• Navtis, entreprise historique de la place brestoise, craint pour ses 200 emplois. ( OF.fr - 31/01/22 - 15h45 )

    Navtis, entreprise historique de la place brestoise, craint pour ses 200 emplois. ( OF.fr - 31/01/22 - 15h45 )            Fabienne Bodin et Cyrille Frey de l’union locale CGT, Vincent Appéré (secrétaire du CSE de Navtis) et Jérémy Girardet (délégué syndical).

    Spécialiste de l’industrie navale basé à Brest (Finistère) depuis 1946, le groupe Navtis craint de ne trouver aucun repreneur. En cas de liquidation judiciaire, 205 emplois disparaîtraient. Une audience intermédiaire se tiendra mercredi 2 février, à Rennes.

    L’avenir de 205 salariés brestois est en suspens. L’entreprise Navtis, sorte de « mini Naval group » implanté sur le port de Brest depuis près de 80 ans, avait été placée en redressement judiciaire en septembre 2021. La faute à l’annulation de gros contrats suite au Covid-19, estimait alors la direction.

    Mais à deux jours de l’audience intermédiaire qui se tiendra mercredi 2 février au tribunal de commerce de Rennes (Ille-et-Vilaine), les représentants du personnel, fébriles, incriminent leur direction : Navtis, c’est un savoir-faire industriel reconnu. Le carnet de commandes était là, les clients aussi. Que s’est-il passé en dix ans ?​, interroge Vincent Appéré, secrétaire du CSE, en référence à la reprise du groupe par son actuel président, Bruno Pivain, en 2012.

    Les choses se sont gâtées depuis l’annulation d’un important contrat avec Naval group, en juin 2021, sur le site de Navtis Normandie, à Cherbourg. Ce contrat portait sur la construction de sous-marins de type Barracuda. Le site normand, gravement endetté, comptait 80 salariés début 2021, et plus que 14 aujourd’hui.La direction a attendu trop longtemps avant de nous montrer des signes d’inquiétude. Nous aurions pu user d’un droit d’alerte économique, et on n’en serait pas là aujourd’hui​, regrette Vincent Appéré.

    Des repreneurs ?

    C’est plus globalement l’opacité de la direction ​couplée à une mauvaise gestion financière de l’entreprise​ que pointent les délégués syndicaux. Lesquels disent n’avoir eu accès à aucun des derniers bilans comptables, malgré des demandes répétées à la direction. La perte de confiance est totale. On sait que l’entreprise a rencontré des difficultés pour payer ses fournisseurs et ses salariés​.

    Navtis avait ouvert son capital le 3 novembre 2021. À ce jour, aucun nom de repreneur potentiel n’a été communiqué.Il n’y a aucune inquiétude à avoir concernant la poursuite d’activités​, nous assurait Bruno Pivain, le 15 décembre dernier. Contacté, il n’a pas souhaité s’exprimer dans l’immédiat, se disant dans l’attente de la décision du tribunal de commerce. Les salariés, eux, craignent le pire :En l’absence de repreneur et si la trajectoire économique n’est pas viable, la liquidation judiciaire pourrait être prononcée avant la fin de la période d’observation du 1er juin​.

    Sauf annonce rassurante mercredi, le personnel de Navtis pourrait bien profiter de la venue du chef de l’État à Brest le 11 février, lors du One Ocean Summit, pour alerter les pouvoirs publics sur le gâchis industriel ​que représenterait la disparition du groupe de réparation navale.
     
    Auteur : Julia TOUSSAINT.
    « À Brest, 56 jeunes de Pontanézen regrettent la stigmatisation de leur quartier. ( OF.fr - 31/01/22 - 11h59 )Navtis : inquiétude à Brest, en attendant un éventuel repreneur. ( LT.fr - 31/01/22 - 12h58 ) »
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