• BREST

    Loi Travail-Près de 300 personnes rassemblées pour le retrait.

    journée d'actions du 5/07 pour le retrait de la loi Travai-Bilan vu par la PQR (OF & LT)

    Ce mardi 5 juillet, près de 300 personnes ont pris part au treizième rassemblement brestois contre la loi Travail depuis le mois de février, à l'appel de l'intersyndicale FO-CGT-Sud Solidaires-FSU. Une mobilisation très modeste, quelques heures après la nouvelle utilisation du 49.3 par le gouvernement mais qui n'entame pas la détermination des organisations syndicales. « Rappelez-vous le CPE. La loi avait été promulguée avant d'être abrogée. Le passage en force par le 49.3 ne signifie pas la fin de la partie », rappelle Olivier Le Pichon pour la CGT. « Pendant ces mois de mobilisation, nous avons réussi à instaurer un réel rapport de force, qui n'est pas favorable au gouvernement. Au contraire, celui-ci est aujourd'hui en difficulté et traînera cette loi comme un caillou dans la chaussure », prolonge Olivier Cuzon, de Sud.

    Trêve estivale

    Avant de basculer dans la trêve estivale, les syndicats ont une nouvelle fois maintenu un discours offensif, hier. « Le mouvement social ne va pas faiblir. On prendra des initiatives pour une rentrée puissante et offensive, et empêcher la mise en place de la loi », promet ainsi Olivier Le Pichon. En attendant, aucune manifestation ne devrait avoir lieu cet été. « On ira simplement tracter sur Brest 2016 », annoncent les syndicats

    MORLAIX

    Une centaine de manifestants contre la loi Travail
     
     
     
    Ils étaient une centaine à se réunir ce mardi, place des Otages, à Morlaix, pour une 12e action contre la loi Travail. Sébastien Ménes, de Sud Solidaires, a pris la parole au nom de l'intersyndicale, organisatrice du rassemblement. Un lâcher de ballons a ensuite eu lieu sur la place, où étaient également distribués des pique-niques.

     

    QUIMPER

    120 personnes manifestent contre la loi Travail de la Place de la Tourbie à la Préfecture

    journée d'actions du 5/07 pour le retrait de la loi Travai-Bilan vu par la PQR (OF & LT)

    Ce mardi 5 juillet, un rassemblement syndical s'est déroulé à Quimper (Finistère) place de la Tourbie, devant la permanence de la députée Marie-Thérèse Le Roy. La centaine de manifestants a ensuite défilé en direction de la Préfecture.

    " On ne lâche rien, même pendant les vacances ", déclare un militant posté place de la Tourbie, à Quimper (Finistère).

    Ce mardi 5 juillet, ils sont plus d'une centaine, majoritairement de la CGT, à avoir répondu à l'appel national de manifestation contre la loi Travail. Dès 11 h 30, les manifestants se sont mobilisés devant la permanence de la députée de la première circonscription du Finistère (Quimper-Briec-Fouesnant), Marie-Thérèse Le Roy. Quatre représentants des unions syndicales locales y ont déposé une motion écrite en commun.

    journée d'actions du 5/07 pour le retrait de la loi Travai-Bilan vu par la PQR (OF & LT)

    Vers la Préfecture
     

    Munis de ballons, sur lesquels ils ont accroché des tracts syndicaux, les 120 manifestants se sont dirigés vers la préfecture.

    journée d'actions du 5/07 pour le retrait de la loi Travai-Bilan vu par la PQR (OF & LT)

    80 ballons ont été lâchés devant la préfecture. Un geste symbolique pour les syndicats, qui espèrent que leur message trouvera des receveurs en accord avec leurs revendications

    source:  ouest-france.fr

    DOUARNENEZ

     Une trentaine de manifestants contre la loi Travail

     

    journée d'actions du 5/07 pour le retrait de la loi Travai-compte-rendu vu par la PQR (OF & LT)   la manifestation a d’abord pris la forme d’un défilé piéton, en musique, vers la permanence du Parti socialiste,

    Une trentaine de manifestants se sont rassemblés sur la bien nommée place de la Résistance, dans le cadre de la journée de mobilisation contre la loi El Khomri, ce mardi 5 juillet, jour de retour du texte à l’Assemblée nationale.

