• « La France est en danger d’implosion réactionnaire et/ou de fascisation accélérée ! » – entretien d'"Initiative Communiste" avec Georges Gastaud,Secrétaire National du PRCF (IC.fr 20/09/2015)Fascisation et intensification des guerres, montée des tensions, au plan national et internationale, rentrée sociale et rentrée politique, après la fête de l’Humanité et le retour réussi dans la rue du mouvement social pour le retrait de la Loi Travail… la rédaction d’Initiative Communiste s’est entretenu avec avec , secrétaire national du PRCF pour faire le point sur la situation en France

    « La France est en danger d’implosion réactionnaire et/ou de fascisation accélérée »

    Initiative Communiste :  La situation nationale est-elle si grave que cela ?

    Georges Gastaud – Oui, hélas. La France est bel et bien en danger d’implosion réactionnaire et/ou de fascisation accélérée. Sans parler ici des graves menaces sur la paix mondiale que fait peser le déploiement militaire agressif de l’UE/OTAN aux frontières de la Russie, la France est actuellement broyée, « malaxée » dirai-je même, par plusieurs « tenailles » politico-idéologiques. La tenaille politique principale, que le PRCF fut longtemps bien seul à dénoncer, prend le peuple français en étau entre les euro-désintégrateurs de nation du « Parti Maastrichtien Unique », le PMU (c’est-à-dire PS, LR, UDI et leurs satellites) et l’ultra-réaction de ce que nous appelions il y a peu l’UM’ Pen : nous entendons par là le bloc qu’alimentent les surenchères entre le FN et les LR, de plus en plus fascisants. Ce broyeur idéologique veut forcer le pays à « choisir » entre deux formes de mort déshonorante : ou bien la dissolution sans restes dans l’Empire euro-atlantique du capital (substitution des euro-Länder à la République une et indivisible, arrachage du français au profit de l’anglais « transatlantique », éradication des conquêtes de 1936 et du CNR, éradication du produire en France industriel et agricole, démantèlement des services publics et de la loi de 1905 séparant l’État des Églises…), ou bien le repli chauvin, raciste et grossièrement anti-Musulmans sans pour autant quitter réellement l’UE puisque Mme Le Pen, comme ses amis V. Orban (Hongrie), J. Kaczynski (Pologne) et autres réactionnaires à la tête des pays baltes, de la Croatie, etc., veut seulement se « concerter » avec Berlin sur la sortie de l’UE : bref, agir à l’instar de Cameron qui, que l’on sache, est le perdant, et non le gagnant du référendum sur le BREXIT. Dans les deux cas, PMU « classique » ou UM’ Pen, le processus de fascisation se poursuivrait : car pour dissoudre le pays de 1789, de la Commune et du CNR dans l’Europe germano-américaine du capital, et pour le faire au seul profit de l’oligarchie capitaliste « française » et au détriment de 90% des Français, Hollande, Sarko ou Le Pen devront demain gouverner par ordonnances, interdire les manifs ouvrières, étrangler le droit de grève, museler la CGT, mettre au pas la jeunesse, resserrer la dictature médiatique : et avec Hollande et Valls, cette ligne liberticide est déjà sur les rails comme on l’a vu à l’encontre de la CGT et de ses alliés syndicaux !

      « le prétendu « suicide français » en cours est un assassinat de classe »

    Imaginons que la nation française termine son histoire, contradictoire mais non moins porteuse d’avancées universalistes (l’humanisme de Rabelais, l’Édit de Tolérance d’Henri IV, les Lumières et Rousseau, la Grande Révolution, les insurrections ouvrières et républicaines du 19ème, sans parler de Jaurès, du Congrès de Tours, de 36, de la Résistance antifasciste, des conquêtes communistes de 1945, de la grève de masse de Mai 68…) par une guerre civile inter-communautariste sur fond de xénophobie et d’intégrisme islamiste, quelle terrible victoire MONDIALE ce serait alors pour la réaction qui, dans les trois dernières décennies s’est déjà acharnée sur la Révolution d’Octobre (restauration contre-révolutionnaire du capitalisme à l’Est) et à la Grèce, berceau de la pensée libre depuis Thalès et Socrate… En réalité, le prétendu « suicide français » en cours est un assassinat de classe : pour écraser la classe travailleuse française, pour « thatchériser » nos acquis, en finir avec l’ « esprit frondeur » ancré dans notre pays depuis le Moyen Âge et surtout, pour asseoir en bonne place l’impérialisme français à la table du profit mondialisé, le MEDEF, le CAC-40 et leurs commis politiques ont largement engagé les travaux pratiques de la liquidation nationale. Il suffit pour s’en convaincre de lire le Manifeste du MEDEF intitulé « Besoin d’aire » (déc. 2011) et d’examiner les ACTES des grands capitalistes « français » sur les scènes industrielle (dépeçage d’EDF et d’Alstom par ex.), agricole (mise à mort de la petite et moyenne paysannerie au moyen des orientations européennes et des pratiques de la distribution capitaliste), linguistique (combien d’émissions sont désormais intitulées en anglais par l’audiovisuel public ?) et proprement politique (les « primaires » importées des USA et admirées par P. Laurent, tirent le pays vers la pire réaction !).

