• Agent LGS 117

    Un solférinien mangeait son chapeau devant les petits fours Le Grand Soir s’est invité au dîner de l’Elysée avec Raul Castro le 1er février 2016Un sympathisant, introduit dans l’entourage de Hollande, nous a refilé un carton d’invitation traficoté (ci-contre). Muni de ce Sésame, notre agent LGS 117 s’est glissé dans la foule en partie composée de courtisans qui auraient applaudi naguère si Cuba avait péri sous les missiles US. Mais là (puisque Obama a décidé de chagriner le parti républicain US par la normalisation), ils se bousculaient autour du président cubain, quêtant un regard, un sourire, n’osant espérer une poignée de mains à raconter illico par texto à la terre entière dont une partie penserait aussitôt : « Pauvre idiot, qu’est-ce qu’on en a à fiche, et pourquoi c’est important ? »
    LGS

    C’était dans la douceur d’une soirée d’hiver qui fit croire à Raul qu’il ne neigeait pas plus à Paris qu’à La Havane, ce qui était la seule explication plausible à la présence de centaines de dormeurs sur les trottoirs, couchés sur des cartons, peinards, à la fraîche. Quiconque n’est jamais sorti de Cuba imagine mal ce droit octroyé dans le monde libre, de dormir à la belle étoile. On voit presque autant de dormeurs en plein air à Paris que des musiciens dans les rue de La Havane.

    Le décor était autre à l’Elysée, dans une débauche de bouquets de fleurs, d’inconnus gras et entichés d’eux-mêmes, de marbre, de députés (si souriants qu’on ne pouvait deviner lesquels craignaient une révélation du Canard Enchaîné ouvrant sur une mise en examen), de dorures, de ministres satisfaits, de lustres de cristal, de moquettes épaisses comme le dossier judiciaire de Bernard Tapie, d’artistes mégalos, de bouteilles de champagne fraîches comme les relations entre Christiane Taubira et Manuel Valls, de larbins obséquieux (fiers de travailler à l’Elysée), de messieurs en costumes sombres comme leur âme, de dames emperlouzées comme la Castafiore et d’un buffet incroyable : petits fours fondant dans la bouche et petits chapeaux difficile à avaler : Fabius (le père, pas le millionnaire non imposable) y passa la soirée la plus masticatoire de sa vie.

    Les chapeaux de Fabius

    Le 19 juin 2003, il pleurnichait dans le Nouvel Obs (pardi !) : «  Cuba, l’île de nos rêves brisés est devenue celle de tous les cauchemars ».

    Le 29 octobre 2005, dans Libération (re-pardi !), Laurent Fabius s’alarmait : « Répression à Cuba, il faut agir ». Et de dénoncer les « conditions de détention barbares » imposées là -bas aux « combattants de la liberté » dont plusieurs font « une grève de la faim de plusieurs semaines ». Il invitait à se mobiliser contre un régime qui « démontre une fois de plus son caractère odieux » et il appelait » le gouvernement français et l’Union européenne à faire pression sur le gouvernement cubain ».

    Le 12 avril 2014, il était à Cuba (où il mangea de la langouste et son chapeau) : affirmant qu’il avait parlé avec Raul Castro « entre amis », que « débloquer le dialogue politique, cela ne veut pas nécessairement dire qu’on est d’accord sur tout. Il y a des trajectoires historiques différentes, avec des sensibilités distinctes », que « Cuba a réalisé des avancées spectaculaires, par exemple dans le droit à l’éducation et le droit à la santé. ». qu’il voulait « aider au rapprochement entre l’Europe et Cuba », que « s’il existe des différences entre la France et Cuba, les convergences sont également très nombreuses », et que « les deux pays partagent « une même passion pour l’indépendance ».

    Le 1er février 2016, nous le retrouvons à l’Elysés, tout sourire faisant des courbettes devant le président cubain qui n’est pas dupe (il a lu les fiches Wikipedia des Fabius). La rumeur dit que Fabius (Laurent, pas le millionnaire oisif) a acheté une chapellerie pour s’entraîner. En tout cas, il déchire un feutre à belles dents en proclamant, bravache, entre deux déglutitions laborieuses, qu’il regrette que ne soient pas servis aussi des casquettes de guérilleros et le béret du Che.

