• par Manon PRCF 75 – commission luttes du PRCF – La purge inter-capitaliste en-cours à la faveur de la crise sanitaire et la concentration capitalistique qu’elle entraîne durcit toujours plus l’exploitation des travailleurs. Ainsi, s’accentue le mouvement de tenaille qui les oppresse : ils seront soit surexploités, soit mis à la porte et ce au gré des stratégies employée par le capital pour maintenir son taux de profit.

    Quid alors de la résolution d’une crise entrainées par un choc épidémique exogène (pour une fois) dont la résolution est indispensable au maintien du consensus de plus en plus précaire de la démocratie bourgeoise et qui nécessite précisément la contribution immédiate des travailleurs ?

    La résolution de cette contradiction se déploie dans une dichotomie totale du discours bourgeois et un machiavélisme avancé de ses représentant, à commencer par celui de son ambassadeur permanent Emmanuel Macron :

    « Je veux ici remercier les étudiants en médecine, les retraités, le service de santé des armées, tous les volontaires de la réserve sanitaire » il faut vraiment avoir la foi chevillée au corps pour prononcer ces mots en regardant la nation dans les yeux lorsqu’on est soi-même l’artisan du dépérissement du service public, de l’incurie des services hospitaliers et de la stagnation du nombre de lits de réanimation.

    Détecter le mensonge et le cynisme dans la bouche de notre président, est un exercice de pure routine pour les travailleurs dont l’oreille aguerrie saura en reconnaître les déclinaisons dans les déclarations des enseignes de distribution que les travailleurs, en première ligne pendant la première période de la pandémie, ont fait fonctionné : 

    Anne Broches, directrice exécutive des ressources humaines de l’enseigne LIDL déclarait en mars 2020 : “Dans le contexte actuel, nous avons voulu marquer le message de remerciement et d’encouragement auprès de nos salariés” et promettait une prime de 1000 euros “à l’ensemble des salariés mobilisés en front office durant la crise sanitaire” pour finalement mettre tout en œuvre pour n’en payer qu’une partie.

    Dès mars 2020, Auchan avait annoncé « une prime forfaitaire de 1 000 euros » pour « l’ensemble de ses collaborateurs des magasins ». Mais la récompense a finalement été indexée sur le temps de travail effectif, certains postes ont été exclue des critères d’allocation de la prime, et 1500 emplois ont été supprimés.

    En avril 2020, le P-DG de Carrefour promettait une prime de 1 000 euros pour tous les salariés de Carrefour… sans préciser que les enseignes franchisées n’étaient pas concernées.

    Alimentée par le dépit et le dégoût, la colère des travailleurs s’organise peu à peu. A la sidération devant le mépris qui leurs est opposé, succède lentement la conscience qu’ils sont eux même les meilleurs gardiens de leurs intérêts. Partout dans le pays, gronde la fureur d’un peuple enchaîné qui bientôt se rendra à nouveau maître de son destin en frappant TOUS ENSEMBLE ET EN MEME TEMPS.

     


    Revue de presse

    Hérault – Quatorze salariés de Mediapro en grève contre le PSE

    Source : La Marseillaise  

    Basée à Saint-Georges-d’Orques, l’antenne du groupe sino-espagnol dans le sud de l’Hexagone et ses 14 salariés sont concernés par le plan de licenciements touchant l’ensemble du personnel en France. Sauf son directeur général.

    Bretagne – Le 8 avril journée « fonderie morte » Lutter, résister pour ne pas disparaitre

    La restructuration de des milliers d’emplois sont salariés des fonderies, la filière fonderie menacés dans les fonderies SAM, MBF, fonderie du orchestrée par les intégrées et les sous- Poitou, FDB, s’organisent donneurs d’ordres traitants. et se mobilisent pour et l’Etat est d’ores et Ce rapport n’a pas été défendre leur emploi face

    déjà lancée, l’étude fataliste commandité dans le but de aux décisions que les

    réalisée par le cabinet Roland Berger sur la filière fonderie prétextant une surcapacité de production en France met à mal de nombreuses fonderies. Cette étude illustre pleinement les conséquences des stratégies menées ces dernières décennies par les choix de délocaliser les activités dans les pays low cost dans le but d’augmenter les profits. Dans ce contexte sanitaire difficile où la psychologie et le moral des salariés sont au plus bas, mis à dure épreuve quotidiennement, la casse des fonderies, de l’emploi et des territoires s’amplifie,

    ne pas être utilisé !!

    Le matraquage effectué sur la fin du diesel ou plus largement sur le moteur thermique n’est que stratégique, ceci afin de délocaliser la production et améliorer la rentabilité financière.

    En France, la fin du moteur thermique a été annoncée pour 2040. Qui accompagnera la fin de vie des moteurs thermiques ? Malheureusement, ce ne seront pas des entreprises françaises… Au nom de la fin du diesel, les entreprises sont menacées et de nombreux

    donneurs d’ordres veulent leur imposer. Or, la fonderie de Bretagne ne travaille pas uniquement pour le diesel mais pour les modèles thermiques, électriques

    et hybrides, ou encore la fonderie Liberty Wells à Diors (36), la seule fonderie française produisant des jantes aluminium et force est de constater qu’elles sont également menacées. Partout le même refrain, nous serions trop chers, pas compétitifs, les performances industrielles seraient mauvaises. La crise sanitaire sert de prétexte au capitalisme pour se restructurer, au patronat pour licencier et délocaliser.

    Plus d’investissements, suppressions d’emplois massives, objectifs de gains de productivité délirants, sous-effectif récurrent, intensification et désorganisation du travail… voilà le quotidien des salariés des fonderies et de l’automobile en général. La pression est toujours plus forte sur les salariés, les conditions

    de travail continuent de se dégrader, dans le seul but d’augmenter toujours davantage les profits pour une minorité.

    C’est la raison pour laquelle, nous exigeons un plan de rupture avec les politiques industrielles et les choix stratégiques menés jusqu’à maintenant.

    La Fédération des Travailleurs de la métallurgie CGT constate que la filière se trouve malgré tout toujours plus fragilisée, en attestent tous

    les PSE et délocalisations depuis l’annonce du dernier plan de relance.

    Ces aides publiques allouées à la relance du secteur sont détournées par les Constructeurs, pour assurer, soit des dividendes plus importants aux actionnaires ou pour la spéculation qui participe à la financiarisation au détriment de l’industrie.

    Pour la FTM-CGT, leur but premier devrait être de rendre plus accessible les véhicules en terme de prix et de pérenniser la filière sur l’hexagone.

    L’urgence serait de travailler à un rééquilibrage des volumes et ainsi gommer des non sens.

    Comme par exemple pour la Clio et la 208, les 2 modèles de voitures les plus vendues en France alors que pas une seule n’est produite ici, idem pour les 208 électriques.

    Toutes les aides publiques octroyées aux entreprises doivent être conditionnées au maintien de l’emploi, des salaires, au gel des dividendes et doivent garantir les investissements.

    Le collectif fonderies de la FTM-CGT a décidé d’une journée d’action nationale dans les fonderies le 8 avril.

    Celle-ci s’inscrit après les mobilisations du 21 janvier devant la fonderie du Poitou, du 23 mars devant la fonderie de Bretagne ou encore les mobilisations de la SAM comme celle du 22 février.

    LE 8 AVRIL 2021 LES FONDERIES FRANCAISES SERONT A L’ARRET !

    Tarn : les éboueurs de la communauté des communes Carmausin Ségala en grève

    Source : La Dépêche du midi

    “On en a ras le bol”, confie un des agents éboueurs de la 3C (communauté des communes Carmausin Ségala). “Hier nous étions des héros et aujourd’hui on est méprisé !” : c’est sous ce slogan qu’à l’initiative du syndicat CGT, les agents ont entamé hier un mouvement de grève.

    “Le problème se situe au niveau du rattrapage des horaires, explique l’un des agents. On travaille sur 4 jours, si dans cette période il y a un jour férié, nous devons rattraper ce jour bénévolement, ce qui est aberrant, nous ne réclamons pas d’argent mais une prime.”

    La problématique se pose également sur la dangerosité du métier d’éboueur. “Nous avons perdu un copain de travail, lors de l’accident du 25 août 2020 à Mirandol, souligne un agent. Nous sommes encore sous le choc, cela n’a rien changé. Oui, notre métier est dangereux, il nous faut être vigilant en permanence, nous sommes toujours sur les routes, ce qui requiert une double attention, car, nous effectuons des arrêts fréquents, dangerosité et pénibilité sont notre lot quotidien.”

    En févier dernier, un des agents à failli être happé par une semi-remorque. Les éboueurs avaient alors exercé leur droit de retrait. “Le président s’était déplacé avec promesse de nous recevoir, continue ce même agent. Nous avions rédigé un cahier de doléances, nous avions été reçus et obtenu la certitude que nos revendications allaient être examinées point par point, pas de réponse à ce jour…” Les agents ont donc décidé d’arrêter le travail et demandent une prime de dangerosité.

    Le manque d’effectif est également dénoncé. “Nous sommes 17, poursuit un autre agent. Et, dès que l’un d’entre nous est absent, cela devient problématique. On souhaite qu’il y ait de l’embauche pour pallier ce problème d’effectif.

    Lyon : la direction régionale de Pôle Emploi occupée pour protester contre la réforme de l’assurance chômage

    Source : Lyon capitale

    Un groupe de manifestant venu du Théâtre National Populaire de Villeurbanne a investi ce jeudi 1er avril la direction régionale de Pôle Emploi, dans le 7e arrondissement de Lyon. Ils demandent notamment le retrait de la réforme de l’assurance chômage.

    Après l’occupation du TNP de Villeurbanne et de l’opéra de Lyon, des manifestants ont décidé d’occuper la direction régionale de Pôle Emploi ce jeudi, en fin de matinée. Plusieurs dizaines de manifestants, travailleurs précaires, chômeurs, étudiants, intermittents du spectacle, participent à cette action contre la réforme de l’assurance chômage.

    Un décret publié au Journal officiel le 31 mars acte l’entrée en vigueur de la réforme le 1er juillet. La réforme a été repoussée par deux fois à cause de la crise sanitaire. Très critiquée depuis sa présentation par le gouvernement, elle devrait aboutir à une baisse des allocations chômages mensuelles pour un certain nombre de personnes qui en bénéficient.

    Les manifestants, qui sont entrés pacifiquement dans le bâtiment de Pôle Emploi, demandent le retrait pur et simple de la réforme, mais aussi le prolongement de l’année blanche pour tous les intermittents du spectacle et une entrée facilitée dans le régime d’assurance chômage des intermittents.

    Val-d’Oise – TUI

    Source : Actu Ile de france

    Coup dur pour les salariés de TUI France. Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise) a rejeté, dans un jugement du 18 mars 2021, le recours déposé par le comité social et économique (CSE) et 13 salariés de l’entreprise de voyages, dont le siège se trouve à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), pour conserver leurs emplois.

    Dordogne – Repetto

    Source : Sud Ouest

    L’étau se resserre autour de l’usine Repetto de Saint-Médard-d’Exideuil, en Dordogne. Mardi 2 mars, la Direction régionale de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) a validé le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) déposé vendredi 26 février en seconde intention par la direction de l’entreprise française de chaussures et de ballerines. Si tant est que les conditions de reclassement aient été revues à la hausse pour satisfaire aux critères de l’administration, le nouveau , comme celui rejeté précédemment par la Direccte, prévoit toujours la suppression de 50 postes, dont 31 sur le seul site de production périgourdin.

    Printemps

    Source : CGT

    Rassemblement des salarié•es. du #Printemps.
    La direction entend fermer les magasins Centre Commercial Italie Deux, Le Havre, Strasbourg et Metz, et supprimer des emplois au siège du boulevard Haussmann.
    Le plan de « sauvegarde des emplois » est non seulement très insuffisant, mais aussi une aubaine pour poursuivre les restructurations capitalistiques.

