• Billets Rouges-« Comme le scorpion, mon frère ! ». Par Floréal (IC.fr-3/04/2017)

    « Les politiciens » nous trompent et ils sont « tous pourris ».

    « Manifester, faire grève, ça ne sert à rien, et d’ailleurs je ne peux pas me le permettre, j’ai un crédit à rembourser ».

    « Ils » font ce qu’ils veulent sans s’occuper de « nous », mais « nous, gens honnêtes, ne faisons pas de politique ni d’ailleurs de syndicalisme »…

    Combien de fois les militants franchement communistes, les syndicalistes de classe, les vrais progressistes qui se lèvent à six heures du matin pour tracter à une entrée d’usine, auxquels leur engagement a toujours coûté plus qu’il ne leur a personnellement rapporté, qui ont même souvent été harcelés professionnellement au motif de leurs idées, ont-ils entendu ces propos venimeux qui font mal tant ils portent d’aigreur rance, d’injustice crasse, et pour finir, de veulerie consentante ? Car enfin, engueuler tout le monde, c’est n’engueuler personne et c’est accepter que les dirigeants qui nous méprisent aient raison de le faire puisque nous ne faisons rien contre eux…

    Car enfin, ce n’est pas en mettant « tout le monde dans le même sac », sans s’engager soi-même dans la moindre action personnelle ou collective, que l’on fait avancer NOTRE pays et l’avenir de NOS enfants, que nous disons aimer.

    Et ce n’est pas en ne lisant rien, en ne cherchant pas activement des solutions, en ne confrontant pas les programmes des uns et des autres, en ne mettant jamais les pieds dans une réunion publique, en enviant aigrement « les autres » qui ont toujours trop, en jalousant le voisin chômeur, fonctionnaire, immigré, trop jeune ou trop vieux, en restant constamment branché sur des chaînes bas de gamme, en relayant à longueur de « tweet » des micro-évènements et des « selfies » sans le moindre intérêt, en colportant une mentalité de colonisé chronique drapeau US ou « Union Jack » sur les fesses, que des ADULTES censés être des citoyens cultiveront la dignité en eux-mêmes et chez les autres…

    Bien entendu, les politiciens de la droite – c’est leur métier de servir les riches et de voler les pauvres – et de la fausse gauche – c’est leur tradition de matraquer leur camp – ont méthodiquement démoli la France et le monde du travail : et c’est encore plus vrai depuis que s’est accélérée la néfaste « construction » européenne qui a suivi l’implosion sous influence de l’URSS et de l’Europe socialiste.

    Bien entendu, il y a de quoi être perdu, égaré, désorienté, paumé, dans un pays qui est pris en étau entre les xénophobes du FN et les autophobes antinationaux du Parti Maastrichtien Unique, PS, LR, avec leurs rabatteurs tous terrains d’Europe-Ecologie, des partis euro-trotskistes (LO en tête), voire du parti euro-« commmuniste » qu’est devenu le PCF-PGE à l’issue de son interminable « mutation-dénaturation ». Et combien il est triste de voir que certains syndicats, qui se veulent encore sincèrement de classe et de lutte, n’ont pas dit un traitre mot de l’origine européenne de la Loi Travail, en ne tapant QUE sur la lampiste El Khomri, la petite télégraphiste française de Bruxelles…

    Bien sûr, il n’y a plus d’avant-garde politique digne de ce nom dans notre pays depuis que, à l’orée des années 70, le PCF a procédé, sous couvert de « modernité » anti-léniniste, à l’effeuillage complet de ses fondamentaux (abandon de la dictature du prolétariat : 1976 ; du marxisme-léninisme et de l’internationalisme prolétarien : 79 ; rupture révolutionnaire avec le capitalisme et enlisement dans la Mitterrandie : 81/84, reniement de Lénine et adhésion à la Gorbatchévie (87/91), conversion à la « construction européenne » et participation au gouvernement Jospin d’euro-privatisation et de bombardement de Belgrade : 97/2002), abandon des références au centralisme démocratique, au marxisme, au socialisme et à la classe ouvrière (94). Comment les masses y verraient-elles clair quand les dirigeants et ministres du PCF finissent régulièrement chez les Verts (Juquin), au PS (Fiterman), chez Macron (Hue, Gayssot), quand ce n’est pas au FN, comme c’est le cas d’une ex-étoile du PCF-62 dans le bassin minier ?

    Mais si paumé qu’il soit, l’homme n’en est pas moins doté d’une raison, d’une conscience, d’un sentiment inaliénable de la dignité. Quand l’avant-garde n’existe plus, soit on travaille à la reconstruire, soit, du moins, on ne se précipite pas en masse pour être « prem’s » à l’abattoir, par ex. en votant CFDT aux élections professionnelles ! Même les moutons, s’ils pouvaient voter, n’éliraient pas forcément le « Berger » qui les tond !

    Ce cri douloureux, qui n’est pas mépris mais rappel à la responsabilité personnelle, le grand poète communiste turc Nazim Hikmet, qui passa une bonne partie de sa vie dans les geôles fascistes, le fait entendre dans son poème « La plus drôle des créatures ».

    « Tu es comme le scorpion mon frère

    (…)

    Et si nous sommes humiliés, exploités, opprimés,

    Irai-je à dire que c’est de ta faute, mon frère ?

    Non.

    Mais tu y es quand même pour beaucoup, mon frère ».

    Et si paradoxalement, cette « engueulade » du militant à ses frères, dont certains, non seulement baissent la tête, mais « engueulent » les militants qui les défendent, était encore le cri d’amour pour le peuple que firent jadis entendre, sans démagogie, Rousseau, Robespierre ou Louise Michel qui, jamais, ne flattèrent le peuple et qui toujours au contraire, l’incitèrent à entendre en eux cette force énorme qu’est le sentiment collectif de la dignité ?

    Terminons par la conclusion que Maurice Thorez et Jacques Duclos apportèrent en 1940 dans leur appel clandestin à relever la tête : « jamais, non jamais, un grand peuple comme le nôtre ne sera un peuple d’esclaves ».

    Floréal, le 3/04/2017

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  • Publiée le 2 avr. 2017

    Il est temps de mettre en PLS En Marche ! Le parti du creux dans du vide.

    Tipeee : https://www.tipeee.com/troublefait
    Facebook : https://www.facebook.com/pages/Troubl...

    A voir:
    Il était une fois... les instituts de sondage :
    https://www.youtube.com/watch?v=VHKNZ...
    #Rewind - L'ambiance des meetings de Macron :
    https://www.youtube.com/watch?v=3BPck...
    La télévision oeil de demain - Vidéo Ina.fr :
    http://www.ina.fr/video/I10257139
    Un homme neuf, une France en marche ! - Agoravox TV :
    http://www.agoravox.tv/tribune-libre/...
    Les dessous du clip du nouveau mouvement de Macron :
    https://www.youtube.com/watch?v=LFbG0...