    Un impertinent (car des amis français de Cuba, dont la liste a été dressée par l’ambassade, sont dans les locaux) veut lui demander ce qu’il pense du « régime odieux » d’Haïti sous le « barbare » baby Doc, bourreau de son peuple, fusilleur d’écoliers qui a vécu 25 ans en France en toute liberté car l’asile lui fut donné par... le Premier ministre de l’époque : Laurent Fabius. Mais Lolo lui fait signe qu’il a la bouche pleine. Le ruban du chapeau, ça s’avale presque comme un spaghetti, mais le reste...

    Fin janvier 2016, le site du ministère des Affaires étrangères nous a appris que Fabius est retenu le 1er février 2016 à 17 heures pour un entretien, puis à 20 heures pour un dîner avec « M. Raul Castro, président du conseil d’Etat et du conseil des ministres de la République de Cuba ». Il n’est plus « barbare » ni « odieux » le président Raul Castro. Et on ne dit plus « dictateur », mais « Monsieur » car Obama a fait envoyer des « éléments de langage » à Paris.

    Et pourquoi donc ce revirement des Français ?

    Cuba a-t-il changé son système politique, médiatique, judiciaire, électoral, économique comme le réclament depuis 50 ans les USA et leurs domestiques européens ? Non.
    Cuba a-t-il autorisé les femmes à sortir sans voile, sans leur mari, ou frère, ou fils comme chez notre ami l’Emir d’Arabie Saoudite ? Oh oui ! Depuis toujours.
    Cuba a-t-il renoncé à décapiter, lapider, couper des mains ? Non, cela ne fut jamais en vigueur.
    Cuba a-t-il renoncé à faire mourir par paquets de 12 des travailleurs immigrés sur les chantiers ? Ces crimes légaux sont commis chez notre grand ami le Qatar.
    Cuba a-t-il décidé de soigner sa population, de scolariser tous ses enfants, d’offrir à tous un toit, de la nourriture, une retraite ? Oui, depuis 1959.
    Cuba a-t-il cessé de bombarder des pays plus faibles que lui pour leur piquer leur pétrole ? Ce sont là les pratiques des USA avec la France comme supplétive.
    Cuba a-t-il enfin renoncé à assassiner la nuit les opposants dont les cadavres castrés sont découverts dans les caniveaux au petit matin ? Ces méthodes étaient celles du dictateur Batista, la créature cubaine des USA.
    Cuba vient-il de mettre fin à sa politique de ségrégation raciale qui fait que moins de 2 % de la population est métissée ? Voyons, vous nous parlez là des USA.
    Les policiers cubains blancs vont-ils arrêter de tuer des enfants noirs dans les rues ? Ils ne l’ont jamais fait.
    Les restructurations d’entreprises avec mise au chômage vont-elles enfin cesser avec leur cortège de ruine des salariés et la saisie de leur maison ? Cela n’est jamais arrivé depuis 1959.
    Cuba a-t-il décidé de rendre obligatoire une religion et une seule ? Cette loi s’applique plutôt chez quelques-uns de nos amis pétroliers.

    Alors, qu’est-ce qui a changé sur le socle du socialisme à la cubaine ?

    Rien de fondamental. Aucun principe n’est abandonné. Des ajustements s’opèrent, imposés par les temps nouveaux et par le rapprochement avec les USA. Mais le système cubain reste foncièrement le même et ne changera pas sous la pression de l’extérieur. C’est la locomotive mondiale Obama qui a bifurqué, et les wagons français suivent.

    Un verre en main, j’admire les salons de l’Elysée. Luxe, calme et volupté. Je laisse tomber un moment Fabius et j’essaie d’approcher Raul Castro. Mais c’est impossible : il est cerné par une foule de frotte-manches, de toco-manetos, de flagorneurs dont certains le couvent de regards énamourés, comme s’ils n’avaient pas rêvé 1000 fois de voir La Havane connaître le sort de Bagdad et le président cubain finir comme Kadhafi.

    En tout cas, je peux voir qu’il tient un verre de champagne et qu’il enfourne un petit gâteau à la crème. Je savais (mais je voulais vérifier) qu’il ne mange jamais sa casquette. Un de ses rares et discrets garde du corps, que j’ai soudoyé en lui promettant de lui présenter Pamela Anderson (pour boire un verre et plus si affinités) et Nadine Morano «  pasqué yé vo rigoler oun po, sinon c’est tristé Parisss » (les Cubains sont des blagueurs de première) me confie que Raul sourit en cachette (diplomatiquement) devant la débauche de drapeaux cubains flottant sur les Champs Elysées, chose impensable il y a si peu de temps.

