• Pollution de l’eau dans le Finistère. Les manifestants ont la méthanisation dans le collimateur (OF.fr-30/08/20-19h58)

    Trois cents personnes environ ont manifesté leur opposition à la méthanisation industrielle, dimanche, à Châteaulin.Trois cents personnes environ ont manifesté leur opposition à la méthanisation industrielle, dimanche, à Châteaulin. 

    Environ 300 personnes ont manifesté, dimanche matin 30 août 2020, dans le centre-ville de Châteaulin (Finistère), pour demander un moratoire sur le développement de la méthanisation en Bretagne. Le 18 août, un accident dans l’usine de méthanisation de Châteaulin avait provoqué une pollution de l’eau du robinet pour 180 000 Finistériens.

    « Les sites de méthanisation industriels sont dangereux. Ils devraient être classés Seveso car ce sont de vraies usines à gaz. » Benoît Collorec, porte-parole de la Confédération paysanne du Finistère et exploitant agricole à Hanvec, est à l’origine du rassemblement qui s’est tenu, dimanche matin 30 août 2020, à Châteaulin (Finistère). Membres d’associations environnementales, agriculteurs, consommateurs, citoyens… Environ 300 personnes étaient présentes. Objectif : lancer une pétition pour demander un moratoire sur le développement des méthaniseurs en Bretagne et le renforcement du contrôle des unités existantes.

    Une pollution importante

    La cause de la colère des manifestants est la pollution à l’ammoniaque provoquée, le 18 août, par un dysfonctionnement interne au site de méthanisation Biogaz Kastellin, géré par Engie. 400 m3 de digestat (effluents d’élevage, fumier, déchets de fruits et légumes…) s’étaient écoulés dans l’Aulne, rendant l’eau courante impropre à la consommation dans plus d’une quarantaine de communes finistériennes.

    Une enquête en cours

    Le 24 août, alors qu’un incendie s’était déclaré la veille dans cette centrale de méthanisation, Philippe Mahé, nouveau préfet du Finistère, a signé un arrêté pour suspendre l’activité du site « jusqu’à nouvel ordre ». En parallèle à une enquête administrative en cours, l’association Eau et rivières de Bretagne et l’association de consommateurs CLCV ont exprimé leur volonté de porter plainte contre l’exploitant.

    Inquiétude pour l’eau

    Les associations qui ont signé ce manifeste soulignent « les dangers » liés, selon eux, à la méthanisation. Tout d’abord concernant les rivières, fontaines et l’environnement en général : « La composition et les impacts de ces digestats ne sont ni connus ni étudiés, pointe Arnaud Clugery, d’Eau et rivières de Bretagne. Et la méthanisation ne résout pas les problèmes posés par l’azote et le phosphore en Bretagne. »

    Inquiétude sur l’augmentation de déchets

    Elles craignent aussi que la méthanisation constitue « un aspirateur à déchets. Pour se pérenniser et se développer, la méthanisation induira inévitablement une augmentation des volumes de déchets ».

    Inquiétude pour les petites fermes

    Pour Benoît Collorec, le modèle d’exploitations de petite taille est également en danger : « La méthanisation soutient un modèle intensif, en totale contradiction avec le discours sur la transition écologique alimentaire et agricole. » Jean Hascoët, de Baie de Douarnenez environnement, acquiesce : « Nous sommes aux côtés des nombreux agriculteurs qui voient d’un mauvais œil l’industrie de la méthanisation dans nos campagnes. »

    Des actions demandées

    Les manifestants réclament plusieurs actions immédiates. Suspendre l’instruction de nouvelles créations ou extensions de projets de site de méthanisation. Sanctuariser les bassins-versants des rivières qui alimentent les habitants en eau potable, ainsi que des périmètres autour des forages publics. Mettre fin aux aides publiques de la Région Bretagne, de l’Ademe et des conseils départementaux à la méthanisation et redistribuer les fonds vers la conversion à des modèles d’exploitation agricole plus respectueux de l’environnement… « Si, un jour, l’Elorn est touchée par une pollution comme l’a été l’Aulne fin août, 400 000 personnes seront privées d’eau potable », met en garde Arnaud Clugery.

    Des associations mobilisées

    Ce « Manifeste pour un moratoire sur le développement des méthaniseurs en Bretagne et le renforcement du contrôle des unités existantes a été rédigé par une vingtaine d’associations parmi lesquelles Eau et rivières de Bretagne, Baie de Douarnenez environnement, Alerte à l’ouest, la Confédération paysanne ou encore le Groupement des agriculteurs biologiques du Finistère.

    Ludovic LE SIGNOR

    source: https://www.ouest-france.fr/

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