    Vidéos
    Dans la tête d'Emmanuel Macron - Documentaire LCP :
    https://www.youtube.com/watch?v=DKimf...
    Macron, la stratégie du météore :
    https://www.youtube.com/watch?v=NISTd...
    Envoyé Spécial Le roman d'une ambition :
    https://www.youtube.com/watch?v=qUYBj...
    Best of Macron (Les crises) :
    https://www.youtube.com/watch?v=MX3sN...
    Laurence Haïm, en Marche - C à vous - 26/01/2017 :
    https://www.youtube.com/watch?v=WeYXi...
    Jean Lecanuet : les souvenirs de la campagne de 1965 par Patrick Herr :
    https://www.youtube.com/watch?v=4Fzk4...

    Plus d’infos :
    Denis Kessler Il s'agit de défaire méthodiquement le programme du CNR Le Club de Mediapart :
    https://blogs.mediapart.fr/republicai...
    » [Si, si…] Emmanuel Macron en flagrant délit d’apologie du thatchérisme… :
    https://www.les-crises.fr/emmanuel-ma...
    L'emploi parlementaire sur mesure du fondateur des Jeunes avec Macron :
    https://www.marianne.net/politique/l-...
    Macron levée de fonds dans la banlieue bruxelloise des exilés fiscaux - Arrêt sur images :
    http://www.arretsurimages.net/breves/...
    Macron son mouvement, En Marche!, intimement lié à l'Institut Montaigne - L'Express
    http://www.lexpress.fr/actualite/poli...
    En marche quand Macron gonfle le nombre de ses adhérents – LCI :
    http://www.lci.fr/politique/en-marche...
    Les adhérents fictifs d'En Marche! - Infos Toulouse :
    www.infos-toulouse.fr/2017/02/28/adherents-fictifs-en-marche/
    Les contenus En Marche ! à liker et à partager du jour :
    http://teamlove.ghost.io/teammarcheurs/
    Ces marcheurs qui répandent la bonne-parole de Macron :
    https://www.marianne.net/politique/ce...
    Drahi regroupe ses médias (Libération, l’Express et BFM TV) au sein du groupe SFR :
    https://www.lesechos.fr/27/04/2016/le...
    Comment SFR va faire perdre 350 millions d'euros par an à l'Etat :
    http://www.europe1.fr/economie/commen...
    Un fidèle de Patrick Drahi rejoint Emmanuel Macron, High tech :
    https://www.lesechos.fr/tech-medias/h...
    17 interventions en une semaine Barbier aime Macron :
    http://www.lesrepliques.com/17-interv...
    www.arretsurimages.net/articles/2017-02-24/17-interventions-en-une-semaine-Barbier-aime-Macron-id9594
    Pau la responsable du comité En marche! claque la porte - La République des Pyrénées.fr :
    http://www.larepubliquedespyrenees.fr...
    Jean Lecanuet — Wikipédia :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Le...

    Musiques:
    Ours Samplus #32 – Badaswing : https://www.youtube.com/watch?v=_4prk...
    Ours Samplus #6 – Constantine : https://www.youtube.com/watch?v=zy7Bq...
    Ours Samplus #22 - Burning Around : https://www.youtube.com/watch?v=K6eL6...
    Ours Samplus #30 – Toys : https://www.youtube.com/watch?v=ghvak...
    ASM - Renaissance (Instrumental): https://www.youtube.com/watch?v=unb7n...
    Bossa Bossa : https://www.youtube.com/watch?v=Hdnz8...
    Oldy Clap Recordz - Bloqué En 90: https://www.youtube.com/watch?v=gp7m0...
    Kevin MacLeod ~ Fluffing a Duck: https://www.youtube.com/watch?v=Sbdut...
    Ours Samplus #29 - Artificier Masqué : https://www.youtube.com/watch?v=836NX...
    GTO music 5: https://www.youtube.com/watch?v=kWzoN...
    One punch man - OST - 44. Saitama's BLUES : https://www.youtube.com/watch?v=ZRblJ

    source: https://www.youtube.com/watch?v=OwTVDojrgyU&feature=youtu.be

     

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  • Quelques chevaux de retour de la social-démocratie et quelques européistes du PCF-PGE tentent de tromper quelques gogos en bêlant « Unité pour gagner ! »;
    En fait leur vrai mot d’ordre c’est « unité pour nos places ».
    Ces gens ne poursuivent qu’un seul objectif : permettre aux appareils vermoulus du et du PCF-PGE de sauver les meubles dont ils font partie.
    Unité.
    Depuis toujours ce beau mot sert à cacher de sombres objectifs inavouables.
    L’unité n’a de sens que sur des objectifs clairement fixés. Sur un contenu.
    Sinon pourquoi ne pas demander l’unité avec Macron ? Avec Fillon ? Avec Le Pen ? L’ Union sacrée pour sortir le pays de la crise dans laquelle il est englué…Cela s’est déjà vu : en 1914 le Parti socialiste, le centre, la droite, l’extrême-droite, tous s’unirent pour défendre la patrie, en fait pour envoyer le peuple de France à la boucherie pour les intérêts des grands capitalistes qui se partageaient avec la chair et le sang des jeunes Français leurs zones de marchés,de colonisation, de domination, de pillage.

    L’unité n’est acceptable que si elle aboutit à un contenu qui fasse avancer la cause du peuple. Sinon il s’agit de compromission.

    Or s’unir avec les débris du PS ce serait trahir les intérêts du peuple et de la nation.
    Si nous sommes face à une droite dure, thachérienne, versaillaise, vénale, pourrie, si nous sommes face à un parti fasciste conquérant, si nous sommes face à un robot fabriqué dans les arrières salles du MEDEF et soutenu par Robert Hue et Braouézec, la faute à quoi, à qui ? Les citoyens ne ce sont pas réveillés un matin en se disant on va voter pour les LR ou le FN ou Macron. C’est le résultat de la politique du PS depuis sa trahison (une de plus!) de 1981 avec François Mitterrand, fossoyeur de la gauche. Puisque Mitterrand, Jospin ou Hollande-Macron- ont tous mené la même politique : celle de l’UE et du MEDEF et de la droite, le peuple de gauche refuse de donner ses suffrages aux traitres et vendus du PS et ses satellites (PCF-PGE, PRG, EELV…) et du coup les droites progressent.
    Les chamailleries et gesticulations ridicules et vaines des frondeurs en peau de lapin ne peuvent pas faire attestation de virginité pour Hamon, apparatchik depuis trente ans du PS, lui dont le titre de gloire est d’avoir transformé la grande UNEF en annexe de Solférino aussi pourrie que la maison mère ou la CFDT. Hamon ne cache même pas sa filiation avec Michel Rocard, chef de file de la tendance la plus libérale, la plus européiste, bref la plus à droite du PS.

    De plus les programmes de gauche de JLM et de droite de Hamon sont incompatibles.

    Hamon veut payer les gens à ne rien faire, JLM veut augmenter les salaires.
    Hamon parle écologie mais ne s’attaque pas aux causes du dérèglement de la planète: le capitalisme. JLM au moins fait le lien entre la question sociale et environnementale.
    Hamon veut que la France reste dans l’OTAN et que nous dépensions 2% du PIB pour l’Armée. Ce qui plongerait notre peuple dans une austérité plus grande encore. Et risque de nous entraîner dans des guerres sans fin, en particulier avec la Russie. Russie que Hamon diabolise en se positionnant en politique étrangère encore plus à droite que Fillon ou Le Pen…
    Alors que JLM demande une sortie claire et nette de l’OTAN s’inscrivant ainsi dans le camp de la paix.
    Hamon reste un indécrottable européiste, un défenseur de l’euro et de l’UE.
    Alors que JLM pose au moins la question de la sortie de l’UE avec sa formule, certes encore pleine d’illusions, « L’UE on la change ou on la quitte ».

