L’Association des maires ruraux du Finistère n’est pas contente. Vendredi 20 mai, à Argol, des élus ont échangé sur les fermetures de classes. Treize sont potentiellement concernées : Audierne, Cast, Edern, Guiler-sur-Goyen, L’Hôpital-Camfrout, Landrévarzec, Le Trévoux, Pouldergat, La Feuillée, Querrien, Treffiagat-Léchiagat, Trégourez et Tréogat. « Quand une classe est menacée, il faut qu’on aille tous la défendre, sinon l’Éducation nationale s’en moque », lance Jean-Yves Crenn, maire de Lopérec et initiateur de l’association, en 1992. Une trentenaire présidée par Nadine Kersaudy, maire de Cléden-Cap-Sizun, qui réunit autour d’elle la moitié de 217 communes finistériennes de moins de 3 500 habitants.
Le mal est fait
Jacques Cariou, maire de Guiler-sur-Goyen, cite le cas de son école : « Nous avions 46 élèves, quatre sont partis mais six nouveaux sont arrivés. Or, l’Éducation nationale n’en retient que 42. L’effectif sera reconsidéré à la rentrée mais le mal est fait ». En effet, à l’annonce du regroupement des élèves sur deux classes, « des parents ont fait savoir qu’ils mettraient leurs enfants ailleurs ». Pourtant, comme le fait remarquer Jean-Pierre Miagoux, maire de Tréogat, « les enfants de classe multiniveaux réussissent mieux ». Son adjoint, Loïc Pétillon, enchaîne : « On ferme une classe pour cinq élèves mais il en faudra quinze pour en rouvrir une ».
Appel aux futurs députés
Et d’autres maires d’évoquer les investissements réalisés pour rénover les écoles dans lesquelles travaillent des agents communaux qui risquent de perdre leur poste. Mais l’école n’est pas le seul point d’achoppement. Nadine Kersaudy, en tant que vice-présidente de l’Association nationale des maires ruraux, revient tout juste de l’assemblée générale, à Lyon, avec les « 100 mesures face à l’urgence ». « Nous entendons bien les faire respecter par nos futurs députés », prévient-elle.
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