À Quimper, l’inquiétude s’est emparée des 404 salariés de l’entreprise Cummins, qui fabrique, depuis 1981, sur son site du Petit Guélen, des filtres à gazole, à air, à eau et à huile pour les poids lourds, les bus ou les engins de chantier.
Le 3 août dernier, les représentants du personnel ont été convoqués à un Comité économique et social (CSE) extraordinaire, au cours duquel la direction du groupe américain, dont le siège est basé à Nashville, a annoncé son projet de se séparer de sa branche filtration.
Environ 4 200 salariés, au Mexique et en Europe notamment, travaillent dans cette branche pour Cummins. Parmi eux, les 404 employés du site industriel quimpérois.
« Nous étions loin d’imaginer un tel scénario »
« La direction nous a dit qu’elle souhaitait la création d’une entité autonome indépendante », relate une élue CGT, qui avoue ne pas bien saisir les contours de cette annonce. « L’entreprise se porte bien. Nous étions loin d’imaginer un tel scénario. On est dans le flou total », déplore-t-elle.
Le projet de séparation pourrait advenir dans les 12 à 18 mois à venir. Le site quimpérois pourrait faire les frais d’un virage stratégique : Cummins, leader du moteur diesel en Amérique du Nord, expérimente un moteur à combustion alimenté à l’hydrogène et pourrait orienter ses investissements dans cette voie.
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