    80 ballons rouges
     

    Organisée à l’appel de l’union locale des syndicats CGT de Douarnenez et du Cap-Sizun, de l’union locale des syndicats FO du Pays de Douarnenez, et de l’union locale Solidaires, la manifestation a d’abord pris la forme d’un défilé piétonnier, en musique, vers la permanence du Parti socialiste, où des autocollants « Retrait du projet de loi Travail » ont été apposés.

    Quatre-vingts ballons de couleur rouge, lâchés par les militants, ont rejoint le ciel, en forme d’hommage « aux acquis sociaux du Front populaire de 1936, il y a 80 ans.

    source: ouest-france.fr/

    QUIMPERLE

    Près de 90 manifestants contre la loi Travail

    journée d'actions du 5/07 pour le retrait de la loi Travai-Bilan vu par la PQR (OF & LT)

    Près de 90 manifestants étaient groupés fin de matinée place Saint-Michel à Quimperlé. C'était la dernière manifestation anti loi Travail, avant celles déjà prévues en septembre.

    Avant de se quitter, les manifestants ont lâché 80 ballons rouges, pour commémorer les 80 ans des premiers congés payés en 1936.

    sources: ouest-france.fr  &  letelegramme.fr

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  • De plus en plus de voix s’élèvent dans le mouvement syndical pour dire ce que dénoncent depuis des années les militants du PRCF, les militants syndicaux du Front Syndical de classe : derrière l’offensive austéritaire et ultralibérale, derrière la guerre aux salaires menée par les gouvernements français successifs, il y a les ordres de l’. Dont la Loi Travail n’est qu’un enième exemple, après la loi macron, la réforme ferroviaire, la privatisation d’EDF GDF, celle de France Telecom, les réformes des retraites, le sacage de l’assurance chômage etc.

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  • Gad. Les salariés déboutés bien décidés à faire appel (LT.fr-2/07/2016)Plus de 150 anciens ex-Gad étaient présents pour une réunion, dans la salle socioculturelle de Ploujean, ce samedi 2/07.

    Déboutés face au conseil de prud'hommes de Morlaix, mercredi, les ex-Gad se sont réunis au centre socioculturel de Ploujean, hier. 152 d'entre eux y ont affirmé leur volonté de faire appel de la décision.

    Ils étaient plus de 150 ex-Gad rassemblés dans la salle socioculturelle de Ploujean, hier, 48 heures après la décision rendue par le conseil de prud'hommes de Morlaix. Parmi les 377 qui dénonçaient leur licenciement économique, 369 ont été déboutés par la juridiction. Les huit autres ont obtenu gain de cause (Le Télégramme de jeudi). Au micro, face à l'assistance, leur avocat Philippe Brun épluche la vingtaine de pages du jugement, point par point, une heure durant. Il rit jaune. « Il y a bien une dizaine d'erreurs dans la façon dont ce dossier a été jugé. Le dossier montre que l'on ne vous a pas proposé, par exemple, d'offre individualisée de reclassement, comme cela doit être le cas lors d'un plan social. On vous a invité à postuler sur d'autres postes. C'est une candidature, pas une offre. Bref, si ce jugement était une copie, elle vaudrait à peine 4 sur 20. Je suis respectueux de la décision mais sur le plan du droit, elle est maladroite ».

    Dans le public, les anciens employés hochent la tête. Leur avocat termine : « Si on examine deux fois notre dossier, il y aura moins de risques d'erreurs. Vous avez un devoir : c'est celui de faire appel ».

    Une majorité en faveur de l'appel

    Fin de l'intervention. Des feuilles circulent entre les rangées, dans l'assistance. Il s'agit d'un sondage, permettant de connaître l'avis des ex-Gad présents sur cet éventuel appel.