    CGT cheminots

    Source : La dépêche.fr

    Un déploiement massif des militant.e.s CGT va s’opérer sur les mois d’Avril Mai afin d’aller au-devant des cheminot-e-s de tous collèges, pour écouter, analyser et proposer. Au-delà du déploiement des forces militantes de la CGT, la direction doit prendre ses responsabilités et prendre en compte l’alerte lancée par ses salarié-e-s et la CGT.

    Créteil – Lycée Gutenberg

    Source : page facebook

    Réunis en AG ce midi, les professeurs du lycée Gutenberg de Créteil ont décidé de faire cours dans la cour ce mardi après-midi, pour protester contre plusieurs mesures comme la fin des secondes à 20 élèves et la fin de la rotation en septaine dans le cadre de l’enseignement hybride.

    CHS Fondation Vallée (hopital psy) – Gentilly Rassemblement à la Fondation Vallée ce matin pour interpeller la CME. La présence de l’USD 94 et de l’Union Locale de Gentilly a permis de coordonner les prochaines actions, le 1er avril, le 08 et le 16 avril. Les intersyndicales des trois établissements concernés se sont prononcés contre cette fusion. Non, la pedopsychiatrie ne doit pas disparaître.  Nous travaillons ici, nous restons ici

    Ivry – Sennheiser

    Source : page facebook

    Entreprise leader dans le domaine de l’équipement audio, Sennheiser prévoit à l’horizon 2022 de supprimer 650 emplois dans le monde entier. En France, 28 des 52 salariés rattachés au site d’Ivry-sur-Seine ont appris qu’ils seraient licenciés cet été. Une intersyndicale CGT et CFE-CGC dénonce un PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) au rabais. Grève et rassemblement ont démarré ce mercredi devant le site ivryen.

    Sanofi

    Source : Boursorama.com

    Sanofi a annoncé mercredi la construction, pour un investissement de plus de 600 millions d’euros, d’une nouvelle usine à Toronto, au Canada, afin d’accroître la disponibilité mondiale de son vaccin à haute dose contre la grippe. Le vaccin Fluzone High-Dose est pour l’heure fabriqué exclusivement par Sanofi Pasteur, l’entité commerciale globale vaccins de Sanofi, sur son site de Swiftwater, en Pennsylvanie, aux États-Unis. Deux nouvelles installations, à Swiftwater et à Val-de-Reuil, dans l’Eure, en France, doivent être mises en service dans les prochaines années, précise Sanofi.

    Alfortville-  Chronopost

    Source : Citoyen 94

    Le Collectif des travailleurs sans papiers de Vitry-sur-Seine, Sud et 94 annoncent organiser une manifestation de travailleurs sans papiers ce vendredi 26 mars. Les manifestants réclament la régularisation de 83 travailleurs sans papiers, dans le prolongement de la mobilisation de plusieurs mois qui s’était organisée pour défendre des employés de sous-traitants de Chronopost, devant l’agence d’Alfortville en 2019. Symboliquement, la manifestation partira d’Alfortville à 15 heures pour se rendre à la préfecture de Créteil.

    Corbeil-Essonne – Lycée Robert Doisneau

    Le lycée a été bloqué par un barrage très filtrant, le vendredi 26 mars, lundi 30 et mardi 31, par des professeurs et des élèves. Aucune réaction de la part de l’académie ou du responsable départementale. Les collègues ont prévus une action de manifestation mercredi et jeudi matin, et une réunion avec d’autres lycées du coin, afin d’étendre le mouvement, jeudi midi. Affaire à suivre donc

    Renault Lardy

    Source : Page facebook .com

    Mardi 30 mars 2021, à 10h, RDV devant le Centre Technique de Lardy, il faut frapper un grand coup contre l’externalisation de la maintenance.Tous les sites de l’ingénierie appellent à la grève
    Se rassembler, échanger, exprimer notre colère et construire les suites de la mobilisation

    Paris – Enedis

    Source : Page facebook

    Aujourd’hui à Paris, les 5 agences Enedis sont en grève à plus de 60% et les agents réunis sur le siège à Batignolles. L’agence est bloquée et occupée à l’etage de la direction contre les projets Hercule et Clamadieu, contre les NR à 0,1% et pour un service public de l’énergie 100% public avec le pouvoir de décision exclusif aux représentants des agents et usagers.Vive la lutte de classe ️

     Paris – Théâtre de l’Odéon

    Source : Libération

    Intermittents, précaires et étudiants sont toujours installés dans le théâtre parisien, et quelque 70 autres en France. Si le Conseil national des professions du spectacle a été repoussé pour cause de Covid de la ministre de la Culture, la prochaine édition est attendue de pied ferme par les occupants.

    Paris – Agent de maintenance SNCF Gare du Nord

    Source : Sud rail paris Nord

    Le 06 avril, grève reconductible des ASCT et ADC des TER Hauts de France et Paris Nord Rail, préavis déposé par Sud Rail.

    Paris – Hôtel Westin Vendôme

    Source : Google.com

    Un plan de sauvegarde de l’emploi au sein du Westin Vendôme, prestigieux hôtel parisien de la galaxie Marriott, menace 168 des quelques 350 salariés, rassemblés pour le troisième jeudi d’affilée devant l’établissement pour manifester contre une direction accusée de faire la sourde oreille. “Depuis l’annonce du PSE le 7 janvier, il n’y a aucune avancée. Nous n’avons eu aucune rencontre avec la direction”, regrette David Kharoubi, délégué syndical suppléant (HCRCT-FO).

    Biocoop

    Source : Révolution permanente

    Le 30 mars, c’est la première étape de la bataille aux prud’hommes pour Laetitia, Konstantin et Tiphaine, ex-salariés de Biocoop – Le Retour à la Terre, qui ont été licenciés après une grève de plusieurs mois contre la dégradation des conditions de travail. Un nouvel exemple des attaques patronales qui ne cessent de pleuvoir dans un contexte de crise ainsi que d’une volonté de museler celles et ceux qui relèvent la tête. « Dans le climat actuel, on a besoin d’un déconfinement des colères, mais on ne pourra pas le faire si on est dans l’incapacité de relever la tête dans nos entreprises. Pour ça, il faudra se battre contre cette répression généralisée dans le monde du travail et soutenir les militants syndicaux combatifs qui subissent l’acharnement des patrons, leur montrer que ça ne sert à rien de réprimer car notre classe est soudée derrière nous » déclare Konstantin, l’un des grévistes convoqué le 31 mars aux prud’hommes.

    Paris – Ibis – Batignolles

    Source : facebook

    Rassemblement de soutien aux femmes de chambre d’Ibis Batignolles devant le Conseil de Prud’hommes de Paris 27 rue Louis Blanc, 75010 Paris Paris Paris 10e Arrondissement , 7 avril 2021 à 8h30. Métro ligne 7, Louis Blanc. Soyons nombreuses et nombreux. Elles sont à leur 20ème mois de lutte contre la sous-traitance et la maltraitance chez le groupe ACCOR! Soyons solidaires !

    Guyancourt – Renault Technocentre

    Source : Pro Largus

    Concrètement, Renault envisage de vendre, d’ici à fin 2022, 80 % des parts de la SCI Plateau de Guyancourt, filiale à 100 % du groupe Renault qui est propriétaire des locaux depuis son installation en 1998. L’argent récupéré servirait à rénover le site dans le cadre du programme « Re-TCR ». En complément, la généralisation du télétravail et du principe de « flex office » permettrait de libérer environ un quart des locaux pour les louer à d’autres entreprises et ainsi créer un Campus Technocentre. Seul le « cœur TCR », soit les bâtiments Ruche, Diapason, Labo ou CRP, resterait utilisé par le constructeur.

    Écoles Guyancourt

    Source : La Gazette

    Grandes banderoles bien tendues, ils sont une quarantaine à manifester devant la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale des Yvelines (DSDEN). Le 10 mars, une intersyndicale – composée de la CGT éduc’action, du -FSU, Snep-FSU, Snuep-FSU, et de Sud éducation – s’est mobilisée à Guyancourt contre le nombre de suppressions de postes, bien que provisoire, dans le second degré.

    Roissy- Aeroport

    Source : Francebleu

    Entre 20.000 et 30.000 emplois risquent de disparaître sur la zone de Roissy-Charles-de-Gaulle, le premier aéroport français, à cause de la crise du Covid-19. Ces chiffres avancés par les syndicats et par certains spécialistes du secteur font craindre une catastrophe dans le secteur qui constitue l’un des poumons économiques de la région Île-de-France.

    Bibliothèques du 93

    Plusieurs bibliothèques ce sont mise en grève le vendredi 26 mars 2021 dans le 93

    Strasbourg – Leclerc

    Source : Révolution permanente

    Leclerc licencie une caissière pour avoir acheté une patate douce et du pain pendant sa pause. Au Leclerc de Strasbourg, une caissière a été licenciée pour faute grave pour avoir acheté une patate douce et une baguette de pain pendant sa pause. Une répression ignoble, symbole du mépris extrême des entreprises pour nos vies.

    Sarcelles – Korian

    Source : Révolution permanente

    Les salariés de l’EHPAD Korian Les Merlettes tiennent un piquet de grève tous les jours jusqu’à vendredi cette semaine devant leur établissement : 206 Avenue de la Division Leclerc à Sarcelles. Grève contre le sous-effectif chronique entretenu par la direction.

    Gard – Une centaine de retraités devant la CPAM pour manifester

    Source : Midi Libre

    En ce 31 mars, un appel national a été lancé aux branches retraités des syndicats et associations.

    Ce mercredi 31 mars, une centaine de retraités se sont rassemblés devant la Caisse Primaire d’Assurance Maladie du Gard. Une action nationale a été lancée par 9 associations et syndicats, dont la CGT, FO ou encore la FSU. Les retraités souhaitent avant tout l’augmentation des pensions et ainsi que la prise en charge de la perte d’autonomie dans la branche maladie de la Sécurité Sociale.

    Les manifestants souhaitent aussi la vaccination ouverte à toutes et à tous, ainsi qu’une production massive, et la levée de la propriété privée sur les brevets de vaccin.

    Châteauneuf-les-Martigues  – Fabien Cros (CGT) : « C’est Total qui devrait sortir l’argent… »

    Source : La Marseillaise

    Délégué CGT de la raffinerie Total La Mède, Fabien Cros note l’écart des investissements du groupe en France et à l’international, accusant le géant pétrolier de continuer à conditionner ici tous ses projets aux aides publiques.

    Marseille – Droit d’alerte des profs du lycée pro de l’Estaque

    Source : La Marseillaise

    Les enseignants du lycée professionnel de l’Estaque ont exercé ce lundi matin leur droit de retrait, après des faits de violence au sein de l’établissement.

    Marseille – Alain Audier (CGT) : « Que l’état prenne des parts d’Arcelor »

     Source : La Marseillaise

    Alain Audier est délégué CGT au CSE central d’ArcelorMéditerranée. Ciblant la course aux aides menée par les entreprises, son syndicat réclame un contrôle de celles-ci pour au moins pouvoir les tracer.

    Albi – Grève ce jeudi 23/03/2021 à la cité scolaire Bellevue

    Source : La dépêche du midi

    Vent de colère à la cité scolaire de Bellevue, où une assemblée générale s’est tenue entre les personnels pour défendre le second poste d’infirmière. En effet, à la rentrée de septembre 2021, exit le second poste d’infirmière, malgré les 900 élèves au lycée et les 800 au collège, déplore l’équipe éducative. Du coup, il a été décidé de se mettre en grève à l’issue de l’assemblée d’hier, ce jeudi. “Au départ, nous devions décider d’une grève dès ce mardi, mais il a été décidé de repousser notre action à jeudi, pour se joindre à la mobilisation des assistants d’éducation”, expliquait Frédéric Royer, représentant FSU à la cité Bellevue.

    Mercredi, une délégation du personnel avait été reçue par la Dasen sur ce sujet. En pleine crise sanitaire, les personnels de l’établissement et les syndicats déploraient cette décision. “Le service infirmerie est un maillon essentiel du bon fonctionnement de la cité scolaire, il est absolument nécessaire que le deuxième poste soit préservé .”

    Une décision du rectorat devrait d’ailleurs être prise aujourd’hui, ce qui pourrait mettre fin à cette grève.

