• Grève du 27 janvier à Vannes : « On a envie de mieux car notre société mérite mieux » (OF.fr-27/01/22-18h06)

    Grève du 27 janvier à Vannes : « On a envie de mieux car notre société mérite mieux »  (OF.fr-27/01/22-Près de 350 personnes ont défilé dans les rues de Vannes, lors de la mobilisation interprofessionnelle. 

    Près de 350 personnes ont défilé dans les rues de Vannes (Morbihan) à l’occasion de la mobilisation interprofessionnelle, ce jeudi 27 janvier 2022. Au cœur des revendications : une revalorisation salariale généralisée. Mais aussi et surtout, le respect et la considération de nombre de professions.

    « Éducation, en colère ! Service public, en colère ! Service privé, en colère ! Les salariés, en colère ! », scande au micro une manifestante, lors de la mobilisation interprofessionnelle à Vannes (Morbihan), ce jeudi 27 janvier 2022. Derrière elle, près de 350 personnes reprennent le slogan.

    L’intersyndicale (FO, CGT, FSU, Solidaires) demande « une hausse généralisée des revenus du travail, des pensions et des retraites ; ainsi que les moyens nécessaires permettant aux plus jeunes de poursuivre leurs études dans de bonnes conditions matérielles ».

    Lire aussi : Grève générale du 27 janvier : les Français dans la rue pour réclamer des hausses de salaires

    « Une prise en charge inhumaine »

    Plusieurs services du centre hospitalier Bretagne Atlantique étaient présents à la manifestation, pour témoigner de leur colère.

    Et dans le cortège, les parcours sont singuliers, mais avec une envie commune : être entendu. « Nos revendications sont toujours les mêmes, depuis deux ans », se désole une infirmière du Centre hospitalier Bretagne Atlantique (CHBA), son dos marqué d’une affiche « Soignants en colère, hôpital en galère. » À savoir le manque de moyens, de lits, de personnel, de temps. Entraînant ainsi une baisse de qualité dans les soins prodigués.

    « Certaines personnes peuvent attendre 30 heures sur un lit, avant d’être prises en charge », martèle l’une de ses collègues, le mot « help » recouvrant son masque noir. Face à cette « prise en charge inhumaine », une question taraude l’esprit de l’infirmière : « Qu’est-ce que nous voulons pour notre système de santé ? »

    « Je réfléchis à une reconversion »

    Un peu plus loin dans le cortège, Anne brandit une pancarte interpellant le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. « Le point d’indice n’a pas été débloqué du quinquennat. Ce qui entraîne une baisse énorme du pouvoir d’achat du personnel enseignant », confie la professeure. Mais au-delà de sa profession, c’est tout un système qui est à revoir : « On a envie de mieux, car notre société mérite mieux. »

    Derrière sa pancarte, Anne souhaite le dégel du point d’indice, pour que les salaires augmentent en fonction de l’inflation. 

    Sa collègue, Isabelle, enseigne l’anglais dans un collège depuis 23 ans. La lassitude est partagée : « Ce n’est pas un métier que j’ai choisi par hasard, j’adore cette matière. Mais depuis quelques mois, et ce, pour la première fois de ma carrière, je réfléchis à une reconversion », confie-t-elle amèrement. En cause : le manque de considération et de revalorisation de sa profession.

    Précarité et absence de reconnaissance

    Ce sont aussi les mots d’ordre d’un groupe d’animatrices de Plescop. « Nous voulons qu’il y ait une reconnaissance de notre métier, souvent vu comme de la récréation avec les enfants », s’indigne l’une d’entre elles. Cette absence de reconnaissance se traduit notamment par la précarité de leur métier. « Cela fait cinq ans que j’enchaîne les petits contrats », témoigne une animatrice.

    Des animateurs de Plescop demandent une reconnaissance de leur métier et l’arrêt de sa précarité.

    Le secteur peine d’ailleurs à recruter : « Personne ne veut des contrats aussi courts. » D’une durée moyenne de trois mois. Et face à la régulière évolution du protocole sanitaire, « ce sont les enfants qui pâtissent de la situation », regrette une collègue.

    Une équité entre le médicosocial et le sanitaire

    Anne-Laure Perraud, elle, est infirmière à la maison d’accueil spécialisée de Grand-Champ. Avec son collègue Yoann Moel, animateur social, ils sont venus réclamer « une revalorisation salariale et une équité pour tout le monde ».

    Yoann Moel et Anne-Laure Perraud dénoncent l’exclusion du secteur du handicap dans le Ségur de la santé. 

    Car certains métiers – les cuisiniers, les psychologues, les secrétaires ou encore les agents techniques – restent exclus du Ségur de la santé. A l’inverse de leurs homologues du sanitaire : « Le handicap n’est déjà pas très attractif. Alors avec une différence de salaire de 183 €, il ne l’est plus du tout », s’alarme celle qui est aussi secrétaire générale CGT EPSM Vallée du Loch.

    Et à quelques mois de l’échéance présidentielle, nombre de manifestants ne croient plus en la politique. Dépit et fatalisme s’entremêlent : « Aucun candidat n’apportera la solution. »

     

    Marie DESEVEDAVY 

    source:https://www.ouest-france.fr/

    « Lorient. Salaires, conditions de travail, 900 personnes mobilisées (OF.fr-27/01/22-17h24)Pontivy. Ils réclament une augmentation générale des revenus (OF.fr-27/01/22-12h53) »
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