    Anne Hidalgo me souffle : « Savez-vous qu’il est reçu en Visite d’Etat  ? C’est le summum protocolaire au-dessus de visite officielle, visite de travail et visite privée. Seules trois à cinq visites de ce type sont organisées chaque année ».

    Ce que je sais c’est que Reporters sans frontières s’étrangle : avec les dollars reçus d’officines écrans de la CIA, la fausse ONG a inondé les médias d’un cri de protestation aussi long que son silence quand les militaires US zigouillaient des journalistes en Irak ou les torturaient à Guantanamo.

    Je trinque avec Nathalie Cardone, interprète de la bouleversante chanson sur Che Guevara « Hasta siempre ». Arrive vers nous l’actrice Virginie Efira qui nous annonce qu’elle ne joue plus au poker. Je m’en fiche comme d’une chemise de DRH : je ne savais même pas qu’elle y avait joué. David Guetta est là aussi avec sa copine, Jessica Ledon, mannequin cubaine de 22 ans. Un journaliste du Parisien me confie que le DJ prépare un grand concert à Cuba. Je le remercie du tuyau en lui montrant Jean-Pierre Bel, ami de Cuba, ancien président du sénat, poste auquel il a renoncé par amour pour sa femme, une superbe Cubaine. Parodiant Valls parlant d’un autre pays, il pourrait dire : « Par ma femme, je suis lié de manière éternelle à la communauté cubaine et à Cuba. Quand même, merde ! » En tout cas, ça va pour lui : il est aujourd’hui envoyé spécial personnel de François Hollande pour l’Amérique latine et les Caraïbes.

    Un journaliste de la presse écrite (dont nous tairons le nom parce qu’on n’attaque pas ad hominem les alcooliques) zigazgue, assez éméché, en demandant ici et là si quelqu’un a vu « Hector Delage ou Maurice Vivace » (sic) du Grand Soir qui ne cessent de dire que son journal est la bénédiction des poissonniers et des cabanes du fond de jardin pourvues d’un clou pour y accrocher les feuilles découpées en carrés. Il est très énervé et agressif. Heureusement, les deux administrateurs sont en salle de rédaction du GS en train de préparer la « une » du journal militant d’information alternative. Impossible d’être en même temps à la tâche (où ils se complaisent) et aux honneurs (dans l’ivresse vaine des bulles éphémères).

    Je suis averti du danger par un diplomate de l’ambassade, par un invité de Cuba Linda, par un autre de l’association France Cuba et par un autre de Cuba Coopération (quatre sources sures). Je décide d’affronter le fâcheux en me présentant comme mercenaire médiatique appointé par Reporters sans frontières et Le Monde. Je lui désigne deux malabars à oreillettes, sympas comme Cambadélis devant des jeunes socialistes qui le sifflent à La Rochelle. Ce sont des gardes du corps de Hollande. Je dis : « Les voila ! Ils ont l’air costaud mais ils sont tout mous. Tape d’abord, discute ensuite ! ».

    La soirée avance : toujours pas de Julie Gayet en vue, pas même un socialiste, mais on croise Gérard Larcher, président du Sénat, Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, Anne Hidalgo, Segolène Royal, Jack Lang (comment l’éviter ?) Alain Robert, l’architecte Jean Nouvel, David Douillet, Elisabeth Guigou, Marisol Touraine, Michel Sapin, des patrons du CAC 40.

    J’aperçois pourtant quelques Français qui n’ont pas peur du mot socialisme dans son acception jauressienne : Eric Tachou et Ana Katherine Martinez du bureau national de l’association France Cuba, Pierre Laurent, secrétaire du PCF, Jean-Luc Mélenchon (1), André Chassaigne, député communiste et grand ami de Cuba, Didier Lalande de Cuba Linda, Ignacio Ramonet, Maurice Lemoine, Pascal Joly de la CGT, Rémy Herrera, universitaire...

    Difficile parfois de distinguer entre l’être et le paraître. Par exemple, tenez, près d’une fenêtre, j’aperçois Robert Hue, liquidateur du PCF, aspirant à un poste ministériel (un secrétariat d’Etat ferait l’affaire) tapant le baratin à tous ceux qui pourraient parler de lui au président. Tous fuient assez vite pour ne pas prendre froid : on sait que les girouettes se plantent là où il y a du vent.