    La CGT de Cargill Haubourdin lance un site qui répertorie tous les plans sociaux de France

    Source : La Voix du Nord.Fr

    Les délégués CGT de Cargill Haubourdin viennent de lancer le site Internet stop licenciements.fr. On y trouve notamment une carte de France avec tous les plans sociaux en cours et le texte d’un projet de loi facilitant la possibilité, pour les salariés, de contester un plan social.

    Depuis plusieurs mois, les syndicats CGT de plusieurs sociétés visées par des plans sociaux partout en France se sont rapprochés pour mettre en place un certain nombre d’actions communes, notamment des pétitions en ligne. Parmi ces syndicats figurent ceux de Michelin La Roche-sur-Yon (619 salariés ; fermeture programmée) ; Luxfer Gerzat (136 salariés ; seule usine où l’on fabriquait des bouteilles d’oxygène et qui a fermé l’an dernier) ; General Electric Villeurbanne (500 salariés menacés par une restructuration) ; Bosch Rodez (1 540 salariés ; menace de fermeture d’usine) ; FAMAR Lyon (usine pharmaceutique ; 250 salariés) ; Agfa Pont-à-Marcq (fermeture d’usine ; 175 emplois ; fabrication de plaques pour l’imprimerie). Les Bridgestone (fermeture d’usine à Béthune ; 983 salariés) devraient évidemment rejoindre ce groupement de syndicats. Et c’est plus ou moins le syndicat CGT de Cargill Haubourdin (amidonnerie ; 183 suppressions d’emploi) qui assure le rôle de fédérateur de ce groupe et qui vient de lancer stoplicenciements.fr.

    « Pour donner une idée de l’ampleur des dégâts. »

    « Nous avons voulu relancer ce site que nos camarades de Good Year avaient imaginé il y a quelques années mais qui ne fonctionnait plus, avec une carte de France des licenciements, nous a indiqué Dorian Valois, le délégué syndical CGT de Cargill, pour répertorier tous les endroits de France où il y a actuellement des plans sociaux. Pour donner une idée de l’ampleur des dégâts. Mais ce n’est pas facile d’avoir les infos, notamment dans les entreprises où la CGT n’est pas présente, dans les petites entreprises, notamment. Alors, on a demandé à celui qui nous a conçu le site de prévoir un bouton “Alertez-nous”   destiné à ces salariés ». Et ce sont les syndicalistes CGT d’Haubourdin qui, pour l’instant, alimentent cette carte qui, déjà, est assez impressionnante !

    Projet de loi

    Sur le site figure aussi un projet de loi dont les signataires souhaitent l’adoption par le Parlement : « Les salariés sont condamnés à attendre d’avoir reçu leurs lettres de licenciement et d’avoir perdu leur emploi avant de pouvoir contester en justice le motif économique de leur licenciement. Lorsqu’ils obtiennent gain de cause, ils ont été licenciés depuis longtemps et leur site a été rasé ». Pour changer les choses, les animateurs du site stoplicenciements.fr souhaitent que les salariés puissent contester avant l’envoi des lettres de licenciement le fondement d’un plan social devant le tribunal judiciaire si le motif économique n’est pas démontré.

    Enfin, ce site accueille aussi une cagnotte en ligne « parce que seul un professionnel de l’informatique pouvait nous apporter satisfaction dans sa création, mais cela à un coût. À ce jour, il nous manque 1 500 € pour honorer l’intégralité des frais ».

    Cargill : dividendes records, licenciements massifs à l’usine d’Haubourdin

    Source : CGT Le Meux

    Les syndicats de Cargill Haubourdin, concernés eux par un plan social économique, étaient venus en soutien aux Agfa qui rencontraient le préfet du Nord sur la fermeture de l’usine de Pont-à-Marcq, le 11 septembre 2020. Le 21 novembre 2019 était brutalement annoncée la suppression de 183 postes sur 314 à l’usine Cargill d’Haubourdin (Nord), spécialisée dans les produits à base d’amidon. Les salariés de l’usine font les frais d’une réorganisation à l’échelle du groupe. Démarré il y a presque un an, leur combat continue. Absence d’évaluation de la charge et des conditions de travail pour ceux qui resteront, insuffisance du plan de prévention des risques… Le 29 septembre, le tribunal de grande instance de Lille s’est à nouveau penché sur le plan de licenciement de l’usine Cargill à Haubourdin (Nord), spécialisée dans les produits à base d’amidon.

    Avant le confinement, les salariés et leur avocat, Fiodor Rilov, avaient d’abord attaqué le contenu lui-même du PSE. Action retoquée par le tribunal, qui s’est déclaré incompétent. Désormais, c’est l’homologation du PSE par la Direccte, intervenue mi-août, qui est contestée.

    « Une surcharge de travail »

    Dorian Vallois, délégué syndical CGT à l’usine, prend un exemple précis, les « tournées de vigilance des opérateurs ». Imposées dans la nouvelle organisation de travail, elles consistent à relever un certain nombre de paramètres sur les machines. La direction assure que le processus existait déjà, mais qu’il est tombé en désuétude.

    « Cela n’a plus rien à voir, rétorque Dorian Vallois. Désormais, cela prend deux fois une demi-heure à une heure, au début et à la fin de chaque poste. Sur un poste de huit heures, cela entraîne une surcharge de travail, alors que certains salariés n’arrivent même pas à prendre une pause casse-croûte d’une demi-heure. »

    Alors que les premières lettres de licenciement pourraient partir dès la mi-octobre, le tribunal a fixé son délibéré au 3 novembre. Mais à Cargill Haubourdin, la lutte a démarré depuis longtemps, il y a presque un an. Le 21 novembre 2019 exactement, jour de l’annonce brutale de 183 suppressions de postes sur 314.

    Au nom de la « nécessaire sauvegarde de (sa) compétitivité » et « des difficultés du secteur de l’amidonnerie de Cargill en France », la direction de l’usine explique alors qu’il faut fermer la ligne de production d’amidon d’Haubourdin… Laquelle devait faire l’objet d’un investissement de 15 millions d’euros venant juste d’être bouclé. Dans le même temps, le géant américain Cargill (155 000 salariés dans 70 pays) vient de servir à ses actionnaires un dividende de 1,13 milliard de dollars, en hausse de 76 %.

    « C’est la pérennité industrielle même du site qui est interrogée »

    L’argument des « difficultés » de Cargill a d’ailleurs été balayé par une expertise du cabinet Progexa, qui évalue à 5,9 millions d’euros le résultat du site d’Haubourdin en 2019. « Où sont les pertes abyssales ? », interroge le cabinet, qui ajoute : « Au final, c’est la pérennité industrielle même du site qui est interrogée. […] S’agit-il d’un plan européen [du groupe Cargill] supporté par le seul site d’Haubourdin ? »

    Et le groupe est pressé. Il préfère ainsi laisser au chômage partiel la quarantaine de salariés de l’amidonnerie et acheter l’amidon dont il a besoin à son concurrent Roquette, à Lestrem (Pas-de-Calais). Quant aux silos de stockage du maïs qui servait à produire l’amidon, ils sont presque vides. « Le contenu a été vendu à d’autres sites Cargill », assure Dorian Vallois, qui prédit que la destruction de ces silos ne devrait pas tarder.

    Albi – Les personnels du lycée Bellevue veulent garder leurs deux infirmières

    Source : La Dépêche du midi

    Ce lundi 22 mars 2021, les personnels de la cité scolaire Bellevue d’Albi se réuniront en assemblée générale pour décider s’ils se mettent en grève. Ils contestent la suppression du second poste d’infirmière.

    Licenciements au groupe Printemps : Il est temps de se faire entendre

    Source : Change. Org

    CGT UGICT-CGT SCID SAPP CFDT CFE-CGC UNSA-PRINTEMPS

    LICENCIEMENTS AU GROUPE  PRINTEMPS : Il EST TEMPS DE SE FAIRE ENTENDRE !

    Après plusieurs réunions de négociation, alors que les mesures initiales sont très faibles et loin des besoins, la direction a fait des propositions 2 mois après le début des négociations. 

    Ces nouvelles mesures sont tout simplement inacceptables. Elles ne visent pas à aider les salariés à trouver des solutions durables. Elles ne changent rien au fond pour des salariés qui perdront leur emploi.

    La direction mène une tactique d’usure et de marchandage dans ces négociations. Les salariés et leurs emplois ne sont pas des produits d’étals de fin de marché !

    Quelques exemples de ce que les mesures de la direction vont entraîner :

    Empêcher les salariés licenciés de se reconvertir dans un nouveau métier porteur plutôt que poursuivre dans une voie de garage grâce à une formation vraiment diplômante, suffisamment longue et reconnue. Les salariés ont le droit de se former pour changer de métier ! La loi le prévoit !

    Obliger les salariés à accepter un contrat précaire CDD ou intérim comme solution de reclassement, avec un salaire équivalent à l’indemnité de chômage partiel perçue au groupe Printemps. La précarité n’est pas une solution de reclassement !

    Dissuader les salariés de partir en retraite dans un plan de départ volontaire alors en prenant le risque de perdre une part de leur pension sans compensation. Le plan de départ volontaire de la direction sauvera peu d’emplois dans les faits… Il n’existe que pour donner le change !

     Le versement d’une indemnité « additionnelle » faible et inversement proportionnelle au nombre d’années d’ancienneté des salariés licenciés. Les salariés méritent que le préjudice subi et leurs années d’engagement soient reconnus !
    Les exemples des effets pervers de ces mesures inacceptables sont encore nombreux. 

    Après avoir refusé des solutions pour sauver des emplois, décidé de fermer des magasins et des services entiers, la direction et son actionnaire restent dans la logique d’un PSE au rabais, alors même qu’ils ont fait appel à l’appui d’une garantie de l’Etat et des contribuables que nous sommes pour préserver leurs chances de revenus futurs.

    Belfort – General Electrics, débrayage pour l’emploi et les salaires

    Depuis 3 jours, une grève a débuté sur le site de Belfort de General Electric, notamment pour défendre les salaires, et les emplois, qui sont aujourd’hui remis en cause avec la crise.

    Lyon – contre la précarité des jeunes, nouvelle manifestation des étudiants ce mardi

    Plusieurs organisations syndicales et politiques se mobilisent ce mardi dans toute la France. Elles réclament notamment un plan d’urgence contre la précarité des jeunes.

    Les jeunes sont touchés de plein fouet par la crise actuelle. Une mobilisation est prévue en France ce mardi pour réclamer notamment un plan d’urgence contre la précarité des jeunes. Les organisations réclament aussi l’accès au RSA pour les moins de 25 ans, une augmentation des bourses et des APL et la réouverture à 50 % des universités.

    Dijon – Mobilisation du personnel du bloc opératoire : la lutte continue !

    Source :.révolution permanente.fr

    Cela fait déjà plusieurs mois que les infirmiers des blocs opératoires sont en grève pour demander plus de moyens. Aujourd’hui les personnels du bloc opératoire se sont réunis devant l’ARS de Dijon pour se faire entendre !..

    Rennes – Manifestants étudiants et intermittents convergent contre la précarité et le mépris

    Source : révolutionpermanente

    Ce mardi 16 mars à Rennes, comme dans la majorité des villes de France, les étudiants et jeunes précaires sont descendus manifester dans la rue avec un éventail de revendications communes. Particularité rennaise : la manifestation s’est terminée à l’Opéra de Rennes occupé depuis plusieurs jours par des intermittents, et devenu depuis un symbole de la contestation dans le secteur de la culture. 

    Toulouse – Chronodrive. Grève historique et 200 soutiens présents pour exiger la réintégration de Roanne

    Source : révolutionpermanente

    Face au licenciement de Rozenn, après une importante lutte menée contre les violences sexistes et sexuelles dans l’entreprise, les salariés de Chronodrive de Toulouse se sont mis en grève pour la première fois de l’histoire de l’entreprise. 200 personnes se sont rassemblées devant le magasin de Basso Cambo pour soutenir ce combat ! Ce samedi, autour de 200 personnes se sont rassemblées devant le Chronodrive de Basso Cambo pour exiger la réintégration de Rozenn. Un important arc était représenté, allant de sections syndicales de l’éducation, de l’aéronautique, du commerce, des organisations féministes . De nombreux étudiants, qui vivent les mêmes conditions de travail que les salariés de Chronodrive dans des emplois précaires, se sont aussi mobilisés !  