    Ajoutons à ce sombre tableau que l’euro-séparatisme régionaliste monte doucereusement en puissance dans notre pays : en Catalogne, le pseudo-indépendantisme de la bourgeoisie barcelonaise (avec pour slogan : « Catalunya a new nation in Europe » : sans commentaire !) lorgne sur les Pyrénées-Orientales et cet irrédentisme est alimenté par le retrait de l’État-nation français qui coupe les subventions aux collectivités territoriales. En Corse, le sécessionniste Talamoni refuse illégalement de parler français au Conseil régional et, même si tous les autonomistes ne sont pas à mettre dans le même sac, le « On est chez nous ! » clamé à Sisco ne peut se dissocier des honteux slogans racistes « IFF » (I Francesi fora, « les Français dehors », qu’on voit à Bastia) et « Arabi fora » (« Arabes dehors ! », sic) qui déshonorent la langue corse. Combien de temps les « Bonnets rouges » bretons resteront-ils en sommeil, cette décomposition nationale étant favorisée par la contre-réforme territoriale qui démolit les départements, les communes et l’État-nation au profit des métropoles et d’une Europe des régions chapeautée par l’OTAN et par le Traité transatlantique : car on peut parier gros que les négociations sur le TIPE reprendront de plus belle après les élections françaises et allemandes, lesquelles forcent très provisoirement les gouvernants « nationaux » à adopter des postures patriotiques…

    Du point de vue marxiste, c’est-à-dire d’un point de vue de classe intégrant la référence à l’anti-impérialisme et la revendication universaliste du droit égal de tous les peuples à disposer d’eux-mêmes, il n’y a rien de paradoxal à constater que l’euro-dissolution fascisante de la France avance du même pas que les ingérences néocoloniales au Mali, en Syrie, en Libye ou en Ukraine. Comme disait Engels, « un peuple qui en opprime un autre ne saurait être libre ». Il faut donc conjuguer le patriotisme républicain à l’internationalisme prolétarien, le drapeau rouge au drapeau tricolore, l’Internationale à sa sœur aînée, la Marseillaise, pour combattre le racisme et les ingérences néocoloniales, et pour dénoncer l’auto-phobie nationale – ce cosmopolitisme bobo qui enduit de rose la casse de la nation, de sa langue, de sa production et, in fine, de sa classe ouvrière, de sa paysannerie laborieuse et de ses intellectuels progressistes.

    « il y a en France un noyau révolutionnaire indestructible » Marcel Paul ministre communiste nationalisant l’energie et créateur d’EDF-GDF

    I.C. – Cette vision n’est-elle pas trop pessimiste ? Existe-t-il des moyens de contre-attaquer ?

    Georges Gastaud – Comme le disaient Romain Rolland, et après lui, Gramsci, « pessimisme de l’intelligence, optimisme de la volonté ! ». Cassandre n’avait pas tort d’annoncer la prise imminente de Troie, ce sont les Troyens qui eurent tort de ne pas prendre les dispositions nécessaires pour interdire à l’ennemi d’introduire son Cheval dans la Cité. Quand on voit les périls, on peut les combattre, et c’est ce que faisait le jeune PCF des années trente qui préparait ainsi, éditoriaux d’Aragon et de Gabriel Péri en tête, la Résistance et la Renaissance patriotiques, antifascistes et populaires. D’autant que le peuple de France est riche d’une incroyable tradition rebelle ; rappelons la phrase du déporté-résistant, syndicaliste CGT et ministre communiste que fut le grand Marcel Paul, créateur d’EDF à la Libération : « il y a en France un noyau révolutionnaire indestructible » ! Et surtout, le printemps 2016 a vu le réveil prometteur du syndicalisme de classe et de masse avec l’émergence d’une avant-garde de militants syndicaux aspirant au tous ensemble, résistant à la violence antisyndicale (l’État policier mais aussi, celle bien souvent, des casseurs instrumentalisés) et avide de contre-attaquer sur l’ensemble des contre-réformes…

    impossible de nationaliser franchement Alstom, d’exproprier les actionnaires prédateurs qui le dirigent, de diriger vers Alstom les commandes de la SNCF et de la RATP, sans sortir du carcan européen

    Sur la base de cet élan de classe, il faut briser plusieurs verrous qui bloquent la convergence des luttes. D’abord, faisons sauter le tabou de l’euro-béatitude syndicale. Non seulement la CES n’est pas un allié potentiel pour fédérer les luttes en Europe, mais c’est une courroie de transmission de Bruxelles, d’où est venue la Loi dite El Khomri. Non seulement le Parti de la Gauche Européenne présidé par M. Laurent n’est pas un outil permettant de fédérer les progressistes d’Europe, mais il est un satellite « rose vif » de cette social-eurocratie dont le seul but est de sauver la « construction » européenne tout en feignant de critiquer la seule « austérité », qui n’est qu’une conséquence. Tous SAVENT pourtant qu’une réorientation progressiste de l’UE est impossible puisque le socle de l’UE est la supranationalité libre-échangiste et néolibérale qui définit l’Union comme « une économie de marché ouverte sur le monde dans laquelle la concurrence est libre et non faussée ». Non seulement ce cadre totalitaire prohibe le socialisme révolutionnaire (les partis communistes sont pourchassés dans nombre de pays européens !), mais il est conçu comme une assurance-vie du capital contre toute forme de nationalisation démocratique : impossible de nationaliser franchement Alstom, d’exproprier les actionnaires prédateurs qui le dirigent, de diriger vers Alstom les commandes de la SNCF et de la RATP, sans sortir du carcan européen : toutes les jérémiades des « eurocommunistes » du PGE (communistes en paroles, sociaux-maastrichtiens en fait) sur l’introuvable « Europe sociale » ne pourront pas éternellement cacher cette évidence.

    « briser les verrous qui bloquent la convergence des luttes « 

    En réalité, si l’on veut vraiment fédérer les luttes des services publics, de l’industrie privée, des éleveurs en lutte ou des taxis écrasés par l’ubérisation, l’UE doit en quelque sorte servir de « critères de convergence au négatif » car, sans que cela ne dédouane Hollande et les autres gouvernements (anti-)nationaux d’Europe, ce sont Bruxelles et Francfort qui orchestrent la casse nationale, sociale et démocratique à l’échelle continentale, en témoigne la volonté la volonté de créer une « armée européenne » intégrée à l’OTAN dont la tâche n°1 sera de briser les insurrections populaires inévitables qui vont surgir en Europe contre l’UE. Sans retomber dans le mortifère « syndicalisme rassemblé » derrière la CFDT jaune, il faut aussi relancer le front intersyndical sur une plate-forme et sur un calendrier militant qui permettent de lutter à la fois pour l’emploi, les salaires, les services publics et la protection sociale. Sans se subordonner aux échéances électorales politiques ou professionnelles et en évitant si possible que le temps fort des manifs centrales de combat à Paris ne coïncide systématiquement avec la veille des vacances scolaires, car l’alliance de combat des travailleurs et de la jeunesse populaire est stratégique pour le front anticapitaliste.

