À Brest, des plats, préparés par le kebab, ont été offerts au personnel soignant.

Les collectivités commandent des masques pour les habitants, un kebab donne ses sandwichs au personnel du Samu, la gérante d’une droguerie dénonce « une injustice » face à la grande distribution, l’actualité liée au coronavirus ne faiblit pas dans le Finistère.

À Brest, un kebab donne ses sandwichs au personnel du Samu

Ce jeudi, le kebab l’Istanbul, situé rue Jean-Jaurès, à Brest, a fait don d’une cinquantaine de repas au personnel du Samu de l’hôpital de la Cavale-Blanche. Une initiative venue de Miriam Laatabi, cogérante du restaurant. « L’idée était de leur offrir le repas du midi, en guise de soutien et de solidarité », explique-t-elle. 

Chômage partiel oblige, trois personnes travaillent actuellement au restaurant, contre onze habituellement. Miriam Laatabi ne sait pas encore si l’opération sera renouvelée. Cela dépendra probablement de la demande. Jeudi, elle a aussi répondu à une sollicitation de l’hôpital des armées.

À Ploudalmézeau, la gérante d’une droguerie dénonce « une injustice » face à la grande distribution

Isabelle Pengam, gérante franchisée du Marché aux Affaires de Ploudalmézeau (Finistère), constate avec colère que deux grandes surfaces voisines vendent les mêmes articles qu’elle, qui n’a plus le droit d’ouvrir son magasin au public. « Alors que nous ignorons si nous serons toujours vivants l’année prochaine, nous constatons tous les jours que nos voisins vendent, sans aucune restriction, les mêmes produits que les nôtres », fustige la commerçante. De fait, en avril, le magasin n’a vendu « que 1 000 € de marchandises au lieu des 30 000 € de chiffre d’affaires habituel. »

Début avril, la préfecture lui a répondu que son magasin, « non spécialisé, devait se contenter de pratiquer la vente à emporter ».

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Fabrication de masques au magasin Armor-Lux. 

Les collectivités commandent des masques pour les habitants

Tandis qu’Emmanuel Macron a encouragé les maires à acheter de manière massive des masques grand public, « dans une logique de recommandation, pas d’obligation », plusieurs collectivités ont entamé des démarches dans ce sens. La communauté de communes de Pleyben – Châteaulin – Porzay (CCPCP) et la Ville de Carhaix ont commandé respectivement 22 900 et 20 000 masques. « Ils sont en tissu, lavables une trentaine de fois minimum, afin d’en distribuer deux gratuitement à chaque habitant », précise la municipalité de Carhaix.

À Landerneau Daoulas, l’intercommunalité a signé une commande de 50 000 masques (un par habitant), financés à 50 % par la Communauté de communes et 50 % par les communes. « Nous en avons commandé 2 000 de plus pour les agents des 22 communes de la communauté à la charge des collectivités concernées pour la reprise d’activité », explique le président, Patrick Leclerc. Le montant de cet achat s’élève à 185 000 €.

Enfin, les communautés de communes de Fouesnant et Quimper vont s’approvisionner chez Armor Lux. 52 000 pièces pour la première et 100 000 pour la seconde, ont été annoncées. Cela fera, pour Quimper Bretagne occidentale, un masque par habitant. Ils seront distribués gratuitement.

Du côté de Brest en revanche, « fournir des masques à chacun des 140 000 habitants de Brest, ce ne sera pas possible », assure le maire, François Cuillandre. Si la Ville a pu se fournir pour en distribuer à ses agents, ceux qui travaillent en Ehpad et ceux en contact avec la population, le maire ne voit pas comment il pourrait s’en procurer pour l’ensemble de la population de Brest. « C’est une mission qui incombe à l’État », assure-t-il.

Ces masques devraient être livrés pour le 11 mai.

À Quimper, la précarité augmente depuis le confinement

Les bénévoles du Secours populaire constatent que « les personnes précarisées par cette situation inédite sont de plus en plus nombreuses. Elles représentent 31 % des bénéficiaires depuis le 17 mars ». Ils sonnent l’alarment et lancent un nouvel appel aux dons : « Si le comité continue de recevoir le soutien financier de ses fidèles donateurs et depuis une quinzaine de jours de l’aide de nouveaux donateurs, cela reste insuffisant pour assurer la pérennité de ces actions de solidarité. » D’autant que les habituelles ressources issues des braderies, du vestiaire, se sont taries.

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source: https://www.ouest-france.fr/