    Hors de la salle, Jean-Marc Detivelle fait les cent pas et discute avec d'autres ex-employés. L'ancien délégué syndical FO n'est pas fixé, son dossier sera examiné le 3 octobre prochain au conseil de prud'hommes de Morlaix. « Ce jugement, c'est du grand n'importe quoi. Ils se battront, car ce sont des gens fiers. Ils feront appel », prévoit-il, sûr de lui. Les résultats du sondage effectué lors de la réunion vont dans ce sens. Les ex-Gad présents ont voté à l'unanimité en faveur de l'appel. En tout, selon leur autre avocate Me Dominique Le Guillou-Rodrigues, ce sont 152 bulletins favorables qui ont été recueillis.

     Guillaume Le Roux

    Source: letelegramme.fr

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  • DCNS Brest-La CGT demande une table ronde (LT 30/06/2016)

    Nous évoquions, dans notre édition de samedi, la perte du contrat d'entretien du Monge par DCNS, au profit des chantiers de Saint-Nazaire. Pour la CGT de DCNS Brest, ce transfert pose la question « du rôle de l'État et de sa volonté de pérenniser le site brestois de DCNS ». Le syndicat rappelle que, « contrairement à beaucoup d'autres activités, l'armement n'est pas soumis à une obligation de mise en concurrence, que ce soit au niveau national ou européen. L'État est donc seul maître à bord et peut décider à qui il confie les activités ». La CGT se félicite que le P-DG de DCNS demande à l'État de « clarifier sa politique industrielle en matière de contrat MCO (maintien en condition opérationnelle) pour la flotte civile et militaire » et que Patricia Adam, députée et présidente de la commission Défense à l'Assemblée nationale, affirme que « l'État est actionnaire des deux entreprises. Il a le pouvoir de dire qui fait quoi ». Et de les prendre au mot. « Cette demande est faite par la seule CGT depuis quelques années sur toutes les activités. Mais, maintenant que ces deux responsables ont parlé comme nous, il faut qu'ils aillent au bout de leur démarche », exhorte le syndicat, qui réclame la tenue d'une table ronde entre l'État, DCNS et les organisations syndicales sur la politique industrielle de DCNS.
     
     
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  • Carhaix. Incident au cours de la visite de... par Letelegramme

    Malaise au cours de la visite de Marisol Touraine, ministre de la Santé, ce mercredi matin, à l'hôpital de Carhaix, où un homme a hurlé : "P comme pourri, S comme salaud, à bas le Parti socialo". Deux personnes ont été écartées par les gendarmes. Et, au moment du départ de la ministre, de nouveaux mots ont été prononcés.
     
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  • Ce mercredi, après plusieurs années de combat, 377 ex-salariés de l'usine Gad de Lampaul-Guimiliau (29) ont été déboutés aux prud'hommes. Ils voulaient faire reconnaître comme abusif le licenciement économique dont ils avaient été l'objet fin 2013. 

     
    En novembre 2015, le conseil des prud'hommes n'avait pas été en mesure de trancher sur la demande des 377 anciens salariés de l'abattoir Gad. Les quatre conseillers prud'hommaux représentants les salariés (2) et les employeurs (2) avaient souhaité faire appel à un juge départiteur, un magistrat du tribunal d'instance, pour les aider à apprécier l'application de décisions juridiques très techniques.

    Ce mercredi après-midi, le juge départiteur a rejeté à Morlaix la demande d'indemnisation des 377 anciens employés, considérant valable la procédure de licenciement. 

    En procés depuis 2013

    En octobre 2013, le tribunal de commerce prononçait la fermeture de l'abattoir Gad, laissant 899 employés sans emploi. 377 ex-salariés décidaient alors de poursuivre la CECAB, le groupe coopératif agro-alimentaire morbihannais propriétaire de l'abattoir. Selon eux, l'entreprise qui réalisait plus de 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires au moment de la fermeture de l'usine n'aurait pas respecté ses obligations de reclassements au sein du groupe. Ces anciens salariés, encore sans emploi pour la plupart, avaient demandé en mars dernier de 6 à 48 mois de salaire de dommages et intérêts pour licenciement abusif.

