Le président vénézuélien, Nicolás Maduro, a affirmé que malgré le blocus et les agressions, le peuple vénézuélien doit continuer, l’année prochaine, à être à l’avant-garde avec les drapeaux du socialisme du XXIe siècle, de l’union interaméricaine et caribéenne et de la solidarité et de l’amour brandis par le Libérateur Simón Bolívar y el commandant Hugo Chávez.

C’est ce qu’il a dit dimanche lors de la première émission du programme « Ici avec Ernesto Villegas, » une nouvelle émission d’interviews conduite par le journaliste ministre de la Culture Ernesto Villegas sur les plateformes digitales; 

Le chef de l’État a signalé que les courants révolutionnaires historiques transformateurs et bolivariens ont organisé le combat sur le continent et il a précisé que même s’il y a eu un processus de régression en 2013, actuellement, il y a une nouvelle vague de direction renouvelée non seulement au Venezuela mais dans le monde entier.

« Je pense qu’il y a un changement   de civilisation. Souvent, ces changements sont invisibles, ils sont dans les mots, dans la pensée, dans l’attitude des peuples du monde. (…) Je pense que 

2021 va être vraiment une année de relance d’une nouvelle vague de changements, pour le troisième trimestre de 2021. Et le Venezuela sera là, chevauchant à l’avant-garde. »

Il a affirmé que l’un des éléments qui a eu le plus d’impact sur la nécessité d’un changement de modèle dans le monde a été la pandémie  de COVID-19 qui a réveillé la conscience des hommes et des femmes.

Récupération du pouvoir législatif

A propos des élections législatives qui auront lieu le 6 décembre prochain, le président a affirmé que l’heure est venue de récupérer l’Assemblée Nationale qui a été détruite par la droite vénézuélienne dirigée par Henry Ramos Allup, Juan Guaidó et Julio Borges.

« Nous avons eu beaucoup de patience, Ernesto, en nous taisant pendant 5 ans dans une l’Assemblée Nationale contre le pays. Ils ont détruit l’Assemblée Nationale, (…) Nous avons tu patiemment tous les mauvais tours, les méchancetés, les perversités de cette l’Assemblée Nationale. L’heure du changement est venue, » a-t-il précisé.

A ce sujet, il a signalé que l’élection de la nouvelle direction du Parlement sera un pas en avant vers le rétablissement de la stabilité et de la tranquillité du pays.

« Je suis sûr que le 5 janvier, quand la nouvelle direction prêtera serment, le pays va retrouver la stabilité, la paix, que nous allons avoir un Pouvoir Législatif qui représente le pays et travaille pour lui, » a-t-il ajouté. 

Dialogue nationaL 

Le président a affirmé qu’il était prêt à discuter avec les secteurs politiques, sociaux et religieux du pays afin de résoudre les différends au profit du Venezuela dans le cadre des stratégies mises en place par l’Exécutif pour la stabilité du pays.

« Je crois au dialogue, à la parole, je pense que nous, les Vénézuéliens, devons nous regarder en face et chercher des solutions. »

Il a fait savoir qu’il avait donné des instructions au vice-président pour la Communication, la Culture et le Tourisme, Jorge Rodríguez, pour qu’il établisse des contacts avec des représentants de la Conférence épiscopale du Venezuela (CEV) afin de reprendre les mécanismes de dialogue national. Et il s’est félicité de la décision de l’Église catholique d’exhorter la population à ne pas tomber dans l’abstention et à participer aux prochaines élections législatives.

« Nous avons eu beaucoup de différends pendant 20 ans. Il me semble qu’une porte de dialogue pourrait s’ouvrir entre le bloc révolutionnaire historique, les forces bolivariennes, le Gouvernement et la Conférence épiscopale. »

Il a souligné que toutes les conditions et les garanties sont réunies pour participer à la journée électorale du 6 décembre et il a réaffirmé que le chemin de la paix au Venezuela doit être la voie des élections.

