Pour provoquer le chaos et déstabiliser la société vénézuélienne, le 7 mars dernier1, le système électrique vénézuélien a été à nouveau victime d'une attaque criminelle.
Il s'agit d'une attaque du système de la Centrale Hydroélectrique Simón Bolívar, connue sous le nom d'El Guri, qui fournit l'énergie à 80% du pays avec des armes électromagnétiques.
Les manœuvres pour soumettre le peuple – une attaque considérée comme attaque par arme géophysique – planifiées et exécutées depuis les Etats-Unis et appuyées par l'extrême-droite vénézuélienne ont été mises en œuvre de 3 façons : informatique comme celle concernant le cerveau du barrage El Guri et Caracas, électromagnétique : c'est ainsi qu'on a interrompu la distribution et la transmission et aussi le processus de réparation en cours, et enfin l'incendie de stations et de sous-stations électriques qui a renforcé l'attaque physique.
Les attaques du système de production de l'électricité au Venezuela ne sont pas nouvelles : elles datent de plus de 5 ans et ont des buts politiques.
2013
En septembre, les habitants du District de la Capitale et ceux d'au moins 10 autres villes ont subi une panne inattendue produite par un sabotage sur la ligne 765 située entre San Gerónimo et La Horqueta, dans l'état de Guárico.
Le 2 décembre, on tente à nouveau de couper l'électricité dans une partie du pays au moment où le chef de l'Etat faisait un discours avant les élections municipales. L'attaque a lieu sur la même ligne.
2015
En octobre 2015 un groupe d'individus armés sont entrés dans l'usine Alfredo Salazar, dans l'état d'Anzoátegui, a quelques 324 kilomètres de Caracas et ont volé du matériel électrique.
Un mois plus tard, le Président dénonçait 17 attaques du système d'électricité en seulement 1 mois, en particulier dans les états de Zulia, Táchira et Falcón où on a trouvé un camion plein de tonnes de câbles volés au système d'électricité de l'ouest du pays.
2016
En février, une partie de Caracas est à nouveau privée d'électricité après l'incendie d'une réserve de câbles souterrains.
En mars, l'extrême-droite sabote à nouveau le système dans le sud du pays. Ce sabotage fait 1 mort et 1 personne est arrêtée en flagrant délit.
Un mois plus tard, environ 20 individus cagoulés ont attaqué les installations de la sous-station San Cristóbal I, sur la frontière avec la Colombie.
Entre fin avril et mi-mai, 2 nouvelles attaques ont lieu : la première sur une tour de câbles et la seconde dans l'état de Bolívar.
En juin, un incendie se déclare dans la sous-station de Barinas 3.
2017
Depuis le mois d'août, la population de l'état de Zulia devient la principale cible de ces attaques : 3 en 5 mois. Les sous-stations de Punta Iguana, Punta de Palma et El Tablazo ont été victimes de vol de matériel stratégique. Selon les données du Ministère du Pouvoir Populaire pour l’Énergie Electrique, pendant cette année, 42 personnes sont mortes à cause de sabotages du Système d'Electricité.
2018
Zulia est à nouveau victime de vandalisme. Pendant le mois de janvier, 2 attaques ont eu lieu, 3 en février, 2 en avril, 2 en mai, 1 en juin et 1 en août. Entre août 2017 et août 2018, 130 personnes ont été arrêtées et 5 sont mortes au cours de ces sabotages
Depuis le début de la guerre de l'électricité qui s'est intensifiée sous le Gouvernement du Président Nicolas Maduro, plus de 200 personnes sont mortes en participant à des actes de sabotage et 150 sous-stations de CORPOELEC ont été affectées.
Une conspiration nord-américaine planifiée
Dans la récente attaque, il s'agit de « technologie de haut niveau que seul le Gouvernement des Etats-Unis possède (…) Ils produisent des attaques électromagnétiques contre les lignes de transmission » et interrompent le processus de reconnexion des différentes stations, a indiqué le Président.
Une attaque électromagnétique (EMP) peut être déclenchée de plusieurs façons et a des conséquences directes et indirectes. Les premières sont dues au « choc » électromagnétique et à la tension provoquée sur les systèmes électriques dans la Terre.
Les contrôles électroniques endommagés et détruits, les dégâts s'étendent sur les systèmes qui leur sont connectés, rapportent les médias internationaux. Selon le site Mission Vérité, l'Armée de l'Air des Etats-Unis a publié début 2018 un rapport sur les conséquences éventuelles d'une attaque électromagnétique.
Celui-ci conclut que e système ou le réseau électrique de n'importe quel Etat peut être interrompu pour longtemps par une attaque électromagnétique. Cela est dû à l'interconnexion des systèmes et des infrastructures informatisés.
Cette situation est proche de celle qui est survenue à el Guri, qui a subi une attaque informatique du contrôle automatique de régulation Ardas, une espèce de cerveau électronique informatisé qui réglé les 20 machines du système hydroélectrique, a expliqué le vice-président pour le secteur de la Communication, de la Culture et du Tourisme, Jorge Rodríguez.
Ce document indique, en outre, une autre conséquence possible d’une attaque d'un pays par les Etats-Unis : une révolte sociale dans « les heures » et des conséquences technologiques sur de nombreux équipements et circuits d'ordinateurs, des pannes d'électricité « pendant longtemps » et il précise qu'il faudrait au moins 18 mois pour remplacer les éléments clef du réseau ou du système endommagé.
« Ils ont pris la guerre de l'électricité comme une guerre d'usure économique et contre le peuple, » a déclaré Maduro. Cette escalade putschiste met en évidence le fait que l'extrême-droite ne s'intéresse pas à l'ordre du jour de dialogue et de paix proposé par le Président, c’est pourquoi mardi dernier, il a annoncé la formation d'une Commission Présidentielle pour enquêter sur cette attaque multiforme perpétrée contre le SEN, une instance qui sera dirigée par la vice-présidente exécutive de la République Delcy Rodríguez.
(Note de Presse de La iguana)
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos
NOTE de la traductrice:
(1) Et à nouveau le 25 mars !
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