    Prochaine étape : la cour d'appel

    Les ex-salariés de Gad et leur avocat doivent se retrouver ce vendredi à Ploujean, près de Morlaix, afin de lancer une nouvelle procédure devant la cour d'appel de Rennes.

    Thierry Peigné

    source: http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne

     

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  •  Paris, mardi 28 juin 2016. Pour Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, l’été ne devrait pas entamer la mobilisation contre la loi Travail.

     

    Au gouvernement qui propose d'assouplir — un peu — sa loi Travail, Philippe Martinez, le numéro un de la CGT, répond que ça ne suffit pas. Le bras de fer continue.

    C'est l'impasse.Mercredi, le Premier ministre Manuel Valls a reçu les organisations syndicales, sur la loi El Khomri. Et, pour tenter de trouver une issue au conflit qui dure depuis quatre mois, le gouvernement leur a présenté deux modifications du texte de loi. S'il n'est pas question de revenir sur le fameux article 2, qui donne la primeur des accords d'entreprise sur les accords de branche (temps de travail, déclenchement des heures supplémentaires etc.), le gouvernement dit être prêt à y mettre des garde-fous. Ainsi, la pénibilité et l'égalité professionnelle ne seront négociées qu'au niveau de la branche. Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, considère ces avancées « largement insuffisantes ». Interview.


    François Hollande affirme, une nouvelle fois, dans une interview aux « Echos » publiée ce jeudi, qu'il ne touchera pas à l'article 2. Il n'écarte pas non plus de recourir au 49.3. Qu'en pensez-vous ?

    PHILIPPE MARTINEZ. Ce n'est pas un scoop. Comme son Premier ministre, le président de la République n'écoute pas le peuple. Pour le 49.3, on peut entendre qu'il se trompe une fois. Mais deux, ça confirme que lui et son gouvernement sont bien éloignés de la vie des citoyens et des travailleurs. Ils ne veulent pas trouver de solutions. Face à un tel mur, comme souvent, ça va se jouer dans la rue.

    Le gouvernement a commencé à adapter sa loi. Y voyez-vous l'effet de votre mouvement ?

    Evidemment. Le gouvernement peut dire ce qu'il veut, mais la mobilisation pèse et l'a obligé à lâcher du lest. Ce qui est pris, n'est plus à prendre. Manuel Valls recule petit à petit. Mais nous sommes encore très loin du compte. Manuel Valls ne peut pas faire comme si rien ne se passe dans le pays. L'opinion publique est clairement défavorable à ce texte. La question de la hiérarchie des normes (NDLR : le fameux article 2) demeure. Nous avons redit au Premier ministre qu'il y avait un risque de dumping social. Il nous a répondu : j'assume ce risque. Valls ne veut pas dialoguer.

    En adaptant son texte, comme il vient de le proposer, le gouvernement peut-il diviser le front syndical ?

    Entre la CGT et les autres organisations syndicales, dont Force ouvrière, il n'y a aucun problème. J'ai croisé Jean-Claude Mailly aujourd'hui (hier), nous avons exactement les mêmes positions sur le respect de la hiérarchie des normes. Nous n'avons aucune différence d'appréciation sur le projet gouvernemental.

    L'été est souvent fatal aux mouvements sociaux. Le temps joue-t-il contre vous ?

    On a mobilisé et nous allons continuer à le faire. Il y aura de nombreuses initiatives cet été, notamment dans les villes départs du Tour de France pour discuter avec la population. Ensuite, à la rentrée, nous aurons de nouveau l'occasion de montrer que nous ne sommes pas d'accord avec cette loi.

    Oui, mais elle sera alors définitivement adoptée...

    Une loi votée peut ne jamais être appliquée. Le contrat première embauche en est l'exemple. La loi avait été adoptée en 2006 mais les décrets n'ont jamais été publiés.

    Comment interprétez-vous la fermeté de Manuel Valls ?

    On a l'impression que, pour lui, ce qui se passe dans la rue n'existe pas. C'est grave. La loi Travail est pour le Premier ministre une façon de se construire son avenir politique. L'enjeu de cette loi, c'est l'avenir des salariés et pas de déterminer qui sera candidat à l'élection présidentielle. J'ai l'impression que ces échéances électorales le préoccupent plus que la loi Travail !