    Bordeaux – Semaine de vie scolaire morte, les AED s’organisent

    Source : révolutionpermanente

    Jeudi 25 mars, le collectif AED et AP de Bordeaux s’est réuni dans un premier temps devant le rectorat de Bordeaux pour manifester pour de meilleures conditions de travail et notamment la création d’un statut d’éducateur

    Victoire ! Le licenciement des salariés protégés de GM&S annulé par le tribunal administratif

    Après 4 ans de lutte acharnée contre le « plan de sauvegarde de l’emploi » (PSE) à l’encontre des employés de GM&S, sous-traitants de Renault et PSA, le tribunal administratif de Limoges vient d’annuler le licenciement des quatre salariés protégés de l’usine.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • “on cherche d’une rive la fermeté,d’une terre la fin de l’avenir”. (“La vie en désordre”,ed de l’Amourier).

    “Initiative Communiste” publie, avec l’aimable autorisation de son auteur, l’hommage que lui a rendu Francis Combes, poète et éditeur….

    Bernard Noël Le compagnon exigeant

     

    Nous avons appris hier le décès de Bernard Noël ; dans la nuit du treize avril, pendant son sommeil, à l’hôpital de Laon. Il avait 90 ans.Il fut un poète, un romancier, un d’art et un essayiste de premier plan. L’homme était d’une attention, d’une modestie et d’une gentillesse qui touchait tous ceux qui ont eu la chance de l’approcher. Dans son œuvre, qui compte une centaine d’ouvrages, la occupait une place centrale, élaborant une parole rare, tendue, qui visait à la plus extrême conscience du chant.Il était certainement l’un des intellectuels les plus lucides que la France ait connu depuis les années soixante-dix. A la suite de la publication de son roman Le Château de Cène, et du procès qui avait été intenté pour « outrage aux bonnes mœurs », en 1969, il avait écrit l’Outrage aux mots. Il y formulait le concept essentiel de « sensure ».Dans la société capitaliste moderne explique-t-il, la censure plutôt que d’avoir recours aux ciseaux d’Anastasie prend la forme de la privation de sens. L’inflation des mots et leur détournement noie la vérité et la pensée critique. « Le pouvoir bourgeois, écrivait-il, fonde son libéralisme sur l’absence de censure mais il a constamment recours à l’abus de langage ». Ce dont nous pouvons faire l’expérience tous les jours. Sa pensée et son action étaient éminemment politiques, au meilleur sens. Il entretenait avec le mouvement ouvrier et les communistes des rapports de proximité exigeants, car il en éprouvait vivement à la fois la nécessité et les insuffisances. Sa passion pour la Commune est connue et son Dictionnaire de la Commune vient fort heureusement d’être réédité (par l’Amourier). Il nous avait aussi fait découvrir en 1981 l’Etat et la révolution, du communard Arthur Arnould, qui devançait Lénine…Il a toujours suivi avec une attention amicale le travail et les combats que nous avons menés pendant des années, au Temps des Cerises, où il avait publié avec Alain Marc un livre d’entretiens. Après les émeutes en banlieue, en 2005, il avait rejoint l’initiative de la Revue Commune pour relancer l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires afin de manifester l’actualité de l’idée révolutionnaire.En 2013, il m’avait fait l’amitié d’une préface pour mon recueil, Si les symptômes persistent consultez un poète. Il y écrivait notamment : « Quand le mensonge se généralise et dénature la réalité, nommer les choses et l’état de nos relations aux autres et au monde est la meilleure manière de nous faire entrer en résistance ».Il avait donné aussi un important entretien à la revue Zone sensible que je publiais à la Biennale des poètes en Val-de-Marne. Ces derniers mois encore, il nous avait exprimé clairement son soutien lors de la crise des éditions Le Temps des Cerises. Régulièrement, j’avais le plaisir de recevoir de lui de petits mots fraternels et attentifs rédigés de son écriture précise et fine. A l’image de sa pensée et de sa personnalité. Oui, il va nous manquer…

    Francis Combes

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • La Etincelles lance plusieurs numéros spéciaux : après le numéro spécial histoire de mars 2020, puis le numéro spécial 100 ans du congrès de Tours en décembre 2020 ainsi que les deux numéros consacrés à l’Union , c’est un nouveau numéro spécial qui parait en mois d’avril 2021, consacré à la religion ainsi qu’un numéro spécial ayant pour thème l’anticommunisme. Présentation à deux voix et en vidéo avec Gilda Landini et Fadi Kassem

    Alors commandez les, et surtout abonnez vous !

    https://www.initiative-communiste.fr/abonnement/

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • par Michel Aymerich

    Alors que la République populaire de Chine (RPC) engrange les succès dans de nombreux domaines (fin de l’extrême pauvreté, sortie spectaculaire de la pandémie de Covid-19, croissance économique relancée vers le haut (le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une hausse de 8,4 % du PIB de la Chine !), etc.), la campagne multiforme d’intox anti-Chine se déchaîne. Comme par hasard. Et comme par hasard, c’est la province du Xinjiang, grande productrice de coton, par laquelle passe la Nouvelle route de la soie qui est dans le collimateur…

    C’est aussi que le citoyen français lambda ne doit surtout pas comprendre que le paradigme d’ensemble a changé et que dorénavant il lui faudra toujours plus compter avec une évidence. La Chine sous sa forme heureuse de RPC dirigée depuis 1949 par le Parti communiste chinois fait bien – très bien même – incomparablement mieux, par exemple, que les Etats-désunis d’Amérique, et ce dans toujours plus de domaines. En effet, inexorablement le jour arrive où la Chine deviendra la première économie mondiale et ce pour le mieux être de la majorité des citoyens du monde !

    Il vaut mieux naître en Chine qu’en Inde, où le taux de mortalité infantile est quatre fois plus élevé.Il vaut mieux naître en Chine qu’en Inde, où le taux de mortalité infantile est quatre fois plus élevé. L’espérance de vie des Indiens (67 ans) est nettement inférieure à celle des Chinois (76 ans). Un tiers des Indiens n’ont ni électricité ni installations sanitaires, et la malnutrition touche 30% de la population. ” République de l’Inde et République populaire de Chine. La comparaison taboue ! https://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2019/01/republique-de-l-inde-et-republique-populaire-de-chine.la-comparaison-taboue.html

    Alors pour retarder autant se peut l’inéluctable tant redouté par la CIA et la réaction coalisée (gôche du capitalisme-impérialiste comprise [1]), la désinformation se fait massive. Il est par exemple question du travail forcé de l’une des ethnies peuplant la province du Xinjiang que sont les Ouïgours ! Qui donc a été informé par les médias qui ont pignon sur rue de ce qui suit ? Pas vous ? Alors lisez et partagez !

    NOTE

    [1] «Ouïghours» aujourd’hui, « Tibet » hier : CIA, NED, médias organiques de droite et de « gauche », tartufes, affabulateurs, etc., nous font courir… https://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2021/01/ouighours-aujourd-hui-tibet-hier-cia-ned-medias-organiques-de-droite-et-de-gauche-tartufes-affabulateurs-etc.nous-font-courir.html

    le tribunal accepte la plainte d’une entreprise du Xinjiang qui poursuit Adrian Zenz pour une rumeur de « travail forcé ».

    10 avril 2021

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    Par Global Times

    Un tribunal local de Kashi, dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine, a accepté la plainte d’une entreprise textile locale du Xinjiang qui poursuit l’universitaire allemand anti-chinois Adrian Zenz pour avoir fabriqué des rumeurs de «travail forcé» contre l’entreprise, a rapporté vendredi un site d’information local.

    La Xinjiang Shache Xiongying Textile Company, l’une des nombreuses entreprises et personnes du Xinjiang qui avaient désigné des avocats pour poursuivre l’universitaire allemand Adrian Zenz (qui se fait appeler Zheng Guoen en chinois) en mars, a confirmé au média local ts.cn que le tribunal populaire intermédiaire de Kashi avait accepté l’affaire le 2 avril.

    Zenz a écrit des articles qui fabriquent et déforment des faits, calomniant l’entreprise en affirmant qu’elle est impliquée dans le «travail forcé», ce qui a gravement endommagé la réputation de l’entreprise et causé de graves pertes économiques, a déclaré l’entreprise. Elle demande à Zenz de mettre fin à l’infraction, de cesser de répandre des rumeurs, de présenter des excuses et de dédommager l’entreprise pour les pertes subies.

    Les entreprises locales ont intenté une action civile en mars, exigeant que Zenz présente des excuses, rétablisse leur réputation et les dédommage pour leurs pertes.

    Adrian Zenz, né en 1974, est un pseudo-érudit anti-Chine tristement célèbre. C’est un chrétien fondamentaliste allemand d’extrême droite qui se croit «dirigé par Dieu» dans le cadre d’une «mission» contre la Chine, membre de la Victims of Communism Memorial Foundation, une organisation d’extrême droite créée par le gouvernement américain en 1993, et membre principal d’un groupe de recherche mis en place par la communauté du renseignement américain contre les centres d’enseignement et de formation professionnels du Xinjiang.

    En 2018, alors qu’il était encore membre de la faculté de l’École européenne de culture et de théologie de l’ internationale Columbia, à Korntal, il est passé presque du jour au lendemain du statut de chercheur inconnu à celui de spécialiste incontournable du Xinjiang, alors que les États-Unis intensifient leur campagne de désinformation contre la Chine.

    dernières années, Zenz a produit de multiples « rapports » sensationnels sur le Xinjiang sur des plateformes de médias sociaux comme Twitter, et a fabriqué de fausses recherches universitaires sur le Xinjiang, dans lesquelles il a répandu des rumeurs telles que la surveillance à grande échelle des minorités ethniques locales et le travail forcé des Ouïgours.

    Ces fausses affirmations ont été relayées par les médias occidentaux. Induits en erreur par de telles rumeurs sur le Xinjiang, certains pays et entreprises ont réduit, voire interrompu, les importations de coton en provenance du Xinjiang, ce qui a entraîné de lourdes pertes économiques pour certains producteurs de coton et entreprises de transformation du coton au Xinjiang.

    SOURCE: https://www.globaltimes.cn/page/202103/1217788.shtml

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    source:  https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Alors que les travailleurs de l’usine chimique de Kem One sont en lutte, IC et les militants du PRCF69 sont heureux de permettre au délégué CGT du site de faire entendre les revendications des ouvriers. Entretien avec D Chaix.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Trois jours de congrès à une date clé de l’Histoire de CUBA : le 60ème anniversaire de la défaite de l’impérialisme États-uniens à la baie des Cochons et la victoire des troupes de Fidel, qui l’engage aux côtés des communistes.

    C’est pourquoi, nous communistes du PRCF, sommes aux côtés du peuple cubain et réaffirmons notre solidarité dans le combat pour le socialisme. Ce samedi une délégation de militants du PRCF de la région parisienne se trouvait ainsi au rassemblement de solidarité avec Cuba socialiste.

    Un congrès qui reflète la volonté de poursuivre l’œuvre des communistes dans l’esprit de la Révolution et qui s’est voulu représentatif de la société cubaine. D’abord par le lien indispensable entre la mémoire et l’Histoire, ensuite dans sa composition socio-politique puisque faut-il rappeler que 27% des membres du Parti sont des jeunes, et que 53% des femmes sont représentées au Congrès, enfin une forte présence des noirs et des mulâtres parmi les congressistes.

    C’est dans ce climat très chaleureux que le secrétaire général Raoul Castro a ouvert les débats qui allaient animer les 3 commissions du Congrès, par un rapport d’introduction dont la teneur reflète à la fois son engagement pour la cause du socialisme et sa détermination à ne rien lâcher jusqu’à son dernier souffle. C’est dire combien la conscience de classe a été au cœur des congressistes.