    Dans les salons feutrés, la rumeur court (invérifiée et sans doute fausse) que Rachida Dati vient d’essayer d’entrer, voulant embrasser Raul comme Danièle Mitterrand embrassa Fidel en 1995 sur le perron de l’Elysée, geste qui lui assura une notoriété mondiale. Dati aurait été refoulée par un vigile poli mais ferme : « Excusez-moi, Igor ou Grichka (je vous confonds toujours), mais vous n’êtes pas invité ».

    Par contre, il est avéré qu’un pitre s’égosille dehors : c’est l’anticastriste de service que les médias nous ressortent à chaque occasion. Il s’appelle Jacobo Machover, il écrit des livres que les éditeurs anticastristes éditent parce que l’anticastrisme se vend. Il laisse dire aux médias qu’il est « un Cubain en exil depuis les années 60 » parce que cette précision liée à son activisme laisse croire que son courage d’opposant a été réprimé. Sauf qu’il avait 9 ans quand il a quitté Cuba. Quel guignol ! A Cuba on appelle les gens comme lui « los gusanos » (les vers de terre).

    Puis, c’est le repas gastronomique rassemblant 200 convives choisis par les deux chefs d’État.

    A la table d’honneur, outre François Hollande et Raul Castro : Barbara Hendricks, Gérard Larcher, Ségolène Royal, Laurent Fabius, Claude Bartolone et d’autres que j’oublie, mais assez gais. On entend rire au moindre mot d’un président Hollande, réjoui, rose, enrobé et resplendissant sous son reste de cheveux de jais.

    Au menu  : Saint-Jacques, dos de bar et entremets. Vins fins de la cave de l’Elysée (du Saint-Emilion).

    On a frôlé l’incident quand un serveur, croyant bien faire, a posé devant Raul Castro un Congri (plat national cubain fait d’oignons, de riz blanc, de haricots noirs et de morceaux de poulets ou de lard). Par bonheur, Hollande, plus vif à table que dans son bureau, a ordonné que le plat soit servi à Fabius qui commence à fatiguer des mâchoires. Il le fait d’autant plus volontiers qu’il craint que Fabius ne lui demande de manger lui aussi un bout de chapeau. Dame ! Hollande n’avait-il pas déclaré dans une longue chronique à charge publiée par le Nouvel Obs (pardi !) le 27 février 2003 que «  La belle révolution de 1959 contre la dictature de Batista, celle qui avait fait lever tant d’espérance au-delà même de l’Amérique latine, celle qui avait inspiré tant de rêve et de générosité partout dans le monde, s’est transformée en cauchemar politique » ?

    Raul demande à son hôte s’il compte garder longtemps Fabius au ministère des Affaires étrangères. Hollande répond qu’il vient de lui donner une planque (la planque des planques) hors du gouvernement (Conseil Constitutionnel) et qu’il sera remplacé par un solférinien de gauche si on réussit à en trouver un. Puis, Hollande parle de Macron, Castro comprend « Maricon » et la confusion les fait rire de bon cœur, comme si l’énarque avait soudain oublié que le guérillero est un barbare odieux qui fabrique des cauchemars.

    A table

    J’ai eu un moment d’angoisse pour trouver une place à une table puisque rien n’était prévu pour moi. Par bonheur, j’ai vu un serveur débarrasser un couvert d’un invité absent. J’ai prétendu que c’était moi, un peu en retard, et j’ai pu m’asseoir. Je suis à une table de 12 avec des patrons du CAC 40 qui me regardent, suspicieux. Je débite une phrase comme : « Les places financières creusent leurs pertes depuis l’ouverture dans le sillage de la retombée de l’or noir qui pèse lourdement sur le compartiment des pétrolières. Total et Technip enregistrent des replis de l’ordre de 3.5%. Les valeurs bancaires sont également très mal orientées ainsi que le secteur automobile » et ils jacassent là-dessus pendant tout le repas sans plus s’occuper de moi et sans même s’intéresser à ce qu’ils mangent. Ils ne boivent que de l’eau, en plus. J’ai fait un sort aux bouteilles. Hé, c’est avec mes impôts, non ?
    La garde républicaine joue de la musique cubaine en accompagnant un chanteur et une chanteuse : Guantanamera, Qui saz, qui saz, qui saz...

