La première fois que le nom de Pierre-Yves Cadalen est apparu dans les colonnes du Télégramme, c’était en dernière page. Le 7 juillet 2010, le brillant élève de terminale L du lycée Sainte-Anne, à Brest, présentait fièrement son diplôme du bac, fraîchement décroché grâce à une moyenne hallucinante de 20,08/20. Un résultat qu’il temporisait, à l’époque, d’une remarque qui fait écho à ses combats d’aujourd’hui : « On a la chance d’être dans un lycée bourgeois de centre-ville. C’est quand même plus facile dans des classes de 20 élèves ».
L’archive ne date que d’il y a douze ans, mais Pierre-Yves Cadalen compte la garder précieusement.-
Législatives à Brest Centre : Pierre-Yves Cadalen, prêt à passer son grand oral ?. ( LT.fr - 15/06/22 - 16h29 )
Pierre-Yves Cadalen, candidat de la Nupes, vire en tête à Brest Centre, après le premier tour.
L’étudiant modèle, Pierre-Yves Cadalen (Nupes), décrochera-t-il un 20/20 comme au bac, lors de son grand oral face aux électeurs de Brest Centre, dimanche 19 juin, au second tour des élections législatives ?
Avait-il moins de pression à l’heure de passer le bac, il y a douze ans, que dans la dernière ligne droite des législatives, avant le rendez-vous décisif ce dimanche 19 juin 2022 ? Dans un remake du second tour perdu de 2017 face à Jean-Charles Larsonneur, l’étudiant modèle Pierre-Yves Cadalen s’apprête à passer une nouvelle fois le grand oral face aux électeurs de la deuxième circonscription du Finistère (Brest Centre). Avec, cette fois, l’étiquette de favori. « Les pronostics, je les laisse à d’autres », répond le docteur en sciences politiques, qui célébrera ses 30 ans le 9 juillet 2022. « Ce que je vois durant cette campagne, c’est qu’on a rendu une fierté aux gens. Qu’à gauche, on a retrouvé un vocabulaire commun ».
« Toujours se placer du côté des plus pauvres, toujours réfléchir au pouvoir accordé aux citoyens ».
Ses « boussoles » et ses « principes »
Son identité politique, Pierre-Yves Cadalen l’a forgée d’abord dans la sphère familiale. Son père, inspecteur du Trésor, puis agent comptable à Brest, et sa mère, secrétaire de la fonction publique au CRBC (Centre de recherche bretonne et celtique) à l’UBO, n’étaient pas militants. « Mais il y avait, dans ma famille, cette idée qu’il ne fallait pas être autocentré, qu’il fallait penser aux autres », se rappelle le candidat de la Nupes (Nouvelle union populaire, écologique et sociale), issu de la branche La France insoumise. Dingue de littérature – il cite le roman de Jack London « Le talon de fer », référence lue au lycée –, le Brestois dit s’être fixé au gré de ses jeunes années « des boussoles et des principes » : « Toujours se placer du côté des plus pauvres, toujours réfléchir au pouvoir accordé aux citoyens. Ça suppose, pour un député, d’être accessible, d’être à l’écoute des gens. Surtout, de tous les gens ».
« Ne pas laisser penser qu’on ne serait pas sérieux »
Les rangs de la Nupes, à l’échelle nationale, sont hétéroclites : quelques professionnels de la politique sur le devant de l’affiche, mais aussi bon nombre de travailleurs de la société civile. « Ce que mon parcours de docteur en sciences politiques peut apporter ? Au moins ne pas laisser penser, comme le répète la Macronie, qu’on ne serait pas sérieux, pas raisonnables. Et c’est valable pour moi, mais aussi pour tous les candidats de la Nupes, comme Caroline Fiat, qui est aide-soignante, ou Rachel Kéké, qui est femme de ménage. Pour accéder aux responsabilités, mon adversaire m’a dit sur Tébéo que l’espoir fait vivre. Ben ouais, carrément. L’espoir fait vivre ». Il en faut avant d’aborder un grand oral.
Source : https://www.letelegramme.fr
Auteur : Rémy Quéméner
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