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Bannalec. Lors de l’été 1944, le maquis de La Roche était actif (OF.fr-9/08/21-15h36)
Samedi matin, Antonin Flécher (ici devant le maire Christophe Le Roux) a rappelé quelques épisodes de la résistance lors de la cérémonie de commémoration de la Libération de Bannalec à La Roche.
Samedi matin, le 7 août 2021, une nouvelle cérémonie s’est déroulée au lieu-dit La Roche, à l’écart du hameau de Saint-Jacques, pour commémorer la Libération de la commune de Bannalec (Finistère). Retour sur l’histoire du maquis de La Roche, avec Antonin Flécher.
Cette cérémonie marquait le retour du public, autorisé à participer. Elle était dirigée par le maire, Christophe Le Roux, et Antonin Flécher, le président de la section locale de l’Union Bretonne des Combattants (UBC) devant une quarantaine de personnes.
Au cours de cette cérémonie, Antonin Flécher a rappelé quelques faits de la Résistance à Bannalec, puis, plus tard il a confié quelques réflexions sur le maquis de La Roche.
Pourquoi un maquis à La Roche ?
Ce lieu-dit est situé sur les hauteurs de Saint-Jacques, proche des frontières de la commune de Bannalec avec Scaër et Saint-Thurien. C’était un espace géographique qui présentait de nombreux avantages pour les membres de la Résistance : éloigné du bourg où étaient installées les troupes allemandes.
À l’époque, il y avait des espaces boisés importants à La Roche, qui offraient de nombreuses possibilités de cachette en cas d’arrivée de patrouilles allemandes. Mais les maquisards surveillaient les axes routiers et les Allemands n’auraient pas pu les prendre par surprise à La Roche.
De plus, ce n’était pas de belles routes goudronnées comme maintenant et elles étaient étroites donc peu pratiques pour les camions allemands et propices à des embuscades. Les Allemands ne se risquaient pas souvent dans ce genre d’endroits.
Enfin, pour pouvoir nourrir les maquisards, il fallait être à proximité de fermes et pour leurs entraînements, il fallait être dans un endroit discret et retiré. L’été, les maquisards pouvaient camper en extérieur, dans les champs.
Quels moyens ?
À La Roche, c’était le PC de commandement des forces FFI (Forces françaises de l’intérieur) sous le commandement du Capitaine Louis Lavat qui se trouvait à La Roche : Lavat était instituteur et sa femme dirigeait une pharmacie au bourg.
Ce groupe pouvait aller jusqu’à 60 personnes. Un autre groupe de maquisards existait également à Saint-Jacques, de l’autre côté du hameau de Saint-Jacques : les sympathisants communistes du groupe FTP de la compagnie Guy Moquet (Francs-Tireurs et Partisans) dirigé par le directeur de l’école de Saint-Jacques le lieutenant Carer.
Ils étaient associés au groupe Louis d’Or de Scaër. Pour ces deux groupes, les armes sont arrivées tardivement, notamment lors de parachutages effectués par les aviateurs anglais à Kervir (Scaër) ou à Coray et plutôt après le débarquement des forces alliés en Normandie.
Quelles actions ?
Sans armes, difficile pour les maquisards d’effectuer des actions d’éclat. Mais ces jeunes hommes, plein de fougue, s’entraînaient pour être prêts à intervenir pour freiner la fuite des Allemands en août 1 944.
Certains y ont laissé la vie comme les frères Le Gac, Michel Yvonnou, Eugène Cadic et Eugène Lorec attrapés par les Nazis à la suite de l’attaque de la gare de novembre 1943 et fusillés par les Allemands l’année suivante.
Des sabotages ont été organisés pour déstabiliser les Allemands et des attaques armées, comme celle de la gare, le 7 août 1944, les deux prisonniers allemands seront emmenés à La Roche.
source: https://www.ouest-france.fr/
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Tags : Finistère, Bannalec, Libération, 7 aout 1944
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