    Y'aura-t-il dans les heures qui viennent d'autres contacts avec Matignon ?

    Je sors aujourd'hui (hier) du bureau de Manuel Valls sans date de rendez-vous. Mais, bon, il a mon numéro de téléphone. Et, au cas où il n'aurait pas bien compris, je veux bien lui réexpliquer les choses.

     

    Propos recueillis pour "Le Parisien" par Boris Cassel et Vincent Vérier

    source: leparisien.fr

     

     

     

     

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  • Rencontre avec le Premier ministre et la ministre du Travail-Intervention liminaire de la délégation CGT (cgt.fr-29/06/2016)

    INTERVENTION LIMINAIRE DE LA DELEGATION CGT LORS DE LA RENCONTRE AVEC LE PREMIER MINISTRE ET LA MINISTRE DU TRAVAIL

    Philippe Martinez, Catherine Perret, Fabrice Angeï, Mohammed Oussedik


    Monsieur le Premier ministre,

    Madame la ministre du Travail,

    Vous connaissez notre position sur le contenu de la loi qui mobilise, aujourd’hui, contre elle une majorité de l’opinion publique, une majorité des organisations syndicales représentatives de notre pays et qui ne parvient pas à réunir une majorité de députés à l’Assemblée nationale.

    Vous connaissez aussi nos propositions en faveur d’un Code du travail du XXIe siècle, à même de protéger les salariés contre les effets de la course au moins-disant social sur fond de précarisation du travail et de ceux qui l’exercent.

    Je vais donc concentrer mon propos sur ce que, peut-être, vous ignorez encore : avant même son éventuelle adoption, la loi dite travail que porte votre gouvernement viole de façon magistrale les conventions fondamentales de l’OIT.

    En effet, en 2012, le comité de la liberté syndicale de l’OIT a jugé une affaire très similaire concernant un projet de réforme du gouvernement grec de l’époque organisant la décentralisation de la négociation collective au niveau des entreprises. Souvenez-vous, la Grèce était alors dans le viseur de la Troïka qui avait imposé au pays un bouleversement des règles de négociation collective ressemblant à s’y méprendre à l’article 2 de votre projet de loi.

    Les conclusions du comité ne laissent aucun doute possible quant à l’infraction que constitue ce type de réforme par rapport aux conventions de l’OIT. Je me permets de vous en citer un court extrait qui résonne comme un avertissement :

    « Le comité souligne que la mise en place de procédures favorisant systématiquement la négociation décentralisée de dispositions dérogatoires dans un sens moins favorable que les dispositions de niveau supérieur peut conduire à déstabiliser globalement les mécanismes de négociation collective ainsi que les organisations d’employeurs et de travailleurs et constitue en ce sens un affaiblissement de la liberté syndicale et de la négociation collective à l’encontre des principes des conventions 87 et 98 ».

    Pour la CGT, la signification de cette jurisprudence est claire. Elle transforme en avorton l’article 2 du projet de loi dit travail.

    Si le gouvernement s’entêtait à le maintenir, il est clair qu’il exposerait la France à une violation grave et immédiate des conventions fondamentales 87 et 98 de l’OIT qui, je vous le rappelle, protègent les libertés syndicales et la négociation collective dans le monde.

    Il serait irresponsable de demander la semaine prochaine aux députés d’adopter une loi bafouant aussi clairement le droit international du travail, et encore davantage d’utiliser une nouvelle fois le 49-3 à cette fin.

    Nous prendrions alors immédiatement nos responsabilités en alertant l’opinion publique sur ces violations et en portant plainte devant les instances habilitées de l’OIT. Et croyez-moi, nous trouverons une majorité des organisations syndicales de ce pays pour le faire.

    De notre point de vue, vous n’avez par conséquent, pas d’autre choix que de retirer immédiatement l’article 2 de la loi.

    Mais il y a plus grave encore, Monsieur le premier ministre. Il n’y a pas que l’article 2 qui contrevient aux engagements internationaux de la France.

