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Lorient. Ils mettent la tête dans le sable pour dénoncer le manque d’action contre les algues vertes (OF.fr-5/06/21-17h25)
Des manifestants ont mis la tête dans le sable en hommage à la déclaration de Chantal Jouanno, ancienne secrétaire d’État à l’écologie qui promettait en 2009 : « Sur les algues vertes, la politique de l’autruche, c’est fini… »
Quelque 400 personnes ont manifesté, ce samedi 5 juin à Lorient, pour dénoncer la prolifération des algues vertes. Et appelé, une nouvelle fois, à un changement de modèle agricole.
Ça ne sent pas mais qu’est-ce que c’est moche
, lance ce riverain de l’anse vaseuse de Kermelo, à Lorient (Morbihan), recouverte en permanence d’algues vertes.L’odeur ? Ça dépend des années
, nuance un voisin qui a lui aussi vue directe sur ce quiressemble plus à une prairie qu’à un plan d’eau
.À l’appel d’Eau et Rivières de Bretagne, quelque 400 manifestants en ont fait le tour, ce samedi 5 juin au matin. Une association auréolée de la décision du tribunal administratif de Rennes qui donne quatre mois au préfet de la Région pour revoir son plan de lutte contre les nitrates d’origine agricole, alors que
depuis 2015, la courbe de nitrates ne baisse plus, elle stagne
.Cofondateur de l’association,
Jean-Claude Pierre déclarait, voici 41 ans à Ouest-France, qu’il fallait combattre les causes avant les effets, mettre l’argent public dans le préventif et non le curatif
. Il est donc temps, martèle Alain Bonnec, président d’Eau et Rivières,de produire moins et mieux. Les cheptels ne doivent plus être concentrés en Bretagne mais répartis sur tout le territoire national
.Petite halte du cortège devant la verte anse de Kermelo, à Lorient. Au fond, la Cité de la voile, les bâtiments des pôles course au large et l’ancienne Base de sous-marins.« Pas beaucoup d’amis parmi les éleveurs »
Du fait de ces prises de position tranchées, reconnaît-il,
nous n’avons pas beaucoup d’amis parmi les éleveurs. Or, nous voulons les aider à sortir de ce modèle agricole majoritaire, à gagner une qualité de vie que n’ont pas aujourd’hui les volaillers et les porchers
. Malgré les démarches entreprises et les résultats probants obtenus, notamment devant la Cour des comptes, il reste le plus difficile : obtenir de l’État qu’il actionne, cette fois,un levier réglementaire. Sinon, c’est la loi de la jungle, la loi du plus fort, et cela conduit à la disparition de la paysannerie
, analyse Arnaud Clugery, directeur de l’association.En attendant, le collectif appelle les candidats aux élections régionales à se positionner sur cette question, à la soutenir pour mettre fin à
la politique de l’autruche
que dénonçait, dès 2009, Chantal Jouanno, alors secrétaire d’État à l’Écologie. Et samedi midi, sur la plage Kernevel, des manifestants ont joint, pendant deux minutes, le geste à la parole en mettant la tête dans le sable.« Fonderie de Bretagne (Caudan-56). « Il est 14 h, on n’a vu personne » (OF.fr-5/06/21-16h40)Finistère. Opposés à Amazon, ils le font savoir sur les points de retrait (OF.fr-5/06/21-19h13) »
Tags : Morbihan, Lorient, Kermelo, Algues vertes
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