Lutte contre le COVID-19 

Le chef de l’État a indiqué que le Gouvernement Bolivarien fait de gros efforts pour contenir la pandémie de COVID-19 et revenir à la tendance initiale de contrôle des mois d’avril et de juin.

Il a affirmé que la récente augmentation de cas est due aux “trocheros”, qui ont permis le passage illégal de la frontière aux ressortissants vénézuéliens. 

« Le Venezuela est le seul pays qui a reçu plus de 90 000 de ses ressortissants. 40 000 sont entrés illégalement dont 10% sont malades. »

Malgré cette situation, il a indiqué que dans le pays, on a réussi à sauver des dizaines de vies grâce aux traitements dont l’acquisition a coûté trois fois plus cher à cause du blocus économique imposé par l’empire étasunien au Venezuela.

Il a assuré que dans le pays, les soins médicaux sont garantis à 100 % des patients positifs au COVID-19 avec 10 000 brigades médicales au front et grâce au système de santé public, aux centres de diagnostic intégral (CDI)  et au programme Dans le Quartier.

« Nous sommes tous occupés à cette tâche 24 heures sur 24. Moi, j’ai reçu des rapports à 3 heures du matin et à 5 heures du matin, nous avons terminé le rapport et résolu le problème. Nous sommes tous occupés à cette tâche et nous allons continuer. »

Nouvelle année scolaire

Dans le domaine de l’éducation, il a soutenu qu’il est impératif de chercher un point d’équilibre entre l’éducation en ligne et la présence sur place pour garantir la meilleure formation des étudiants et éviter le décrochage scolaire.

Pour cela, il a proposé qu’il y ait un débat dans le secteur de l’éducation pour créer une formule qui combine les 2 modalités pour le début de la nouvelle année scolaire en respectant les mesures sanitaires qui garantissent la protection de la santé des maîtres et des élèves.

Ainsi, il a donné l’ordre à Conatel d’installer des connexions internet dans toutes les écoles et dans tous les lycées du pays pour éviter les agglomérations d’étudiants dans les amphithéâtres.

Il a qualifié de correcte la décision de suspendre toutes les classes avec présence physique au mois de mars pour freiner l’expansion du COVID-19 car sinon, le nombre de personnes contaminées au Venezuela aurait été plus important.

« Maintenant, en ayant plus de conscience et de meilleurs mécanismes de protection, nous pourrions essayer en octobre une modalité partagée, mixte, de classes avec présence physique et de classes en ligne, » a-t-il précisé et il a souligné que cette proposition sera soumise à une consultation populaire pour qu’elle soit approuvée ou non par le peuple.

 Récupération de PDVSA

Au sujet de la situation actuelle de Petróleos de Venezuela (PDVSA), il a indiqué que la compagnie d’État a été victime d’une agression brutale de la part d’agents étrangers qui ont persécuté les pétroliers pour empêcher le transport du brut et ont gelé les comptes bancaires du Venezuela dans le monde.

Mais il a signalé que PDVSA a aussi souffert d’un processus de décomposition interne qui a débuté avec l’ex-ministre Rafael Ramírez qui s’est enrichi en volant des millions à la compagnie d’État. 

C’est pourquoi il a lancé un appel aux nouveaux gérants pour qu’ils combattent la bureaucratie, la corruption et qu’ils « la nettoient des infiltrés vêtus de rouge » qui travaillent pour les ennemis du pays.

« Tout ce que nous avons subi avec PDVSA n’est arrivé avec aucune entreprise pétrolière du monde en 100 ans et nous allons la récupérer. (…) C’est un processus complexe mais j’ai toute confiance en la classe ouvrière de PDVSA, » a-t-il souligné.

* Source: Insurgente

Source en espagnol :

https://www.resumenlatinoamericano.org/2020/08/25/venezuela-el-5-de-enero-el-pais-va-a-recobrar-la-estabilidad-y-la-paz-entrevista-de-ernesto-villegas-al-presidente-maduro/

Source en français (traduction de F. Lopez :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2020/08/venezuela-interview-du-president-maduro-par-ernesto-villegas.html