Plusieurs actions, mais un seul mot d’ordre : mardi 16 juin 2020, les syndicats CFDT Santé sociaux, CGT et Sud appellent les acteurs de la santé, du sanitaire, du médico-social et du maintien à domicile, à manifester. Mais aussi les citoyens qui les ont applaudis tous les soirs à 20 h durant le confinement.

Les manifestations ont donc commencé à Quimper à 11 h 30. Le cortège en partant de l’Établissement public de santé mentale Etienne-Gourmelen.

Dans le viseur des syndicats, la prime exceptionnelle versée au personnel soignant jugée « inéquitable ». À l’image d’Edith, que notre journaliste a rencontré ce mardi midi.

« Ni médailles, ni dons de RTT, ni charité publique »

Environ 300 personnes étaient présentes à cette manifestation, que la météo a arrosée d’un crachin. Finalement, ce sont près de 1 500 personnes qui ont été comptées parmi les rangs des manifestants à Quimper, ce mardi après-midi.

300, c’est également le nombre de personnels soignants et sympathisants qui se sont retrouvés ensemble à Quimperlé.

« Nous ne voulons ni médailles, ni dons de RTT, ni charité publique » : le discours est clair, le personnel veut des augmentations de salaires et une prime exceptionnelle liée au Covid-19 de 1 500 € pour tous. Certains Quimperlois se sont ensuite dirigés vers la manifestation lorientaise devant le GHBS, à 14 h.

500 manifestants à Carhaix

500 personnes se sont mobilisées pour les soignants à Carhaix, ce mardi 16 juin 2020.

Plus de 500 personnes sont mobilisées pour les soignants à Carhaix. Après avoir fait une chaîne autour de l’hôpital, le cortège rejoint la mairie.

300 soignants à Douarnenez

« Des milliards pour l’hôpital, pas pour le capital » : les manifestants de ce mardi 16 juin de Douarnenez veulent plus de moyens. 

On pouvait lire sur une pancarte : « Des milliards pour l’hôpital pas pour le capital ». La pluie n’a pas arrêté les 300 soignants et citoyens qui se sont retrouvés à Douarnenez.

Le personnel des Ehpad de Crozon et de Camaret ne veut pas de médaille

Le regroupement était prévu à 14 h 30, devant le centre hospitalier de Crozon. « Nous voulons que le gouvernement tienne ses promesses. La prime, c’est bien, mais nous préférons une revalorisation des salaires et des moyens », revendique Morgan Hascoët, aide-soignante, représentante du personnel au centre hospitalier de Crozon.

Pour Armelle Lizy, directrice à l’Ehpad de Camaret, c’est le même combat : « Cela fait plus de deux ans que le système de santé réclame des moyens et l’attractivité des postes. Quant à la prime, les critères sont tellement sélectifs que beaucoup n’y ont pas droit et d’autres, au lieu de toucher 1 000 €, n’en auront que 500. Nous aurions préféré avoir une enveloppe à distribuer. »

Une centaine de personnes était mobilisée.

200 personnes réunies à Concarneau

Au-delà des revendications nationales (arrêt de la fermeture de lits et réouverture là où c’est nécessaire, embauches massives, revalorisation des salaires, augmentation importante des budgets…), les manifestants de Concarneau ont réclamé, par le biais d’Hélène Derrien, porte-parole du comité de défense de Concarneau, la réouverture des urgences de nuit et le rétablissement de la ligne de SMUR H24. 

Pour le comité de défense, « la suractivité à Quimper risque d’avoir deux conséquences : la fermeture de nos urgences (comme cela a été le cas durant la crise sanitaire liée au Covid-19) dès que ce sera nécessaire et la captation de patients par le privé ».

À Morlaix, un jeter de médailles symbolique

450 personnes étaient présentes devant l’hôpital, en soutien au personnel soignant. Elles ont formé une chaîne humaine et ont jeté symboliquement des médailles.

Un rendez-vous devant l’hôpital public à Brest à 18 h

Les syndicats CFDT, Sud, CGT, et APH (médecins), les collectifs inter-urgences et inter-hôpitaux, appellent à former une chaîne humaine depuis l’hôpital Morvan jusqu’à la mairie de Brest. Avec port du masque et respect des gestes barrières. Beaucoup de monde s’y est retrouvé : environ 5 000 personnes étaient présentes – 9 500 selon la police. Geste fort également : les citoyens ont applaudi en direct les manifestants, et n’ont pas hésité à descendre dans la rue pour les rejoindre.

La préfecture a réagit ce mardi soir, quant au nombre de participation de la manifestation brestoise : « Le préfet du Finistère, Pascal Lelarge, regrette que les engagements pris par les organisateurs de la manifestation n’aient pas été tenus et que l’esprit de responsabilité essentiel en cette période d’état d’urgence sanitaire n’ait pas prévalu pour cette première autorisation. »