    Alors l’unité pourquoi faire : telle est la question.

    Sauver les Laurent, Dartigolles et autres Filoche du naufrage où leur lâcheté les a mené ? Un tel objectif reviendrait à vouloir sauver les dinosaures. C’est inutile.
    L’unité est belle. L’unité est grande quand, comme en 1936, elle permet grâce à l’action des travailleurs et des masses de battre le fascisme et d’imposer à Blum des conquêtes dont il ne voulait pas.
    L’unité est belle. L’unité est grande quand, comme en 1945, elle permet d’imposer à la bourgeoisie grâce à un rapport de forces national (PCF de Thorez et Duclos à 30%) et international (le prestige et le poids de l’URSS vainqueur du nazisme) le programme du CNR qui place le monde du travail au centre de la reconstruction nationale.
    Aujourd’hui l’unité doit se faire entre progressistes, révolutionnaires, patriotes, républicains autour d’un vaste Front résolument anti -UE dans la perspective du socialisme. La candidature de JLM va dans ce sens et cela malgré ses illusions et ses indéterminations.

    Antoine MANESSIS

    source: initiative-communiste.fr

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  • Equateur : victoire du progressiste Lenin Moreno (IC.fr-3/04/2017)

    La continuité de la « révolution citoyenne » du président équatorien, Rafael Correa, est assurée. Dimanche 2 avril, , le candidat du parti Alianza Pais, a remporté le second tour de l’élection présidentielle avec 51,11 % des votes exprimés .

    Il entrera en fonction le 24 mai, dans un pays profondément divisé. Le candidat de le droite, une synthèse entre Macron et Fillon, le banquier ultra-libéral Guillermo Lasso n’a pas reconnu la victoire de Moreno, ce qui en dit long sur l’état d’esprit putschiste de l’oligarchie équatorienne. Dénonçant un risque imaginaire de fraude, G. Lasso avait, avant même le début le scrutin, appelé les opposants à « défendre leur vote dans la rue ». Il a annoncé dimanche soir que la coalition d’opposition demanderait un recomptage des voix. Tout en s’engageant à maintenir la ligne politique de son prédécesseur, Lenin Moreno, paraplégique à la suite d’une agression par des voyous, a promis « un style de gouvernement différent ». Les deux hommes sont très proches. Lenin Moreno a été vice-président de Rafael Correa entre 2007 et 2013.

    Devant le siège d’ Alianza Pais les militants progressistes et patriotes ont entamé la chanson Hasta siempre, comandante, du Cubain Carlos Puebla, le vieil hymne de la gauche latino-américaine. A travers toute l’, les partisans du socialisme ont célébré la victoire de Lenin Moreno. Après l’élection de l’ultralibéral Mauricio Macri en Argentine et le putsch réussi contre de Dilma Rousseff au Brésil, l’Équateur résiste à l’offensive réactionnaire.

    La continuité de la »révolution citoyenne » est assuré.

    Equateur : victoire du progressiste Lenin Moreno (IC.fr-3/04/2017)Comme au Venezuela le processus révolutionnaire engagé doit répondre prioritairement aux revendications des travailleurs et des masses, créer les conditions d’une avancée décisive vers le socialisme en élargissant la base de masse de la révolution et donc en choisissant résolument l’approfondissement de celle-ci. C’est ce à quoi travaille le Parti communiste de l’Équateur qui joue un rôle actif dans la vie politique équatorienne, notamment par son influence dans les syndicats ouvriers et dans la Fédération équatorienne des Indiens.
    Depuis 2007, le PCE soutient le gouvernement de Rafael Correa.

    Communiqué de la du PRCF (3/04/2017)

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  • Les enjeux de l’élection présidentielle:  la gouvernance contre le peuple (Le GS 4/04/2017)

    par Diana JOHNSTONE

    Il ne faut pas trop rire de l’élection présidentielle française de 2017. Elle se présente de plus en plus comme la rencontre historique entre deux conceptions de la vie politique, totalement opposées. D’un côté, la gouvernance, c’est-à-dire la gestion de la société par une élite cooptée, sur le modèle des grandes entreprises. De l’autre côté, le système traditionnellement appelée « démocratie », c’est-à-dire le choix par le peuple de leurs dirigeants au moyen d’élections libres et équitables.

    Souvent dans l’histoire, les événements politiques en France ont marqué les époques et clarifié les dichotomies, à commencer par la distinction, aujourd’hui sur le déclin, entre « gauche » et « droite ». Cette élection pourrait en être un.

    C’est quoi, la “gouvernance” ?

    Il devient de plus en plus clair que l’élite dirigeante transatlantique a décidé depuis un bon moment que la démocratie représentative traditionnelle ne convient plus au monde globalisé basé sur la libre circulation du capital. Il faut passer au nouveau système, la « gouvernance », un terme emprunté au monde des affaires. Il s’agit de la bonne gestion de grandes entreprises, unies dans un seul but et qui visent à un maximum d’efficacité. Cette origine se reconnaît dans certains aspects de la gouvernance politique : l’unanimité quant aux « valeurs » et objectifs ; l’utilisation de comités spécialisés pour traiter certaines questions délicates, un rôle attribué à la « société civile » et aux « organisations non-gouvernementales » ; l’utilisation de la psychologie et de la communication pour former l’opinion publique ; l’isolement des trublions ; et surtout la cooptation des dirigeants.

    La vie politique en Occident correspond de plus en plus à cette description. Malgré l’alternance des partis au pouvoir, les politiques les plus fondamentales sont toujours les mêmes.

    Aux Etats-Unis, le remplacement de la démocratie par la gouvernance est facilité par le système des deux partis. Les électeurs n’ont de choix qu’entre deux candidats, tous les deux sélectionnés et approuvés par les principaux actionnaires de l’entreprise nationale. Tout allait bien jusqu’au moment où la grande favorite de toute l’élite, Hillary Clinton, fut battue par un intrus, Donald Trump. La réaction hystérique sans précédent montre bien le refus de l’élite de céder le pouvoir à l’outsider, qui est toujours loin d’avoir pris tout le pouvoir. Quoi qu’il arrive, l’accident Trump illustre le mécontentement grandissant de la part des populations soumises à une globalisation dite inévitable qui les laisse sans perspective.

    Hillary Clinton elle-même affectionne le terme « gouvernance » pour qualifier ses objectifs, notamment dans ses relations avec Goldman Sachs et la « société civile ». Mais même Hillary n’était pourtant pas un produit aussi pur de la gouvernance que le candidat français Emmanuel Macron.

    La Gouvernance personnifiée

    Il suffit de regarder les couvertures des magazines pour saisir le rôle de Macron dans l’élection actuelle. Son joli minois accompagne une pléthore d’articles triviaux qui célèbrent le Wunderkind comme une vedette du show business. En janvier, la magazine Foreign Policy présentait Macron au public étasunien comme « le politicien français anglophone et germanophile que l’Europe attend ».