    Le PRCF par la voix de ces dirigeants a adressé un message de remerciement à Raul Castro pour son oeuvre pour la cause communiste

    HONNEUR ET LONGUE VIE AU CAMARADE RAUL CASTRO !

    A l’occasion du récent congrès du PC de Cuba, le camarade Raul Castro s’est retiré de la direction politique du PCC, comme il s’était déjà retiré de la direction de l’Etat au profit du camarade Diaz-Canel, que nous saluons.

    Frère et digne successeur du grand Fidel, Raul n’a pas seulement été un pionnier du marxisme-léninisme à Cuba, un dirigeant de la guérilla et un chef de file clairvoyant de l’Etat et des Forces armées cubains. Comme Fidel, il a eu l’énorme mérite historique mondial de tenir haut le drapeau du socialisme, de l’anti-impérialisme et de la Révolution socialiste dans les sombres années 1990 où les liquidateurs de toutes sortes, Gorbatchev en tête, permettaient à la contre-révolution de liquider le camp socialiste et de rendre à l’impérialisme sa mortifère hégémonie mondiale. Alors que l’URSS succombait, fragilisée par la “nouvelle pensée” antiléniniste de Gorbatchev, Cuba a tenu bon durant la terrible “période spéciale”, a nourri l’Alternative bolivarienne des et 

    Au nom des communistes français qui, durant ces dures années, n’ont pas lâché Cuba socialiste contrairement au renégat Robert Hue et à sa clique, nous ne pouvons que remercier Raul et féliciter tous les communistes cubains d’avoir donné de tels chefs de file, non seulement à Cuba, mais aux peuples en lutte du monde entier. Viva et plus que jamais, camarades français, défendons-NOUS NOUS-MÊMES en défendant Cuba socialiste “que ni se vende ni se rende!”

    Par Léon Landini, Georges Gastaud et Daniel Antonini, co-initiateurs du grand Meeting de solidarité avec Cuba socialiste de novembre 2005 à St-Denis

     

    Nous avons choisi de nous focaliser sur le discours qui portait sur la solidarité internationale.

    En voici quelques extraits que nous partageons avec nos lecteurs.

    …] «  Parmi eux figurent le respect des principes et des normes du Droit International, et les principes et propositions de la Lettre des Nations Unies ; la solution pacifique de controverses ; l’obligation de ne pas intervenir, directement ou indirectement, dans les affaires intérieures de quelque autre Etat et d’observer les principes de souveraineté nationale, l’égalité de droits et la libre détermination des peuples ; l’engagement des pays de la région d’encourager les relations d’amitié et de coopération entre eux et avec les autres nations, indépendamment des différences existantes entre leurs systèmes politiques, économiques et sociaux ou leurs niveaux de développement ; de pratiquer la tolérance et de coexister en paix comme de bons voisins ; et l’engagement de respecter pleinement le droit inaliénable de tout Etat à élire son système politique, économique, social et culturel, comme la condition essentielle pour assurer la coexistence pacifique entre les nations.]

    …] Les Cubains, nous réitérons notre solidarité avec le Vénézuela, avec l’union Civico-militaire de leur peuple héroïque, et de leur unique et légitime président, le camarade Nicolas Maduro Moros.

    Nous réitérons la solidarité avec le Nicaragua sandiniste, avec son peuple et avec le président Commandant Daniel Ortega Saavedra.

    Nous saluons le président Luis Arce, de l’Etat Plurinational de Bolivie, nation où le peuple a remporté une victoire populaire qui a constitué une giffle aux Etats-Unis et à leur instrument, l’Organisation des Etats Américains, qui avaient organisé le coup d’Etat contre le camarade Evo Morales Ayma.

    Nous observons avec espoir, respect et solidarité les processus politiques avec à leur tête les présidents Andrés Manuel López Obrador au Mexique et Alberto Fernández en Argentine, dans leurs efforts pour inverser les conséquences de l’implantation de politiques néolibérales qui ont causé tant de mal à leurs nations.

    Nous célébrons et appuyons les tentatives des deux gouvernements pour récupérer les processus d’intégration ingénieusement latinoaméricains.

    Nous réitérons l’invariable soutien aux forces de la République Argentine pour récupérer la souveraineté sur les îles Malouines et Georgie du Sud.

    Nous réitérons notre solidarité avec l’ex-président Luiz Inácio Lula da Silva, dirigeant du Parti des Travailleurs du Brésil, contre lequel se sont succédé des procès juridiques politisés. Nous insistons pour que doive se réclamer la restitution de son innocence, la pleine liberté et de tous les droits politiques.

    Nous continuerons à défendre les intérêts légitimes des nations caraïbéennes et soutenons leur demande de recevoir une compensation pour les conséquences de l’esclavage et du colonialisme. Les Caraïbes pourront toujours compter sur Cuba. Nous réaffirmons spécialement notre engagement avec le peuple frère de Haïti au sujet duquel la communauté internationale devrait faire davantage.

    Nous ratifions le plein soutien à l’auto-détermination et l’indépendance de Puerto Rico.

    L’engagement de Cuba avec l’unité de l’Amérique Latine et les Caraïbes est inchangeable, la loyauté en défense de la souveraineté et le droit à la libre détermination des peuples est un principe de la Révolution et la volonté de promouvoir la coopération et l’intégration régionale fait partie de notre cause. Nous ne cesserons pas un seul instant dans la tâche de contribuer à faire de Notre Amérique la patrie de tous ses enfants.

    Camarades :

    Durant ces cinq années, on a consolidé d’excellentes relations avec les partis et les gouvernements de la République Populaire de Chine, la République Socialiste du , la République Démocratique Populaire du Laos et la République Démocratique de la Corée, les pays socialistes asiatiques auxquels nous unit une amitié et une solidarité historiques. Les projets économiques que nous développons avec la Chine et le Vietnam dans différents secteurs de notre économie sont importants, ils rendent hommage au de Développement Economique et Social jusqu’en 2030.

    Par ailleurs ces années on a approfondi les relations politiques de haut niveau avec la Fédération de Russie, pays avec lequel nous partageons de longs accords sur les thèmes les plus divers de l’agenda international et qui a maintenu une position ferme de rejet au blocus économique, commercial et financier imposé par les Etats-Unis à Cuba.

    Nous avons avancé malgré les différences politiques existantes, dans les liens avec l’Union Européenne, au moyen de l’instrumentalisation de l’Accord de Dialogue Politique et de Coopération, sur la base du respect mutuel et de la réciprocité. Cela doit signifier d’impulser les relations de coopération, dans des secteurs comme les énergies renouvelables, l’agriculture et la culture.

    Nous maintenons notre collaboration et solidarité avec les pays d’Afrique, continent auquel nous sommes attachés par des liens forts de l’histoire, de la culture et de la fraternité. Des milliers de collaborateurs de la santé et d’autres secteurs rendent là-bas leurs services sur plus de 30 pays. Nous remercions la position unanime de l’Union Africaine en solidarité avec Cuba et contre le blocus durant toutes ces années.

    Notre soutien aux causes des peuples palestinien et saharaoui continueront à être intact.

    Le scénario décrit et sa possible évolution dans le futur exige de nous tous d’assurer de façon permanente la priorité et la défense, en total accord avec les justes réflexions de Fidel contenues dans le Rapport Central du premier congrès : « Tant qu’existera l’impérialisme, le Parti, l’Etat et le Peuple, prêtera aux services de la Défense la plus haute attention. La garde révolutionnaire ne baissera pas. L’Histoire nous enseigne avec force et éloquence que ceux qui oublient ce principe ne survivent pas à l’erreur » …]

    …] le camarade Fidel a dit : « L’armée Rebelle a été l’âme de la Révolution et de ses armes victorieuses a émergé libre, belle, forte et invincible la nouvelle Patrie ». Cette affirmation conserve toute sa vigueur de nos jours, c’est pour cela que je réaffirme que les Forces Armées Révolutionnaires, nées de l’Armée Rebelle, n’ont pas renoncé et ne renonceront à être pour toujours l’âme de la Révolution. (Applaudissements prolongés).

    …] Ces dernières années Díaz-Canel a su former une équipe et encourager la cohésion d’avec les organes supérieurs du Parti, de l’Etat et du Gouvernement.

    En ce qui me concerne, le Gouvernement conclue ma tâche comme Premier Secrétaire du Comité Central du Parti Communiste de Cuba avec la satisfaction d’avoir rempli mon rôle et la confiance dans le futur de la Patrie, avec la ferme conviction de ne pas accepter de proposition pour me maintenir dans les organes supérieurs de l’organisation du Parti, dans les rangs desquels je continuerai à tel un combattant révolutionnaire de plus, disposé à apporter ma modeste contribution jusqu’à la fin de la vie (Applaudissements prolongés).

    Rien ne m’oblige à cette décision mais je crois avec ferveur en la force et la valeur de l’exemple et en la compréhension de mes compatriotes et que personne n’en doute, tant que je vivrai je serai prêt, mon pied sur l’étrier, pour défendre la Patrie, la Révolution et le Socialisme.

    Avec plus de force que jamais crions :

    ¡Viva Cuba Libre ! (Exclamations de « ¡Viva !)

    ¡Viva Fidel ! (Exclamations de « ¡Viva !) ¡Patria o Muerte !

    ¡Venceremos!   

    (Ovation.)

    Informe Central para descargar en PDF

    Antoine LUCI Pôle Hispanique-Commission Relations Internationales du PRCF pour IC

     

    la vidéo suivante présente une partie des débats concernant les questions sociales

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  • Téléchargez l’affiche, téléchargez le tract, partagez le, imprimez le et diffusez le ! Rejoignez les militants communistes dans la défense des travailleurs et du pays !

    Les l’ont déjà décidé : plus besoin de premier tour, le second tour de la présidentielle 2022 opposera à nouveau Macron à Le Pen ! Et le “choix” est si mince entre ces deux représentant du grand capital, que le premier “prend de droite” la seconde en multipliant les lois répressives et xénophobes, tandis que Le Pen jure désormais sa fidélité à l’euro, à l’UE et aux Accords de Schengen !

    Face au faux « duel » / vrai duo Macron-Le Pen, la fausse gauche européiste se re-groupe aux Régionales (trop souvent avec l’appui du PCF ou de la France insoumise…), tantôt derrière le PS casseur du Code du travail, tantôt derrière Jadot et “EELV”, ces faux écolos qui veulent substituer une “Europe des régions” pilotée par Berlin à la République française indivisible. Or, la classe ouvrière refuse cette “intégration européenne” qui, depuis 1992 (Maastricht), n’a cessé de comprimer les salaires, de pilonner la Sécu* et les retraites, de nos services publics, de délocaliser nos industries, de casser notre agriculture, voire de substituer à la langue française le tout-globish des traités “transatlantiques”!

    Comment croire alors que, s’ils continuent à fricoter avec les Euro-Ecolos (les “verts”) et avec le PS pro-Maastricht, MM. Mélenchon et Roussel pourront battre Macron en 2022 ?

    C’est pourquoi le PRCF, qui travaille à reconstruire un parti communiste de combat lié aux luttes sociales et au syndicalisme de classe, a demandé à son jeune co-secrétaire national, Fadi Kassem, syndicaliste, agrégé de l’ et diplômé de Sciences Po, de porter au débat le programme d’une alternative rouge et tricolore visant l’indépendance nationale et le socialisme pour notre pays.

    Alors que, délabrée par des décennies de “construction” européenne, la France, pays de Louis Pasteur, n’est même plus capable de produire elle-même un vaccin, il faut sortir de l’euro, cette austérité perpétuelle faite monnaie, de l’UE, cette prison des peuples, de l’OTAN, cette ma-chine de guerre de l’impérialisme américain, et du capitalisme, ce système casseur de paix et d’environnement qui mène l’humanité dans le mur.
    Et pour cela, il faut nationaliser les secteurs-clés de l’économie tout en développant une démocratie nouvelle centrée sur le monde du travail.

    Rejoignez notre combat d’avenir en visitant le site du PRCF, www.initiative-communiste.fr, et en adhérant au PRCF, que rejoignent de plus en plus de jeunes.
    L’alternative rouge et tricolore a besoin de vous !

