundi 22 mars, avec la filiale française du géant suédois du meuble en kit, devant le tribunal de Versailles (Yvelines).
Ikea encourt jusqu’à 3,75 millions d’euros d’amende
Elles sont accusées d’avoir mis en place, sur l’ensemble de la France, « un système d’espionnage » d’employés, de syndicalistes et de candidats à l’embauche (une centaine en tout). Des faits qui remonteraient au début des années 2000, même si les prévenus ne comparaissent que pour ceux couvrant 2009-2012.
À l’appui de ce « système » : des sociétés d’investigation privées auxquelles la filiale adressait des listes de noms à « tester », dont la société de surveillance Eirpace. Son patron, Jean-Pierre Fourès, est soupçonné d’avoir récupéré des informations sur le Stic, vaste fichier répertoriant les auteurs et victimes d’infractions, ce qu’il conteste. Voilà pourquoi cinq policiers et ex-policier, soupçonnés de lui avoir fourni les renseignements illégaux, figurent parmi les prévenus.
L’affaire avait été révélée en 2012 par Le Canard enchaîné et Mediapart. Ikea, en tant que personne morale, encourt jusqu’à 3,75 millions d’euros d’amende. Espionnage ? Plutôt des « faiblesses organisationnelles » , balaie l’avocat de la société, Me Daoud. Depuis, assure-t-il, « le processus de recrutement » a été refondé.
source: https://www.ouest-france.fr/
« Salariés espionnés : l’affaire Ikea loin d’être une première(LT.fr-22/03/21-6h00)FACE AU DÉSASTRE QUI VIENT : LE COMMUNISME DÉSIRABLE -entretien avec Frédéric Lordon (Le Média 19/03/21) »
Tags : Finistère, Ikea, Justice, fichage
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