    Son parcours professionnel ne laisse aucun doute sur les raisons pour lesquelles les médias apprivoisés perçoivent dans cet Emmanuel-là le Messie de la croissance.

    Né à Amiens il y a 39 ans, Emmanuel Macron a passé une grande partie de sa vie à l’école. Comme la plupart des dirigeants français, Macron a accumulé des diplômes prestigieux. Il a raté l’ENS mais a fait Sciences Po et l’ENA, et fut admis en 2004 à l’Inspection Générale des Finances. A l’IGF il s’est fait remarquer par un homme d’influence, Jean-Pierre Jouyet, qui l’a recommandé à Jacques Attali, le plus spectaculaire des gourous de haut niveau, qui, depuis 35 ans, régale les dirigeants de ses visions futuristes (Jérusalem en tant que future capitale du monde, par exemple). En 2007, Attal a coopté Macron dans sa prestigieuse « Commission pour la libération de la croissance française », chargée par le Président de la République de formuler des recommandations afin de relancer la croissance économique en France.

    L’objectif principal de ce cénacle de grands patrons était d’ « instaurer une nouvelle gouvernance au service de la croissance ».

    Inutile de souligner que les 40 membres de la commission représentaient les intérêts du grand capital, et pas seulement le capital français. Parmi les voisins invités à formuler la liste de 316 propositions pour remodeler la France se trouvaient la Deutsche Bank et Nestlé. Tout ce beau monde légua au jeune Macron un carnet d’adresses bien rempli.

    En 2008, sur recommandation d’Attal, Macron est passé à la Banque Rothschild, où il est rapidement devenu millionnaire, grâce à sa commission sur un achat par Nestlé d’un montant de neuf milliards de dollars.

    Comment expliquer une ascension digne d’un roman de Balzac ? Il était « impressionnant » se souvient Attali. Emmanuel « était très habile, extrêmement apprécié de tous les membres de la commission. Il n’a contrarié personne et s’est créé des relations personnelles et, pour un gamin de cet âge, arriver immédiatement à être visible par 40 personnes puissantes, influentes et qui jugent, c’est un accélérateur de carrière extraordinaire. »

    Voilà le mot clé de l’ascension sociale : les « relations ».

    Alain Minc, un autre bon connaisseur des réseaux du pouvoir, commente la réussite de Macron en expliquant qu’un banquier d’affaires doit être intelligent, souple, rapide et charmant – qualités nécessaires pour « un métier de pute ».

    Macron exprime sa sagesse en petites phrases.

    « Il faut des jeunes qui aient envie de devenir milliardaires. »

    Ou bien :

    « On se fout des programmes ! Ce qui compte c’est la vision !

    Il est clair qu’il possède une vision parfaite des sommets.

    Comment former les gouverneurs de la gouvernance

    Le chemin vers le sommet est balisé de contacts. L’élite de la gouvernance se reproduit par la cooptation. Ils se reconnaissent, ils se sentent, ils s’entendent.

    Aujourd’hui, en réaction à une telle observation, la police de la pensée risque de crier au complotisme. Mais il n’y a ni complot ni conspiration car il n’y an a pas besoin. Ceux qui pensent de la même manière s’accordent sans problème. On n’a pas besoin de consigne.

    Par ailleurs, les sentinelles de la pensée qui crient « conspi » dans ces cas semblent croire que ceux qui possèdent un immense pouvoir, surtout un pouvoir financier, ne l’utilisent pas. « Que le peuple décide ! » pensent-ils généreusement. A la manière de George Soros, par exemple.

    En réalité, ceux qui possèdent beaucoup de pouvoir non seulement l’utilisent, mais ils sont convaincus qu’il doivent l’utiliser, pour le bonheur de l’humanité, pour le bien général. De leur position supérieure, ils ne doutent pas qu’ils savent ce qu’il faut faire, alors pourquoi permettre aux masses ignorantes de causer un gâchis ? C’est dans cet esprit qu’il y a quarante ans, David Rockefeller a fondé la Commission Trilatérale, pour remédier à un « excès de démocratie » qui amènerait les classes travailleuses à formuler trop de revendications.

    L’idéologie de nos jours fait en sorte que les masses se divertissent en se querellant sur les questions d’identité, sur quel groupe est plus victime que les autres, sur combien de genres il faut reconnaître, et qui il faut « haïr » pour lutter contre le crime de « haine ».

    Pendant ce temps, les membres de l’élite délibèrent entre eux et décident.

    Grâce à Jouyet, Macron fut coopté en 2007 par le club des Gracques, qui se consacre à la propagation des « valeurs » basées sur l’idée que l’Etat social keynésien est dépassé par la globalisation et la construction de l’Europe.

    En 201, Macron fut coopté par le Club de la Rotonde, qui conseilla au Président Hollande d’infliger à la France un “choc de compétitivité” – c’est-à-dire de favoriser l’investissement en réduisant les dépenses publiques et le coût du travail.

    En 2012, Macron fut accueilli par la French-American Foundation, qui se vante de sélectionner les « jeunes leaders » de l’avenir.

    En 2014, l’arriviste est arrivé. Le 31 mai et le 1er juin de cette année, Macron assistait à la réunion annuelle de Bilderberg, tenue à Copenhague. Cet aréopage de sommités fut fondé en 1954 par le Prince Bernhard des Pays-Bas. Pas un mot n’en sort pour informer le public du consensus qui peut s’y réaliser.

    Et le programme ?

    Abondamment vu et approuvé, Macron passa du rôle de conseiller du Président Hollande à Ministre de l’Economie, des Finances et du Numérique dans le gouvernement de Manuel Valls, où il se pressa de faire adopter le programme de la Commission Attali, sous prétexte de promouvoir la croissance et, bien sûr, de « créer des emplois ». On compte parmi ses exploits la vente du secteur énergie d’Alstom à General Electric, contre le refus de son prédécesseur Arnaud Montebourg.

    Au gouvernement, Macron a réussi à faire adopter les mesures les plus impopulaires de la Présidence Hollande, ce qui n’est pas peu dire. Sa « Loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques », dite Loi Macron, allait dans le sens des directives de Bruxelles exigeant de nombreuses dérégulations de l’économie, mais n’a pas pu obtenir une majorité au parlement. Elle a dû être adoptée par le recours à l’Article 49.3 de la Constitution qui permet au Premier Ministre d’adopter une loi sans vote du parlement.

    Sa réussite suivante, la « réforme » (ou démantèlement) de la Loi Travail, portait le nom de la jeune Ministre du Travail, Myriam El Khomri, qui donnait un joli visage et une appellation évoquant la « diversité » à une législation qui a suscité des semaines de protestations, divisé le Parti Socialiste et obligea Valls à utiliser encore une fois l’Article 49.3.

    A la suite de cela, l’histoire vira à l’humour noir. Le passage « à feu et à sang » de Macron à travers le gouvernement Hollande/Valls a laissé le Parti Socialiste divisé et démoralisé. Á la suite de quoi, Macron quitte le champ de ruines politiques pour se présenter comme l’alternatif, l’héroïque champion de « l’avenir », « ni droite ni gauche », dans son nouveau mouvement vigoureusement appelé En Marche !. Il condamna ce qu’avait fait le gouvernement socialiste dans la perspective de faire la même chose, mais plus intensément et sous une autre étiquette.