    La question des droits de l’homme

    Au moment du dessert, Hollande, poussé par l’intelligentsia médiatique, ose aborder la question des droits de l’homme  : « C’est vrai qu’en condamnant à la prison des syndicalistes de Goodyear, en désespérant les salariés d’Air France et en poussant au suicide les salariés de France Télécom, on a failli ».
    « Et les emprisonnements de vos dissidents Basques et Corses ? », demande Raul.
    « Heu, dit Hollande, on essaie heu de préserver l’unité de heu la patrie ».
    « Vous ne laissez plus les Espagnols des GAL (Groupes antiterroristes de libération) venir tuer les Basques chez vous ? ».
    « Noooon, c’était sous heu Pasqua. Nous on se contente heu de poursuivre les Français qui heu braillent trop fort qu’ils ne sont pas Charlie ».
    « Et pourquoi vous avez tant de chaînes de télévision et toutes pour le capitalisme, aucune pour le socialisme ? » s’étonne Raul Castro. «  Et pourquoi quand le peuple vote non au référendum vous faites comme s’il avait dit oui, et pourquoi on voit des hommes armés en uniforme partout à Paris, et c’était quoi, déjà votre phrase du Bourget sur votre adversaire qui ne se présente pas aux élections mais qui gouverne ? Et Djérôma Cahoussac, c’est lui qui vous colle des cheveux sur la tête ou bien il est en prison comme un jeune de banlieue qui a croisé un policier de la BAC ? Et celui qui a chassé Daniel Mermet, il a toujours une belle voiture et un bureau plus grand que le mien ? Et pourquoi tous vos journaux appartiennent à des banquiers et aucun à un parti de gauche ? Et pourquoi les Français qui meurent dans vos commissariats sont bronzés ? Et qu’est-ce qu’ils pensent de la liberté ceux qui font la queue aux restaurants du coeur ? C’est quoi que vous appelez « les sans-dents » ? On m’a dit que vous avez créé une Jungle à Calais : les animaux n’ont pas trop froids ? Est-il vrai qu’en France, on peut être ministre et même Premier ministre comme Villepin sans s’être une seule fois présenté à une élection ? Et Valls (absent) il est hospitalisé pour son cou raide et un regard halluciné à faire avouer à ses ministres qu’ils ont un compte en Suisse ? ».

    Drôlement en forme, l’octogénaire ; ça conserve la Sierra Maestra et les croisières en Granma ! François Hollande a retenu la célèbre phrase lancée en 2007 par le roi d’Espagne au président Chavez (« ¿Por qué no te callas ? »), mais il ne peut la dire sans provoquer un incident et puis, avec son accent de l’ENA, il craint de faire rire Jean-Luc Mélenchon qui parle couramment l’espagnol. Alors, il dit qu’il va créer une commission (« Capitalisme et liberté ») et tout ça. Heu !

    Bon, au final, la nourriture était bonne, des accords commerciaux ont été signés (dans les domaines du tourisme, du transport et du commerce équitable), la dette de Cuba est en partie annulée et la France réclame la levée du blocus. Cuba, qui résiste depuis 1959 à la plus formidable puissance du monde, la plus menaçante, la plus meurtrière à travers tous les continents (avec le consentement, voire le concours d’une Europe couchée et complice), Cuba est renforcé par la visite de son président à Paris.

    Cuba ne renoncera pas à sa politique qui fait sa gloire et sa grandeur : servir son peuple, tout son peuple, sans sacrifier son honneur et sans cesser d’être solidaire des pauvres de ce monde.

    Agent LGS 117
    (Se no e vero...).

    (1) Les médias (indécrottables) s’étonnent de la présence de Jean-Luc Mélenchon à ce dîner, mais trouvent normal d’y voir des anticommunistes et anticastristes patentés faire des sourires à un frère Castro. A la sortie du dîner, Mélenchon a eu sur Hollande ce mot qui répond à tous : « Il n’est pas que mauvais cet homme, il lui reste bien un petit quelque chose de bon. Ce quelque chose de bon, c’est Cuba ».

    source: legrandsoir.info


    Toast lors du dîner d’Etat en l’honneur de M... par elysee

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  •  La protection de l'environnement, c'est pourtant pas compliqué !

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  • Les Goodyears appellent à l’action. Répondons présents : MOBILISATION GENERALE !

    4 février : Rassemblements de soutien des 8 de Goodyear !!! RDV à midi -Brest devant la sous-préfecture; Quimper devant la permanence de JJ UrvoasMobilisation générale ! noussommesdesgoodyear"Nous sommes engagés depuis plusieurs semaines dans le combat pour obtenir le retrait des poursuites des 8 salariés de qui ont lutté pour garder leur emploi et se sont vus condamnés à 2 ans de prison dont 9 mois ferme.

