Selon l’indicateur de la Fédération des associations étudiantes de Bretagne occidentale, Vannes est la ville où le coût de la vie est le plus élevé pour les étudiants, avec le loyer comme premier poste budgétaire.
La Fédération des associations étudiantes de Bretagne occidentale vient de publier son indicateur du coût de la vie dans les villes universitaires de Bretagne occidentale (Brest, Quimper, Lorient, Saint-Brieuc et Vannes). Un chiffre est mis en exergue : le coût de la rentrée 2021 qui s’élève à 2 158,76 € (+ 0,78 %) en moyenne et à 2 214 € à Vannes.
Si les frais spécifiques à la rentrée (frais d’inscription, contribution de vie étudiante et de campus ou CVEC, frais d’agence, assurance logement, complémentaire santé et matériel pédagogique) restent quasi stables (- 0,69 %), les frais de vie courante augmentent de 2,52 % pour atteindre la moyenne de 1 005,31 € et 1 060,55 € à Vannes contre 961,42 € à Quimper.
Cher loyer…
Dans les deux cas de figure, Vannes apparaît comme la plus chère des cinq villes universitaires de Bretagne occidentale. Ainsi, pour le poste « loyer et charges locatives », un étudiant du campus vannetais doit payer 416,50 € contre 321 € à Quimper et 363,90 € en moyenne sur le territoire de Bretagne occidentale. Même tendance pour le poste transports : 100,63 € à Vannes contre 97 € à Quimper et 97,99 € pour le territoire. Seule la ville de Lorient est plus chère avec 102,50 €.
« Un peu moins de 10 % des étudiants de l’UBS à Vannes, Lorient et Pontivy sont demandeurs du panier social. C’est énorme »
Des chiffres qui appellent un commentaire de la part de Hoël Rival, étudiant en master de droit à Vannes et vice-président étudiant de l’UBS (Université Bretagne sud). « Le loyer représente au moins la moitié du budget d’un étudiant. Il faudrait mettre en œuvre localement une politique d’encadrement des loyers, une politique incitative à destination des propriétaires privés pour louer aux étudiants, et élargir le parc locatif du Crous sachant qu’à Vannes, il est bien en deçà de ce qu’il faudrait ».
Le recours au panier social
Après le logement, premier poste dans le budget de l’étudiant vannetais, viennent les frais d’inscriptions et la CVEC qui s’élève à 92 € et qui sert à financer la vie culturelle sur le campus. « Pour un étudiant en licence non boursier, il faut compter 170 € d’inscription et 243 € en master », dit Hoël Rival.
En troisième position, arrive le poste alimentation à hauteur de 180 € par mois. Pour beaucoup d’étudiants, les pâtes restent le plat de base. « Un peu moins de 10 % des étudiants de l’UBS à Vannes, Lorient et Pontivy sont demandeurs du panier social. C’est énorme. Ça, c’est ceux qui en font la demande mais quid de ceux qui n’osent pas. Il y a de la précarité qui ne se révèle pas », constate Hoël Rival. En quatrième position viennent les facturations obligatoires : factures d’eau, électricité, Internet…
Une fois tout cela payé, reste-t-il un peu de sous pour les loisirs ? « Oui, pour ceux qui ont les moyens, dit l’étudiant vannetais, non pour ceux qui sont dans le rouge tous les mois. Ceux-là préfèrent se loger et payer leur chauffage plutôt que de pratiquer un sport dans un club ou d’aller dans un bar avec des amis ».
Bertrand Le Bagousse
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