    En ce moment, Macron arrive en tête des sondages avec Marine Le Pen pour le première tour. Les grands médias font ce qu’ils peuvent pour que le charme du banquier suffise pour gagner l’élection à la Présidence de la République.

    Les Médias et le Peuple

    Malgré l’influence croissante d’Internet, la grande majorité de la population compte toujours sur la télévision et la presse pour s’informer. Dans cette élection, assez déroutante pour les gens peu politisés, les médias ont atteint un record de partialité. Echaudés par la catastrophe Trump, les gardiens médiatiques de la bonne pensée en France singent leurs collègues étasuniens en cherchant des boucs émissaires à blâmer pour les déconvenues de la gouvernance globale. Cela doit être la faute des Russes ! Ou des « fake news » prodiguées par les sites qui ne suivent pas la ligne du journal Le Monde.

    Parmi les onze candidats, les gardiens médiatiques de la bonne pensée s’émerveillent du jeune génie Macron, traitent ses rivaux principaux en délinquants, jettent quelques os aux petits candidats anodins, et ignorent les autres. Soutenu par les grands médias, Macron est le candidat de la gouvernance autoritaire, contre tout ce qui reste de la démocratie française.

    Diana Johnstone
    31 mars 2017

    source:
    https://www.legrandsoir.info/la-gouvernance-contre-le-peuple.html
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  • Publiée le 19 mars 2017

    Emmanuel Macron nous est souvent présenté dans les médias comme un homme brillant, un génie ou un philosophe, qui incarnera la rupture avec le quinquennat d’Hollande.
    Mais lorsqu’on examine son parcours on se rend compte qu’il y a de forte chance qu’il incarne plutôt la continuité. C’est ce qu’on va voir dans cette vidéo.

    Tipeee : https://www.tipeee.com/troublefait
    Facebook : https://www.facebook.com/pages/Troubl...

    Vidéos
    Dans la tête d'Emmanuel Macron - Documentaire LCP :
    https://www.youtube.com/watch?v=DKimf...
    Envoyé Spécial Le roman d'une ambition :
    https://www.youtube.com/watch?v=qUYBj...
    Best of Macron (Les crises) :
    https://www.youtube.com/watch?v=MX3sN...


    Plus d’infos :

    Pour Macron, le programme n'est 'pas le coeur de la campagne' :
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/201...
    Emmanuel Macron - La biographie d’Emmanuel Macron avec Gala.fr :
    http://www.gala.fr/stars_et_gotha/emm...
    Qui est vraiment Emmanuel Macron – Entreprendre.fr :
    http://www.entreprendre.fr/qui-est-vr...
    Emmanuel Macron l’homme du Président :
    http://visionsmag.com/emmanuel-macron...
    Macron, symbole de l’escroquerie d’un monde politique en perdition – UPR :
    https://www.upr.fr/actualite/france/m...
    Emmanuel Macron — Wikipédia :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanue...
    Emmanuel Macron, un intellectuel en politique :
    http://www.lemonde.fr/politique/artic...
    Michel Onfray Macron, « je ne sais pas s'il est autant philosophe qu'on a bien voulu le dire » :
    http://rmc.bfmtv.com/emission/michel-...
    Comment Macron m’a séduit puis trahi StreetPress :
    www.streetpress.com/sujet/1486723160-macron-le-monde
    Commission pour la libération de la croissance française — Wikipédia :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Commiss...
    Aux origines du phénomène Macron, Les Echos Week-end :
    https://www.lesechos.fr/week-end/busi...
    Emmanuel Macron, un ami de la finance :
    http://www.francetvinfo.fr/politique/...
    Décret n°2007-1272 du 27 août 2007 instituant une commission pour la libération de la croissance française. Legifrance :
    https://www.legifrance.gouv.fr/affich...
    Earlier Classes French-American Foundation :
    https://frenchamerican.org/youngleade...
    Les Gracques (politique) — Wikipédia :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Gra...)
    Les deux ans du pacte de responsabilité un succès encore discutable :
    http://www.latribune.fr/economie/fran...
    Vente d'Alstom le dessous des cartes :
    http://www.lefigaro.fr/vox/economie/2...
    Aéroport de Toulouse Macron rattrapé par son mensonge :
    http://democratie-reelle-nimes.over-b...

    Musiques:
    GTO music 5: https://www.youtube.com/watch?v=kWzoN...
    Bossa Bossa : https://www.youtube.com/watch?v=Hdnz8...
    The Cancel - I Need You : https://www.youtube.com/watch?v=_rKQj...
    Ours Samplus – Swingapour : https://www.youtube.com/watch?v=qi9SA...
    Ours Samplus – Versus : https://www.youtube.com/watch?v=k6orb...
    Ours Samplus - Sweet Cans: https://www.youtube.com/watch?v=EbSCw...
    Oldy Clap Recordz - Bloqué En 90: https://www.youtube.com/watch?v=gp7m0...
    Ours Samplus #37 - Le Cerveau Carré: https://www.youtube.com/watch?v=MNIVb...

     

    source: https://www.youtube.com/watch?v=1xjq2qV5geU

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  • INTERVIEW - Le candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a accordé un long entretien au JDD où il analyse la dynamique dont il bénéficie, juge ses adversaires et développe ses idées.

    Jean-Luc Mélenchon photographié vendredi à Paris par le JDD. Jean-Luc Mélenchon photographié vendredi à Paris par le JDD. (Eric Dessons/JDD) 
      

    Les sondages vous mettent à l'honneur. Comment expliquez-vous cette dynamique?
    Cette élection ne ressemble à aucune autre. J'y suis préparé. J'ai écrit il y a vingt-six ans un livre au titre prémonitoire : A la conquête du chaos. Il se passe quelque chose, c'est vrai : la conjonction de la grande marche du 18 mars pour la VIe République et du débat du 20 mars a provoqué mon décollage. La nature de ma candidature a changé.

    La "nature" de votre candidature, qu'est-ce à dire?
    Deux faits se combinent : les qualités de mon programme et sans doute les miennes - restons modeste là-dessus [moue amusée] - et le fait que les autres candidats se sont démonétisés à une vitesse incroyable et de manière inattendue. Que François Fillon puisse être plongé dans de tels abîmes personnels, personne n'aurait imaginé cela. Madame Le Pen aussi a été aspirée dans les affaires. Sa campagne s'en ressent. Elle rabâche les vieilles lunes de l'extrême droite. On a l'impression que Le Pen père est revenu! Curieusement, Emmanuel Macron montre une sorte de faiblesse interne : ses erreurs de vocabulaire inquiètent. Quant à Benoît Hamon… [Silence.]

    "Le 'bruit et la fureur', ce n'est plus l'attente de la société"

    Oui?
    Euh, il a, disons, beaucoup de mal à convaincre. Il n'était pas prévu que le candidat du PS se soit encalminé ainsi. Tout cela donne un relief particulier à ma candidature. Je deviens une figure rassurante. Je pense que les gens ont soif d'humanité! Aujourd'hui, le "bruit et la fureur", ce n'est plus l'attente de la société. Le pays est excédé. Et Marine Le Pen représente une forme d'aventure violente pour le pays.