    Le projet de loi dans son ensemble viole le Pacte des Nations Unies relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.

    Si vous lisez les communiqués de la CGT, vous savez sans doute que nous sommes intervenus le 5 juin dernier à Genève lors de l’examen de la France par le Comité des Droits Économiques, Sociaux et Culturels des Nations-Unies. Nous avons alerté ce comité sur le climat social en France, la stigmatisation et la répression du fait syndical, les dispositions du projet de loi Travail ainsi que son processus d’adoption.

    Il y a quelques jours, les experts du comité ont rendu leur rapport. Il est accablant pour la France. Là encore, je me permets d’en citer de courts extrait. Voici ce que disent les experts des Nations-Unies de votre projet de loi de manière générale :

    « Le Comité est préoccupé par les dérogations à des protections acquises en matière de conditions de travail proposées dans le projet de loi travail (…), y compris pour accroître la flexibilité du marché du travail, sans qu’il ne soit démontré que l’État partie a considéré toutes les autres solutions possibles. Le Comité engage l’État partie à s’assurer que les dispositifs proposés pour accroître la flexibilité du marché du travail n’ont pas pour effet la précarisation du travail et la diminution de la protection sociale du travailleur. Il l’exhorte également à s’assurer que toute mesure rétrograde concernant les conditions de travail :

    a) Est inévitable et pleinement justifiée (…) ;

    b) Est nécessaire et proportionnée à la situation, (…) ;

    c) N’est pas discriminatoire (…). »

    Et voici ce que ces mêmes experts onusiens disent des atteintes aux droits syndicaux en France :

    « Le Comité déplore les actes de représailles contre les représentants syndicaux signalés. Il constate aussi avec inquiétude que l’espace démocratique de négociation des conventions collectives s’amenuise. Le Comité engage l’État partie à prendre des mesures efficaces de protection des personnes engagées dans des activités syndicales, et de prévention et de répression de toute forme de représailles. Il l’engage également à assurer l’effectivité de la négociation collective et du droit de bénéficier d’une représentation syndicale conformément aux normes internationales afin de protéger les droits des travailleurs (…) ».

    Je vous épargne, Monsieur le premier ministre, les infractions qu’auraient pu constituer au regard du droit international les éventuelles interdictions de manifestation que vous vous êtes permis d’agiter la semaine dernière.

    Vous l’aurez compris, le projet de loi « travail » est hors-la-loi internationale. Il l’est doublement : devant l’Organisation internationale du Travail et devant les Nations-Unies. Vous n’avez pas d’autre option que de le retirer. Sans quoi, nous n’aurons pas d’autre choix que de poursuivre la mobilisation contre un projet injuste et illégal.

     

    source: cgt.fr/

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  • Loi travail : Et oui Valls la lutte continue, la Tour Eiffel fermée ce mardi !

    La Dame de fer restera fermée ce mardi, alors que l'Euro 2016 bat son plein. Dans un communiqué, la Société d’exploitation de la tour Eiffel (Sete) a annoncé que le monument serait fermé au public, une partie de son personnel ayant fait savoir «qu’elle prendrait part à cette journée d’action interprofessionnelle». Au sein de la Sete, la CGT et Force ouvrière avaient appelé à la grève.

    «Nous avons fait un débat en assemblée générale autour de la loi El Khomri et de l’impact qu’elle pourrait avoir sur nos conditions de travail, en détaillant en particulier l’article 2 sur les accords d’entreprise. La grève a été votée à l’unanimité», a indiqué Denis Vavassori, représentant syndical de la CGT.

    La Sete a alors estimé que le personnel d’accueil et de sécurité sur place n’était plus suffisant pour «ouvrir le monument dans des conditions» satisfaisantes pour le public. Le service de presse de la tour Eiffel a par ailleurs précisé que les touristes qui avaient des réservations pour ce jour seront remboursés. En 2015, ce sont près de 7 millions de personnes, dont 80 % d’étrangers, qui ont visité la tour Eiffel, portant la fréquentation journalière moyenne entre 15.000 à 20.000 personnes.

    Source : 20 minute

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