• La journée d'action des salariés de Carrefour a presque fait le plein à Brest, où 90% d'entre eux ont suivi le mouvement, au grand centre commercial Iroise. Pour autant, l'hyper est resté ouvert et s'est appuyé sur des renforts ponctuels pour permettre à la clientèle de se rendre dans le magasin.       

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  • (Photo Claude Prigent)

    Des magasins bloqués ou fermés, des entrepôts à l'arrêt et des gondoles dégarnies : les syndicats de Carrefour entendent frapper fort face aux "attaques" de la direction, avec une "grève générale" ce samedi.

    "Exceptionnel" selon FO, voire inédit selon la CFDT : le mouvement est à la mesure de la colère qui gronde parmi les salariés de Carrefour. De leur "inquiétude" aussi, dit la CGT. Il traduit également une très forte "dégradation" du dialogue social, dénoncée par tous les syndicats.

    "C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase"

    "Mépris"

     

    A la suppression de milliers d'emplois an"Mépris"noncée en janvier, au projet de passage en location gérance de plusieurs hypermarchés (cinq confirmés, une quarantaine potentiellement visés) et aux craintes sur l'avenir à long terme d'autres milliers d'emplois (logistique, réduction de 100.000 m² des surfaces des hypermarchés), s'est ajouté le "mépris" ressenti par les salariés face à une "aumône" : l'annonce d'une participation moyenne de 57€, contre 610€ l'an dernier. "C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase", a indiqué Sylvain Macé (CFDT).

    "L'ébullition" s'est manifestée bien avant ce samedi par des débrayages et manifestations spontanés dans des magasins et des plateformes logistiques, souligne Michel Enguelz, représentant de FO, premier syndicat du groupe.

    356 M€ de dividendes pour les actionnaires

    "Consciente de l'impact de cette baisse sur le pouvoir d'achat", la direction a proposé de relever ce montant à 407€, via un complément forfaitaire d'intéressement de 350€. Sans désamorcer la fronde. Les actionnaires, eux, vont toucher 356 M€ de dividendes, font valoir les syndicats qui anticipent aussi des négociations salariales au rabais.

    Au programme donc de cette journée de grève à l'appel de FO et la CFDT, relayé séparément par la CGT : la défense des emplois et du pouvoir d'achat.

    "Déconnexion totale"

    Signe que le mécontentement touche aussi les cadres, considérés comme "la dernière roue du carrosse", leur syndicat, le SNEC CFE-CGC, s'il ne s'associe pas au mouvement de grève, les appelle à la "déconnexion totale" de 9h à 11h, ce vendredi, dans toutes les sociétés du groupe.

    source: http://www.letelegramme.fr

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  • Des taux de grévistes très élevés dans toutes la fonction publique, près de la moitié des cheminots en alors que la CGT n’avait pas appelé à la , des lycéens nombreux dans la rue, des fac bloquées et des étudiants mobilisés. La mobilisation sociale de ce est une réussite indéniable. Une réussite qui doit en appeler d’autres, pour le tous ensemble et en même temps. Emplois, statuts, salaires, services publics, code du travail, c’est bien la même bataille.

    Les chiffres des : 500 000 manifestants

    Le gouvernement lui même devant la puissance de la mobilisation a été obligé de reconnaître une AUGMENTATION DE +50% du nombre de manifestants par rapport au 10/10 selon le ministère de l’intérieur. Le ministère de l’Intérieur a comptabilisé 323.000 manifestants dans toute la France pour cette journée de mobilisation des fonctionnaires et des cheminot. Lors des manifestations des fonctionnaires d’octobre 2017, la ministère de l’Intérieur avait comptabilisé 209.000 manifestants à travers la France. En septembre dernier, la mobilisation contre l’assouplissement du Code du travail par ordonnances avait rassemblé 223.000 personnes selon le ministère de l’Intérieur.

    • Paris : 65 000 – dont 15 000 étudiants et lycéens
    • Marseille ; 55 000
    • Toulouse : 25 000
    • Bordeaux : 20 000
    • Lyon : 15 000
    • Rouen 15 000
    • Lille : 10 000
    • Grenoble : 10 000
    • Nantes : 10 000
    • Rennes 8 000
    • Montpellier : 7 000
    • Le Havre : 6 500
    • Tarbes 6 500
    • Tours : 6 000
    • Nice : 5 000
    • Avignon : 5 000
    • Strasbourg : 5 000
    • Angers 5 000
    • Clermont-Ferrand : 5 000
    • Pau : 4 500
    • Perpignan : 4 000
    • Orléans : 4000
    • La Rochelle : 4 000
    • Metz : 3 000
    • Saint Nazaire : 2 000
    • Boulogne : 1 000

    Et ne vous laissez pas abuser par les chiffres du ministère de l’intérieur aux ordres de Macron, ni des médias des milliardaires.

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • BREST

    4.000 manifestants ont participé à la manifestation (LT.fr-22/03-12h 53)

     
    Plusieurs centaines de personnes sont rassemblées place de la Liberté à Brest pour la manifestation du 22 mars. (Photo P. Chapin/Le Télégramme) Plusieurs centaines de personnes sont rassemblées place de la Liberté à Brest pour la manifestation du 22 mars. (Photo P. Chapin/Le Télégramme)
     
     

    À Brest (Finistère), plus 4000 personnes ont participé à la manifestation du jeudi 22 mars qui s'est élancée de la place de la Liberté.

    Le cortège devait passer par Coar-ar-Gueven, l'hôpital Morvan, la faculté, le lycée de l'Harteloire, le centre des finances publiques, la poste, la gare et la sous-préfecture.

    En prélude à la manifestation, tôt le matin, des agents de Brest Métropole ont bloqué l'accès à la cuisine centrale pour empêcher la livraison des repas aux écoles.

    source: http://www.letelegramme.fr

     

    Près de 4 000 manifestants pour la défense du service public

    (OF.fr-22/03-15h45)

    La Journée d'actions du 22  mars vue par la PQR (LT.fr+OF.fr)

    Plus de 4 000 manifestants se sont rassemblés, ce jeudi matin, sur la place de la Liberté. Ils protestent contre les reformes menées par le gouvernement.

    Fonctionnaires, cheminots, agents de la RATP, contrôleurs aériens : la journée du 22 mars ouvre le bal d'un printemps agité pour l'exécutif, avec une première manifestation qui agrège les mécontentements sur les réformes.

    À Brest, ce sont près de 4 000 (3 600 selon la police) manifestants qui se sont donnés rendez-vous sur la place de la Liberté, ce jeudi matin. 

    Ils sont notamment passé devant les locaux de Brest métropole, l'hôpital Morvan, la fac, la gare, avant de finir la manifestation devant la sous-préfecture. 

    La Journée d'actions du 22  mars vue par la PQR (LT.fr+OF.fr)

    source: https://www.ouest-france.fr/

     MORLAIX

    1.200 manifestants devant la mairie

    La Journée d'actions du 22  mars vue par la PQR

    À l'appel de plusieurs syndicats, soutenus par des partis politiques, la manifestation pour la défense de la fonction publique a débuté à Morlaix (Finistère), jeudi 22 mars. Environ 1.200 personnes ont défilé entre la mairie et le rond-point Charles-de Gaulle.

    source:  http://www.letelegramme.fr/ 

       

    QUIMPER

    2.300 personnes mobilisées pour la manifestation (LT.fr-22/03-12h25)

    La Journée d'actions du 22  mars vue par la PQR

    À Quimper (Finistère), 2.300 personnes ont participé à la manifestation du jeudi 22 mars.

    À midi, la tête de cortège était de retour sur la place de la Résistance et la plus grande partie du rassemblement s'est dispersé.

    Une manifestation scindée en deux

    Mais alors que la manifestation touchait à sa fin, une partie des manifestants, environ 300 personnes, ont quitté le cortège principal. Arborant notamment des banderoles Sud, Solidaires, NPA, etc., ils se sont rendus à la gare, où les attendaient les forces de l'ordre, avant de regagner le centre ville.

    source: http://www.letelegramme.fr/

     

    Plus de 2 000 personnes à la manifestation pour la journée de protestation.

    Plus de deux mille personnes ont manifesté dans les rues de Quimper (Finistère) pour la journée de protestation.

    Le cortège devant la préfecture du Finistère.

    Le cortège devant la préfecture du Finistère.

    "Non à la réforme du bac"

    Les manifestants du Cap Sizun.

    Les manifestants du Cap Sizun.

    Ils sont plus de 2 000, rassemblés ce 22 mars place de la Résistance à Quimper (Finistère), dans le cadre de la grève nationale pour les services publics et contre les mesures du gouvernement.

    La manifestation a commencé à Quimper (Finistère). Ce jeudi 22 mars, plus de 2 000 de personnes se rassemblent place de la Résistance, pour protester contre la "casse" des services publics et, globalement, contre les mesures sociales du gouvernement. 

     Localement, les syndicats FO, CGT, CFTC, CFE-CGC, Solidaires, FSU et Unsa ont appelé à la grève, suivis par les Insoumis. Les écoles publiques de la ville sont également touchées. 

    Le cortège s’est mis en marche. Des panneaux émergent de la foule, qui déplorent la fin des services publics : "Trains, école, santé : on nous fauche tout" est-il écrit sur une grande figurine d’Ankou en carton. "Services publics sacrifiés, fermetures de lycées, classes, postes, perception, etc." 

    source: https://www.ouest-france.fr/ 

     

    QUIMPERLE

    Plus de 350 participants à la manifestation 

    La Journée d'actions du 22  mars vue par la PQR

    360 personnes ont battu le pavé des rues de Quimperlé (Finistère) pendant plus d'une heure, pour la grande manifestation sociale du 22 mars. C'est le double par rapport à la semaine précédente, où 180 manifestants avaient défilé.

    Les manifestants sont partis vers 10 h 30 de la place des Écoles avant d'emprunter la rue Savary et de revenir sur la place Charles de Gaulle.

    Les postiers étaient bien représentés, ainsi que la CGT ( retraités, hôpital), et l'Union nationale des syndicats autonomes.

    source: http://www.letelegramme.fr

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  • C’est une situation inédite, plus d’une douzaine d’associations disciplinaires de professeur ont lancé une pour stopper la , qui en deux semaines a reçu plus de 10 000 signatures. Macron, et son sinistre ministre Blanquer, homme de l’ombre de la casse de l’éducation nationale sous Sarkozy dont on peut déjà mesurer le tragique bilan, ne comptent écouter ni les lycéens, ni les parents d’élèves ni les profs. Mais uniquement obéir aux ordres du MEDEF, et appliquer la politique de privatisation et libéralisation de l’Éducation Nationale. Et ce le plus brutalement et le plus rapidement possible. C’est que l’école, l’enseignement supérieur, sont de très juteux marchés potentiels pour les multinationales. Les grands perdants seront les enfants de travailleurs, privés d’une école de qualité pour tous, et les travailleurs, privés de diplômes nationaux garantissant l’égalité des droits, préservant les niveaux minimums des salaires dans chaque branche. Alors, la question posée est bien de savoir ce qu’attend le peuple de France pour se mobiliser et défendre ses droits !


     

    Lettre ouverte à M. Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale

    Paris, le 29 janvier 2018

     

    Monsieur le Ministre,

    Le rapport Baccalauréat 2021 vous a été remis par M. Pierre Mathiot le 24 janvier 2018 et vous avez aussitôt annoncé la présentation d’un projet final en Conseil des ministres le 14 février. Ce calendrier précipité ne laisse donc que trois semaines pour la concertation à laquelle vous vous êtes engagé. Aux dires mêmes de Pierre Mathiot, la réforme du baccalauréat entraîne nécessairement celle du . Ce délai est donc dérisoire.

    Le projet qui vous a été soumis prévoit une transformation substantielle du baccalauréat et du lycée. Une réforme d’une telle ampleur doit s’appuyer sur un large consensus. Elle suscite pourtant de vives inquiétudes et de fortes réserves.

    La Conférence des associations de professeurs spécialistes s’inquiète de l’extension du contrôle continu. Ce mode d’évaluation pose la question de l’égalité de traitement entre les élèves. En outre, la responsabilité que représente cette forme d’évaluation risque de soumettre les enseignants à des pressions de divers ordres. Pierre Mathiot, dans son rapport, partage nos inquiétudes, mais, de son propre aveu, ne voit pas quelle solution satisfaisante y apporter.

    La semestrialisation proposée conduira à une discontinuité des apprentissages, alors que les élèves ont besoin de temps pour s’approprier des connaissances et développer des compétences disciplinaires, dans un cadre rigoureux qui évite la dispersion.

    La complexité de l’architecture envisagée, qui articule d’abord « unité générale », puis « unité d’approfondissement et de complément » et enfin « unité d’accompagnement », démultipliant « majeures », « mineures » et « mineures optionnelles », est telle qu’elle ne sera compréhensible que par les initiés. Cela renforcera les inégalités sociales, aboutira à une concurrence délétère entre les disciplines et les établissements, brouillera les repères de l’orientation, et compliquera à l’excès la rédaction des programmes.

    Ce dispositif complexe ne garantit même pas une plus grande liberté aux élèves, puisque leur choix se limite à une option, contre deux aujourd’hui. Les établissements les plus isolés territorialement seront particulièrement pénalisés.

    Nous nous inquiétons du silence du rapport quant aux groupes à effectifs réduits, qui sont pourtant une nécessité pédagogique, et plus généralement, quant aux moyens dégagés pour la mise en œuvre d’une telle architecture.

    Nous nous inquiétons également de la présence annoncée dans les jurys de l’épreuve dite de « Grand oral » d’une personne dont rien ne garantit les compétences pour évaluer équitablement un candidat. En outre, nous nous interrogeons sur cette nouvelle épreuve, aux attendus très flous, qui devrait représenter 15 % du baccalauréat.

    Nous nous étonnons enfin du peu de place que le rapport réserve aux transformations envisagées dans la voie technologique.

    Aucune réforme d’une telle ampleur ne peut se faire à marche forcée. Les délais annoncés conduiraient, en l’état, à définir des épreuves, et à écrire des programmes dans la précipitation. Un tel calendrier est manifestement déraisonnable.

    C’est pourquoi nous vous demandons un moratoire sur la réforme du baccalauréat et du lycée. 

    Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre très haute considération,

     

    1. APBG, Association des professeurs de biologie et de géologie
    2. APEMu, Association des professeurs d’éducation musicale
    3. APHG, Association des professeurs d’histoire-géographie
    4. APLettres, Association des professeurs de lettres
    5. APMEP, Association des professeurs de mathématiques de l’enseignement public
    6. APPEP, Association des professeurs de philosophie de l’enseignement public
    7. APSES, Association des professeurs de sciences économiques et sociales
    8. APSMS, Association des professeurs de sciences médico-sociales
    9. CNARELA, Coordination nationale des associations régionales des enseignants de langues anciennes
    10. Les Clionautes, Les historiens et les géographes de l’avenir
    11. Sauver les lettres
    12. SLNL, Société des langues néo-latines
    13. UdPPC, Union des professeurs de physique et de chimie

    source:https://www.initiative-communiste.fr

     

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  • Stéphane Sirot “Le recentrage de la CGT sous Viannet puis, surtout, Thibault, est allé de pair avec une dépolitisation.” (IC.fr-Voici  analyse, très intéressante, de , “compagnon de route” du PRCF, régulièrement présent au stand du PRCF à la fête de l’Huma. Une interview réalisée par nos confrères de Regards

    Professeur d’histoire et sociale du XXe siècle à l’Université de Cergy- Pontoise, chercheur associé du Cevipof, Stéphane Sirot a notamment écrit Le syndicalisme, la politique et la grève. France et Europe, XIXe-XXIe siècles, Arbre bleu éditions, 2011.

    Après 1936 et 1968, la France est le pays de la grève générale, mais en pratique, depuis 1995, on évalue le rapport de forces dans la rue, en comptant le nombre de manifestants… La manifestation a-t-elle remplacé la grève comme forme de mobilisation principale ?

    Stéphane Sirot. Dans une certaine mesure seulement. À l’échelle locale, la grève reste une pratique répandue pour exprimer un mécontentement dans une entreprise, pour protester contre des mauvaises conditions de travail ou contre une fermeture de site. On en voit même dans la nouvelle économie numérique, voire dans l’économie ubérisée, avec la grève des livreurs de Deliveroo par exemple. C’est quelque chose que les statistiques administratives, qui indiquent un effondrement du nombre de jours de grève en France depuis le dernier quart de siècle en particulier, ne reflètent pas, puisque l’arrêt de travail prend de plus en plus la forme de débrayages de courte durée.

    « Le recentrage de la sous Viannet puis, surtout, Thibault, est allé de pair avec une . »

     En revanche, au plan national, la grève a-t-elle perdu de son impact ?

    Il est vrai qu’à l’échelle nationale, sur les questions interprofessionnelles et politiques plus larges, les manifestations sont devenues l’outil de contestation privilégié au détriment de la grève. D’abord parce que pour les salariés, il peut être plus facile et moins coûteux de prendre une RTT ou un jour de congé pour aller manifester plutôt que de s’engager dans une journée de grève. Et pour les intérimaires et les autoentrepreneurs – de plus en plus nombreux mais peu organisés, voire isolés – la grève est une pratique plus complexe à investir.

    D’autres facteurs expliquent-ils ce déclin ?

    L’instauration par Sarkozy du service minimum a notamment réduit les capacités de nuisance des grèves dans les transports publics. Mais le déclin de la grève traditionnelle s’explique aussi par l’évolution des stratégies des directions syndicales, qui ont plutôt tendance, depuis trente ans, à délaisser les pratiques radicales de grèves reconductibles au profit de “journées d’action saute-mouton”.

    Mais elles sont forcément moins efficaces !

    Bien sûr. C’est symptomatique du recentrage du syndicalisme depuis quarante ans. La CFDT s’est placée depuis 1977 sur les rails de la négociation collective avec Edmond Maire, mais à partir des années 1990 la direction de la CGT a elle aussi commencé à prendre des distances avec les pratiques de luttes pour leur préférer le “dialogue social” avec les “partenaires” du patronat et de l’État… Ce recentrage sous Viannet puis, surtout, Thibault, est allé de pair avec une dépolitisation. Celle-ci s’est traduite à la fois par une recherche d’autonomie de la CGT vis-à-vis du Parti communiste et par une volonté de ne pas apparaître comme “idéologique”, quitte donc, à ne plus penser la société et les alternatives.

    « Pendant les Trente glorieuses, la grève était l’élément déclencheur de la négociation. Désormais, l’État mise sur le pourrissement et l’épuisement. »

     Le syndicalisme, en se transformant, s’est-il éloigné de la rue et rapproché du pouvoir ?

    Oui, car dans le même temps, on a logiquement observé une tendance à la professionnalisation, le syndicalisme devenant une étape dans une carrière, comme l’illustre le parcours de Stéphane Lardy, ex-cadre de FO devenu directeur adjoint du cabinet de la ministre du Travail Muriel Pénicaud. Ce qui explique sans doute en partie la décision de la direction de FO de ne pas appeler à la grève…

    Par le passé, les manifestations de droite comme de gauche ont eu raison, entre autres, de la loi Savary sur l’école publique en 1984, de la réforme des universités de Devaquet en 1986, de la réforme des retraites de Juppé en 1995, du CPE en 2006… Puis les mobilisations massives contre la réforme des retraites de Sarkozy en 2010 comme celles contre la loi El Khomri en 2016 échouent, de même que La manif pour Tous contre le mariage homosexuel. Que s’est-il passé ?

    La rupture remonte à 2003 et la fameuse phrase du premier ministre Raffarin « Ce n’est pas la rue qui gouverne ». Les manifestations contre la réforme des retraites sont alors les plus importantes qu’on ait vues depuis 1995. Le fait qu’elles n’aient finalement pas débouché sur la réouverture des discussions est révélateur du dérèglement de ce que j’appelle la “régulation conflictuelle” des rapports sociaux : pendant les Trente glorieuses, la grève était l’élément déclencheur de la négociation. Désormais, l’État mise sur le pourrissement et l’épuisement. Sachant que l’opinion publique a toujours majoritairement soutenu les manifestations depuis 1995, le gouvernement cherche à déligitimer les mouvements, notamment en instrumentalisant les violences venues pour l’essentiel de l’extérieur de ces mouvements.