    Au niveau mondial aussi, LA LUTTE AVEC LES VRAIS COMMUNISTES !

    Les médias dominants voudraient nous forcer à arbitrer entre Trump, le raciste fascisant, et Biden, l’homme de Wall Street qui ne cesse de provoquer la Russie et la Chine au risque d’une guerre nucléaire exterminatrice. Fausse alternative entre deux fauteurs de guerre et d’exploitation ! L’alternative véritable est du côté des peuples en lutte : en Inde, des centaines de millions de prolétaires et de paysans font grève à l’appel des communistes ; dans toute l’ latine, la gauche anticapitaliste reprend l’offensive, notamment au Chili où le PC est à la tête de l’insurrection populaire ; en Afrique, la jeunesse se soulève du Mali au Maghreb. Et tandis que les riches Etats-Unis battent d’affreux records de mortalité virale, la Chine est sortie de l’épidémie et Cuba, bien que harcelée par le blocus états-unien, aura vacciné toute sa population avant l’été. Oui, le capitalisme-impérialisme mène l’humanité vers le gouffre : l’avenir appartient à un socialisme-communisme de nouvelle génération !

     

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  • Yvonne Bollmann est une spécialiste des questions européennes et de l’Allemagne. Germaniste, elle est maître de conférence à l’Université Paris XII. Auteur de La Tentation allemande, ou encore Ce que veut l’Allemagne ou La bataille des langues, Yvonne Bollmann a montré et démontré l’entreprise de démontage de la France républicaine par l’Union Européenne au profit de la domination de l’impérialisme allemand. Yvonne Bollmann a accordé un entretien exclusif à Georges Gastaud, pour www.initiative-communiste.fr alors que des nouvelles inquiétantes forment un faisceau d’éléments convergents quant à l’accélération de la destruction sous l’impulsion de l’Union Européenne de la République une et indivisible et la disparition de la souveraineté populaire : loi Molac, carte d’identité européenne, réforme territoriale et loi 4D… et tout particulièrement la création de la Collectivité Européenne d’Alsace remplaçant les départements du Haut Rhin et du Bas Rhin, et ce en contradiction avec le vote populaire lors du referendum du 7 avril 2013 qui avait vu à peine un citoyen sur cinq de ces deux départements se prononcer en faveur de cette fusion.

    _______________________________________________________________________

    Initiative Communiste – La “collectivité européenne d’Alsace” vient d’être  installée le 1er janvier. Les grands médias en ont peu parlé et, quand ils l’ont fait, ils ont glosé sur les querelles entre les dirigeants alsaciens et ceux de la Région Grand Est. Les mêmes commentateurs ont en outre souligné que les deux départements alsaciens restaient en place. Cette refondation du statut institutionnel de l’Alsace est-elle vraiment si anodine pour l’avenir de la France en général et de l’Alsace en particulier ?

    Yvonne Bollmann : En 2001, l’historien allemand Rudolf von Thadden avait dit qu’il faudra « défaire un peu la France si l’on veut faire l’Europe ». Vingt ans après, la France est méconnaissable.

    Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, défend au sein du gouvernement la « nouvelle donne territoriale ». Lors du colloque « Pour des métropoles résilientes : métropoles en transitions cherchent trajectoires territoriales » (Assemblée nationale, 21-22 janvier 2021)[1], elle a rappelé que le président de la République a souhaité créer en 2018 un grand ministère des territoires, et qu’il a impulsé la création de l’Agence nationale de la cohésion des territoires. Celle-ci a pour mission d’ « apporter à l’ensemble des territoires, de la plus grande métropole au plus petit territoire rural, l’ingénierie nécessaire à la conception et au déploiement de ses projets, au plus près de ses réalités et de ses besoins ». C’est, ajouta-t-elle, ce que j’appelle le « sur mesure »

    Cette technique est censée résoudre l’impossible. La ministre l’avait prônée à l’Assemblée nationale en juillet 2019 : « Il s’agit de faire, partout où cela se révèle nécessaire, du sur mesure ou du cousu main, en étant toujours à l’ des territoires et de ceux qui les vivent. Aujourd’hui, des réponses adaptées et différenciées ont été apportées, un schéma institutionnel inédit a été dessiné. L’exemple alsacien montre que c’est possible sans big bang institutionnel, dans le respect du cadre républicain et de l’unité de la nation. »[2]

    Mais le président de la CEA, Frédéric Bierry, s’est empressé de déclarer que « bien évidemment, nous appelons de notre vœu le démembrement de la région Grand Est », et l’attribution de « toutes les compétences » rendues ainsi disponibles à une Alsace reconstituée. En présentant la nouvelle collectivité comme dotée de « toutes les qualités requises pour être un excellent prototype de la différenciation appliquée à un territoire homogène », il a exprimé l’ambition de faire école ailleurs en France – au nom d’une homogénéité à laquelle elle-même, République indivisible, n’aurait plus droit[3].

    Le 16 mars, Isabelle Le Callennec, tête de liste LR aux Régionales (ndlr en Bretagne), s’est rendue en Alsace « pour y puiser des idées sur le volet institutionnel et sur la politique linguistique », avant de lancer officiellement sa campagne dans le Finistère le 20 mars : « Avec mon collègue député Marc Le Fur (Côtes d’Armor) et le maire de Plufur (Côtes d’Armor), Hervé Guélou, nous avons souhaité observer le modèle alsacien. » Sa conclusion : « Une loi « Alsace » a permis la fusion du Haut-Rhin et du Bas-Rhin. Alors pourquoi une loi « Bretagne » ne pourrait-elle pas permettre la fusion des départements bretons pour faire naître une nouvelle collectivité. Je pense qu’une Assemblée unique de Bretagne peut voir le jour d’ici six ans. (…) Ce n’est pas la peine de demander la permission aux élus ligériens de laisser la Loire-Atlantique retrouver la Bretagne. Nous ne l’obtiendrons jamais. La Réunification passera uniquement par la loi. Il faut donc travailler là-dessus. »[4]

    Initiative Communiste – Comment cette évolution statutaire de l’Alsace s’articule-t-elle avec le “pacte girondin” cher à E. Macron ? 

    Yvonne Bollmann – Lors de la séance inaugurale de la collectivité européenne d’Alsace, la préfète de région a vanté le « pacte girondin » incarné par la CEA, qui « libère les territoires et préfigure le droit à la différenciation »[5]. Les acteurs déterminants sont donc les « territoires » différenciés, les citoyens font office de figurants. L’inversion des rôles est comme une révolution à rebours.

    Le pacte girondin va de pair avec l’usage à outrance de la notion de « territoire », et réciproquement. Emmanuel Macron s’en est expliqué lors de la première Conférence nationale des Territoires (Sénat, 17 juillet 2017)[6] : « En vérité, on choisit le terme de « territoire » faute de mieux. Les Français parlent assez peu de territoire, c’est un mot dont nous nous parlons, mais les Français parlent de leur campagne, de leur montagne, de leur forêt, de la mer, de leur ville, de leur village, leur plaine, de leur banlieue, de la diversité qui fait leur quotidien. » Il a amplifié la divergence en désignant comme « premier enjeu » pour l’État « la lutte contre la fracture territoriale », en incitant l’État et les collectivités territoriales à « travailler de afin de construire cette cohésion des territoires », puis en dévaluant le « rôle de l’État » : « Je crois profondément que dans la très grande majorité des cas, les territoires en réalité savent mieux l’organisation qui est la plus pertinente pour eux. Il faut donc construire ce pacte girondin, que j’évoquais il y a quelques semaines, qui, sans briser l’unité nationale, redonnera aux territoires les moyens d’agir dans une responsabilité partagée. » Les citoyens peuvent percevoir ces propos comme une atteinte à leur vision d’une nation commune à tous, de l’État-nation, de la France entière, tenue ensemble par sa capitale.

    Le président de la République est revenu à la charge dans son discours au Conseil Constitutionnel du 5 octobre 2018 : « L’État ne peut pas réussir seul, il doit conjuguer son action avec celle des collectivités locales qui sont devenues le premier acteur de nombreuses politiques publiques en matière sociale, économique, culturelle, environnementale. C’est la raison pour laquelle j’ai souhaité porter un pacte girondin avec les collectivités en leur permettant d’adopter avec l’État une démarche partenariale sur la durée. »[7] Mais est-ce à l’État de laisser se développer des tendances centrifuges, voire d’en susciter le « désir », tel le fameux « désir d’Alsace » ?

    Un autre passage de ce discours montre que l’attrait du fédéralisme est puissant : « A la séparation horizontale des pouvoirs correspond une séparation verticale bien exprimée par le principe de subsidiarité et qui loin d’affaiblir l’État le renforce en lui permettant de se concentrer à l’échelle centrale sur ses fonctions essentielles. » Cette définition de la hiérarchie des pouvoirs est en effet conforme au principe de subsidiarité, caractéristique des États fédéraux, et constitutif de l’UE. Elle est en phase avec une récente action de l’Union des Fédéralistes Européens, section française (décembre 2020).

    l’État lui-même est censé devenir (…) une sorte de collectivité locale parmi d’autres, l’essentiel devant être, et se faire, « à l’échelle de l’Union ». Le pacte girondin est là pour ça. C’est « Union européenne par-dessus tout », über alles.

    Le secrétaire d’État aux Affaires européennes, Clément Beaune, avait sollicité cette organisation pour en « connaître les propositions (…) dans la perspective de la présidence française du Conseil de l’Union européenne » en 2022[8]. La réponse a été un cours de subsidiarité : « Les défis historiques actuels démontrent qu’il serait pertinent de confier à l’Europe des compétences qui seraient exercées de la manière la plus efficace à l’échelle de l’Union, en particulier en matière de défense, de sécurité, de diplomatie, d’innovation et de recherche. Cela permettrait aux États membres et aux collectivités locales de concentrer leurs efforts budgétaires sur d’autres susceptibles de répondre à la demande de plus en plus forte de proximité et d’efficacité dans ces domaines de la part de nos concitoyens, telles que les politiques sociales, éducatives, culturelles, ou de sécurité du quotidien. »

    Dans cette vision étriquée de la citoyenneté, l’État lui-même est censé devenir, en matière de compétences, une sorte de collectivité locale parmi d’autres, l’essentiel devant être, et se faire, « à l’échelle de l’Union ». Le pacte girondin est là pour ça. C’est « Union européenne par-dessus tout », über alles.

    Initiative Communiste – Comment s’articule-t-elle au projet fédéraliste d’Europe des régions ?

    Yvonne Bollmann – La nouvelle collectivité d’Alsace est dite « européenne ». En février 2019, dans son « avis sur un projet de loi relatif aux compétences de la collectivité européenne d’Alsace », le Conseil d’État avait substitué à cette dénomination du nouveau département celle de « département d’Alsace »[9]. La dénomination initiale de la nouvelle collectivité a été maintenue. Elle a dû être estimée plus compatible que le mot « département » avec le projet territorial de l’Union européenne.

    En 2014 déjà, Jean-Paul Huchon, par exemple, président du Conseil régional d’Ile-de-France, avait plaidé « pour un système de régions à l’allemande », regrettant qu’on n’ait « jamais pensé à fédéraliser le fonctionnement de l’État français », et Alain Rousset, président de la région Aquitaine, disait qu’ « on est des nains financiers et politiques », comparé à Hambourg qui a deux fois moins d’habitants[10]. C’était vouloir mettre la France aux normes européennes, allemandes en l’occurrence, ce qui fut fait. François Hollande avait proposé, la même année, de renforcer les régions, en ramenant leur nombre de 22 à 14 : « Elles seront ainsi de taille européenne et capables de bâtir des stratégies territoriales. »[11]

    L’Union européenne ne dispose pas de compétences propres en matière d’aménagement du territoire, mais elle y a sa part, avec comme clé la notion de « cohésion territoriale ». Le Comité européen des régions, institué par le traité de Maastricht, s’y est ainsi référé dans la définition de ses « priorités politiques 2020-2025 » : « La récente pandémie de COVID-19 a montré que les dirigeants locaux et régionaux sont l’élément moteur des sociétés locales, réagissant face à l’urgence et prenant la tête de la relance de l’UE. Rapprocher l’Europe de ses citoyens par le prisme de ses villages, villes et régions sera donc la mission première de notre Comité ». L’une de ces priorités est de « veiller à ce que la cohésion économique, sociale et territoriale soit favorisée et respectée dans l’ensemble des politiques de l’Union européenne qui touchent les personnes et leurs lieux de vie (politiques « territorialisées ») »[12]. La pandémie est un sinistre auxiliaire, mais une aubaine politique inespérée. Elle représente une étape cruciale pour l’évolution de l’UE.