    Initiative Communiste : Et sur le plan politique proprement dit ?

    Georges Gastaud :  La réponse originale du PRCF reçoit un écho grandissant dans les avant-gardes politiques, syndicales et populaires parce qu’elle est objectivement la seule, face à l’union de la gauche en faillite, à pouvoir fédérer la majorité du peuple autour de la classe ouvrière pour sauver la nation en la réinscrivant dans la marche vers ce que Marx appelait « l’humanité sociale » : ce sont les quatre sorties, dont le principe a été adopté mais pas encore vraiment mis en œuvre par les Assises du communisme : sortie par la voie progressiste de l’euro, de l’UE, de l’OTAN dans la perspective d’une rupture révolutionnaire avec le capitalisme, c’est-à-dire – pour répondre aux ineptes procès d’intention gauchistes – de la révolution socialiste pour la France. Dans la période électorale qui vient, le PRCF a pris la décision de diffuser au moins 100 000 tracts aux manifs populaires et aux entreprises pour présenter, non seulement ses « quatre sorties », mais ses « dix entrées » programmatiques pour une rupture progressiste. Il s’agit de dessiner la voie à emprunter pour amorcer DANS LES FAITS la rupture avec la domination du grand capital sur notre pays : nationalisation démocratique des secteurs-clés de l’économie et reconstruction planifiée, à partir du secteur public (banque, grande industrie, grandes surfaces et infrastructures essentielles), du « produire en France », de la protection sociale, des services publics, du logement social, d’une Éducation nationale de qualité pour tous, tout cela dans la perspective d’une coopération internationale affranchie de l’UE (pour desserrer l’étau germano-américain, tournons-nous vers la coopération mutuellement avantageuse et d’État à État avec l’Europe du Sud et de l’Est étouffée par Berlin, avec les BRICS, avec l’Afrique francophone débarrassée de la tutelle néocoloniale, avec Cuba et l’ALBA latino-américain…

    « Défendre les 4 sorties (UE, Euro, OTAN, Capitalisme) en proposant 10 entrées programmatiques »

    Quant à la question environnementale, si l’on me permet pour une fois un aparté philosophique, il faut considérer que la future production communiste mondiale ne devra pas seulement être « éco-compatible », comme si le souci environnemental venait, du dehors, limiter le souci productif. Par une gigantesque négation de la négation historique, la production communiste de l’avenir ne devra ni s’agenouiller devant la nature (comme à l’époque du communisme primitif et des « religions de la nature »), ni traiter la nature en ennemi : la continuité du progrès historique imposera de reproduire scientifiquement, techniquement, j’allais dire : artificiellement – les conditions naturelles indispensable au déploiement de la culture humaine et de la liberté. C’est un paradoxe, mais quand tant de cycles naturels ont été brisés par le mode de production capitaliste en phase impérialiste et exterministe, il reviendra à l’homme – de plus en plus savant et technicien – de ne plus se contenter d’habiter la terre en la pillant, ou au mieux, en la réparant, mais d’utiliser sa science pour que l’humanité REDEVIENNE viable. Si je puis risquer ce paradoxe, c’est désormais sur terre, et pas sur on ne sait quelle exo-planète (on n’en est pas là !) qu’il faudra faire ce que certains récits de science-fiction appellent la « Terra-formation ». Mais pour y parvenir, le communisme est plus vital que jamais car la « guerre de tous contre tous » que porte le capitalisme agonisant conduit déjà à la non-viabilité radicale de l’humanité. Il faut en un mot combattre le primat de la nature au sein de la culture (la survie du capitalisme signifie la sauvagerie dans la civilisation même !), donc effectuer une révolution « sociale », pour civiliser notre rapport à la nature elle-même : on est aux antipodes de ce que l’éco-capitalisme appelle, en anglais naturellement, le « green washing ».

    « lancer la contre offensive progressiste avec une manifestation progressiste pour un FREXIT progressiste »

    Pour nourrir la contre-offensive progressiste, le PRCF a soumis à ses partenaires nordistes l’idée d’une manifestation départementale, voire régionale Nord-Pas-de-Calais-Picardie pour la rupture progressiste avec l’UE, avec l’idée d’ancrer en bas, au plus près des revendications, l’idée du « FREXIT progressiste » (nous disons parfois le « FRECSIT », Franche Rupture avec l’Europe Capitaliste Supranationale à l’Initiative des Travailleurs), rien n’interdisant a priori de nationaliser cette idée en descendant de Lille-Lens-Amiens (le Nord ouvrier et paysan de la France a le plus voté Non à Maastricht et au TCE) vers Paris. C’est sur du concret, pas sur d’interminables discussions stratosphériques, qu’il faut fédérer les communistes indépendamment de l’état-major euro- et socialo-dépendant du PCF-PGE, qu’il faut aider les syndicalistes de classe à s’affranchir de l’illusion euro-constructive, qu’il faut rassembler les antifascistes en cassant la scandaleuse équation « patriotisme=fascisme » (une équation qui fait bondir les anciens Résistants et qui réjouit tous les anciens Kollabos !). A cette fin, notre Pôle fera tout ce qu’il peut à son échelle pour diffuser un programme communiste de transition révolutionnaire que le PCF officiel est incapable de proposer (à la Fête de l’Huma dominaient d’une part, une « consultation citoyenne » remarquable de vacuité, et une affiche extrêmement « politique » : « je suis communiste, ça fait du bien » !). Et bien nous, militants FRANCHEMENT communistes, nous militons pour les quatre sorties sous les deux drapeaux révolutionnaires inventés par notre peuple, le rouge et le tricolore. Et notre but est clairement de reconstruire notre pays cassé, de stopper la fascisation et la mondialisation des guerres impérialistes (lourdes menaces de l’OTAN contre la Russie) et de rouvrir à notre combative classe ouvrière la perspective concrète du socialisme et du communisme !