    « Les syndicats ne doivent plus avoir peur de produire de l’utopie, sinon le patronat est le seul fournisseur d’utopie ! »

    Macron a dit mardi que « La démocratie ce n’est pas la rue ». Une manière de s’affirmer comme seul détenteur de la légitimité, alors qu’il a été élu par 43,6% des électeurs inscrits, dont 16% seulement ont affirmé le choisir pour son programme…

    Il cherche en effet à jouer sur la confusion entre légalité et légitimité. Il a certes légalement reçu son mandat présidentiel, mais chaque citoyen est légitime à chaque instant pour contester sa politique, c’est dans la Déclaration des droits de l’homme ! Le problème est qu’une partie des dirigeants syndicaux eux-mêmes ont fini par accepter cette idée de leur illégimité pour peser une fois l’élection passée ou la loi votée. Il y a vraiment une domestication du temps social par le temps politique.

    D’où des formes de capitulation par avance ?

    On l’a vu en 2010 : malgré les mobilisations massives, tous les leaders syndicaux ont dit que, une fois le processus parlementaire achevé, il fallait le respecter. C’est là encore le produit de leur distanciation avec les mouvements sociaux alors que, historiquement, ils avaient toujours tiré leur légitimité de leur capacité à mobiliser et à constituer ainsi une sorte de contre-démocratie opposable à la démocratie représentative libérale. La loi de 2008 sur la représentativité a au contraire contribué à ancrer l’idée que leur légitimité provenait uniquement des résultats des élections professionnelles.

    Les syndicats ont ainsi abandonné de leur propre pouvoir ?

    Vu le bilan quasi nul de ce syndicalisme de lobbying, incapable de résister aux offensives en cascade contre l’État social depuis 2003, les syndicats feraient bien de reconsidérer les vertus des grèves reconductibles et surtout de refaire de la politique… Le fait que des petites fédérations comme la CGT info’com ou la CGT Goodyear rejoignent le collectif “Front social” [1], qui cherche à dissoudre cette césure entre lutte sociale et lutte politique contre Macron, va dans le bon sens, même si c’est encore marginal. Les syndicats ne doivent plus avoir peur de produire de l’utopie, sinon le patronat est le seul fournisseur d’utopie ! Qu’est-ce que la loi Macron, si ce n’est l’utopie des patrons d’il y a quarante ans ?

    Notes

    [1] Cette coordination horizontale qui s’est constituée en février dernier après l’abandon de la lutte contre la loi Travail, réunit environ 70 organisations issues du syndicalisme protestataire, d’associations de défense des réfugiés ou de lutte contre les violences policières, parmi lesquelles la CGT info’com, la CGT Goodyear, la CGT énergie-Paris, la fédération Sud commerce, les associations Droit devant, Urgence notre police assassine ou encore certaines fédérations locales de l’Unef.

    source: https://www.initiative-communiste.fr

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  • Meca Diesel a déménagé au 20 rue Maurice-Le-Léon, à Lorient. Des locaux rachetés au groupe Piriou. Créée à Concarneau en 1986, l'entreprise de réparation navale a ouvert un atelier à Lorient depuis dix ans. Distributeur des marques Nanni, Man et John Deere, Meca Diesel est aussi agent Baudouin et ZDF. Vente, entretien, réparation, elle intervient aussi bien sur les bateaux de pêche que militaires, de servitude, de plaisance... et de course au large. Les nouveaux locaux lorientais seront inaugurés le 9 mars. Ils offrent plus de place aux huit salariés et disposent d'un espace de vente.

    source: http://www.letelegramme.fr

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  • Les Jeunes Agriculteurs (JA) se sont rassemblés ce samedi matin à Saint-Renan, avant de faire route vers le Géant de Brest. Ils y ont vérifié les étiquettes du jambon et du lait notamment.

     

    Une vingtaine de JA (Jeunes agriculteurs) du Nord-Finistère ont participé à un contrôle des étiquettes, au Géant de Brest, dans le quartier de l’Europe, ce samedi matin.

    Le but de la manœuvre ? Vérifier que les produits étiquetés « Nationalité française » aient bien été produits ou élevés en France.

    « C’est vicieux »

    Sous les yeux du directeur du magasin, ils ont rempli trois chariots de course de paquets de jambon. Sur les étiquettes des paquets incriminés, on découvre que les produits viennent d’Espagne ou d’autres pays de l’union européenne, alors qu’ils arborent un drapeau tricolore. « Une étiquette Origine France a même été collée sur une étiquette Origine UE », déplore Julien Kerebel, à la tête du mouvement. « C’est vicieux », glisse un autre agriculteur.

