• A Vannes, les pompiers en colère réclament la fin « d’une injustice qui perdure » (OF.fr-17/11/20-12h32)

    Ce mardi 17 novembre 2020, plus d’une trentaine de sapeurs-pompiers professionnels de la caserne de Vannes ont débrayé devant leur centre de secours entre 8 h 30 et 9 h 30 pour pointer du doigt leur surcotisation.Ce mardi 17 novembre 2020, plus d’une trentaine de sapeurs-pompiers professionnels de la caserne de Vannes ont débrayé devant leur centre de secours entre 8 h 30 et 9 h 30 pour pointer du doigt leur surcotisation.

    C’est un mouvement national auquel six centres de secours et d’incendie du Morbihan ont répondu ce mardi 17 novembre 2020, à 8 h 30. À Vannes, une trentaine de sapeurs-pompiers ont débrayé une heure pour réclamer la fin de leur surcotisation, mais aussi rappeler à la direction qu’ils surveillent l’étude capacitaire en cours comme le lait sur le feu.

    Les pompiers professionnels voient rouge. Au point de se mobiliser, ce mardi, pour dénoncer une « injustice » visible sur leur bulletin de paie. Ils ont débrayé entre 8 h 30 et 9 h 30 à l’appel de la CGT et FO dans six centres d’incendie et de secours du Morbihan pour réclamer la fin de la surcotisation prime de feu. À savoir, Vannes, Lorient, Hennebont, Ploemeur, Ploërmel et Pontivy

    À Vannes, plus d’une trentaine d’entre eux a répondu présent pour dénoncer cette ancienne mesure. « Celle-ci a été mise en place en 1991 afin que la prime de feu soit intégrée dans nos retraites, même pour ceux qui n’avaient pas cotisé avant », expliquent Yann Hillion et Jérôme Presse, représentants syndicaux de la CGT à Vannes. Cette surcotisation salariale et patronale aurait dû s’arrêter en 2003 selon leur calcul.

    Un manque d’équité

    Le hic ? Elle n’a jamais été supprimée. « La partie patronale l’a été tout récemment, mais nous, on continue de payer. » Ce qui n’est pas du goût de ces pompiers professionnels. Ils pointent du doigt un manque d’équité. « C’est une question de principe face à une injustice qui perdure depuis 2003. Et là, la part patronale vient d’être supprimée ! Pourquoi continuer de prélever la part salariale ? »

     

    Même incompréhension au syndicat Force ouvrière. « Les sapeurs-pompiers ont l’impression d’être un laboratoire. Et notre bulletin de paie est une éprouvette. On expérimente en retirant seulement la cotisation patronale. Il y a un manque l’équité », explique Sylvain Masson du syndicat.

     
    Mobilisation des sapeurs-pompiers professionnels à Pontivy ce mardi 17 novembre 2020. 
     

    Une inégalité que les sénateurs semblent avoir entendue. Un amendement a été validé la semaine dernière par les parlementaires. Ce mardi, c’était au tour des députés d’acter la fin de la surcotisation pour les pompiers.

    Mobilisation des sapeurs-pompiers professionnels à Ploemeur ce mardi 17 novembre 2020 pour dénoncer la surcotisation. 

    Raviver les flammes

    A Vannes, les affichent dénonçant cette ancienne mesure côtoyaient celles de l’étude capacitaire. Après un violent bras de fer de six mois, entre mars et septembre 2019, pompiers professionnels et direction du Service d’incendie et de secours du Morbihan avaient enterré la hache de guerre. Le lancement d’une étude capacitaire avait scellé l’accord. « On en profite pour faire une piqûre de rappel à la direction », précisent les représentants syndicaux de la CGT.

     

    Mobilisation des sapeurs-pompiers professionnels à Ploërmel ce mardi 17 novembre 2020. 
     

    Surveillée comme le lait sur le feu, cette étude ne se passerait pas comme prévu. « Ça ne donne rien. On nous annonce d’emblée qu’elle sera à budget et effectif constant, avec un arbitrage de la direction dès les premières réunions », confient ces représentants. De quoi raviver de nouveau les flammes. « On a du monde mobilisé et mobilisable dans les centres de secours et si le mouvement doit repartir, il repartira. »

    De son côté, le président du Sdis du Morbihan Gilles Dufeigneux estime qu’il ne faut pas «faire d’amalgame» entre ce débrayage qui « avait comme sujet une question salariale, qui dépend de l’Etat» et l’étude capacitaire. «C’est un sujet complexe, interne et en cours [...] Je ne commenterai pas son évolution.»

    Il assure que «tout est à ce stade respecté, sur la forme et le calendrier. Certains auront intérêt à troubler ce travail sérieux et collectif. Je ne peux que prôner la plus grande prudence sur le sujet. Une fois le processus achevé, des propositions seront faites à l’exécutif qui décidera des suites à donner. Alors, les uns et les autres pourront juger.»

     

     

    Mélanie BÉCOGNÉE

    source: https://www.ouest-france.fr/

    « La 400e apprentie de Naval Group est à Lorient (OF.fr-17/11/20-19h22)Guissény-« J’ai payé pour l’exemple… », déplore un surfeur verbalisé pendant le confinement (OF.fr-17/11/20-18h07) »
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    Tags Tags : , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :