•  Venezuela : 6 ans d'attaques du système d'électricité (bolivarinfos 27/03/19)Centrale d'El Guri au Vénezuela 

    Pour provoquer le chaos et déstabiliser la société vénézuélienne, le 7 mars dernier1, le système électrique vénézuélien a été à nouveau victime d'une attaque criminelle.

    Il s'agit d'une attaque du système de la Centrale Hydroélectrique Simón Bolívar, connue sous le nom d'El Guri, qui fournit l'énergie à 80% du pays avec des armes électromagnétiques. 

    Les manœuvres pour soumettre le peuple – une attaque considérée comme attaque par arme géophysique – planifiées et exécutées depuis les Etats-Unis et appuyées par l'extrême-droite vénézuélienne ont été mises en œuvre de 3 façons : informatique comme celle concernant le cerveau du barrage El Guri et Caracas, électromagnétique : c'est ainsi qu'on a interrompu la distribution et la transmission et aussi le processus de réparation en cours, et enfin l'incendie de stations et de sous-stations électriques qui a renforcé l'attaque physique.

    Les attaques du système de production de l'électricité au Venezuela ne sont pas nouvelles : elles datent de plus de 5 ans et ont des buts politiques.

     

    2013

    En septembre, les habitants du District de la Capitale et ceux d'au moins 10 autres villes ont subi une panne inattendue produite par un sabotage sur la ligne 765 située entre San Gerónimo et La Horqueta, dans l'état de Guárico. 

    Le 2 décembre, on tente à nouveau de couper l'électricité dans une partie du pays au moment où le chef de l'Etat faisait un discours avant les élections municipales. L'attaque a lieu sur la même ligne.

     

    2015

    En octobre 2015 un groupe d'individus armés sont entrés dans l'usine Alfredo Salazar, dans l'état d'Anzoátegui, a quelques 324 kilomètres de Caracas et ont volé du matériel électrique.

    Un mois plus tard, le Président dénonçait 17 attaques du système d'électricité en seulement 1 mois, en particulier dans les états de Zulia, Táchira et Falcón où on a trouvé un camion plein de tonnes de câbles volés au système d'électricité de l'ouest du pays.

     

    2016

    En février, une partie de Caracas est à nouveau privée d'électricité après l'incendie d'une réserve de câbles souterrains. 

    En mars, l'extrême-droite sabote à nouveau le système dans le sud du pays. Ce sabotage fait 1 mort et 1 personne est arrêtée en flagrant délit.

    Un mois plus tard, environ 20 individus cagoulés ont attaqué les installations de la sous-station San Cristóbal I, sur la frontière avec la Colombie.

    Entre fin avril et mi-mai, 2 nouvelles attaques ont lieu : la première sur une tour de câbles et la seconde dans l'état de Bolívar.

    En juin, un incendie se déclare dans la sous-station de Barinas 3.

     

    2017

    Depuis le mois d'août, la population de l'état de Zulia devient la principale cible de ces attaques : 3 en 5 mois. Les sous-stations de Punta Iguana, Punta de Palma et El Tablazo ont été victimes de vol de matériel stratégique. Selon les données du Ministère du Pouvoir Populaire pour l’Énergie Electrique, pendant cette année, 42 personnes sont mortes à cause de sabotages du Système d'Electricité.

     

    2018

    Zulia est à nouveau victime de vandalisme. Pendant le mois de janvier, 2 attaques ont eu lieu, 3 en février, 2 en avril, 2 en mai, 1 en juin et 1 en août. Entre août 2017 et août 2018, 130 personnes ont été arrêtées et 5 sont mortes au cours de ces sabotages 

    Depuis le début de la guerre de l'électricité qui s'est intensifiée sous le Gouvernement du Président Nicolas Maduro, plus de 200 personnes sont mortes en participant à des actes de sabotage et 150 sous-stations de CORPOELEC ont été affectées.

    Une conspiration nord-américaine planifiée

    Dans la récente attaque, il s'agit de « technologie de haut niveau que seul le Gouvernement des Etats-Unis possède (…) Ils produisent des attaques électromagnétiques contre les lignes de transmission » et interrompent le processus de reconnexion des différentes stations, a indiqué le Président. 

    Une attaque électromagnétique (EMP) peut être déclenchée de plusieurs façons et a des conséquences directes et indirectes. Les premières sont dues au « choc » électromagnétique et à la tension provoquée sur les systèmes électriques dans la Terre.

    Les contrôles électroniques endommagés et détruits, les dégâts s'étendent sur les systèmes qui leur sont connectés, rapportent les médias internationaux. Selon le site Mission Vérité, l'Armée de l'Air des Etats-Unis a publié début 2018 un rapport sur les conséquences éventuelles d'une attaque électromagnétique. 

    Celui-ci conclut que e système ou le réseau électrique de n'importe quel Etat peut être interrompu pour longtemps par une attaque électromagnétique. Cela est dû à l'interconnexion des systèmes et des infrastructures informatisés.

    Cette situation est proche de celle qui est survenue à el Guri, qui a subi une attaque informatique du contrôle automatique de régulation Ardas, une espèce de cerveau électronique informatisé qui réglé les 20 machines du système hydroélectrique, a expliqué le vice-président pour le secteur de la Communication, de la Culture et du Tourisme, Jorge Rodríguez. 

    Ce document indique, en outre, une autre conséquence possible d’une attaque d'un pays par les Etats-Unis : une révolte sociale dans « les heures » et des conséquences technologiques sur de nombreux équipements et circuits d'ordinateurs, des pannes d'électricité « pendant longtemps » et il précise qu'il faudrait au moins 18 mois pour remplacer les éléments clef du réseau ou du système endommagé. 

    « Ils ont pris la guerre de l'électricité comme une guerre d'usure économique et contre le peuple, » a déclaré Maduro. Cette escalade putschiste met en évidence le fait que l'extrême-droite ne s'intéresse pas à l'ordre du jour de dialogue et de paix proposé par le Président, c’est pourquoi mardi dernier, il a annoncé la formation d'une Commission Présidentielle pour enquêter sur cette attaque multiforme perpétrée contre le SEN, une instance qui sera dirigée par la vice-présidente exécutive de la République Delcy Rodríguez. 

    (Note de Presse de La iguana)

     

    traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

    NOTE de la traductrice:
    (1) Et à nouveau le 25 mars !

    Source en espagnol :

    http://www.resumenlatinoamericano.org/2019/03/26/venezuela-maniobras-con-fines-politicos-6-anos-de-embestidas-electricas-fotos-del-incendio-en-el-guri-ya-esta-controlado-completamente/

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  •  En France, comme dans les pays occidentaux impulsant avec les Etats-Unis la tentative de coup d’état contre le , chacun aura pu observer les quasi cris de joie des médias célébrant la gigantesque panne de courant qui a plongé, pendant plus de 24h, 70% du pays dans le noir. Une panne au conséquences désastreuses pour l’économie du pays – elle devrait coûter sans doute plusieurs milliards d’euros de dégâts – et pour la vie quotidienne des vénézuéliens.

    Le ministre des affaires étrangères, Jorge Arreaza, a dénoncé dans un communiqué sur son compte twitter :

    “Tandis que la société vénézuélienne faisait face avec calme aux conséquences du sabotage électrique et que les employés de Corpoelec ont travaillé sans relâche, l’entourage de Donald  était en train de faire la fête se réjouissant, avec une perversion coupable, des ennuis du peuple du Venezuela.

    Jorge Arreaza – ministre des affaires étrnagères du Venezuela
    manifestation pour la révolution bolivarienne et contre l’agression impérialiste US
    Caracas 9 mars 2019

    Immédiatement, le black-out a donné lieu à une campagne médiatique intense à l’international, pour s’en prendre au président élu du Venezuela, Nicolas , le putschiste Guaidó appelant à déclencher l’état d’urgence pour justifier une intervention militaire américaine contre le Venezuela. Les putschistes ont également tenté d’exploiter la situation pour essayer de retourner l’opinion qui soutient très majoritairement le président Maduro et la révolution bolivarienne, comme l’ont démontré les urnes. Peine perdue, malgré les difficultés – dans un pays chaud comme le Venezuela, le black-out complique pourtant de façon très dure le quotidien, ne serait ce que pour conserver la nourriture en l’absence de frigo – c’est aux côtés de Maduro que les Vénézuéliens sont descendus massivement dans la rue le 9 mars, tandis que Guaidó peinait à rassembler quelques centaines de manifestants à Caracas.

    Les causes de la panne géante : une cyber attaque.

    Le Venezuela dénonce une cyber-attaque contre sa principale centrale électrique comme étant à l’origine de la panne, dans ce qui serait un gigantesque attentat contre le pays. Une telle cyber-attaque ne serait pas une première : on se souvient que les USA avec Israël avaient lancé une telle attaque contre des équipements nucléaires en 2015 en Iran.

    La production électrique au Venezuela repose à 70% sur la centrale hydro- électrique de El Guri, d’une puissance de 10 200 MW avec 20 turbines installées sur l’Orénoque. A lui seul, ce barrage produit presqu’autant que 10 centrales nucléaires en France. C’est le 4e plus grand barrage du monde.

    C’est la panne du système de cette centrale hydroélectrique qui a privé le Venezuela de courant pendant de très longues heures.

    Alors que plusieurs lignes électriques ont été endommagées, que plusieurs explosions ont affecté des transformateurs électriques, l’électricité n’est que partiellement rétablie dans le pays. Les connexions à internet sont, elles, interrompues aux 2/3.

    Les turbines mises à l’arrêt par une cyber attaque

    Le Venezuela a donné les causes de la panne de la centrale qui sont terribles. C’est une cyber-attaque qui a saboté trois des cinq générateurs de secours de la centrale. Le ministre de la Communication, Jorge Rodriguez, a expliqué qu’en raison de l’attaque le système de contrôle de la centrale s’est mis en sécurité conduisant à l’interruption du fonctionnement de l’ensemble des 20 turbines hydro-électriques, privant d’alimentation électrique le pays. En effet, la production électrique de la centrale est régulée par un système de contrôle moderne informatisé qui permet de piloter la production de la centrale, afin de fournir à chaque moment la tension nécessaire au réseau.

    Evolution du nombre d’adresse IP différentes connectés sur le réseau internet au Venezuela depuis le début du 

    Alors qu’en moins de 24h le réseau était en passe d’être rétabli, la destruction d’une ligne électrique et de plusieurs transformateurs a considérablement ralenti le rétablissement du courant dans tout le pays.

    Le Venezuela dénonce une attaque américaine

    Le président du Venezuela a dénoncé une agression ignoble qui “affecte l’ensemble de la population, sans faire de distinction politique”. Le ministre, Jorge Rodrigez, a expliqué que les premières investigations montraient que le sabotage avait pour but de priver le peuple du Venezuela d’électricité pendant plusieurs jours. Il a pointé du doigt la revendication de l’attaque par le sénateur US, Marco Rubio, une des voix du régime US les plus en pointe dans l’agression contre le Venezuela qui, à peine quelques minutes après le début de la panne, a moqué la panne des générateurs de secours. “Comment Marco Rubio pouvait il savoir que les générateurs de secours étaient tombés en panne, alors qu’à ce moment-là personne ne le savait ?” tonne le ministre bolivarien. Les déclarations de Rubio sonnent, en effet, comme une revendication de l’agression américaine.

    Le gouvernement venezuelien a remercié les travailleurs de l’entreprise publique Corpoelec, l’équivalent de EDF au Venezuela, qui ont réussi à rétablir le courant. Le président Maduro a également remercié le peuple du Venezuela qui a réagi avec responsabilité et calme à “la plus brutale agression que le peuple du Venezuela ait eu à subir depuis plus de 200 ans”.

    Le ministre vénézuélien de l’Energie, Motta Dominguez, alertait dans l’après midi de jeudi sur une nouvelle cyber-attaque “ le barrage a été une nouvelle fois l’objet d’une attaque dans une guerre électrique (…). Mais nous avons un gouvernement solide, ils ne nous démoraliseront pas et ne nous feront pas tomber. Ils ont déjà échoué dans leurs tentatives précédentes et ils ne réussiront pas, non plus, cette fois ci.”

    Reprenant les éléments de langage de Washington, immédiatement sur les réseaux sociaux, les comptes favorables au coup d’état déversaient une propagande voulant faire croire que le black-out était le résultat d’un défaut de maintenance et d’un accident grave, diffusant une image d’une turbine cassée, censée être la tribune n°13 de la centrale de Guri, une image retweetée des milliers de fois. Propagande de guerre grossière, intox typique, puisqu’une simple recherche google permet de vérifier que cette image est celle d’un accident bien connu des hydroélectriciens survenu dans une centrale… russe, il y a plusieurs années.

    Pour ceux qui douteraient de la réalité de la cyber-attaque, ils liront avec intérêt l’analyse publiée par le magazine Forbes peu suspect de sympathie chaviste, c’est le moins que l’on puisse dire, disant que l’attaque américaine, comme cause du black-out, est très probable. Nous reproduisons et traduisons quelques extraits de ses explications, ci-après. Observons qu’une telle attaque est un motif supplémentaire de se mobiliser dès maintenant en France. Car elle montre ce dont est capable l’ US pour imposer sa domination sur le monde.

    JBC pour www.initiative-communiste.fr

    Pour le journal américain Forbes : une attaque américaine très probable

    Pour le magasine américain Forbes, la cause de la panne géante peut tout à fait être une cyber-attaque, c’est ce qu’explique le spécialiste Kalev Leetaru :

    “Alors que le Venezuela subit l’un des pires black-out de la période récente, le gouvernement a expliqué que le chute du réseau électrique, téléphonique et internet était due à une cyber-attaque pour débarquer son président. Si le black-out peut être vraisemblablement causé par un sous financement chronique de l’infrastructure électrique et sa maintenance tardive, l’idée qu’un état étranger manipule le réseau électrique, pour obliger à un changement de gouvernement, est très réaliste”.

    “Dans le cas du Venezuela, l’idée d’un gouvernement comme celui des USA, agissant à distance sur le réseau électrique, est actuellement très réaliste. Les cyber-actions à distance ne demandent que rarement une présence significative sur place, en faisant les opérations de manipulation non revendiquées idéales. Étant donné les préoccupations affichées, de longue date, du gouvernement US contre le gouvernement du Venezuela, il est probable que les USA maintiennent déjà une présence dans les réseaux d’infrastructure du pays, lui permettant d’interférer quasi directement dans les actions sur le réseau. Les infrastructures internet dépassées du pays et les infrastructures électriques ne présentent pas de défis formidables pour de telles opérations et rendent très facile l’effacement des traces d’une intervention étrangère”.

    “Une perte de l’électricité et des connexions très large, comme le Venezuela vient de la vivre dans cette fin de semaine, correspond bien à la cyber- stratégie moderne. Couper la puissance à l’heure du pic de consommation, assurant un impact maximal sur la société civile et des torrents d’images post-apocalyptiques médiatiques, correspond tout à fait aux opérations traditionnelles de propagande. L’une des tactiques que j’avais exposée, dès 2015, est de faire en sorte qu’une telle interruption se produise au moment du bouleversement de la société, de manière à délégitimer le gouvernement actuel, alors qu’un gouvernement en attente s’est présenté comme une solution de rechange opportune.”

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Ian Brossat, invité de BFM TV et RMC info, les chaines de télévision et de radio du milliardaire soutien de Macron, P Drahi, l’adjoint au logement de la maire PS, Anne Hidalgo, et candidat du PCF PGE aux européennes a été interrogéle 25 février 2019 sur les Gilets jaunes, des questions fiscales et également la question européenne, sujet sur lequel il a dressé une nouvelle fois les louanges d’une Europe qui protège, en suivant les questions posées par l’aussi expérimenté que madré interviewer, JJ Bourdin. Est ensuite venue la classique provocation de l’éditorialiste, sur la situation au . Et la réponse du candidat  PGE a été édifiante pour tous les internationalistes soucieux du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, pour tous les antifascistes, pour tous les défenseurs de la paix. Brossat et le /PGE, refusent de soutenir , le président légitime, démocratiquement élu, du Venezuela

    Jean Jacques Bourdin “et le Venezuela est-ce que Nicolas Maduro doit ouvrir les frontières à l’aide humanitaire ?”

     : (…) Il y a une situation au Venezuela qui ne peut pas continuer comme cela. Et je pense que la solution elle tient en trois lettres, c’est l’ONU (…)

    Jean Jacques Bourdin ” mais Ian Brossat, cela veut dire quoi, cela veut dire que Nicolas Maduro doit ouvrir la frontière au lieu de laisser son peuple crever de faim ?”

    Ian Brossat : s’il n’y a pas une solution politique avec l’ONU, on ne s’en sortira pas. L’idée des USA est, derrière cette opération humanitaire, une opération militaire. C’est ça la réalité. Pour installer Guaidó à la place de Maduro. Donc, on pense ce qu’on veut du régime de Maduro. Et je ne suis pas un fan du régime de Maduro. Simplement, ce que je dis, c’est que la solution c’est l’ONU…”

     

    https://www.youtube.com/watch?v=xGiiRLBWlSI à 15’30”

    Une position qui choque. Antoine Manessis, secrétaire de la commission internationale du PRCF, met les points sur les i !

     

    Brossat, tête de liste du PCF-PGE aux Européennes, n’est pas “fan de Maduro” !

    Décidément les naufrageurs de L’Humanité veulent aussi dynamiter l’internationalisme.

    A l’heure où l’ étasunien et ses alliés fascistes brésiliens et colombiens, attaquent le Venezuela bolivarien et son président légitime Nicolas Maduro, à l’heure où Macron et l’UE participent à la coalition contre-révolutionnaire et anti-démocratique contre Maduro, Brossat la tête de liste de l’ ex-PCF trahit de façon grossière toute l’histoire et tous les principes des communistes.

    Imaginons : à la veille de Stalingrad un responsable du PCF déclare ” Je ne suis pas fan de Staline”. A la veille du 11 septembre 1973, un responsable communiste déclare “Je ne suis pas fan d’Allende”. A la veille de Thermidor un responsable Sans-Culotte déclare “Je ne suis pas fan de Robespierre”. Comment appeler cela sinon une lâcheté et une faute politique absolues.

    Non parce que Staline, Allende ou Robespierre comme Maduro sont  exempts de critiques. Mais parce qu’une barricade n’a que deux côtés et que lorsque l’ennemi de classe attaque et promet que les militants bolivariens et communistes seront « pendus ou brûlés », on serre les rangs. C’est une question de dignité et d’honneur : vous n’avez ni l’une ni l’autre, Monsieur Brossat.

    Antoine Manessis, secrétaire de la Commission internationale du PRCF.

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  • À l’occasion de la cérémonie du bicentenaire du discours d’Angostura à l’ambassade du Venezuela, Initiative Communiste a pu s’entretenir avec Maurice Lemoine, journaliste spécialiste du Venezuela

    À l’occasion du bicentenaire du discours d’Angostura, prononcé par le Libertador Simon Bolivar le 15 février 1819, l’ambassade du Venezuela en France avait convié des historiens (André BANSART, François DELPRAT, Paul ESTRADE) et un journaliste (Maurice LEMOINE) afin de présenter cet épisode fondamental de la lutte pour l’indépendance en Amérique du Sud. Cet évènement a été l’occasion de revenir sur la déstabilisation actuelle du régime bolivarien par l’impérialisme états-unien. Deux camarades JRCF ont pu s’entretenir avec le journaliste Maurice Lemoine, ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique et spécialiste de l’Amérique latine. Il est l’auteur entre autres des “Enfants cachés du général Pinochet”, précis de coups d’États modernes et autres tentatives de déstabilisation (2015, Don Quichotte) et de Chávez presidente !, (Flammarion, 2005)Initiative Communiste partage avec vous cet entretien éclairant, passionnant et honnête sur la crise vénézuélienne.

    Initiative Communiste : On parle souvent, dans les médias français, de la crise humanitaire au Venezuela. Quel est votre regard sur la question ?

    M.L. : Il n’y a pas de crise humanitaire au Venezuela, cela est un argument de propagande dans le cadre de la guerre médiatique. Il existe des problèmes très sérieux, en particulier des pénuries qui atteignent tous les vénézuéliens et qui rendent la vie quotidienne absolument insupportable. Si elles sont en partie imputables aux erreurs du gouvernement, ces pénuries, dans une immense proportion, sont en réalité imputables à une guerre économique. En particulier, à un sabotage des réseaux de distribution. C’est à dire qu’il y a tout ce qu’il faut au Venezuela, sauf que, lorsque vous cherchez des pâtes, du riz, de la farine etc., vous ne les trouvez pas dans les supermarchés, vous ne les trouvez pas dans les boutiques, mais vous allez les trouver sur les trottoirs au marché noir et à des prix exorbitants. Par ailleurs, une autre partie de cette alimentation et de ces médicaments qui sont importés par le Venezuela partent dans le cadre d’une contrebande massive et organisée vers la Colombie, de sorte qu’effectivement les Vénézuéliens se retrouvent en situation de pénurie. Mais l’objectif de cette pénurie organisée est que la population se révolte et se retourne contre Maduro.

    Raison pour laquelle on impute la responsabilité totale de la crise à Maduro. Or, si son gouvernement peut commettre des erreurs (comme n’importe quel gouvernement dans le monde), celles-ci n’expliquent en aucun cas l’ampleur de la crise vénézuélienne. Mais, évidemment, l’emploi des termes « opération humanitaire », « aide humanitaire », amène l’opinion internationale à considérer que le chavisme, c’est-à-dire le « socialisme du XXIe siècle », qui était la grande idée de Chávez, mais aussi de Rafael Correa en Equateur, ou Evo Morales en Bolivie, ne fonctionne pas et que le socialisme amène un pays à la ruine. Donc, l’objectif concerne à la fois le Venezuela et Nicolas Maduro, mais aussi l’ensemble de la communauté internationale et en particulier nous, les Européens, afin de nous dissuader de voter contre le système et de nous embarquer sous quelque forme que ce soit vers le socialisme.

    I.C. : On parle beaucoup en ce moment avec le mouvement des « gilets jaunes » du RIC, est-ce que le système vénézuélien pourrait inspirer ces revendications ?

    M.L. : Il y a dans la constitution bolivarienne, vénézuélienne, qui a été élaborée en 1999 dans le cadre d’une assemblée constituante convoquée par Chávez et approuvée au terme d’une consultation populaire, quatre formes de référendum. Par exemple, le référendum révocatoire permet, à la mi-mandat, en recueillant un nombre de signatures adéquates, de poser la question : «  souhaitez-vous révoquer le président de la république, votre député, votre maire ? ».  Existent également le référendum consultatif et le référendum abrogatoire. Ces instruments, que commence à revendiquer la population française, existent déjà dans la constitution bolivarienne.

    Entre parenthèses, et puisqu’on parle des « Gilets jaunes », que nos médias dénoncent comme trop « musclés »… Au Venezuela, lorsqu’il il y a des violences, elles ne sont pas le fait d’ex-boxeurs sur-vitaminés. En 2014, lors des manifestations insurrectionnelles, 9 policiers ont été tués par balles ; en 2017, 7 ont été tués et 21 blessés par arme à feu ; le jour de l’élection de l’Assemblée nationale constituante, que prétendait empêcher l’opposition, un sergent de la Garde nationale a été  assassiné, 8 ont été gravement brûlés par une bombe incendiaire, 21 fonctionnaires de police blessés par arme à feu ! Curieusement, dans ce cas, la sphère médiatique se tait. Elle appuie même les manifestants. En 2017, lors des violences insurrectionnelles, des chavistes ont été lynchés, arrosés d’essence puis brûlés vifs. Les méthodes de l’opposition vénézuélienne ont peu à voir avec nos « Gilets jaunes ». Mais a-t-on entendu nos gouvernants les condamner ?

    Autre problème de perception : dans la culture de gauche, une manifestation est sympathique par définition. De la même façon, des policiers qui répriment sont par définition qualifiés de « salauds ». Sauf que, parfois, la manifestation réunit la droite et l’extrême droite. Sauf que, parfois, la police est celle d’un gouvernement révolutionnaire qui vient de construire et d’octroyer 2,5 millions de logements sociaux en six ans. Il faut analyser plutôt que d’avoir des réflexes bêtes et méchants. Qui est dans la manif, quel est l’objectif, etc. J’ai été observer de l’intérieur les manifestations de 2017, je n’ai pas vu de flash-balls ; dans un contexte infiniment plus violent, il n’y a pas eu, comme chez nous, 1.500 mises en garde à vue préventives. Comment Macron peut-il donner des leçons au Venezuela ?

    I.C. : Concernant Juan Guaidó, qui est-il et quelle est sa légitimité ?

    M.L. : Il n’y a qu’un président au Venezuela c’est Nicolas Maduro. Il est élu dans le cadre de la constitution. Le président auto proclamé Juan Guaidó, n’est que le président de l’Assemblée nationale. Il a été élu député en décembre 2015 avec 97.000 voix. Nicolas Maduro a été élu président de la République en mai 2018 avec plus de 6.000.000 de voix. Guaidó est président de l’Assemblée nationale depuis janvier 2019, dans le cadre d’un accord passé au sein de l’opposition. Cette Table d’unité démocratique (MUD) est une coalition de plusieurs partis, dont les quatre plus importantes, le « G-4 », ont décidé que tous les ans, par rotation, l’un d’entre eux occuperait la présidence de l’Assemblée nationale. Il se trouve que cette année 2019, c’est au tour de Guaidó qui est au départ un simple député du parti de droite radicale, Volontad Popular. Et il se trouve que l’opposition, à l’instigation de Washington, avait décidé que le jour de la prise de pouvoir du deuxième mandat de Nicolas Maduro, le 10 janvier, serait le début d’une guerre totale. C’est donc Juan Guaidó qui est l’instrument de Washington pour lancer cette « offensive finale ». Mais il n’est qu’un instrument. D’ailleurs, le 5 février, l’opposition a signé un document bidon sur la « Transition » dans lequel il a été décidé que Guaidó ne pourra pas se présenter s’il y a une présidentielle. Tandis qu’ils l’envoient au « casse pipe », les dirigeants de l’opposition sont déjà entrain de se déchirer pour savoir qui sera candidat.

    Enfin, concernant la légitimité de Maduro, il faut se référer au droit international, à l’ONU. Le porte-parole de l’actuel secrétaire général António Guterres, a déclaré il y a une semaine que pour l’Assemblée générale de l’ONU et le Conseil de sécurité de l’ONU, le président du Venezuela est Nicolas Maduro. Lors d’une réunion du Conseil de sécurité tenue à la demande des États-Unis, 19 pays sur 35 ont refusé de reconnaître Guaidó et se sont prononcés pour la non-ingérence au Venezuela. Donc, lorsqu’on vous dit que la « communauté internationale » appuie Juan Guaidó, c’est totalement faux. La communauté internationale ne se limite pas à Washington et à l’Union Européenne. Si l’on prend l’Assemblée générale des Nations unies, où 197 pays sont représentés, seulement une trentaine appuient Guaidó.

    I.C. : Comment analysez-vous l’évolution des rapports internationaux, à la lumière de ce qui se passe au Venezuela ?

    M.L. : Je ne vais pas dire qu’on rentre dans une nouvelle guerre froide, mais nous n’en sommes pas si loin. D’un côté, certaines puissances se considèrent comme les maîtres du monde : les États-Unis et l’UE. De l’autre, une majorité de pays souhaitent une politique multilatérale, comme l’Inde, l’Afrique du Sud, la Russie, la Chine, de nombreuses nations africaines, etc. Indépendamment de la nature des régimes – car  on n’est pas obligé d’être amoureux du système politique chinois ou russe ou turc –, il est inacceptable qu’une poignée de nations s’arroge le droit de dominer la planète entière. Et l’on sent bien à l’occasion de la crise vénézuélienne que c’est précisément cela qui est en jeu. Un grand nombre de pays refusent l’hégémonie de Trump et de l’UE, et, là encore, sans forcément approuver la politique de Nicolas Maduro, viennent en défense d’un pays souverain. C’est la règle de base des Nations Unies. On est en train de rentrer dans une phase où le droit international n’existe plus. L’invasion de Bush en Irak en 2003 a fait plusieurs centaines de milliers de morts. La France de Sarkozy a détruit la Libye. Indépendamment de ce qu’on peut penser de Mouammar Kadhafi, il était évident que cette intervention allait détruire la Libye et semer le chaos dans tout le Sahel ; même chose pour l’Irak de Saddam Hussein. Les conséquences de ces interventions sont connues. Or la politique d’agression menée par les États-Unis et l’UE contre le Venezuela prend le risque énorme de déclencher une guerre civile. Celle-ci affecterait évidemment le Venezuela, avec toutes les victimes que cela peut impliquer, mais aussi la Colombie voisine où depuis que les FARC ont déposé les armes, la période post-accords de paix se passe très mal. Soixante-dix anciens guérilleros ont déjà été assassinés par les paramilitaires, plus de 300 syndicalistes, militants et paysans ont été assassinés. Si les États-Unis avaient la folie de déclencher un conflit au Venezuela, c’est toute la région qui s’embraserait. Il ne s’agit pas seulement de défendre Maduro mais d’éviter un risque majeur de confrontation dans une Amérique latine, dont je rappelle que Chávez, Lula, Nestor puis Cristina Kirchner, Evo Morales, Rafael Correa, Fidel puis Raúl Castro, avaient déclaré «  zone de paix ». De plus, il y a de ça un an, la Colombie est devenue membre de l’OTAN. Qu’est-ce que l’OTAN a à faire en Amérique latine ? On est entrain d’introduire des facteurs de guerre dans un continent qui voulait la paix.

    I.C. : Une dernière question, si on regarde en France il y a peu de soutien envers le gouvernement de Maduro y compris parmi la gauche et l’extrême gauche. Une des principales critiques étant la corruption. Qu’en est-il réellement ?

    M.L. : La corruption est un fait réel et touche en particulier ce qu’on appelle la « bolibourgeoisie » (bourgeoisie qui s’est constituée autour du chavisme). Mais un corrompu ne travaille pas seul. Et lorsqu’on examine le phénomène de la corruption, on voit que les chavistes corrompus, parce qu’ils existent et ont détourné beaucoup d’argent, travaillent avec la droite. Un corrompu n’est pas de droite ou de gauche, il est corrompu. Donc, le phénomène existe et, à l’évidence, a été mal combattu. Pour autant, faut-il jeter le bébé avec l’eau du bain ? Non !  Les gouvernements bolivariens en 6 ans viennent de construire et d’attribuer 2.500.000 logements sociaux. On ne peut pas plus prétendre que, quand on est parti en 1996 de 60 % de pauvreté au Venezuela et qu’on est arrivé à 19,8% en 2012, on a mené une politique erronée. En ce moment, si la pauvreté remonte de façon assez catastrophique, c’est à cause du sabotage organisé et de l’agression. Lorsque Chavez arrive au pouvoir, 300.000 personnes touchent une pension de retraite ; elles sont 3.000.000 aujourd’hui! Donc à moins de fantasmer sur une «  révolution pure et parfaite » qui n’a jamais existé nulle part, sauf dans la tête de ceux qui ne l’ont jamais faite, on ne peut pas considérer la révolution bolivarienne comme un échec. Nul ne peut imaginer arriver au pouvoir et, d’un claquement de doigts, tout résoudre en deux temps, trois mouvements. Dans votre camp, vous allez trouver des corrompus, même si vous ne l’aviez pas prévu au départ. Il existe des militaires corrompus, qu’il s’agit de gérer au mieux. Car, vous ne pouvez pas rentrer en confrontation avec l’armée. Si elle bascule, vous êtes foutu et vous vous retrouvez avec un Pinochet – que cherchent désespérément Washington et l’opposition aujourd’hui. Plutôt que se complaire dans une narcissique « pureté révolutionnaire », tout un chacun doit se rendre compte de cette complexité. En attendant, tous les gouvernements dont je viens de parler – Argentine, Brésil, Equateur, Bolivie, Venezuela, Nicaragua, etc. – ont sorti en une vingtaine d’années plus de 80.000.000 de personnes de la pauvreté, ce n’est pas rien ! Des erreurs, il y en a. Des points sont critiquables. Par exemple, depuis l’arrivée de Chávez, il n’y a toujours pas d’impôt sur la fortune au Venezuela. Mais, si rien n’avait été fait, 30 % de la population électorale ne continueraient pas à appuyer Maduro. Un noyau dur qui résiste, malgré les difficultés. Une capacité de résistance extraordinaire même si elle est mal comprise en Europe, à droite bien sûr, mais aussi à gauche. Par exemple : sous l’impulsion de Chávez, la Milicia (milice) a été créée. Chez nous, dès qu’on parle de milice, on pense aux nazis. Ce n’est pas ça du tout ! Qu’on se souvienne du débat profond mené au sein de la gauche après le renversement de Jacobo Arbenz en 1954 au Guatemala et de Salvador Allende en 1973 au Chili. Pourquoi n’avaient-ils pas armé la population ? Forte de ces leçons, et dans le cadre d’une alliance « civico-militaire », la révolution bolivarienne l’a fait. Ainsi, il existe 1.500.000 miliciens au Venezuela. Certains de nos amis ou ex-amis d’extrême gauche, spécialistes de textes dithyrambiques sur Che Guavara, dénoncent, en compagnie de la  droite : « Ce sont des paramilitaires » ! Non, ce ne sont pas des « paramilitaires » ! Demain, si par malheur devait se déclencher une agression militaire étasunienne, ce sont eux qui se battront pour défendre la souveraineté et la dignité du Venezuela. Ce sont eux qui se battront, pas les donneurs de leçons. Et cela  porte un nom : auto-défense populaire.

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Cuba appelle les communistes du monde entier à défendre la paix ! (IC.fr-21/02/19)

    Ce qui se joue au  n’est pas une question venezuélienne. C’est une question de liberté, une question de souveraineté, une question populaire. C’est le droit des peuples à disposer d’eux mêmes, celui de ne pas vivre sous la botte coloniale, celui de ne pas vivre sous la menace des guerres, des interventions, des coups d’états de l’ américain et de ses vassaux. Le droit pour les peuples de décider démocratiquement de leur constitution, d’élire leurs gouvernants. Celui de disposer librement de leurs richesses naturelles. C’est ce qu’a fait le peuple vénézuelien. En élisant Hugo Chavez et en se dotant d’une constitution et en la faisant évoluer démocratiquement. Puis en élisant Nicolas Maduro. En nationalisant la compagnie pétrolière PDVSA. C’est cela qui est reproché au Venezuela. C’est pour cela que l’Axe  UE mène une guerre économique contre le Venezuela Bolivarien, qu’il mène désormais un blocus économique total, qu’il déploie à travers ses régimes fascistes de Colombie et du Brésil ses soldats aux frontières vénézuéliennes. Et qu’il nomme un putschiste, un député qui n’a eu que quelques dizaines de milliers de voix, comme son président en lieu et place du président démocratiquement élu avec plus de 6 millions de voix.

    Signez l’appel des 1000 en soutien au Venezuela Bolivarien et à Nicolas Maduro

    Se dresser pour défendre la paix, la démocratie, la souveraineté populaire du Venezuela Bolivarien, ce n’est pas seulement défendre le Venezuela. C’est ce défendre avec le Venezuela. Car ce que les Etats-Unis de  et ses vassaux attaquent c’est bien le Venezuela et la souveraineté, la liberté et les droits démocratiques de tous les peuples. Tous menacés, tous concernés. C’est dans ce contexte que le parti communiste de , prenant ses responsabilités lance un appel international aux communistes du monde entier pour se mobiliser :

    “Le moment est venu pour les partis communistes et ouvriers de tous les continents de montrer l’immense potentiel politique que nous représentons dans la lutte contre la guerre et dans la défense de la paix. “

    ¨Parti Communiste de Cuba

    Message urgent aux forces politiques communistes et aux travailleurs du monde  !

    Parti communiste de Cuba – 20 février 2019

    Comme il est indiqué dans la Déclaration du Gouvernement révolutionnaire de Cuba du 13 février dernier, « l’escalade des pressions et des actions du gouvernement des États-Unis pour définir la scène pour une aventure militaire déguisée en intervention humanitaire » est non seulement une réelle menace contre le peuple vénézuélien, mais aussi contre la paix mondiale.

    Washington ne devrait pas sous-estimer les coûts d’une agression contre le Venezuela. La possibilité d’une régionalisation désastreuse du conflit armé toucherait nos peuples et tous les secteurs sociaux, économiques et politiques.

    Nous sommes confrontés à une menace typique d’agression impérialiste – quel que soit le déguisement utilisé – dont l’objectif principal est l’appropriation par les États-Unis des plus grandes réserves de pétrole certifiées de la planète. Il est évident, une fois encore, du mépris de Washington pour les dizaines de milliers de victimes civiles que pourrait causer une telle conflagration à vue.

    Cela n’attaquerait pas seulement la révolution bolivarienne. Dans la logique des faucons qui contrôlent la politique de l’administration Trump à l’égard de l’, cette action est considérée comme la dernière tentative contre les forces de gauche et progressistes du monde entier. Aujourd’hui c’est le Venezuela; demain ce sera le Nicaragua, la Bolivie ou Cuba. 

    Par conséquent, la défense de la révolution bolivarienne devient la première tranchée de la lutte pour la souveraineté de Notre Amérique, pour l’idéal de la justice sociale, de la paix dans la dignité et de l’unité dans le monde entier.

    Nous réaffirmons à l’heure actuelle la thèse de notre gouvernement lorsqu’il est rappelé que « ce qui est en jeu au Venezuela aujourd’hui, c’est la souveraineté et la dignité de l’Amérique latine et des Caraïbes et des peuples du Sud. La survie des normes du droit international et de la Charte des Nations Unies est également en jeu. Que la légitimité d’un gouvernement vienne de la volonté exprimée souverainement par son peuple ou de la reconnaissance de puissances étrangères est en jeu ».

    Nous appelons à montrer à l’empire Yankee que les peuples du monde ont le sens de la souveraineté. Le moment est venu pour les partis communistes et ouvriers de tous les continents de montrer l’immense potentiel politique que nous représentons dans la lutte contre la guerre et dans la défense de la paix.

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  • Les JRCF (Jeunes pour la Renaissance Communiste en France) à Cuba (IC.fr-

    En ce début d’année 2019, une délégation de des JRCF s’est rendue à pour affirmer les liens de entre la jeunesse de France et la jeunesse de . Les JRCF étaient notamment invités par l’Union de la Jeunesse Communiste de Cuba.

    Vous pouvez retrouver sur le site internet des JRCF les comptes rendus des échanges, riches, intenses et variés, le détail des contacts fructueux et enthousiasmants qui ont pu être noués à Cuba socialiste par les jeunes camarades des JRCF.

    Initiative Communiste, ouvrira largement ses pages dans les jours prochains pour partager les enseignements de cette délégation.

    D’ores et déjà, retrouvez en vidéo le clip de la délégation des JRCF à Cuba qui témoigne de l’activité de la délégation entre participation à plusieurs manifestations internationales aux cotés d’autres délégations de la jeunesse communiste du monde entier, échange avec les jeunes communistes cubains, et visite de Cuba.

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Quand le blé bolivarien est sous la grêle, les bobos français le caillassent -Le Venezuela ou la débâcle idéologique et atlantiste d’ATTAC.

    Le Venezuela est dans le collimateur d’ATTAC, organisation dévoyée à qui nous disons tristement : « Nous nous sommes tant aimés ».

    Christophe Aguiton, Geneviève Azam, Isabelle Bourboulon et Jean Castillo - membres de l’espace « mobilisations internationales »- d’ATTAC France ont commis sur Médiapart, un long papier «  Comprendre la débâcle du projet bolivarien au Venezuela » d’où il ressort que Nicolas Maduro ne devrait pas être président et où pointe leur dépit que Juan Guaido ne soit pas assez propre sur lui.

    On peut arrêter la lecture de leur pamphlet (de facto, trumpien) dès l’endroit où on lit (souligné en gras par eux) : «  C’est donc fort de l’illégitimité de Nicolas Maduro sur la scène internationale que les députés de l’opposition… ». Un morceau de phrase, deux contre-vérités.

    ATTAC affirme même que Guaido dispose d’un « fort soutien international. » C’est souligné en gras par les auteurs qui énumèrent : « ... dès le 22 mai 2018, l’Union européenne, les Etats-Unis, l’OEA (Organisation des Etats américains) et les pays du groupe de Lima (dont le Canada, la Colombie, le Pérou, l’Argentine et le Chili) ont annoncé qu’ils ne reconnaissaient pas les résultats du scrutin présidentiel. Celui-ci a été entaché d’irrégularités… »

    Or, en vérité, sur « la scène internationale » (si l’on ne la réduit pas aux pays vassaux des USA), presque tous les pays, parmi lesquels les plus grands, l’ONU même, considèrent que Maduro est, par l’élection de mai 2018, le président légitime du Venezuela.

    Sur les 197 Etats membres de l’Organisation des Nations unies, seuls 34 ont reconnu Juan Guaido. Maurice Lemoine (1), grand connaisseur de l’Amérique latine en a fait le compte : 16 en Amérique (sur 35) ; 15 en Europe (sur 50) ; 1 au Proche-Orient (sur 16) ; 1 en Afrique (sur 54) ; 1 en Océanie (sur 15).

    Mieux : aucun des concurrents que Maduro a défait lors des présidentielles de mai 2018 n’a contesté la validité du scrutin qu’ATTAC ose qualifier « de scrutin non libre et non juste » (souligné en gras par les auteurs d’ATTAC).

    Mieux encore : tous les candidats opposés à Maduro, les observateurs internationaux, parmi lesquels l’ancien Premier ministre espagnol Jose Luis Zapatero ont validé le scrutin dans toutes ses étapes (préparation, déroulement, dépouillement, résultat final).

    Mais, chose nouvelle, surprenante, affligeante, les dirigeants d’ATTAC s’informent désormais auprès des médias des milliardaires (Français et Vénézuéliens). A la paresseuse !

    Et ils veulent qu’on sache qu’ils peuvent faire pire que les autres. Ainsi, dans son article de 15 300 caractères, ATTAC censure en partie ces médias-là (y compris BFM, Le Figaro, Valeurs Actuelles, pour donner quelques exemples) qui, eux, n’éludent pas le nom de Trump (nom absent de l’article d’ATTAC. C’est incroyable !) quand ils informent sur la situation au Venezuela. De même, la presse mainstream souligne, au moins en passant, l’enjeu d’un pétrole convoité par les USA. Les membres de l’espace « mobilisations internationales » d’ATTAC n’ont pas ces scrupules (ou cette honnêteté). Le mot « pétrole » est écrit une fois (une seule) et uniquement pour souligner que l’effondrement de son prix est une des causes des problèmes économiques vénézuéliens. Les noms « USA », « Etats-Unis  »ne figurent pas dans l’article où l’on peut néanmoins pêcher « américaines » pour qualifier les sanctions qui expliquent « dans une bien moindre mesure » et « en partie, la crise économique majeure à laquelle le pays est confronté » (en gras dans leur texte).

    Pour finir, peut-être effrayés par la lourdeur de leurs attaques qui empestent un atlantisme déguisé en amour de la démocratie (ça marche toujours comme ça), les rédacteurs d’ATTAC consentent à donner un coup de rame symbolique à gauche en contestant la légitimité de Guaido (alors que tout leur article nous a jusque là persuadés qu’il devrait présider dans le palais de Miraflores à la place de l’autre incapable autoritaire et fraudeur répudié par le monde entier). Et, tenez, le quator s’enhardit à condamner par avance toute « intervention extérieure » (en maigre dans leur texte).
    Intervention extérieure ? (souligné en gras par moi-même). De qui ? L’article d’ATTAC n’a pas soufflé mot des menaces répétées d’invasion par Trump. Trump ! S’ils s’avisaient de prononcer ce nom, un éclair illuminerait le ciel d’où descendraient Marx, Lénine, Jaurès, voire De Gaulle.
    Le Che aussi ? Ne leur parlez pas de malheur.

    S’il faut choisir parmi les crapuleries dans cet article d’ATTAC, prenons celle-ci : « …mais les manifestations [de 2017] sont réprimées à balles réelles (au moins 120 morts d’après Amnesty) ».
    Que nenni ! Amnesty, pourtant peu bolivarienne, n’a jamais écrit que 120 manifestants avaient été tués par balles réelles. Amnesty a écrit : « Selon les chiffres officiels, au cours de ces manifestations de grande ampleur, 120 personnes au moins ont été tuées et plus de 1 177 blessées, parmi lesquelles des manifestants, des membres des forces de sécurité et des passants » (2).

    Les morts parmi les policiers et les passants ? Effacés de la photo à la gomme stalinienne ! Les manifestants (« guarimbas ») tirant au pistolet, fusil, bazooka artisanal sur les forces de l’ordre ? Pas vus par les 4 pieds Nickelés d’ATTAC.

    Cet article discrédite ATTAC. En témoignent les 51 commentaires qui le suivent, dont la plupart sont des critiques mordantes sur le contenu et sur la dérive « social-démocrate » d’ATTAC et dont 2 recommandent la lecture du Grand Soir.

    Vladimir MARCIAC

    Note.
    (1) Maurice Lemoine a été le rédacteur en chef du Monde Diplomatique qui a eu comme directeur de la publication, un certain Bernard Cassen, fondateur d’ATTAC ! Autres temps, autres mœurs, grandeur et décadence d’une association altermondialiste tombée aux mains de bobos aux mains blanches.
    (2) Le gouvernement bolivarien a engagé des poursuites contre les policiers ou militaires responsables de morts.

    source: https://www.legrandsoir.info/le-venezuela-ou-la-debacle-ideologique-et-atlantiste-d-attac.html

     

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  • Venezuela : Le putsch Guaido ne prend pas, Trump et l’UE veulent la guerre (IC.fr-9/02/2019)

    Le 2 e février 2019, les manifestations de la marionete putschiste de Trump ont fait un bide retentissant. Comme nous l’avons montré, photos à l’appui, les soutiens du Venezuela libre, démocratique et indépendant et de son président démocratiquement élu Nicolas Maduro étaient dix fois plus nombreux dans les rues de Caracas. Les institutions, l’armée bolivarienne soutiennent la Constitution contre les putschistes. Et la communauté internationale a bloqué les résolutions agressives déposées par les Etats Unis d’Amériques et leurs vassaux de l’Union Européenne au conseil de sécurité de l’ONU. Plus de 150 pays dans le monde ne reconnaissent pas le putsch de Guaido, tandis que la Chine, la Russie, le Mexique, l’Iran et bien d’autres ont fait part de leur soutien au président légitime, Nicolas Maduro.

    C’est dans ce contexte que Washington et l’Union Européenne prépare la guerre contre le Venezuela. La guerre économique s’est déjà intensifié avec le blocus de son économie, l’expropriation illégale des actifs de la principale entreprise publique du Venezuela, PDVSA et de sa fililae de production d’essence aux Etats Unis CitGo ainsi que le vol pur et simple par la banque centrale anglaise des dépôts d’or du Venezuela. Dans le même temps, Guaido, la voix de son maitre trump, a annoncé que si son putsch réussissait, il privatiserait PDVSA et donnerait le pétrole venezuelien aux américain.  Parmi les victimes de cette guerre économique, non seulement le peuple venezuelien qui doit endurer en raison du blocus de graves difficultés dans son approvisionnement. Mais également les partenaires économiques internationaux du Venezuela. Rappelons que dans la production de pétrole plusieurs sociétés françaises sont impliquées. Et dans les derniers jours c’est Total qui a du annoncer qu’en raison du blocus américain elle devait stopper son travail et sa production au Venezuela. On se souvient que Alstom ou encore la société générale ont du payer des amendes records de plusieurs milliards d’euros – en réalité payé par les consommateurs français – à Washington en raison du blocus US contre Cuba. Les travailleurs de France sont donc également les victimes indirectes de cette guerre impérialiste qui attaque le Venezuela

    Mais ce n’est pas tout. Sous couvert d’une “aide humanitaire” Washington avec l’aide de son régime fantoche d’extrême droite en Colombie et l’appui du fasciste brésilien Bolsonnaro prépare une guerre directe contre le Venezuela. En effet, avec quelques camions soit disant d’aide humanitaire, c’est des milliers de soldats qui sont annoncées en direction de la ville colombienne frontalière de Cucuta ou déjà depuis des années se développe trafic et attaques économiques contre le Venezuela. Rappelons que la Colombie ou d’après l’ONU la vie de 6 millions de personnes est menacée par la famine aurait bien plus besoin d’aide humanitaire que le Venezuela.

    Surtout, cette soit disant aide humanitaire n’est qu’un cheval de troie et un provocation pour faire rentrer des colonnes militaires américaines sur le sol bolivarien. En effet, les USA et le Canada ont annoncé quelques dizaines de millions d’euros d’aide. Rien ne garantie d’ailleurs qu’il ne s’agisse pas de budget de financement pour armer les putschistes. Mais ces sommes sont directement prélevées sur les actifs nationaux de l’Etat Venezuéliens saisis par Washington, des sommes qui s’élèvent à plusieurs milliards de dollars.

    Le Venezuela, par la voix de son président et de son ministre de la défense ont annoncé que le peuple venezuelien n’avait pas besoin de l’aumône mais de la levée du blocus et de défendre son indépendance, sa liberté sa démocratie selon la constitution. L’armée s’est mise en place pour défendre la frontière à Cucuta et des batteries de défense aérienne S300 de fabrication russe ont eté déployées dans le pays.

    Sur le plan diplomatique, le Venezuela benéficie du soutien du Mexique et de l’Uruguay qui organisent une conférence internationale pour résoudre démocratiquement et par des élections la crise. Le président Maduro a d’ailleurs annoncée que les élections législatives pourraient être avancées, de façon à ce que ce soit le peuple qui décide.

    Tombant définitivement le masque le putschiste Guaido, isolé et ne bénéficiant d’aucun soutien populaire, a lui appelé à ce qu’une puissance étrangère, les USA envahissent le Venezuela. C’est cette guerre que Macron, le vassal de Trump soutien. C’est cette guerre qu’il finance. Les gilets jaunes qui manifestent pour le pouvoir d’achat chaque samedi et avec les syndicats désormais le mardi ne peuvent que constater la justesse du slogan entendu dans les manifestation “il y a toujours des milliards pour faire la guerre mais pas un rond pour les infirmières”.

    En France, les communistes, avec le PRCF et les JRCF, appellent à la mobilisation pour la paix, contre les guerres impérialistes. Un appel en ce sens a été lancé par plus de 500 signataires, le RCC rejoignant le PRCF dans cette mobilisation. (cliquez ici pour signer).

    Le PRCF prendra et participera dans les jours qui viennent à plusieurs initiatives pour faire grandir la mobilisation pour la paix, pour soutenir le gouvernement et le président légitime et démocratiquement élu du Venezuela Nicolas Maduro, pour défendre l’indépendance nationale et la souveraineté des peuples.

    JBC pour www.initiative-communiste.fr

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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  • Entretien exclusif avec Michel Mujica l’ambassadeur du Venezuela en France (IC.fr-

    Confronté à la désinformation massive des médias pro-impérialistes sur la situation au , la direction politique d’ a pris l’initiative de demander à M. , ambassadeur en France de la République bolivarienne, de nous éclairer sur cette question. Nous demandons aux visiteurs d’, non seulement de lire cette déclaration, mais de la partager au maximum sur internet et sur les réseaux sociaux.

    G. Gastaud, directeur politique d’Initiative Communiste

    Monsieur l’Ambassadeur de la République Bolivarienne du Venezuela en France, Michel Hector Mujica,  a expliqué le 2 février 2019 la situation au Venezuela, répondant aux questions suivantes :

    • Le groupe dit de Lima a refusé de reconnaître la réélection pourtant assez large du président Maduro. Comment le peuple vénézuélien réagit-il à cette ingérence peu commune ?
    • En outre, l’oligarchie vénézuélienne semble dopée par l’évolution de la situation brésilienne et par l’appui que lui apporte l’administration Trump. dans ces conditions très délicates, la gauche patriotique vénézuélienne peut-elle tenir et contre-attaquer ?
    • Le président Maduro était l’invité-vedette du dernier congrès du PCV. Où en est l’unité combative des forces patriotiques au Venezuela ? Et qu’en est-il de l’unité des forces progressistes en Amérique latine face à ce qui ressemble à une offensive générale de l’impérialisme et de l’oligarchie contre la gauche populaire et patriotique ?

    Nous dénonçons une politique de recolonisation du Venezuela orchestrée par le gouvernement de Trump. Nous assistons à une révolte contre le droit et contre le principe démocratique et la Charte des Nations Unies. Il est surprenant et effrayant que les Etats-Unis s’arrogent le droit de donner des leçons aux Vénézuéliens sur qui doit être leur président ! et d’imposer un président autoproclamé sans territoire, sans administration, sans armée et parrainé, financé et dirigé depuis Washington, c’est le déni de la souveraineté des nations et peuples.

    En outre, le représentant aux Etats-Unis du président autoproclamé, Juan Guaidó, a son bureau à l’ambassade de la Colombie à Washington …

    L’investiture du président Maduro le 10 janvier dernier a lieu dans un contexte complexe déterminé par plusieurs facteurs, mais celui qu’il convient de retenir en priorité est que le Venezuela subit une agression étrangère constante dirigée par les Etats Unis. J’insiste, il ne s’agit plus d’une menace, mon pays actuellement est la cible d’une agression multiforme.

    Avec une opposition politique discréditée, affaiblie, divisée, sans crédibilité ni capacité de rassembler ni de mobiliser, l’effort pour renverser le gouvernement révolutionnaire a eu son principal soutien à niveau international aux Etats-Unis qui sont l’hégémon et le meneur de la politique d’agression impériale contre mon pays.  Cela est renforcé par un scénario de recul des forces progressistes dans la région latino-américaine et un soutien de l’Union Européenne qui ne peut pas (et ne doit pas) être minimisé.

    En particulier le soi-disant Groupe de Lima, avec l’exception honorable du Mexique, prétend s’ériger en mercenaire des Etats Unis pour attaquer le Venezuela, dans un scénario de haute pression sur la Force Armée Nationale Bolivarienne pour qu’elle donne un coup d’Etat. Le tout dans le cadre d’une campagne médiatique qui ne peut être qualifiée autrement que de criminelle, fondée sur des fakes news, des manipulations et des opérations psychologiques à grande échelle, c’est-à-dire, un niveau sophistiqué de guerre de quatrième génération contre laquelle les Commandant et Fidel Castro nous avaient mis en garde.

    Vous me demandez aussi comment le peuple vénézuélien réagit face à cette ingérence inhabituelle.  Permettez-moi de ne pas être d’accord et d’affirmer que cette ingérence n’est pas inhabituelle.  Bien au contraire, elle est le comportement normal des forces impérialistes.  Pour répondre à votre question, je pense que le peuple doit répondre à ces agressions en se renforçant (ce que nous appelons le pouvoir populaire) et renforçant l’union civico-militaire.  C’est la seule façon de garantir la continuité du gouvernement et le respect de l’institutionnalité de l’Etat, la démocratie la souveraineté et ce qui est fondamental pour les forces révolutionnaires : la paix et le bien-être du peuple vénézuélien.

     

    La tradition démocratique et pacifique du peuple vénézuélien a été largement prouvée pendant ce processus révolutionnaire. Plus de 25 scrutins nationaux, régionaux et municipaux, ouverts et fiables en 19 ans (dont nous en avons remporté 23) montrent la volonté obstinée du peuple vénézuélien à s’exprimer de façon démocratique et pacifique. Le système électoral vénézuélien est bien supérieur à celui de la plupart des pays ! Jimmy Carter, dont la fondation a observé plusieurs scrutins, l’a reconnu, estimant infime le risque de fraude. A tort ! Le système est demeuré celui que M. Carter qualifiait de « meilleur du monde ». Mais l’opposition l’a boycotté. Rien que pendant ces 18 derniers mois ont eu lieu 5 processus électoraux (élections pour l’Assemblée nationale constituante, de Gouverneurs, de Maires, de Conseiller municipaux, présidentielle). Ces élections non seulement ont compté avec la garantie du système électoral vénézuélien (un des meilleurs du monde) mais elles ont atteint un objectif prioritaire : la paix.  Même si elle est sous la menace constante des facteurs évoqués précédemment.[1]

    Ci-joint l’intégralité de l’allocution du président Nicolás MADURO lors de la cérémonie d’investiture:   https://www.youtube.com/watch?v=uwHa1oMNPlI

     

    Il est indéniable que dans la région il y a une nouvelle configuration qui s’est déportée sur la droite et parfois, de façon très préoccupante, sur l’extrême droite la plus rétrograde et la plus conservatrice, dont les expressions misogynes, racistes, xénophobes et homophobes sont absolument condamnables.

    Cependant, l’espérance demeure. Je crois, plus spécifiquement, que la gauche latino-américaine se trouve dans une démarche de réflexion qui a donné un premier signe d’espoir : le Mexique. Mais, en outre il y a des mouvements dans des pays du sud de l’Amérique Latine qui refusent la mise en œuvre de mesures néolibérales et fort endettement, mesures qui dans le passé les ont conduits à des crises économiques graves.

    J’aimerais m’arrêter sur ce dernier point.  Comme vous savez, le Venezuela fait face à une situation économique extrêmement complexe, que nous ne pouvons pas nier.  Mais il faut expliquer cette situation. Il faut comprendre que la situation économique au Venezuela est la conséquence d’années de l’application par les Etats Unis et leurs tristes partenaires d’Amérique Latine et d’Europe de mesures coercitives unilatérales et illégales.  Actuellement le Venezuela se trouve soumis à un blocus économique, financier et commercial féroce et qui s’intensifie de plus en plus, qui lui interdit d’acheter les biens et les services dont il a besoin ; en outre les actifs vénézuéliens à l’étranger sont menacés et/ou bloqués, etc.

    Je vous donne un exemple : le Venezuela pratiquement ne peut plus acheter des médicaments sur le marché international et, quand il trouve un vendeur, celui-ci est soumis à une brutale persécution financière par le département du Trésor (des Etats Unis).  Cette situation fait que les entreprises craignent de vendre au Venezuela.  Que ce soit clair : avec le Venezuela, non seulement l’Etat vénézuélien, mais toute personne naturelle ou juridique vénézuélienne qui devient ainsi victime de la traque financières impériale.

    Permettez-moi de vous donner un autre exemple : on refuse au Venezuela l’accès aux marchés financiers internationaux pour demander des crédits ou refinancer sa dette souveraine, comme tout autre pays le fait.  Des ordres exécutifs de l’administration des Etats Unis l’interdisent et sanctionnent toute personne, naturelle ou juridique, qui le fasse.  

    Toute cette situation est critique et cela d’autant plus que le Venezuela est un pays pétrolier dont les principaux échanges se font dans le contexte financier international.  Il faut rappeler que la production pétrolière elle-même a été victime de ce blocus, qui limite l’accès de PDVSA (entreprise pétrolière de l’Etat) aux achats ou aux contrats de services nécessaires pour la maintenance régulière des installations.

    Vous pouvez remarquer la détermination et les efforts impériaux pour détruire et porter préjudice au peuple vénézuélien sont absolus.  J’insiste, c’est réellement une situation très critique.  Personnellement, j’ai même l’impression que le monde ne connaît pas l’ampleur des agressions que confronte le peuple vénézuélien.

    En tout ce scénario régional et dans un contexte mondial de plus en plus complexe et volubile à cause précisément de l’attitude impériale, défendre la cause du Venezuela devient une obligation éthique pour tous les révolutionnaires et tous les progressistes.

    Je tiens à vous dire une dernière chose, très décisive et importante, mais avec la forte conviction qu’il est de mon devoir de le dire :  ce qui se passe au Venezuela et les autres pays progressistes de la région (dont Cuba, le Nicaragua y la Bolivia), marquera le destin des forces progressistes de la région et bien au-delà.  C’est dans ce sens qu’il faut comprendre que la n’est pas seulement l’affaire des vénézuéliens.

    Je reprends les mots du juriste étatsunien Alfred de Zayas à propos du Venezuela : 

    « Nous assistons à une rébellion contre le droit international et contre le principe démocratique. Il est incroyable que les Etats-Unis s’arrogent le droit de dire aux Vénézuéliens qui doit être leur président ! Il n’y a rien de moins démocratique qu’un coup d’Etat [en français] ! Ou de boycotter des élections. Pourquoi l’opposition l’a-t-elle fait ? Parce qu’elle se savait trop divisée pour les gagner. »

    Et encore …

    « Dans tous les Etats de droit, il y a une séparation des pouvoirs. Le parlement est « suspendu » car il a outrepassé ses compétences et désobéi au Tribunal suprême. Le législatif avait accepté que prêtent serment trois députés [sur 167] dont l’élection avait été invalidée par la justice pour fraude. Si la majorité qui tient le parlement avait voulu – ou voulait enfin – revenir sur ces assermentations, la suspension n’aurait pas lieu d’être. Mais dès le départ, l’objectif avoué était de faire tomber le président. Les parlementaires s’étaient explicitement donnés six mois pour y parvenir. Et comme, selon la Constitution, cette prérogative ne leur appartient pas, ils ont misé sur l’agitation de rue et la dénonciation de la prétendue « dictature ».

    La stratégie était concertée avec les Etats-Unis. Cela a été patent lorsque – après deux ans de pourparlers avec le gouvernement – le leader de l’opposition, Julio Borges à l’époque, a soudainement refusé de signer l’accord de conciliation obtenu sous l’égide de l’ex-premier ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatero. Les sanctions étasuniennes – interdites par le droit international – vont dans le même sens : susciter la confrontation.

    L’ingérence des Etats-Unis dans les affaires du Venezuela me fait penser à la campagne de 2002-2003 contre l’Irak. Pendant des mois des fake news sur des armes de destruction massive avaient préparé l’opinion à un changement de régime en Irak. Ce fut une « révolution » contre le droit international, avec l’appui des quarante-trois Etats de la coalition ! Les Américains se voient comme des missionnaires de la démocratie. Chaque fois, ils sont très étonnés de ne pas être reçus comme des héros… »


    [1]Réponse de Alfred de Zayas à propos de la question suivante : L’opposition pointe l’absence d’observateurs internationaux. C’est un mensonge. Il y a eu des observateurs, j’ai moi-même été invité mais j’ai décliné, je ne travaille pas pour le compte de gouvernements, uniquement sur mandat de l’ONU. D’autres, comme les observateurs du CEELA [Consejo de Expertos Electorales de América Latina, composé d’ex-magistrats de tribunaux électoraux], y sont allés. Par ailleurs, il faut rappeler que ce sont les Européens qui ont décliné l’invitation à venir observer. Il faut une sacrée dose de mauvaise foi pour ensuite regretter cette absence d’observation étrangère ! Même chose avec l’argument de l’abstention. Malgré l’appel au boycott d’une partie de l’opposition, avec près de 67,84% des voix et 46,1% de participation, Maduro a obtenu davantage que le président français (1) qui aujourd’hui parle d’une « élection illégitime ».

    Et la répression des opposants dénoncée par des ONG ? Les leaders de l’opposition arrêtés sont surtout ceux qui ont appelé ou ont été mêlés à la violence. Je connais cette situation. J’ai moi-même intercédé auprès du gouvernement, afin qu’il libère certains prisonniers. Ce qui fut fait au-delà de mes espérances. Cela dit, mon mandat ne couvrait pas les détentions arbitraires, mais « l’ordre international démocratique et équitable ».

    La liberté d’expression est largement respectée au Venezuela. Il suffit de lire les journaux ! El Nacional et El Universal sont très critiques envers le gouvernement. De plus, le pays compte 336 chaînes TV et radio, dont 198 privées et 44 communautaires. S’il est clair que le gouvernement, qui compte plus d’idéologues que de technocrates, a fait d’énormes erreurs, je peux vous assurer que les médias ont beaucoup de latitude pour exagérer quotidiennement son incompétence !

    Comment sort-on de cette crise ? Il faut dialoguer. Il n’y a pas d’autre issue. Il y a, au Venezuela, 6 à 7 millions de personnes fidèles au « chavisme ». Vous pouvez renverser le gouvernement mais pas les faire disparaître. Elles ne rentreront pas chez elles sans se battre. Un coup d’Etat c’est prendre le risque d’une guerre civile !

    Source : https://www.legrandsoir.info/venezuela-un-coup-contre-le-droit-international.html

     

     

    Signez la pétition en solidarité avec le Venezuela : cliquez ici

     

    source: https://www.initiative-communiste.fr/articles/international/interview-exclusive-de-michel-mujica-lambassadeur-du-venezuela-en-france/

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  •  Venezuela : Pour envoyer de l'aide, il faut l'autorisation de Maduro (Bolivar Infos-3/02/19)

    Le Comité International de la Croix Rouge dit qu'il ne coopèrera qu'avec le Gouvernement de Maduro pour envoyer de l'aide et alerte les Etats-Unis sur leur position putschiste.

    Le directeur des opérations mondiales du Comité International de la Croix Rouge (CICR), Dominik Stillhart, a souligné vendredi que l'envoi de n'importe quelle sorte d'aide au Venezuela en sera possible qu'avec le consentement du Gouvernement du président vénézuélien Nicolás Maduro, réélu conformément à la Constitution aux élections de mai 2018.

    Stillhart a mis en avant que le CICR ne participera à ces efforts que s'ils sont exécutés en coordination avec le Gouvernement vénézuélien et avec son approbation.

    « Le CICR, actuellement, envoie dans le pays du matériel médical destiné à 6 hôpitaux situés dans tout le pays, » a commenté ce directeur.

    « Le CICR a prévenu, en outre, Washington des risques de sa décision d'envoyer « de l'aide » au Venezuela sans l'autorisation de Maduro, a déclaré, pour sa part, la chef de la délégation de la Croix Rouge pour les Etats-Unis et le Canada, Alexandra Boivin.

    Le Gouvernement étasunien présidé par Donald Trump a commencé samedi à envoyer de l'aide à Caracas après que celle-ci ait été demandée par Juan Guaidó qui s'est autoproclamé « président par interim » du Venezuela de façon anticonstitutionnelle le 23 janvier. Il a été reconnu presque immédiatement par Washington.

    Guaidó, président de l'Assemblée Nationale (AN) contrôlée par l’opposition et déclarée dans l'illégalité a fait savoir que cette aide vient de centres d'approvisionnement situés en Colombie et au Brésil.

    Les autorités vénézuéliennes voient ce soi-disant envoi d'aide étasunienne au Venezuela comme un autre complot de coup d'Etat de Washington et ils préviennent que les Etats-Unis utilisent le nom d'aide humanitaire pour fournir des armes à l'opposition et lancer une invasion du Venezuela.

    Le chancelier vénézuélien, Jorge Arreaza, affirme que le président des Etats-Unis , Donald Trump, « cherche une guerre » à travers un coup d'Etat contre Maduro.

    L'ONU reconnaît Maduro comme président légitime du Venezuela

    L'Organisation des Nations Unies (ONU) a précisé qu'elle reconnaît Maduro comme président du Venezuela et non le putschiste Guaidó et a souligné qu'elle ne coopèrerait avec celui-ci pour envoyer de l'aide humanitaire.

    Cette organisation a aussi condamné la pression militaire et économique exercée par Washington contre Caracas et a déclaré que l'utilisation de telles pratiques par des puissances étrangères pour renverser un Gouvernement élu est une violation de toutes les règles du Droit International.

     

    Source en espagnol :

    https://www.hispantv.com/noticias/venezuela/410248/cruz-roja-advierte-eeuu-ayuda-guaido-maduro

    Source en français :

    http://bolivarinfos.over-blog.com/2019/02/venezuela-pour-envoyer-de-l-aide-il-faut-l-autorisation-de-maduro.html

     

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