    « En élevage, on est obligés d’avoir une traçabilité, de noter tout ce qu’on fait. Au final, dans une barquette de jambon, on peut tomber sur des tranches françaises ou espagnoles, appuie Julien Kérébel. Pour la viande, 40 % des produits sont bien étiquetés. 20 à 30 % sont trompeurs et pour le reste, il n’y a rien du tout. Pour le lait, par contre, c’était bien. »

    Les Jeunes Agriculteurs étaient surtout venus faire « passer un message à la grande distribution » : « Il y a un an, quand on passait toutes les deux semaines, ils faisaient un effort. Depuis qu’on a relâché la pression, ce n’est plus vraiment le cas… »
     

    Mickaël LOUÉDEC

     source: https://www.ouest-france.fr

     
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  • Université à Brest : la mobilisation de la filière Staps a payé (OF.fr-23/02/2018)Étudiants et enseignants ont fait « la quête » dans le centre-ville de Brest pour obtenir des moyens

    Ce n'est pas le jackpot, mais c'est pas mal ! L'établissement universitaire de Brest obtient six postes, dont quatre d'enseignants, pour la rentrée prochaine et la rénovation de la piste d'athlétisme.

    « C'est pas mal... », reconnaît Jérôme Guérin, directeur de la faculté des Sciences du sport (Staps) et de l'éducation, à Brest.

    Après une semaine de mobilisation, et une unité sans faille entre enseignants et étudiants, la filière Staps (sport) de l'Université de Bretagne occidentale (UBO) a obtenu six postes de titulaires ainsi que la rénovation de la piste d'athlétisme.

    Certes, six postes, ce ne sont pas les onze demandés. Mais c'est un « geste significatif », salue le doyen.

    Dans le détail, il s'agit de deux postes de maîtres de conférences, deux d'agrégés (ou Prag) et deux de personnels administratifs.

    Voilà plusieurs années, que la faculté souffre. Le nombre d'étudiants augmente, mais pas celui des enseignants.

    Les recrutements sont en cours

    Malgré ses 1 300 étudiants (dont plus de 600 en première année), elle compte « seulement 28 professeurs titulaires, pour 20 contractuels ». Soit « un enseignant titulaire pour 44 étudiants quand la moyenne, à l'UBO, est d'un pour 22 », précise Jérôme Guérin.

    Cet été, pour rappel, dans l'urgence, la faculté brestoise avait tout de même accepté d'accueillir 130 étudiants de plus en première année, leur évitant un tirage au sort. Le ministère de l'Enseignement supérieur avait alloué 190000 € (1 500 € par étudiant) pour cet effort. Une somme destinée à l'embauche de six enseignants contractuels.

    Mais aucun poste de titulaire, alors que d'autres universités concernées comme Strasbourg, Nantes ou Le Mans en obtenaient! Pourtant, la faculté brestoise ne fonctionne plus « normalement ». En première année, les étudiants ont cours de sports et d'anglais seulement une semaine sur deux. En 3e année, certains n'ont pas pu valider des unités d'enseignement, faute de matières enseignées.

    Début février, les enseignants ont donc voté la grève des cours pour une durée illimitée. Avec les étudiants, ils ont aussi défilé devant la Présidence de l'UBO et fait la « quête » dans le centre-ville de Brest pour obtenir des moyens... Avec succès.

    « Le ministère a décidé que les 190 000 € alloués seront annuels. Les postes sont donc pérennes », précise Matthieu Gallou, président du l'UBO. L'université fait aussi un geste en finançant un poste de professeur d'anglais. Par ailleurs, le rectorat se serait engagé à rediscuter de l'octroi de nouveaux moyens à la rentrée prochaine.

    Une autre revendication a été entendue. La piste d'athlétisme du Bouguen, en mauvais état, sera rénovée. L'État s'est engagé à apporter 400000 € et l'UBO, 350000 €. La fin du mouvement a été votée en assemblée générale, lundi 12.

    Les procédures de recrutement sont lancées. La prochaine rentrée s'annonce sous de meilleurs auspices. Mais Jérôme Guérin reste prudent : « On sera moins sous tension. »
     
    Laurence Guilmo.
     
     
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