    Nous avons uni nos forces depuis pour maintenir la mobilisation en menant des actions sur les réseaux sociaux et via la pétition. Grâce à vous nous sommes à 147000 signataires !!

    Mais nous devons poursuivre la mobilisation jusqu’à l’appel.

    Nous comptons donc sur chacun d’entre vous pour venir vous réunir le jeudi 2016 à 11h place des droits de l’homme au Trocadéro pour exiger le retrait des poursuites des 8 de Goodyear !!

    Nous vous invitons à imprimer l’affiche ci-joint et l’épingler sur vos vêtements.

    MOBILISATION GÉNÉRALE

    NORD – 28 janv. 2016"

     

    En Finistère les Unions Départementales CGT, FO et SOLIDAIRES organisent deux rassemblements :

    Jeudi 4 février 2016-Midi

    Brest devant la sous-préfecture

    Quimper devant la permanence de J.J. URVOAS (Place de la Tourbie)

     

    L'Association Renaissance Communiste en Finistère (ARC29-PRCF) appelle travailleurs et citoyens du Finistère à y participer massivement pour dire non à la répression syndicale oui à la relaxe des 8 de GoodYear, oui à la levée immédiate de l'état d'urgence.

    Nous sommes tous des Good Year !

    ARC29-PRCF

     


     

     

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  • Raul Castro à Paris : BIENVENIDO COMPANERO RAUL !

    Ce 1er février, Raul Castro est à Paris pour renforcer les liens entre Socialiste et la France.

    Il y a une relation de longue date entre les deux pays, a déclaré Matthias Fekl, secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, du Tourisme et de la promotion du français à l’étranger, dans une interview publiée vendredi par le journal L’Humanité cité par Press Amérique.

    Fekl a souligné l’existence de liens économiquement et culturellement. Il y a des intellectuels et d’artistes qui incarnent aujourd’hui ces liens culturels très forts entre eux, comme Raul Paz, a t-il dit.

    Cuba est l’objet d’un processus de modernisation de son économie, avec un certain nombre de questions importantes telles que la loi sur les investissements étrangers, les plans pour l’unification monétaire, des projets phares tels que la zone de développement spécial de Mariel. Les entreprises françaises sont présentes dans le projet, a-t il rappelé.

    Fekl signifiait que les deux pays ont des liens dans de nombreux domaines tels que le tourisme, l’énergie et l’agriculture. Il existe une coopération en matière de biotechnologie et es liens culturels sont vastes, at-il ajouté.

    Pour sa part, l’ambassadeur de Cuba en France, Hector Igarza, a souligné que les relations diplomatiques ont plus d’un siècle.

    Igarza évoqué les voyages effectués au cours des dernières années à l’île par les représentants de la France, y compris celui faite par le président François Hollande en mai 2015, alors qu’il a mentionné la prochaine visite d’Etat en France du président Raul Castro. Depuis la première résolution présentée par Cuba à l’Assemblée générale des Nations Unies, la France a toujours était en faveur de la levée du blocus économique, commercial et financier imposé par les Etats-Unis contre la nation des Caraïbes.

    De même, il faut travailler pour l’élimination de la position dite commune de l’UE à l’égard de notre pays, at-il dit.

    Igarza noté que l’ouverture économique a accéléré depuis le VIe Congrès du Parti communiste de Cuba en 2011, quand il a été décidé de faire de l’investissement une base principale pour le développement.

    La loi sur l’investissement étranger n’est pas incompatible avec notre objectif d’un socialisme juste, durable et prospère, a t-il dit.

    Il a également évoqué l’accord conclu le 12 Décembre sur la dette du Club de Paris sur Cuba, qui « contribue à améliorer les relations sur le plan financiers avec le reste de l’Europe et le monde. »

    De ce point de vue, la France a mené les efforts de important à la fois comme présidence du club de paris et comme principal créancier bilatéral de l’île, a t-il ajouté.

    Dans ce contexte, 72 avant le début de la visite d’Etat du président cubain Raul Castro en France, les drapeaux des deux pays flottent Paris de chaque côté de l’avenue des Champs-Élysées.

    Durant cette visite, Raul Castro va rencontrer Hollande à l’Elysée. Outre la signature d’accords bilatéraux une déclaration communes des deux présidents est attendue.Selon le programme de la visite d’Etat, Raul Castro rencontrera également le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone; le Président du Sénat, Gérard Larcher; le maire de Paris, Anne Hidalgo; et le Premier ministre Manuel Valls.

