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Quimperlé-300 personnes devant l'Hôpital de la Villeneuve (LT.fr-16/06/20-11h25)
Manon et Élise, aide-soignante et infirmière, ont été impliquées de près dans la crise du Covid -19
Environ 300 personnes ont fait écho, ce mardi 16 juin, à l’appel à se rassembler devant l’hôpital de la Villeneuve, à Quimperlé, dans le cadre de la mobilisation nationale des soignants. Ceux-ci ont de nombreuses questions, en attente de « vraies réponses ».
« Toute la politique de casse de l’hôpital et, plus largement, de la santé, de la sécurité sociale et de la protection des populations les plus fragiles, doit être abandonnée ». Au-delà de la crise sanitaire, les personnels soignants appellent à une « reconstruction de tout le système de soins alors que se déroule le Ségur de la santé », lancé par le gouvernement le 25 mai et censé aboutir d’ici mi-juillet.
Pour soutenir les personnels, à l’appel des syndicats CGT, CFDT et Sud santé, 300 personnes ont affronté les averses, ce mardi 16 juin, à Quimperlé, devant l’hôpital de la Villeneuve.
Le rassemblement, sans défilé, commencé à 11 h, s’est dispersé peu avant midi. Les syndicats invitaient à en rejoindre un autre, prévu dans l’après-midi, devant l’hôpital du Scorff, à Lorient.
« Dans les Ephad, ce sont des milliers de nos anciens qui sont morts sans pouvoir voir leurs proches (…) les professionnels ne veulent plus jamais vivre ça »
Près de 300 personnes ont répondu, ce mardi à Quimperlé, à l’appel des syndicats CGT, CFDT et Sud
« Nous n’étions pas prêts »
Dans les prises de paroles, par Audrey Quemat pour la CGT, et Philippe Le Moing pour la CFDT, devait s’entendre la lassitude de personnels qui avaient lancé le mouvement et les revendications bien avant la crise sanitaire.
« Pendant plus d’un an, nous avons multiplié les actions pour alerter sur la situation de l’hôpital, des urgences, des déserts médicaux, de l’accueil des personnes âgées laissant craindre, en cas de vague épidémique, de véritables catastrophes sanitaires ». « Nous n’oublions pas que les personnels soignants, érigés au rang de « héros », étaient il y a six mois, matraqués et gazés dans les manifestations ». Revoici donc les mêmes banderoles et blouses bariolées à demander « plus de moyens humains, une reconnaissance de nos métiers et de qualifications sur nos salaires ».
Une attaque en règle vise les politiques : « les gouvernements successifs ont joué avec notre santé et notre sécurité sur fond de nécessités économiques, puis le Covid-19 est arrivé, et nous n’étions pas prêts ». Un Covid qui a marqué les personnels : « Dans les Ephad, ce sont des milliers de nos anciens qui sont morts sans pouvoir voir leurs proches (…) les professionnels ne veulent plus jamais vivre ça ».
« Ni médailles, ni charité »
« Nous ne voulons ni médailles, ni dons de RTT, ni charité publique, ni d’augmentation du temps de travail, et la prime annoncée ne sera certainement pas le solde de tout compte de nos revendications ». Symboliquement, c’est dans une corbeille que les soignants ont jeté leurs « médailles » devant l’hôpital de la Villeneuve.
« Revalorisation des salaires de tous les personnels », « reconnaissance des qualifications », formation, « embauches », « une prime égalitaire de 1 500 € pour tous », « plus de moyens » figuraient parmi les demandes des représentants du personnel qui se sont exprimés devant un public où se mêlaient soignants et simples citoyens.
Les personnels soignants ont symboliquement jeté leurs médailles à la poubelle...
Roland Fily
source: https://www.letelegramme.fr/
« La venue de Marine Le Pen à Sein « est une atteinte à la France » (LT.fr-15/06/20-19h)Concarneau (29)-Deux cents manifestants pour la défense des soignants et de l’hôpital (LT.fr-16/06/20-15h18) »
Tags : Quimperlé, CGT, CFDT, SUD, Hopital Public
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