    Et nous opposons si peu nos idéaux révolutionnaires à notre stratégie d’union anti-monopoliste contre l’UE atlantique que nous engageons concrètement dès à présent l’action pour fêter dignement, et en relation avec les luttes actuelles, le 100ème anniversaire de la Révolution prolétarienne d’Octobre 1917. (cliquez ici pour participer à la souscription)

    Initiative Communiste : Et sur le plan électoral. Que penser de la « France insoumise », des propositions de la gauche de gauche, d’une candidature PCF aux présidentielles ?

    Georges Gastaud.- Le PRCF débat actuellement de son positionnement, c’est son Comité central qui en décidera démocratiquement début novembre après discussion dans nos organisations locales et départementales. Je ne puis que redire ce que j’ai dit à la Fête de l’Huma lors de notre débat politique pluriel avec les Clubs Penser la France, le Front syndical de classe, le réseau Faire vivre et développer le PCF et les camarades du Mouvement pour le socialisme du 21ème siècle.

    Concernant les propositions de Pierre Laurent, leur crédibilité est devenue voisine de zéro. Le revenant Montebourg, que P. Laurent a tenté de courtiser, s’inscrira dans la primaire du PS : en clair il soutiendra Hollande si ce dernier gagne la primaire, ce que ne rend pas improbable le soutien déclaré de Cambadélis et de l’appareil PS au président sortant. Les écolos auront leur propre primaire. La candidature Mélenchon ira jusqu’au bout, sauf si certains appareils organisent « démocratiquement » le blocus des parrainages. On a surtout l’impression que P. Laurent, plus occupé par la lutte des places que par celle des classes, est prêt à tout pour sauver le groupe parlementaire du PCF, y compris à obtenir un appui du PS (des candidatures uniques de la gauche au 1er tour des législatives ?) en échange d’un torpillage de tout ce qui pourrait sérieusement menacer Hollande sur sa gauche. Ce n’est plus seulement de l’opportunisme, c’est de l’illusion pure et simple car toute l’histoire montre que le PS ne renvoie jamais l’ascenseur et qu’il est d’autant plus tenté de « plumer la volaille communiste » qu’il risque fort de se faire étriller par les LR et le FN. Ne doutons pas une seconde qu’il tentera de prendre sur sa gauche ce qu’il aura perdu sur sa droite !

    Concernant l’idée d’une candidature communiste aux présidentielles, elle est tout-à-fait recevable dans son principe et nous, PRCF, avons trois soucis par rapport à cette élection : a) qu’elle ne mette pas le combat social sous l’éteignoir pendant des mois : primat absolu en toutes circonstances au mouvement populaire ! b) qu’elle n’écrase pas l’espace de la future renaissance d’un vrai parti communiste, et c) qu’elle laisse ouverte à la gauche de la gauche l’espace politique, le « vivier progressiste » indispensable pour construire ce que nous appelons le FRAPPE(FRont Antifasciste, Patriotique, Populaire et Écologique), qu’elle ne se traduise pas par la catastrophe intégrale que serait, outre le cauchemardesque second tour thatchéro-fascisant que nous promettent les LR et le FN, le laminage définitif de la gauche populaire et républicaine.

    Si donc une candidature « communiste » doit émerger au premier tour, ce ne peut pas être une candidature « de témoignage » issue de la direction déboussolée du PCF et objectivement située… sur la droite de Mélenchon ! Au moins ce dernier proclame-t-il que « l’UE, on la change ou on la quitte », alors que la simple idée d’une rupture avec l’UE donne des boutons à MM. Laurent, Chassaigne, Dartigolles, etc. Si une candidature communiste émerge, quitte à risquer le score de « témoignage », ce doit être au moins sur un contenu franchement communiste, 100% anti-UE et de classe, autrement elle ne serait qu’un leurre politique et ne ferait que diviser encore davantage l’espace communiste et l’espace progressiste en bénéficiant uniquement à Hollande.

    « Les élections Présidentielles ? nul ne se trompera s’il rejoint notre organisation franchement communiste et 100% anti-UE … »

    Quant à Jean-Luc Mélenchon, il ne serait pas plus sérieux de nier ses avancées politiques (sur l’OTAN, la Syrie, l’Ukraine, Cuba, sur la laïcité républicaine, les luttes sociales, l’Éducation nationale, la nationalisation d’Alstom, etc., nos positions sont objectivement proches, et ce n’est pas nous qui avons bougé !), que de d’ignorer certains blocages persistants, notamment sur la nécessaire rupture franche avec la dictature européenne : militants de la Renaissance communiste, nous nous prononçons pour sortir d’emblée, voire unilatéralement, de l’UE et nous jugeons risqué de négocier on ne sait quel accord futur avec A. Merkel au risque de reporter à plus tard les réformes urgentes attendues par le peuple français, de nourrir la déception populaire, de faciliter la contre-attaque réactionnaire et de sembler négocier ce qui est par définition non négociable : la souveraineté nationale ! Toutefois nous regardons cette candidature dans un esprit d’ouverture et de débat ; car si la gauche de la gauche indéfiniment fractionnée par ses micro-appareils obtient 4%, et cela au moment même où la fascisation et la criminalisation du communisme venue de l’Est se déploient sur toute l’Europe, ce ne sera pas « le même prix » à payer pour le mouvement populaire, face à Sarko-Le Pen qui rappliquent au galop, que dans l’hypothèse inverse où la gauche populaire et euro-critique talonnerait, voire dépasserait le PS en plongeant cette organisation globalement néfaste au mouvement populaire dans une crise existentielle bien méritée. En l’occurrence, ce sont nos camarades qui décideront librement et collectivement à partir des éléments fournis par la direction élue du PRCF.