    Cette visite d’Etat est plus que jamais l’occasion de rappeler le soutien solidaire et internationaliste des travailleur de France à . Parce que chaque travailleurs, chaque internationaliste a deux patries, la sienne et Cuba.

    Vive Cuba Socialiste, BIENVENIDO COMPANERO RAUL

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  • Municipales. Large victoire de Bruno Jullien (Le Télégramme 1/02/2016)

    La liste conduite par Bruno Jullien, à gauche, a remporté dix-huit des... La liste conduite par Bruno Jullien, à gauche, a remporté dix-huit des vingt-trois sièges. Le candidat devrait être élu maire samedi matin.
    Bruno Jullien a remporté, hier, les élections municipales intégrales partielles de Plobannalec-Lesconil. Avec 56,90 % des suffrages, il décroche 18 sièges. Installation prévue samedi matin.
    C'est par des applaudissements nourris que la victoire de la liste de Bruno Jullien a été saluée, hier soir, par un très large public venu assister au dépouillement de ces élections municipales intégrales partielles. Avec 56,90 % des suffrages, la victoire de l'ancien premier adjoint du maire sortant, Frédéric Le Loc'h, ne souffre d'aucune contestation. Dans son allocution, celui qui devrait être élu maire de la commune dès samedi prochain, voit dans cette élection la fin « d'une grave crise au sein de la municipalité ».

    « Travailler ensemble »

    On se souvient que Bruno Jullien, opposé au projet de transfert de l'école publique de Lesconil vers Plobannalec, validé lors du conseil municipal du 2 octobre 2015, avait été le premier élu de la majorité à démissionner. La vague de démissions qui s'en était suivie a finalement fait tomber la municipalité provoquant de nouvelles élections. Pour le futur maire, cette « période difficile et éprouvante pour tout le monde est maintenant derrière nous ». Pour lui, il faut désormais « oublier les clivages et travailler ensemble, avec les habitants, les associations, les acteurs économiques de la commune ».
     
    Un nouvel élu qui s'engage à vouloir « faire vivre la démocratie locale ». Des mots qui ont été salués par une salve d'applaudissements. Mais quelques notes discordantes se sont fait entendre, preuve que la sérénité à laquelle tout le monde aspire va mettre encore un peu de temps avant de revenir.

    Dix points de participation en moins

    Avec 43,10 % des suffrages, Guylhaine Calvez, elle aussi ancienne adjointe du maire sortant, n'a pas mobilisé autant qu'elle l'espérait. Hier, les électeurs se sont moins mobilisés (64,3 % de participation) qu'au second tour des municipales de mars 2014, où le taux de participation affichait 74,40 %. C'est dix points de moins ! Dans sa brève allocution, Guylhaine Calvez, forcément déçue, a expliqué qu'il « est dommage de s'arrêter là, mais c'est la démocratie, nous la respecterons ».

    CCPBS : élection le 25 février

    Le résultat de cette élection était forcément attendu du côté des élus communautaires du Sud bigouden. La liste de Bruno Jullien obtient trois conseillers contre un à la liste de Guylhaine Calvez. Quatre élus qui participeront, le 25 février, à l'élection du nouveau bureau communautaire. Bruno Jullien y siégeait comme vice-président.

    En complément-Les vingt-trois élus

    Liste « Vivre ensemble », 18 élus. Bruno Jullien (CCPBS), Elisabeth Le Cossec, Guy Le Moigne, Michèle Hue (CCPBS), Jean-Louis Gélard, Laurence Le Berre, Alain Vigouroux (CCPBS), Solenne Mevel (CCPBS), Yves Guirriec, Isabelle Le Brun, Hugues Iquel, Morgane, Le Coq, Jean-Paul Biger (CCPBS), Nicole Frébourg, Jean Scebalt, Sandrine Le Brenn, Christophe Lesnevan, Marie-France Le Berre. Liste « Unis et solidaires pour Plobannalec-Lesconil », cinq élus. Guylhaine Calvez (CCPBS), Jean-Yves Rozen, Françoise Jacques-Conan, Jean-Yves Helou, Franciane Durand. CCPBS : élus qui siégeront au conseil communautaire.

