• « Tu as intérêt à bien le chanter ! » : le jour où Denez Prigent rencontra par hasard Louise Ebrel (OF.fr-18h33)

    Louise Ebrel et Denez Prigent en 2005.Louise Ebrel et Denez Prigent en 2005.

     

    Après avoir appris le décès de la chanteuse bretonne Louise Ebrel, Denez Prigent a souhaité lui rendre hommage en racontant leur première rencontre.

    « Louise a eu une grande importance dans mon parcours musical. » Ce mardi 31 mars 2020, le chanteur breton Denez Prigent a appris le décès de Louise Ebrel, voix emblématique de la Bretagne, à l’âge de 87 ans.

     

    Passage dans l’émission Des mots de minuit sur France 2 en 2003 :

     

    « C’était une personne qui parlait très bien le breton, raconte-t-il. Celui de Carhaix. Elle l’avait appris enfant. Elle avait une voix qui se rapprochait de celle de sa mère, Eugénie Goadec, des fameuses sœurs Goadec. Elle possédait un répertoire qu’elle tenait de sa mère et des sœurs de sa mère, ainsi que de son père. »

    Denez Prigent raconte le jour où il a rencontré Louise Ebrel. Un jour mémorable. Il venait de sortir son premier album et se produisait en concert au Run ar Puñs de Châteaulin. « C’était la grande époque des cafés-concerts ! Je me souviens de cette salle remplie, pour voir un groupe de chants de troubadours toulousains, très connu à l’époque. »

    « Tu as intérêt à bien le chanter »

    À la fin de son passage a capela, il termine par le chant E Ti Eliz Iza, transmis par Eugénie Goadec, mère de Louise. « Une amie me l’avait fait rencontrer alors que j’étais professeur de breton à Carhaix. Elle m’avait appris ce chant. » C’est alors que dans la salle s’élève une voix : « Tu as intérêt à bien le chanter ! »

    De retour dans sa loge, il découvre Louise Ebrel, « portant un chapeau rouge, très coquette ». Elle lui dit : « C’est moi qui t’ai interpellé ! J’ai mes raisons : je suis la fille d’Eugénie Goadec. » Denez la convainc alors de venir avec lui sur scène pour le rappel. « À cette époque, elle ne chantait pas encore sur scène. Elle n’a manifesté aucun trac et nos voix se sont parfaitement accordées. » À la fin, tonnerre d’applaudissements. « Je lui ai dit : on ne va pas se lâcher ! »

     

    Denez Prigent et Louise Ebrel au Festival de Cornouaille de Quimper en 2005 :

     

    C’est alors que commence leur histoire et celle de Louise, sur la scène. « Je me dis qu’elle a eu deux vies : une comme employée et ouvrière. Et, à sa retraite, une deuxième, comme chanteuse professionnelle. » Le couple de Kan ha diskan (chansons à danser) se produit partout en fest noz puis en concerts et dans des festivals durant une quinzaine d’années. « Louise a été une part importante de mon parcours musical, raconte-t-il. C’est une grande perte pour la musique bretonne. »

    Flora CHAUVEAU
     
    « La chanteuse d’airs traditionnels Louise Ebrel, l’une des grandes voix de la Bretagne, est décédée (OF.fr-31/03/20-12h25) La Bolivie en temps de Pandémie- par Luis Romero Wamani (bolivarinfos-30/03/20) »
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