    Cela dit, le PRCF n’aura cure de se diviser sur une élection bourgeoise dont le peuple ne contrôle pas les attendus : quel que soit son positionnement final, le Pôle demeurera strictement indépendant de tout dispositif non communiste, soucieux à la fois de défendre l’espace de la renaissance communiste, de placer les luttes au premier plan et de favoriser la dynamique unitaire d’affrontement progressiste avec l’UE et avec l’ensemble des forces de fascisation. En réalité, nul ne se trompera s’il rejoint notre organisation franchement communiste et 100% anti-UE pour l’aider à diffuser massivement dans la population travailleuse et dans la jeunesse ce qui fait actuellement le plus défaut pour ouvrir la perspective : un programme communiste de transition révolutionnaire.

    source: initiative-communiste.fr  (20/09/2016)

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  • Pour Alstom Belfort et l’avenir du ferroviaire, Action le 27 septembre. Brisons les chaines de l’Union Européenne (IC.fr 20/09/2016)Les salariés d’ se mobilisent sur le site de Belfort contre la fermeture de leur usine. Une usine stratégique pour la production ferroviaire, la recherche et développement qui font de la France l’un des tous premiers acteurs mondial de ce secteurs essentiel pour le développement économique, la transition écologique. En défendant leur outil de travail, ils se mobilisent de fait contre la  politique complice des dirigeants de l’entreprise et de leurs alliés du gouvernement PS.

    Un appel est lancé à la solidarité de l’ensemble des ouvriers et des travailleurs, un appel à la mobilisation nationale pour la contre offensive avec une action le 27 septembre prochain à l’initiative de la CGT devant le siège d’Alstom à Saint Ouen.  Il faut être clair, l’enjeu ici s’il est bien de conserver l’usine de Belfort, ces 500 emplois direct et ses milliers d’emplois indirects, est aussi de stopper la désindustrialisation de la France.

    Réussir cette contre offensive – après le massacre de la sidérurgie et les fermetures de Gandrange, Hayange, Florange etCie qui ont marqué les dernières campagnes présidentielle – mérite de poser les bonnes questions. Et il apparait bien réducteur de désigner comme causes de la fermeture de Alstom Belfort l’absence de commandes publiques auprès d’Alstom comme se contente de le faire pour le moment la CGT :

    « Concernant les dirigeants des entreprises publiques SNCF et RATP, ces derniers se cachent derrière l’obligation d’appel d’offre européen pour attribuer des marchés à des entreprises espagnoles ou allemandes soi-disant plus performantes. Ils omettent de dire que ces appels d’offre peuvent contenir des critères qualitatifs, sociaux et environnementaux qui permettraient de garantir la production en France. Les USA imposent bien à ALSTOM de fabriquer les TGV sur leur territoire. La Suisse exige que les commandes passées à ALSTOM soient produites à Belfort pour en garantir la qualité.
    Les prétextes évoqués par les Présidents de la SNCF et de la RATP ne tiennent pas. »

     

    source: initiative-communiste.fr

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  • Communiqué

     

    Quimper-Mercredi 21 Septembre: rencontre au jardin de la Paix

    Le Mouvement de la Paix invite jeunes et moins jeunes à une rencontre publique

    au Jardin de la Paix de Quimper

    ( au-dessus du Jardin de la Retraite

    accès par la Rue des Douves ou la Rue Élie-Fréron)

     

    le Mercredi 21 Septembre 2016 à partir de 16 heures.

     

    En 2001, l'Assemblée Générale des Nations Unies (ONU) a déclaré le 21 Septembre

    Journée Internationale de la Paix.

    En cette période où les menaces de guerres sont de plus en plus médiatisées, le Mouvement de la Paix, avec l'ensemble des organisations pacifistes , appelle à se réunir autour de cette date pour agir vers un monde exempt de guerres, d'inégalités et d'injustices.

    Notre action consiste à promouvoir les éléments constitutifs de la paix, à savoir :

    - le respect de tous les droits de chacun(e) à une vie décente  : des soins de qualité, des chances égales d’éducation et de culture, un travail et un salaire décents,

    - une égalité de développement économique et social des pays pauvres par rapport aux pays riches pour mettre fin à l’extrême pauvreté, lutter contre les inégalités et les injustices et régler les problèmes liés au changement climatique,

    - le développement de la compréhension, de la tolérance et de la solidarité entre tous les peuples et toutes les cultures,

    - la participation démocratique,

    - travailler à la prise en compte de ces objectifs par les institutions publiques,

    dans une volonté d'éducation et de sensibilisation de l'opinion publique en faveur d'un système de relations nationales et internationales fondé, non plus sur la violence et la supériorité, mais sur la notion de culture de la paix et les valeurs qui lui sont inhérentes, à savoir l'égalité, le respect, la tolérance, la justice, la solidarité et la fraternité.

    Nous invitons toutes les personnes intéressées par la construction de la paix à venir échanger avec nous et s’approprier cet espace public pour lui faire mériter son nom de Jardin de la Paix aux couleurs de laquelle il sera décoré.

     

    Pour le Comité Sud-Cornouaille du Mouvement de la Paix,

    Marcel RANNOU :

    11 Résidence du Moulin du Pont 29170 PLEUVEN-Tél. : 02.98.54.66.00 ou, 06.76.32.49.05quimper@mvtpaix.org

     

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  • Philippe Martinez (CGT), Laurent Berger(CFDT) et Alexandre Saubot (MEDEF métallurgie)

    Cette rencontre à l'occasion du Monde festival a vu "dialoguer" les secrétaires généraux de la CFDT et Alexandre Saubot, président de la branche métallurgie du MEDEF.

    Le thème choisi pour cette rencontre comme le choix des invités n'est pas anodin.

    S'agirait-il en toute discrétion de préparer un rapprochement CGT - CFDT fortement perturbé par le soutien quasiment inconditionnel de la CFDT à la loi travail?