    1 février 2016/ Stéphane Guihéneuf avec Jean Le Saint /  
     
     
    Victoire de Bruno Jullien avec 56,9% des voix (OF le 1er/02/2016)
     

    Ce dimanche -élections municipales à Plobannalec-LesconilBeaucoup de monde dans la salle de la Mairie et à l'extérieur pour la proclamation des résultats qui ont mis Bruno Jullien en tête.

    La liste de Bruno Jullien a largement emporté les municipales avec 56,9 % des voix. Elle place 18 élus. La liste de Guylhaine Calvez récolte 43,1 % et obtient cinq sièges.

    Ambiance électrique à la mairie de Plobannalec-Lesconil hier soir. La foule assistait au dépouillement de ces élections nées d'une scission sur la commune. Au coeur du conflit : le transfert de l'école publique Fleming de Lesconil vers Plobannalec. Après les démissions en série, les élections organisées hier ont mis largement la liste Vivre ensemble menée par Bruno Jullien, ancien premier adjoint de Frédéric Le Loc'h (le maire qui ne se représentait pas). Avec 1 043 voix (56,9 %), cette équipe l'a emporté haut la main, elle obtient 18 sièges. Ses scores sont particulièrement écrasants à Lesconil. Dans les bureaux 2 et 4 de Lesconil, Bruno Jullien totalise 640 voix, contre 348 pour Guylhaine Calvez.

    Dans les bureaux 1 et 3 de Plobannalec, la liste de Guylhaine Calvez Unis et solidaires pour Plobannalec-Lesconil arrive en tête, mais pas suffisamment pour rattraper l'énorme écart des bureaux lesconilois. L'équipe de Guylhaine Calvez obtient cinq sièges.

    Le transfert de l'école Fleming, à l'origine de la crise, au coeur de la campagne électorale, ne sera donc plus à l'ordre du jour. La liste de Bruno Jullien s'y est engagée.

    Guylhaine Calvez a tout de suite analysé sa défaite par le rejet des voix de Lesconil et aussi par une partie des électeurs de Plobannalec qui ne voyaient pas d'un bon oeil l'éventualité d'une école publique qui viendrait concurrencer le privé à Plobannalec.

    Le vainqueur très chaleureusement applaudi par tous ceux qui l'ont soutenu et qui l'ont suivi. « Nous sortons d'une crise, d'une forte mobilisation. Cette période de crise est derrière nous. Il faut oublier les clivages et travailler ensemble. Nous voulons faire vivre la démocratie locale. »

    Amère, Guylhaine Calvez a dit qu'elle regrettait de ne pouvoir continuer le mandat entamé et qui lui semble bon. Fair-play, elle a souhaité bon vent à Bruno Jullien. Un Bruno Jullien hué par quelques adversaires qui ont laissé entendre que ce n'était pas fini et qu'il fallait s'attendre à des démissions dans l'opposition.

    L'élection du maire aura lieu samedi prochain, en matinée.

    Noëlle COUSINIÉ

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  • ASSOCIATION FRANCE-PALESTINE SOLIDARITÉ
    GROUPE DU PAYS DE CORNOUAILLE

    Quimper-le film “Palestine – la case prison” projeté le vendredi 5 février prochain, à 20 h, à la MPT-MJC de Kerfeunteun (AFPS)


    Communiqué

    Projection d’un film sur les prisonniers palestiniens
     

       Produit par la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, à l’initiative de l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture, de l’Association France-Palestine Solidarité et de la Ligue des Droits de l’Homme, avec le soutien d’Amnesty International, réalisé par Franck Salomé, le film “Palestine – la case prison” sera projeté le vendredi 5 février prochain, à 20 h, à la MPT-MJC de Kerfeunteun à Quimper.
        Au 1er juillet 2015, il y avait environ 5700 Palestiniens détenus ou emprisonnés dans les prisons israéliennes. Depuis le début d’octobre dernier, leur nombre a nettement augmenté et ils sont aujourd’hui environ 7000; le nombre des enfants emprisonnés a doublé. A travers des interviews d’anciens détenus et de leurs familles, ainsi que de juristes palestiniens, israéliens et internationaux, comme d’anciens soldats israéliens, le documentaire de F. Salomé met en lumière les mécanismes d’un système d’oppression qui dépasse les murs des prisons et maintient toute une société sous la menace permanent d’un emprisonnement arbitraire.
        La projection, à l’initiative du Groupe du Pays de Cornouaille de l’AFPS, sera suivie d’un débat. Entrée libre, participation volontaire aux frais.

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