    Vous aussi, non?
    Non, justement. Je suis un chemin balisé. Du coup, j'apparais pour beaucoup comme une solution raisonnable… [Il se reprend.] Non, pas raisonnable… [Sourire.] raisonnée. Avec moi, il y a des étapes, un calendrier, une méthode. Ma présidence ne serait pas un saut dans le vide comme celle de Madame Le Pen.

    «L'âge a son influence sur moi. Je suis plus détaché. Je n'organise pas ma carrière!»

    Une des solutions de la candidate du FN qui inquiète le plus est sa sortie de l'euro et de l'Europe ; serait-ce différent avec vous?
    Avec Le Pen, nous sommes sûrs de sortir. Elle n'a pas prévu de négocier, mais de capituler. Moi, j'ai présenté une formule : un plan A et un plan B. Le plan A, c'est la renégociation pour sortir des traités budgétaires et de l'austérité. Si cela échoue, j'ai un plan B. Le plan B, c'est de s'en aller avec ceux qui sont d'accord avec nous.

    Mélenchon, jusqu'à il y a peu, c'était "le gros rouge qui tache" ; c'est fini, ça?
    Gros? Bon… On a bien réfléchi à tout ça. Nous avons tiré les leçons de la campagne de 2012. J'ai 65 ans. L'âge a son influence sur moi. Je suis plus détaché. Je n'organise pas ma carrière! Je suis plus philosophe que jamais et moins impétueux. La conflictualité a montré ses limites. Ma relation aux médias, par exemple, a évolué. Plutôt que de les affronter, je les contourne avec ma chaîne YouTube. Je peux donc choisir les médias où parler. Enfin m'élire, c'est reprendre le pouvoir : il y aura une nouvelle Constitution et la possibilité de révoquer un élu, même le président!

    "Dans cette période trouble, je suis une sortie de crise par le haut"

    En quoi est-ce rassurant?
    Les gens savent que pour changer de vie, il ne suffit plus de changer de président. Il faut changer de régime. Dans cette période trouble, je suis une sortie de crise par le haut. Passer à la VIe République, ce n'est pas l'aventure, c'est la révolution tranquille des citoyens.

    Le paradoxe de votre VIe République, c'est qu'elle vous conduit à vous présenter pour démissionner, car il n'y aura plus de président… Vous ne voulez donc pas être président?
    Vous plaisantez? J'exercerai tous les pouvoirs prévus par la Ve République jusqu'au passage à la VIe République. Après, mieux vaudra sans doute quelqu'un d'autre que moi!

    Mitterrand aussi avait promis d'en finir avec la Ve. Il ne l'a pas fait. Quelles garanties donnez-vous?
    La convocation de la Constituante sera la première chose que je lancerai. Elle est dans mon programme, elle n'était pas dans ses 110 propositions.

    Vous sortez un livre au titre claquant : De la vertu*. Ce mot recèle quelque chose d'effrayant ; cela renvoie à Robespierre et par là même à la Terreur…
    Le malheureux! On lui a mis sur le dos toutes les violences de la Révolution. Bien sûr, je suis pétri par les principes de 1789. Mais pour la vertu, c'est plutôt le philosophe Marc Aurèle et les stoïciens que j'ai à l'esprit. Eux se demandaient : "Comment être sûr que ce que je fais est bien?"

    «Faisons une loi de vertu républicaine. Elle décidera l'inéligibilité à vie des élus condamnés pour fraude»

    Comment rendre la République vertueuse?
    Faisons une loi de vertu républicaine. Elle décidera l'inéligibilité à vie des élus condamnés pour fraude. Et ceux qui ne paient pas leurs impôts en France ne doivent plus pouvoir exercer de mandats sociaux ni représenter la nation. Inclus les sportifs en équipe de France. Plus on est important, plus le châtiment doit être exemplaire. L'entreprise Lafarge doit être punie. En Syrie, elle a collaboré avec l'ennemi. C'est un crime. La société Servier doit être réquisitionnée. Ils sont responsables de milliers de morts. La "vertu" est un mot creux sans la sanction qui la protège.

    Cela va-t-il de pair avec une réforme de la justice? Faut-il rendre les procureurs indépendants?
    A mes yeux, le parquet doit rester l'avocat de la société. Que les procureurs ne reçoivent pas d'instructions personnelles, cela va de soi. Mais il est essentiel qu'il reçoive des consignes générales, sur les sujets importants. Par exemple, sur la fraude électorale. Pourquoi n'y a-t-il pas un mot sur ce sujet? Mais l'essentiel est de sortir la justice de la clochardisation matérielle.

    "Je ne m'occupe pas de Hamon. Je ne veux pas être dans une bataille de bac à sable"

    Vous prônez la séparation de l'Etat et de l'argent ; qu'entendez-vous par là?
    L'Etat ne doit pas être sous l'influence des puissances de l'argent. Quand il y a des corrompus, il faut aussi punir les corrupteurs. Expulsons les lobbies des assemblées. De même, la publicité doit être remise en cause et interdite dans les milieux scolaires. Et le Medef? Pourquoi ces privilèges? Pourquoi ne pose-t-on jamais la question de sa représentativité? Tous les syndicats de salariés sont mis en concurrence électorale. Pourquoi les syndicats patronaux ne le sont-ils pas? Cela donne au Medef des moyens de pression disproportionnés! Par ailleurs, il faut arrêter de gaver d'argent public le CAC 40. Quel est le bilan du CICE? Il est désastreux. Un emploi conservé grâce au CICE coûte 280.000 euros. Un emploi créé par les 35 heures coûtait 13.000 euros.

    Vous avez récemment déclaré que les services publics ne coûtaient pas cher, contrairement à la concurrence ; cela paraît contre-intuitif…
    Avez-vous vu le prix des mutuelles? Et celui du gaz ou des autoroutes depuis qu'ils sont privatisés? Et quand les prix baissent, c'est souvent les salariés - et la nature - qui paient la différence. Les gens le sentent bien désormais. Ils ont dépassé le dogme quasi religieux du libéralisme triomphant. Maintenant, il faut retrouver un point d'équilibre.

    «Mon défi n'est pas de "rassembler la gauche", il est de fédérer le peuple»

    Vous voilà devenu le candidat de l'équilibre?
    J'ai toujours pensé que l'équilibre résultait d'un bon système de tensions [rire]. Qui pourrait prétendre faire table rase? Cela n'a jamais été à mon programme. Je ne suis pas Philippe Poutou. Cela dit, quand on regarde son programme et celui de Nathalie Arthaud, ils sont moins radicaux que le Programme commun. C'était bien la peine de nous faire des objections aussi acides à l'époque.

    Demandez-vous à Hamon de vous rejoindre?
    Non. Je ne m'occupe pas de lui. Je ne veux pas être dans une bataille de bac à sable entre deux personnes qui se disputent le même seau! Les électorats ne s'additionnent pas. Vous en avez eu la démonstration avec Benoît Hamon et Yannick Jadot. Additionnés, ils devraient être à 19%! Ils se sont divisés par deux. Hamon est une bonne personne. Mais il représente le PS, le parti du discours du Bourget, qui complote encore un accord aux législatives avec Macron, devenu son candidat officieux. Mon défi n'est pas de "rassembler la gauche", étiquette devenue bien confuse ; il est de fédérer le peuple. Je ne veux pas de tambouilles à l'ancienne. Je ne veux pas de cette indigeste soupe de sigles. Vous n'avez pas besoin d'être de gauche depuis un siècle pour être d'accord avec moi. Personne ne se renie en votant avec moi. Les indécis sont la clé du vote ; c'est eux que je veux convaincre!