    Les premières démarches pour un « aménagement du territoire européen » étaient venues du Conseil de l’Europe[13]. Deux de ces initiatives à titre d’exemples : une « résolution relative à l’aménagement du territoire européen », adoptée en 1958 par la Conférence européenne des pouvoirs locaux, prédécesseur du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux, et affirmant entre autres qu’ « une saine conception de l’aménagement du territoire européen et du relèvement de certaines régions sous-développées nécessite l’intégration économique des régions naturelles qui ont été fractionnées par les frontières nationales ». Déjà, pourrait-on dire, les frontières issues de l’histoire étaient présentées comme destructrices d’un prétendu ordre naturel antérieur, et ce, vingt ans à peine après les accords de Munich.

    Une autre résolution a proposé la création d’une Conférence européenne des ministres responsables de l’aménagement du territoire des États membres. Leur première réunion s’est tenue à Bonn, en 1970, sur le thème « Fondements d’une politique européenne de l’aménagement du territoire ». En 1983, ils ont adopté la charte européenne de l’aménagement du territoire, dite de Torremolinos, où les régions frontalières figurent parmi les « objectifs particuliers ». Son article 12 dit que l’aménagement du territoire doit « (…) tenir compte de l’existence des consciences régionales fondées sur des valeurs, une culture et des intérêts communs et ceci parfois au-delà des frontières administratives et territoriales, tout en tenant compte des réalités constitutionnelles des différents pays (…) »[14].

    La Communauté économique européenne, et ensuite l’Union européenne, ont à leur tour abordé la question de l’aménagement du territoire européen. Un document essentiel issu de ces travaux, bien que non contraignant, est le Schéma de développement de l’espace communautaire (SDEC)[15]. Les « principes politiques » sur lesquels il se fondera ont été approuvés en 1994 à Leipzig, lors du Conseil informel des ministres en charge de l’aménagement du territoire. On les appelle « les principes de Leipzig ». L’un des « objectifs opérationnels de l’aménagement du territoire » en est « la valorisation des atouts de l’Union européenne (en particulier la diversité des identités régionales) »[16]. Le principe de différenciation, l’un des « 4D » chers aux actuels dirigeants français, en est comme une émanation.

    Le SDEC a été adopté à Potsdam en mai 1999, lors d’un Conseil informel des ministres responsables de l’aménagement du territoire. Dans l’extrait des conclusions de la présidence allemande du Conseil européen retenu à l’issue de cette rencontre, la quatrième semble taillée pour le contexte actuel : « (4) Dans l’intérêt d’une intégration européenne plus poussée, les Ministres considèrent comme nécessaire la coopération en matière de développement spatial, entre les États membres d’une part, et entre leurs régions et collectivités locales d’autre part. Les collectivités régionales et locales devront désormais coopérer par-delà les frontières nationales. Le S.D.E.C. constitue le document de référence approprié pour encourager une telle coopération tout en respectant le principe de subsidiarité. »

    L’ensemble de cette opération depuis les années 1950 peut être vu comme un parcours allemand, au cours duquel la notion française d’ « aménagement du territoire » a servi d’autres intérêts que ceux de l’État-nation France.

    Initiative Communiste – Faut-il rapprocher la mise en place de cette nouvelle “collectivité européenne” du Traité d’Aix-la-Chapelle signé en janvier 2019 par A. Merkel et E. Macron ?

     

    Yvonne Bollmann – Le traité de l’Élysée était un traité « sur la coopération franco-allemande », mais il n’y était pas question de « territoires », de « coopération régionale et transfrontalière », ni de « l’élimination des obstacles dans les territoires frontaliers », comme c’est le cas dans le traité d’Aix-la-Chapelle en son centre même, au chapitre 4[17]. Cette fois, il s’agit d’ « intégration franco-allemande », et l’Alsace est la première à en subir les conséquences. L’intégrité du territoire et le respect des traités ne font pas forcément bon ménage.

    En mai 2019, quatre mois après la signature du traité, Brigitte Klinkert, alors encore présidente du Conseil départemental du Haut-Rhin, aujourd’hui ministre déléguée à l’Insertion, a écrit sur « l’après-Fessenheim » dans les Dernières Nouvelles d’Alsace[18] :« Une volonté politique forte doit se déployer pour construire une transition économique et sociale à la hauteur des enjeux. Pour bâtir un modèle de développement écologiquement responsable et économiquement durable. Nous ne sommes pas assez forts et compétitifs pour réussir seuls. L’après-Fessenheim doit être pensé à l’échelle du Rhin Supérieur. Seule une ambition franco-allemande, appuyée par la puissance européenne, permettra à nos acteurs économiques, non seulement de surmonter les difficultés, mais aussi de se placer à la pointe de l’innovation et du progrès. Cela passera par la réalisation d’une zone économique franco-allemande qui sera à la fois un symbole fort et un outil fort. Elle associera les collectivités locales et les autorités françaises et allemandes pour réaliser l’implantation d’entreprises et d’emplois sur le bassin de vie même de l’ancienne centrale nucléaire. Elle devra être le laboratoire du traité d’Aix-la-Chapelle et notamment du droit de dérogation[19]. C’est ainsi que l’Europe, loin d’être la cause de nos difficultés, deviendra le moteur de notre développement ! »

    Ce texte est comme écrit sous emprise allemande. La Suisse, après tout, pourrait y figurer elle aussi – puisque « échelle du Rhin Supérieur » il y a – en tant que membre de la Conférence franco-germano-suisse du Rhin Supérieur créée en novembre 1991, après des années de coopération transfrontalière informelle et sectorielle, puis une coopération transfrontalière institutionnelle à partir de 1975, avec l’Accord intergouvernemental de Bonn (France, Allemagne, Suisse). Mais on dirait, à en croire B. Klinkert, que plus rien n’est possible sans l’Allemagne, et qu’il s’agit là pour la France d’une question de vie ou de mort.

    L’Assemblée parlementaire franco-allemande, constituée en mars 2019 dans le cadre du traité d’Aix-la-Chapelle, penserait-elle de même ? Dans sa proposition de résolution commune du 22 janvier 2021, elle invite les deux gouvernements à mettre au point « par exemple le plan pour un projet commun franco-allemand, avec une orientation européenne, dans le domaine de l’hydrogène et le dotant de moyens issus du fonds de relance européen » – considérations qui « devraient être intégrées dans le processus d’avenir pour Fessenheim et conduire à la création d’un projet d’activités économiques et d’innovation franco-allemand, tel qu’il est prévu par la liste des projets franco-allemands »[20]. Il n’y est pas question du projet porté par de « créer une unité de recyclage des métaux peu ou pas radioactifs issus du démantèlement des centrales »[21]. Est-ce en raison de vives critiques à ce sujet du côté allemand ? Le ministre de l’Environnement, du Climat et de l’Énergie du Bade-Wurtemberg a estimé que l’installation de ce technocentre serait « contre-productive pour la réorientation économique de la région »[22].Tant au Bundestag qu’au Landtag du Bade-Wurtemberg, des élus allemands verraient bien à Fessenheim, dans l’intérêt de leur pays, un centre de recherche sur l’hydrogène ainsi qu’un site de production[23].

    Les 25 et 26 mars 2021, le ministre délégué Franck Riester s’est déplacé en Alsace « pour une visite consacrée à l’attractivité des territoires et à la contribution des investissements allemands à l’économie française ». Il était accompagné de l’ambassadeur d’Allemagne en France, Hans-Dieter Lucas, qui a « réservé à l’Alsace sa première visite hors Paris », y soulignant « l’ambition commune de développer des projets nouveaux dans le cadre de la transition écologique et numérique » : « Je citerai Fessenheim, dont nous sommes en train de développer un plan commun (sic). »[24]

    Initiative Communiste – A votre connaissance, les Alsacien(ne)s voient-ils tous d’un bon oeil cette politique territoriale qui, aux yeux des citoyens attachés à la République indivisible, détache à bas bruit l’Alsace du reste du territoire national et tend à mettre l’Alsace (et aussi l’ “eurodépartement” de Moselle) dans l’orbe directe d’une République de Berlin ?

    Yvonne Bollmann – Le projet pour l’Alsace de Frédéric Bierry et Brigitte Klinkert avait initialement été celui d’une collectivité alsacienne à statut particulier. Le 29 mai 2018, ils ont remis au préfet de la région Grand Est un rapport sur l’avenir institutionnel d’une « eurocollectivité d’Alsace » : « Contribution des Exécutifs départementaux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin consolidée des propositions des Alsaciens »[25].

    Une « concertation citoyenne pour l’Alsace » d’une durée de 100 jours avait été lancée par les départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, sur un site internet et par un formulaire papier distribué à un million d’exemplaires. Plus de 13 000 messages, avec 92 % de soutiens, ont été recueillis. C’est peu toutefois, comparé au nombre des citoyens inscrits sur les listes électorales dans les deux départements : près de 1 300 000.

    Il serait étonnant que les Alsaciens veuillent tous, avec les deux auteurs du projet, « qu’à l’horizon 2050, l’Alsace puisse être le premier territoire transfrontalier intégré et européen grâce au développement de nouveaux modes de coopération transfrontalière, en lien avec l’Allemagne et la Suisse[26] », « qu’à horizon 2050, le marché du travail alsacien puisse être désormais pleinement intégré à un espace économique rhénan », « que l’Alsace puisse capitaliser sur ces potentialités de développement économique dans un contexte d’affaiblissement de la situation économique alsacienne » et que, « pour tirer parti du dynamisme économique des voisins de l’Alsace », il faille « faire du multilinguisme une priorité en mettant l’accent sur l’apprentissage de l’anglais et de l’allemand (…) dans l’ensemble des structures scolaires et universitaires » (voir note25). Il s’agit là d’un abandon de soi, dos tourné à la France, et d’un piètre horizon pour la jeunesse.

    Dans son discours du 2 janvier 2021[27], lors de l’installation officielle de la CEA, Brigitte Klinkert a d’emblée parlé avec émotion de « cette Alsace, cette belle Alsace, qui coule dans nos veines, qui irrigue le territoire de nos rêves et nourrit le champ de nos espoirs ». Vers la fin, elle a dit que « cette nouvelle page, nous n’aurions pu l’écrire sans la confiance et le soutien de ce peuple alsacien qui, au cours des derniers mois, a une fois de plus fait preuve de son admirable et incroyable courage, de sa résilience et de sa solidarité ». Le sang et la terre apparaissent ici sous la forme d’images. Le « peuple alsacien » surgit, lui, en tant que réalité, à caractère ethnique.

    On en apprend plus long à ce sujet « en jetant un coup d’œil » au calendrier 2021 de la Föderalistische Union Europäischer Nationalitäten (FUEN), l’ex-Föderalistische Union Europäischer Volksgruppen (FUEV), créée à Paris en 1949, dont les statuts, ainsi que la dénomination, ont été modifiés entre 2011 et 2016. « Nationalitäten » (nationalités) a remplacé « Volksgruppen » (groupes ethniques), terme néanmoins maintenu dans la version allemande des statuts et, en traduction, dans le nom français : « Union fédéraliste des communautés ethniques européennes », que l’on voit en couverture du calendrier[28].