    Une CFDT qui en redemande d'ailleurs en faisant le forcing pour la sortie des décrets d'application.

    S'agirait-il de ressusciter le moribond "syndicalisme rassemblé" ?

    Faut-il rappeler que le thème des réformes est martelé depuis des décennies pour justifier toutes les régressions sociales en faisant injonction aux travailleurs et aux organisations syndicales d'avoir à s'adapter!

    A s'adapter bien sûr aux intérêts de l'oligarchie et du capital.

    Ce dont les dirigeants de la CFDT de Nicole Notat à Laurent Berger en passant par François Chérèque se sont très docilement acquités.

    Et ce n'est pas la nécessaire lutte contre le F-haine est ses campagnes nauséabondes qui doit servir de socle de ralliement avec la CFDT quand on sait que depuis longtemps et plus que jamais à présent le PS entend s'en servir pour tenter de rassembler autour de lui EN FAISANT OUBLIER LA POLITIQUE QU'IL MENE AU POUVOIR!

    D'ailleurs le gouvernement socialiste n'a pas été mauvais! Il a fait des choix politiques et économiques CONTRE les travailleurs. 

    Plus que jamais la solution pour les travailleurs ce n'est pas dans le "dialogue social", les échanges avec le patronat ou avec les dirigeants de la CFDT qui eux aussi ont fait le choix de l'accompagnement des contre-réformes au nom d'un fallacieux donnant-donnant mais PLUS QUE JAMAIS dans l'écoute, la mobilisation des travailleurs EN BAS, dans les entreprises, dans les bureaux, dans les localités et les régions pour déployer la résistance et passer à une véritable contre-offensive.

    Les véritables réformes favorables au travailleurs ce n'est pas dans les salons feutrés qu'on les a obtenu mais en 1936, en 1945, en 1968 dans les lutes, dans les grèves dans les occupations d'usine, dans la lutte contre l'occupant !

    Pas une minute de répit pour le pouvoir socialiste et le MEDEF!

    Le Front Syndical de Classe-le 19/09/2016

    A lire également:

     

    source: frontsyndical-classe.org

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  • « Il y avait 5.000 vaches laitières dans Paris en 1900 ! » (reporterre.net 3/09/2016)

    La crise de surproduction laitière est volontiers décrite comme « sans précédent ». Pourtant, des précédents, il y en eut de nombreux, comme le raconte à Reporterre Pierre-Olivier Fanica, historien de la production laitière. Il estime que, pour s’en sortir aujourd’hui, les producteurs devraient reprendre leur destin en main et revenir au modèle coopératif du début du XXe siècle.

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    Pierre-Olivier Fanica a été ingénieur agronome dans les phytosanitaires. Aujourd’hui retraité, il s’intéresse à la production laitière. En 2008, il publie aux éditions Quae un ouvrage qui retrace l’histoire de la production laitière : Le Lait, la Vache et le Citadin.

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    Pierre-Olivier Fanica.

    Reporterre — Quelle lecture faites-vous de la crise actuelle ?

    Pierre-Olivier Fanica — Les crises de surproduction ont émaillé le XXe siècle. Au début du siècle, puis autour de 1930, et dans les années 1960-1970. C’est un mal récurrent : à la moindre surproduction, les prix du lait s’effondrent. Autrefois, toutes ces crises se sont réglées par des changements profonds dans l’organisation de la production, impulsés par les agriculteurs eux-mêmes. En 1900, ce fut le mouvement des coopératives. En 1930, à travers la mise en place de contrôles et de mesures sanitaires strictes.

    « Il y avait 5.000 vaches laitières dans Paris en 1900 ! » (reporterre.net 3/09/2016) Un tank réfrigéré. Le matériel moderne pour préserver le lait des contamination et pour le conserver avant le ramassage. 

    Ce que l’on peut tirer de ces précédents, c’est que la solution se trouve au sein même de la profession. Les producteurs doivent reprendre leur destinée en main. Mais aujourd’hui, les agriculteurs — et notamment le principal syndicat — n’ont pas le courage de ce qu’ils veulent. Ils doivent se battre non pas pour augmenter les prix, mais pour changer leur manière de faire et réorganiser la commercialisation de leur production. Ils doivent rester maîtres de leur outil de fabrication. Cela passe par une plus grande autonomie : des systèmes herbagers plutôt qu’hors-sol, de la vente directe et locale. Mais surtout, il faut refonder le mouvement des coopératives. Attention, j’entends par là les coopératives de l’origine, les vraies, pas celles d’aujourd’hui qui sont devenues des entreprises financières.


    C’est-à-dire ?

    Dès la fin du XIXe siècle, les premières coopératives apparaissent. Face à la toute-puissance de sociétés laitières privées, aux pratiques souvent mafieuses, les éleveurs se réunissent, s’organisent et créent leurs propres laiteries (collecte, conditionnement, acheminement). En parallèle, se constituent dans les villes des coopératives de consommateurs excédés par les prix pratiqués par les épiciers (qui, à l’époque, vendent le lait). L’objectif n’est pas de faire des marges, mais de redistribuer l’argent aux sociétaires, donc aux paysans. Ce sont eux les décisionnaires. Mais cette fonction sociale et politique a disparu dans les années 1960-1970, lors du grand mouvement de concentration agricole. Concentration des exploitations, mais aussi des coopératives, qui se regroupent et deviennent de véritables entreprises, parfois multinationales comme Sodiaal. Résultat, aujourd’hui, les agriculteurs n’ont aucune marge d’action dans les grandes coopératives. Ce ne sont pas eux qui fixent les règles, mais les banques et les cours internationaux. Donc, pour sortir de la crise actuelle, les agriculteurs doivent refonder de « vraies » coopératives. L’autre solution, c’est l’éclatement : revenir à des petites exploitations agricoles, locales, avec des produits de qualité, bio et en vente directe.

    JPEG - 111.7 koArrivée du lait à la gare laitière Nicolaï (près de la Gare de Lyon), vers 1890


    Mais ça aussi, la vente directe, c’est un retour aux origines...