    "Il y a des gens de droite qui, dégoûtés par Fillon, préfèrent voter pour moi"

    Mais vous vous revendiquez toujours de la gauche?
    Le mot a été dénaturé. Quand vous dites "gauche", les gens entendent Hollande et son équipe. Ils ont la nausée - et moi aussi!

    Croyez-vous que des électeurs de droite puissent se retrouver en vous?
    Je le constate. Il y a des gens de droite qui, dégoûtés par Fillon, préfèrent voter pour moi. Ceux-là, comme moi, sont pour l'indépendance du pays. L'ancienne période où il fallait être d'accord avec tout pour voter pour un candidat est révolue. Beaucoup votent pour passer le balai.

    «Je suis l'assembleur d'un nouveau projet, le mix entre la République, le socialisme et l'écologie»

    Est-ce la vraie mort du PS?
    Le PS a explosé. C'est juste un emballage. La synthèse bancale à l'œuvre depuis le viol du "non" au référendum de 2005 ne fonctionne plus. La confusion est démasquée. Macron et moi avons réussi à incarner les deux termes de l'alternative, le règne du marché ou celui de la solidarité. Je suis l'assembleur d'un nouveau projet, le mix entre la République, le socialisme et l'écologie.

    Il y a néanmoins une hypothèse où vous pourriez vous retrouver du même côté que Macron : si l'un de vous est au second tour face à Marine Le Pen…
    On verra! Le deuxième tour sera aussi stupéfiant que le premier. Il y a 10 ou 15 millions d'électeurs qui n'ont pas pris leur décision. Qui peut dire ce qui va sortir de tout ça? Les gens savent que le choix à faire est grave. C'est l'heure des caractères. Ça colle avec moi, non?

    Vous président, votre majorité parlementaire irait-elle de La France insoumise au PS?
    Nous avons déjà désigné 500 candidats. Le moment venu, on verra qui veut nous aider et respecter la charte de solidarité qui engagera nos députés. Le peuple ne voudra pas la pagaille. Il nous donnera les moyens d'appliquer notre politique.

    Anna Cabana, Hervé Gattegno et Arthur Nazaret - Le Journal du Dimanche- 02 avril 2017

    * De la vertu, avec Cécile Amar, Ed. de l'Observatoire, 137 p., 5 euros.

     

    source: lejdd.fr

     

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  • Sortie immédiate de l’OTAN : une conférence de la France Insoumise à l'IRIS & une rencontre

    Le 31 mars présentait lors d’une conférence à l’IRIS (Institut de Relations Internationales et Stratégiques) la vision de la France insoumise en matière de géopolitique et de défense. Il a expliqué que l'objectif de la France insoumise était l'indépendance de la France au service de la paix, ce qui signifie la sortie immédiate de l’ , la non participation à l'Europe de la défense, le réinvestissement de l'ONU et la création d'un alliance des pays non-alignés. Jean-Luc Mélenchon a également parlé de la montée des risques de bouleversements géopolitiques liés au changement climatique et a montré comment la transition énergétique répondait aussi à un enjeu géopolitique en aidant la France à se passer de matières premières comme le pétrole ou le gaz. Il a enfin présenté plusieurs de ses propositions, notamment le service civil ou militaire obligatoire pendant 9 à 12 mois pour les jeunes de 18 à 25 ans ou encore la conférence de la sécurité de l'Atlantique à l'Oural pour poser par la voie diplomatique la question des frontières en Europe.

    La sortie immédiate de l'OTAN est une question majeure pour la de la paix, pour la lutte contre l’.

    Une géopolitique et une défense au service de la paix

     

    Entretien Djordje Kuzmanovic (France insoumise) et Aymeric Monville (PRCF)

    A l’occasion de la Présentation des propositions Défense et Politique étrangère par Jean Luc Mélenchon, A Monville (PRCF) s’est entretenu avec l’un des spécialistes défense de l’équipe de campagne de Jean Luc Mélenchon D Kuzmanovic. Après avoir rappelé la position historique des communistes pour la défense de la paix,A Monville a souligné que le PRCF appelle à se servir sans hésiter du bulletin de vote mélenchon pour contre les candidats pro OTAN qui sont les candidats de la guerre. Notamment Hamon-l’otanien sans oublier le FN qui est contre la sortie de l’OTAN.  Rappelant ce que fait l’UE et l’OTAN en Ukraine, où le Donbass subit chaque jours des bombardements terribles, et où nos camarades ukrainiens sont persécuté massacrés par une junte fasciste soutenu par le gouvernement PS.

    Parmi les questions posées par A Monville à D Kuzmanovic :

    • Dans notre souci de défendre la paix et l’ populaire, nous retrouvons un ancêtre commun qui est Jaurès.
      Qu’en retenir pour une politique de Paix ?
    • Lors de la rencontre unitaire très réussie PG/PRCF, la discussion a notamment portée sur le programme de 4 sorties (UE. Euro. OTAN. Capitalisme.) proposé par le PRCF. Étant donné l’arrimage de la question otanienne à la politique de sécurité et de défense commune, ne faut-il pas sortir également de l’UE ?
    • La fascisation actuelle est un sujet de préoccupation. La situation dans la police où un policier sur deux voterait pour un parti fondé, entre autres, par d’anciens waffen SS, le FN l’est également. Quelle est la situation de l’armée ?
    • L’impéralisme est sans doute la menace principale contre la Paix dans le monde. Jean Luc Mélenchon a ancré avec raison son discours dans une lutte des peuples contre les empires. On peut être interpellé par le fait qu’il ait parlé d’ « empire soviétique » à propos d’un Etat fondé, entre autres, par Lénine, principal théoricien de l’anti-impérialisme. Quelle est ta réflexion sur l’impérialisme ?

     

      Entretien A. Monville à D. Kuzmanovic

    source: initiative-communiste.fr

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  • Résultats électoraux dans le privé : Plus que jamais c'est le syndicalisme de classe et de lutte  qu'il faut renforcer !  (FSC.fr-1/04/2017)

    Les médias annoncent à grand renfort de superlatifs et d'insistance -et ce n'est sans doute qu'un début- que la CFDT est devenue le premier syndicat du pays devant la CGT : renversement historique, victoire, choc, changement démocratique , séisme, chute finale… les mots manquent à la presse aux ordres pour se réjouir.

    Pourtant, sur près de 6 millions de suffrages, moins de 80.000 voix séparent les 2 confédérations.
    Sur les suffrages exprimés, soit plus de 60 % du corps électoral concerné la CFDT obtient 26, 38 % et la CGT 24, 86.
    En 2013 les scores respectifs étaient de 26 % contre 26,77 % pour la CGT.

    L'écart demeure donc faible et sur le total cumulé public/privé la CGT est toujours en tête comme dans les Très Petites Entreprises récemment.