    Dans ce calendrier en allemand/anglais[29], chacun des mois est consacré à « une minorité, une communauté linguistique ou un groupe ethnique ». Apparaissent ainsi, dans l’ordre chronologique, « les Frisons du nord en Allemagne, les Hongrois en Slovaquie, les Lezghiens en Russie, les Slovaques en Hongrie, les Hongrois en Roumanie, les Catalans en Espagne, les Slovènes en Italie, les Alsaciens-Lorrains en France, les Allemands en Pologne, les Allemands au Kazakhstan, les Sorabes de Lusace en Allemagne et les Grecs de Mariupol en Ukraine ». Il est à noter que l’on distingue soigneusement entre ethnique et citoyenneté administrative, ce qui maintient un écart infranchissable entre ces « groupes » et le reste de la population des États où ils vivent : les Hongrois en Slovaquie, les Allemands en Pologne, etc., pas : … de Slovaquie, …de Pologne. Au sujet, pour le mois d’août, des « Alsaciens-Lorrains », la FUEN mentionne la création de la Collectivité européenne d’Alsace comme « perspective optimiste », l’Alsace « retrouvant ainsi son statut officiel ».

    La dernière page du calendrier 2021 donne une indication précieuse. On y voit le logo de la FUEN accompagné de la mention suivante : « Soutenu par le ministère fédéral de l’Intérieur, des Travaux publics et de la suite à la décision adoptée par le Parlement allemand ». Le nom de ce ministère est la traduction littérale, sur Wikipedia, de Bundesministerium des Innern, für Bau und Heimat. Sur le site du gouvernement fédéral, il s’appelle « Ministère fédéral de l’Intérieur, de la Construction et du Territoire »[30].

    République ? Reich ?

    10 avril 2021


    [1] https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/discours-de-jacqueline-gourault-ouverture-du-colloque-metropoles-resilientes et https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/actualites-accueil-hub/colloque-pour-des-metropoles-resilientes

    [2] https://www.vie-publique.fr/discours/268660-jacqueline-gourault-25072019-collectivite-europeenne-dalsace

    [3] https://www.republicain-lorrain.fr/politique/2021/01/25/frederic-bierry-appelle-au-demembrement-de-la-region-grand-est

    [4] https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/regionales-une-assemblee-unique-de-bretagne-dans-6-ans-c-est-possible-isabelle-le-callennec-lr-2003017.html

    [5] https://c.dna.fr/politique/2021/01/02/en-direct-la-collectivite-europeenne-d-alsace-installee-aujourd-hui

    [6] https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2017/07/18/discours-d-emmanuel-macron-au-senat-lors-de-la-conference-des-territoires

    [7] https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2018/10/05/transcription-du-discours-du-president-emmanuel-macron-au-conseil-constitutionnel

    [8] https://www.uef.fr/presidence-francaise-du-conseil-de-l-union-lettre-a-clement-beaune

    [9] https://www.senat.fr/leg/pjl18-358-avis-ce.pdf

    [10] https://www.franceculture.fr/emissions/une-fois-pour-toutes/jean-paul-huchon et https://www.franceculture.fr/emissions/les-matins/les-invites-politiques-de-la-semaine-alain-rousset-et-claudy-lebreton

    [11] https://www.leparisien.fr/politique/reforme-territoriale-la-tribune-de-francois-hollande-en-integralite-02-06-2014-3891649.php

    [12] https://cor.europa.eu/fr/our-work/Pages/cor-priorities.aspx

    [13] Ph. De Boe, Th. Hanquet, L. Maréchal, Un demi-siècle d’initiatives pour l’aménagement du territoire européen, 2010, http://www.ectp-ceu.eu/images/stories/download/un_demi-si__cle_d___initiatives_pour_l___am__nagement_du.pdf

    [14] https://www.persee.fr/doc/rjenv_0397-0299_1983_num_8_3_1867

    [15] https://ec.europa.eu/regional_policy/sources/docoffic/official/reports/pdf/sum_fr.pdf

    [16] Voir note 11, ainsi que : Philippe Doucet, Aménager le territoire européen : un projet de société ?, 1996, https://doi.org/10.3406/htn.1996.2550

    [17] https://www.diplomatie.gouv.fr/IMG/pdf/traite.aix-la-chapelle.22.01.2019_cle8d3c8e.pdf

    [18] https://www.dna.fr/economie/2019/05/25/l-apres-fessenheim-doit-etre-pense-a-l-echelle-franco-allemande

    [19] Voir au sujet des « dérogations » l’article 13-2 du traité d’Aix-la-Chapelle,

    [20] https://www2.assemblee-nationale.fr/content/download/326055/3180417/version/1/file/PV.2021.1+Sortie+de+crise.pdf

    [21] https://www.banquedesterritoires.fr/reconversion-de-fessenheim-les-projets-de-mobilite-et-dinnovation-mis-en-avant

    [22] https://www.badische-zeitung.de/in-fessenheim-koennte-eine-schmelzanlage-fuer-reaktorschrott-entstehen–199690493.html

    [23] https://www.badische-zeitung.de/hat-die-wasserstoff-forschung-und-produktion-in-fessenheim-eine-chance–198700651.html

    [24] https://c.dna.fr/politique/2021/03/24/maintenir-la-vie-quotidienne-des-deux-cotes-du-rhin et https://c.dna.fr/economie/2021/03/24/franck-riester-en-alsace-jeudi-et-vendredi

    [25] http://gouvernancepublique.fr/site/wp-content/uploads/2018/06/Dossier-Alsace-en-commun-prefecture-version-def.pdf

    [26] Ici la Suisse est nommée. Est-ce le traité d’Aix-la-Chapelle, signé en janvier 2019, qui l’occulte par la suite ?

    [27] https://c.dna.fr/politique/2021/01/02/brigitte-klinkert-inscrit-la-nouvelle-collectivite-dans-l-histoire-de-l-alsace?utm_source=direct&utm_medium=newsletter&utm_campaign=retrouvez-tous-nos-articles-sur-la-naissance-de-la-collectivite-europeenne-d-alsace-sur-dna.fr#serie-header

    [28] https://www.fuen.org/assets/upload/editor/docs/doc_xxIF6VZ6_2016_FUEN_Statuten_RU_FR_vorversion.pdf

    [29] https://www.fuen.org/de/article/Werfen-Sie-einen-Blick-auf-den-FUEN-Kalender-2021 et https://www.fuen.org/assets/upload/editor/docs/doc_ak9cDiht_FUEN%20Calendar%202021_full.pdf

    [30] https://fr.wikipedia.org/wiki/Minist%C3%A8re_f%C3%A9d%C3%A9ral_de_l%27Int%C3%A9rieur_(Allemagne) et https://www.bundesregierung.de/breg-fr/le-gouvernement-f%C3%A9d%C3%A9ral/minist%C3%A8res-f%C3%A9d%C3%A9raux/minist%C3%A8re-f%C3%A9d%C3%A9ral-de-l-int%C3%A9rieur

     

     source: https://www.initiative-communiste.fr/


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    Georges Gastaud adresse un message de fraternité franco-allemande résolument antifasciste à l’occasion de la cérémonie d’anniversaire d’Ernst Thälmann à Berlin. (IC.fr-17/04/21)Chers camarades présents à cette cérémonie de la mémoire prolétarienne et antifasciste,

     

    De nouveau vous vous réunissez vaillamment ce 17 avril pour rendre hommage au grand Ernst Thälmann et aux autres héros du prolétariat allemand et autres victimes de la barbarie nazie. Je remercie ma camarade et amie Eva de vous lire le présent message en allemand, ne pouvant être physiquement présent parmi vous. 

    Cet anniversaire a une triple importance cette année

     

    • d’une part, il se tient dans une période où la grande bourgeoisie européenne, faisant alliance avec l’extrême droite raciste qui prospère en Europe, entend criminaliser notre histoire communiste et nos idéaux révolutionnaires. Tel est le but de l’odieuse Résolution du 16 septembre 2020 par laquelle le Parlement européen (si peu représentatif de la volonté populaire tant le monde du travail s’abstient lors des élections européennes) ose amalgamer le Troisième Reich exterminateur à son principal vainqueur politico-militaire, l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques. Ce n’est pas tout. Avec un triste ensemble qui va des eurodéputés d’extrême droite aux sociaux-démocrates en passant par les “Verts”, cette résolution valide l’interdiction en cours des PC des ex-pays socialistes, Pays Baltes et Pologne cléricale en tête. La même résolution annonce à demi-mots l’interdiction de l’emblème ouvrier et paysan de la faucille et du marteau sur tout le territoire de l’Empire euro-atlantique en gestation. Enfin, en mettant sur un même plan les nazis et les communistes, y compris les communistes allemands qui furent les pionniers du combat antifasciste, la résolution scélérate de l’UE accomplit la prouesse de criminaliser les communistes tout en réhabilitant les nazis puisque, en les mettant à égalité, elle rabaisse les communistes tout en banalisant les nazis ! Nous devons rappeler au contraire que les communistes furent partout le fer de lance de la Résistance antifasciste et que ce sont au contraire les grands bourgeois et leurs partis, de la droite à la direction des partis sociaux-démocrates, qui – y compris en Grande-Bretagne et en France – aidèrent à la consolidation du Troisième Reich, notamment en décidant la “non-intervention” en Espagne et en signant les honteux Accords de Munich;

    • d’autre part, la cérémonie d’aujourd’hui se tient en une période où, pressés successivement par , Trump et Biden, les dirigeants impérialistes européens ne cessent d’abonder la course aux armements tout en renforçant l’intégration euro-atlantique et en jetant les bases d’une armée européenne arrimée à l’OTAN et tournée contre la Russie. Avec leurs manigances en Ukraine, dans le Caucase et en Biélorussie, ces héritiers pseudo-démocratiques du plan Barbarossa fomentent une guerre de revanche contre le peuple russe tout en s’efforçant d’étrangler par ailleurs Cuba, l’ALBA et d’isoler la Chine populaire. C’est aussi une manière de recycler l’impérialisme allemand dont nous, communistes français, avons toujours distingué la classe ouvrière sans oublier que votre pays a donné au monde Bach et Beethoven, Kant et Hegel, Marx et Engels, Liebknecht père et fils, Rosa et Clara. Ensemble refusons cette Union européenne qui n’est que le masque d’un Empire continental qui détruit à la fois les conquêtes sociales des peuples, la souveraineté des nations, le droit de chaque travailleur à travailler dans sa langue nationale (un droit qui est détruit par la volonté de Mme Ursula von der Leyen d’imposer l’anglais des traités transatlantiques comme la seule langue de travail des institutions européennes) et le droit des peuples à construire le socialisme. Ne cédons pas aux sirènes vertes ou rouges pâle qui prétendent que le crocodile européen peut devenir un gentil herbivore et que l’UE-OTAN intrinsèquement impérialiste peut se muer en une aimable Europe sociale, pacifique et démocratique! Ce n’est pas dans l’UE mais contre elle que peut se déployer une Europe des luttes enfin respectueuse de ce que Lénine appelait “le droit des nations à disposer d’elles-mêmes” pour marcher au socialisme.

    Alors que Mme Angela , et son fidèle accompagnateur et vassal Emmanuel Macron, développe un axe franco-allemand très destructeur pour les peuples du Sud et de l’Est, mais aussi, en réalité, pour les travailleurs allemands et français, continuons à développer l’axe rouge franco-allemand que symbolisèrent dans les années 1920 les noms d’Ernst Thälmann et de Maurice Thorez. Recevez le salut du Pôle de Renaissance Communiste en France, des Jeunes pour la Renaissance Communiste en France, ainsi que les pensées affectueuses du Comité Internationaliste pour la Solidarité de Classe, anciennement Comité Erich Honecker de France pour la Solidarité Internationaliste.

    Pour terminer, ces deux paroles émouvantes de deux héros de la Résistance française à l’adresse de leurs frères allemands: tout d’abord cette parole de Missak Manouchian qui écrivit dans sa dernière lettre, peu avant d’être fusillé par les nazis: “je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand”. Et ce mot du tout jeune Jean-Pierre Timbaud, dit “Tintin”, secrétaire des syndicats de classe de la métallurgie parisienne, dont le dernier cri, face aux bourreaux, fut, en français car il ignorait votre langue: “vive le allemand!”.

    Vive la mémoire d’Ernst Thälmann!
    Georges Gastaud, co-secrétaire national du PRCF

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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