    D’une certaine manière, oui ! La consommation de lait est très récente, elle date du XVIIIe siècle. Tout ça, c’est à cause du café : à la fin du XVIIe siècle, les gens se sont mis à boire du café au petit déjeuner, qu’ils agrémentaient de lait. À cette époque, on ne savait pas conserver le lait, donc il fallait le produire au plus près du point de vente. Dans les villes, et notamment à Paris, des éleveurs se sont installés : les laitiers-nourrisseurs. Des Auvergnats et des Bretons surtout. Imaginez, il y avait 5.000 vaches dans Paris en 1900 ! La profession s’est éteinte en 1950. Un des derniers de ces laitiers-nourrisseurs s’appelait Antoine Magne, c’était un coureur cycliste très connu !

    JPEG - 72.3 koLes Buttes-Chaumont, à Paris, avec des vaches...

    L’industrialisation de la production laitière s’est faite au XIXe siècle. La population urbaine augmentait, il fallait plus de lait. Et en même temps, des moyens de conservation fiables (chauffage du lait) sont apparus. On pouvait donc faire venir du lait des campagnes vers les villes. Mais le temps entre la traite, la collecte, le transport et l’arrivée dans la crèmerie devait être le plus bref possible. Pour mettre en place ces systèmes de transports efficaces et rentables, de grosses laiteries se sont structurées.

    JPEG - 201.8 koCarte postale publicitaire éditée par un laitier-nourrisseur de Vincennes vers 1910
     

    Mais peu à peu, elles se sont agrandies, enrichies, et surtout, elles ont développé des pratiques mafieuses : couper le lait avec de l’eau, ou vendre du lait écrémé comme s’il était entier. La qualité a baissé, le lait a cessé d’être considéré comme un produit noble.

     Qu’entendez-vous par produit noble ?

    Autrefois, le lait était considéré comme un produit noble, entouré d’une aura de pureté. Le lait d’ânesse ou de chèvre nourrissait les petits et les malades. On l’utilisait comme médicament, comme collyre, par exemple.

    Aujourd’hui, c’est différent, l’image du lait s’est dégradée. Il est vu comme un produit allergène, gras, banalisé (donc forcément bon marché). Avec la mode de l’« allégé », les gens ne boivent plus que du lait demi-écrémé ou écrémé. Or, pour les agriculteurs, il est moins intéressant de produire du demi-écrémé que du lait entier, ils le valorisent moins bien. Donc il faudrait redonner ses lettres de noblesse au lait, en faisant des produits de qualité, avec du lait bio et entier. Mais il faut aussi une prise de conscience chez les consommateurs : on a désappris le goût du vrai lait, celui qui « sort du pis de la vache ». À nous de réapprendre ! Pour sortir de la crise, les agriculteurs doivent se reprendre en main, mais les consommateurs aussi doivent les soutenir.

    - Propos recueillis par Lorène Lavocat

    source: reporterre.net/

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  •  Aide aux Grecs. La caravane solidaire-par Ronan LARVOR (LT 20/09/2016)Claude Le Moguen et René Touriguine, devant l'exposition des dessins d'enfants grecs.

     

    Les réseaux de soutien au peuple grec, qui ne se relève pas de l'austérité imposée par l'Europe, aggravée par la crise des réfugiés, organisent début octobre, depuis la pointe bretonne, une caravane d'information et de collecte de produits et matériels médicaux. La santé est le secteur le plus sinistré.

    « La situation en Grèce ne peut pas s'arranger vu l'acharnement de l'Union européenne et de la Banque centrale, assène René Touriguine. La dette continue à augmenter, tous les efforts demandés aux Grecs ne servent qu'à remplir les caisses des banques. Cette dette ne pourra jamais être remboursée. On a l'impression que la Grèce sert de laboratoire pour savoir jusqu'où on peut pousser les gens ». Le Morbihannais s'est associé avec le Quimpérois Claude Le Moguen pour continuer une aide concrète au peuple grec engagée depuis quelques années. « Des collectifs Avec les Grecs ont été créés à l'origine pour soutenir politiquement la montée en puissance de Syriza (parti politique grec de la gauche alternative), rappelle René Touriguine, militant de gauche. Nous avons organisé la tournée Podemos-Syriza en Bretagne, en développant la critique sur les questions de l'austérité, de la dette ».

     

    Situation sanitaire dégradée

    Aujourd'hui, les soutiens au peuple grec sont engagés dans des actions plus concrètes avec le relais de l'association Bretagne Grèce Solidarité Santé. Car l'élan initial de soutien à Syriza a fait place à l'amertume. « Syriza au pouvoir n'a pas tenu ses promesses, continue René Touriguine. Tsipras a capitulé. Il aurait dû refuser de rembourser la dette, or il a seulement démobilisé son peuple et ses soutiens. L'austérité a des conséquences terribles. Le budget de la santé a baissé de 40 %. 30 % de la population n'a aucune couverture sociale ». Des initiatives ont été lancées pour répondre à l'urgence, portée en Grèce par des médecins qui interviennent gratuitement dans les dispensaires ouverts aux Grecs comme aux réfugiés. En Bretagne, les réseaux se sont engagés dans des collectes de médicaments et de matériel médical.

     

    L'expression des enfants

    Cette initiative a rencontré celle d'étudiants grecs qui ont organisé un concours de dessins dans les écoles de l'Attique sur le thème de la paix et des valeurs humaines. Une partie de ces dessins est actuellement accrochée à la MPT d'Ergué-Armel, à Quimper. L'exposition est itinérante. Elle doit accompagner une caravane solidaire qui partira de la Pointe du Van le 4 octobre prochain. Elle rejoindra d'autres convois partis d'autres périphéries de l'Hexagone, à Lyon le 15 octobre avant un nouveau départ vers Athènes, soit pour les Bretons plus de 4.000 km de route. Les caravanes recueilleront les dons sur son passage.

     

    Programme

    Rendez-vous le mardi 4 octobre à 10 h 30 sur le parking de la Pointe du Van, à Cléden-Cap-Sizun. À 13 h 30, étape à Douarnenez devant l'hôpital sur le terrain de l'ex-Intermarché. Départ en convoi pour Quimper à 15 h 30. Le 5 octobre étapes à Concarneau, Quimperlé, le 6 à Lorient, Auray, Vannes...

    Contact Mél. aveclesgrecscornouaille@gmail.com

    Ronan LARVOR

    source: letelegramme.fr

     

     

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  • Scaër. Fermeture d’une classe : les parents parlent (OF.fr 20/09/2016)Peu après la rentrée, une des sept classes de l’école élémentaire de Scaër (Finistère-Sud) a été fermée, provoquant l’indignation des parents d’élèves. Lundi, ils se sont réunis pour évoquer le problème.

     

    Trois questions à…Stéphane Bergot,de l’association de parents d’élèves Div Yezh, et Sabrina Vergoz,de l’association de parents d’élèves FCPE.

    Que s’est-il passé à la réunion des parents d’élèves de l’école élémentaire, après la fermeture de la septième classe ?

    Il y avait une vingtaine de parents présents. L’objectif de la réunion était de donner la parole aux parents suite à la fermeture brutale de la septième classe en début d’année, d’échanger sur les moyens de rebondir et de soutenir l’école, de permettre aux parents de s’engager.

    Comment les enfants ont-ils réagi à cette soudaine transformation ?

    Concernant la fermeture brutale de la classe, les parents ont relaté ce que cela avait provoqué chez les enfants : incompréhension, inquiétude, stresse. Les changements de classe, après une semaine de rentrée, ont fait perdre du temps à tout le monde. Il a été rappelé que cette situation est le résultat, de notre point de vue, d’une négligence de l’inspection académique qui, voyant les effectifs bas en novembre 2015, aurait dû alerter l’école sur la situation. De plus, le compte rendu du conseil d’école de juin indiquait un prévisionnel de rentrée réajusté (à la baisse encore). Nous dénonçons la méthode de fermer la septième après la rentrée, cela a choqué toutes les familles.

    Qu’avez-vous décidé pour l’avenir ?

    Nous avons échangé sur les moyens pour les parents de s’impliquer dans la vie scolaire. Il a été question de travailler en lien avec l’équipe enseignante sur l’un des axes du nouveau projet d’école : « améliorer le climat scolaire ». Plusieurs pistes ont été évoquées. Un groupe de réflexion ouvert à tous sera mis en place. Devenir parent délégué permet aussi, lors des conseils d’écoles, d’échanger avec les enseignants et la mairie, et d’avancer sur certains points. Enfin, les parents peuvent s’impliquer dans les associations de parents d’élèves Div Yezh et FCPE.Contacts : Stéphane Bergot (Div Yezh) au 02 98 66 44 76 et Sabrina Vergos (FCPE) au 02 98 59 09 37

    source: ouest-france.fr

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  • Ce lundi midi, à l'appel de la CGT, rassemblement des animateurs devant la mairie.Ce lundi midi, à l'appel de la CGT, rassemblement des animateurs devant la mairie.

    Non aux 1/14 et 1/18. Oui à un animateur pour dix maternelles et quatorze élémentaires ! Ce lundi midi, dans le cadre d’un appel national de la CGT, une cinquantaine d’animateurs du public et de privé - titulaires, contractuels ou vacataires - ont débrayé. Durant une heure, de 12h à 13h, ils se sont rassemblés devant la mairie. Ils protestent contre un décret pris en août, dans la torpeur estivale. « Sans concertation avec le terrain ! » proteste une animatrice qui intervient sur les écoles Jean-de-la-Fontaine et Kerargaouyat. Il définit de nouveaux taux d’encadrement des enfants dans les accueils périscolaires: haltes-garderies scolaires ou associatives ouTap (Temps d’activités périscolaires).

    Normalement, il fallait un animateur pour dix enfants de maternelle (jusqu’à 6 ans) et un pour quatorze d’élémentaires (jusqu’à 11 ans). Mais depuis trois ans, avec la réforme des nouveaux rythmes scolaires et l’instauration des Tap (Temps d’activités périscolaires) dans les écoles publiques, de nouveaux taux, qualifiés de provisoire, avaient été institués: soit un animateur pour 14 « petits » et un pour 18 « grands ».

    « Depuis le début, on proteste, rappelle Catherine Perrament, responsable du site Jean-de-la-Fontaine à la Ville. Ces grands groupes remettent en cause la sécurité et la qualité des accueils ». Alain Kerverdo, directeur de la maison de quartier du Valy-Hir, ajoute: « Il faudrait aussi adapter ces taux quand il s’agit d’enfants difficiles ou handicapés ».

    Les animateurs, qui se sentent peu reconnus et qui sont nombreux à être précaires, demandent le retour aux anciens taux.

    La période électorale qui s'ouvre ne facilitera pas la discussion. Surtout que certains prétendants à la fonction présidentielle ne cachent pas leurs intentions de supprimer les nouveaux rythmes scolaires et les Tap s'ils sont élus. 

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  • Communiqué de la Commission unitaire du PRCF.

    Dérives inquiétantes. (IC.fr- 13/09/2016)

    De plusieurs canaux des informations sont parvenues au PRCF indiquant que des membres du PCF ont agressé, malmené, des militants des JC des BdR et des militants de la Section PCF de Paris XVe sur la fête de l’Huma qui vient de se dérouler les 9-10 et 11 septembre 2016.

    Le  PRCF condamne ces comportements scandaleux qui révèlent aussi la dérive de la direction du PCF à l’égard de ceux qui expriment un point de vue à sa gauche.

    Le vandalisme sur le stand du PG relève de la même attitude anti-démocratique .

    La commission unitaire  du PRCF exprime sa solidarité à ceux qui ont subit ces comportements inacceptables.

    source: initiative-communiste.fr

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