    Cette inversion du rapport de force dans le secteur privé et les grandes entreprises étaient annoncée et souhaitée de manière répétitive et lancinante depuis longtemps, par tous les médias au service de la collaboration de classe tel Les Echos, le Monde, Libération et tout l'establishment de droite et PS, gouvernement Valls/Hollande/El Khomri en tête.
    Ils vont donc utiliser en grand ce résultat pour prétendre que les travailleurs ont fait le choix de la collaboration de classe, du dialogue social, de l'esprit de compromis pour ne pas dire de compromission !

    Et tenter ainsi de peser sur les orientations de la CGT elle même en faveur des forces réformistes internes en prétendant que c'est ce qui demeure de sa culture de combat qui est responsable de ces résultats.
    Il s'agit donc de créer l'événement par un matraquage médiatique à des fins proprement politiques afin d'aller beaucoup plus loin encore dans un processus de « pacification sociale » et d'imposer la domination d'un syndicalisme de renoncement !

    Cela ne doit pas nous empêcher de nous interroger sur les résultats en recul de la CGT, surtout quand on les compare à ce qu'ils pouvaient être il y a 30 ou 40 ans où la CGT représentait en gros la moitié des suffrages.

    Quelles causes au recul de la CGT dans le privé?

    Philippe Martinez dans sa réaction attribue ce recul principalement à un déficit d'implantation en soulignant par ailleurs avec juste raison que les commentateurs ne devraient pas en tirer trop vite la conclusion d'une prise de distance avec l'attitude combative de la CGT durant le conflit contre la loi El Khomri.

    Les résultats électoraux récents chez RTE comme l'échec du scandaleux referendum du personnel déclenché par la CFDT et la CFE-CGC en attestent.

    Mais incontestablement, d'autres éléments doivent être pris en compte sur le long et moyen terme comme la politique de désindustrialisation massive, la destruction de pans entiers de l'économie comme le textile, la sidérurgie, la disparition de lieux de rassemblement importants de travailleurs où la CGT avait une forte influence, enfin, la politique d'intimidation, de répression et de discrimination à l'encontre des militants mise en œuvre par le MEDEF et qui a connu une accélération ces derniers temps sous le pouvoir PS.

    Néanmoins, d'autres évolutions de fond sont en jeu. En particulier, les réorientations imprimées ces 20 dernières années par Louis Viannet et amplifiées par Bernard Thibault ne peuvent être ignorées.

    L'adhésion à la CES, l'insertion dans le dialogue social, le syndicalisme rassemblé et les rapports privilégiés avec la CFDT à contrario des traits historiques qui marquent en profondeur le syndicalisme CGT ont affaibli la capacité d'intervention et de conviction de l'organisation. Et désorienté plus d'un militant !

    Cela dans une période marquée par l'aggravation de la crise du capitalisme, l'incapacité à distribuer quelque grain à moudre que ce soit et la remise en cause de tous les conquis issus de la Libération.

    Pour une organisation syndicale se réclamant du syndicalisme de classe et de masse, en charge de la double besogne du mouvement d'émancipation des travailleurs la recherche de l'unité ne peut se faire que sur la base des revendications des travailleurs et de leurs intérêts et pas au prix de l'affadissement de son programme et de ses objectifs.

    Et plus que jamais dans la profonde crise que nous traversons, l'indispensable travail syndical quotidien au plus près des intérêts et des aspirations des travailleurs dans leur diversité ne peut être séparé de la lutte pour un changement radical de société.

    Car comment séparer par exemple, la lutte contre la loi travail, la lutte contre le dumping social, les délocalisations de la lutte contre la construction européenne et ses traités qui organisent la mise en concurrence systématique des travailleurs, l'écrasement des salaires, la désindustrialisation … ?

    A un moment où de plus en plus de salariés et les classes populaires se montrent extrêmement critiques à l'égard de l'UE, cessons d'entretenir la mortelle illusion d'une Europe social.

    Laissons résolument à la CFDT l'abandon de la lutte et l'approbation du MEDEF !C'est en défendant l'intérêt réel des travailleurs, l'intérêt de classe, en liant la défense quotidienne des conquis et la lutte pour le changement de société que la CGT a été la plus puissante et la plus utile à la classe ouvrière. 

    Aujourd'hui comme hier, plus que jamais donc tout doit être mis en œuvre pour renforcer la CGT et son influence chez les travailleurs, les précaires, les sans emploi en s'appuyant sur la combativité de nombreuses bases syndicales pour mettre à nouveau en cohérence son rôle historique largement reconnu et ses pratiques et orientations. 

    Le Front Syndical de Classe, 1er avril 2017

     

     

    Nombre de salariés inscrits

    13.244.736

    Nombre de votants

    5.664.031

    Nombre de suffrages valablement exprimés

    5.243.128

    Taux de participation

    42,76 %

    REPRÉSENTATIVITÉ SYNDICALE

    Le communiqué de la CGT

    Résultats électoraux dans le privé : Plus que jamais c'est le syndicalisme de classe et de lutte  qu'il faut renforcer !  (FSC.fr-1/04/2017)

    Le cycle électoral de 4 années destiné à mesurer la représentativité des organisations syndicales dans les entreprises de plus de 10 salariés, s’est achevé au 31 décembre 2016.

    Ces résultats agrégés au scrutin concernant les salariés des TPE établissent la représentativité des organisations syndicales pour les salariés du privé sur la période de janvier 2013 à décembre 2016.

    Le Haut Conseil du Dialogue Social vient d’en communiquer les résultats.

    Dans les entreprises dotées d’Institution Représentative du Personnel (IRP), 4 923 083 millions ont eu l’occasion de se prononcer au moins une fois sur une ou plusieurs listes présentées par des syndicats, soit près de 60% des salariés.

    Démonstration est faite que quand une élection est organisée dans des conditions normales, avec à la clé de véritables lieux de représentations des salariés, les salariés se mobilisent, ce qui ne fut pas le cas pour le scrutin TPE.

    En agrégeant les résultats des élections TPE et de l’ensemble des IRP, la CGT recueille 1 304 312 voix, soit 24,86 %.

    La CGT arrive en seconde position dans le secteur privé.

    Première organisation dans les TPE et première organisation auprès des 5 millions d’agents de la fonction publique, la CGT demeure première organisation sur l’ensemble du salariat du secteur privé et de la fonction publique avec une audience de 24,27%.

    Quand la CGT est présente à une élection elle enregistre le plus souvent de meilleurs résultats que ses homologues syndicaux. Cela ne suffit pas à compenser un écart de 500 000 électeurs avec la CFDT et les reculs électoraux dans quelques grandes entreprises.

    La CGT ne peut se satisfaire de ce résultat.

    C’est d’un déficit de présence auprès de l’ensemble du salariat auxquelles la CGT est confrontée pour prétendre demeurer être la première organisation syndicale du secteur privé.

    Tirant analyse de ces résultats, la CGT aura à cœur de mieux représenter les salariés dans leurs diversités.

    C’est une invitation pour toute la CGT à être encore plus présente, plus accessible, auprès de tout le salariat, toutes les catégories sociales du salariat.

    Montreuil, le 31 mars 2017

     

     

     

     

     

     

     







     

     

     



     

     

     

     

     

     

     

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