• Réunion publique-Jean-Luc Mélenchon-Mardi 28  février 19 h 30 à Brest (ARENA tramway-polygone)

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Réunion publique du candidat de "France Insoumise", Jean-Luc Mélenchon à Brest-Déclaration de l'ARC29/PRCF

    MARDI 28 FEVRIER-19 h 30-BREST-REUNION PUBLIQUE J.L. MELENCHON

    POUR UNE FRANCE FRANCHEMENT INSOUMISE 

    FREXIT PROGRESSISTE !

     

    Mardi 28 février à 19 heures 30 à l'ARENA de Brest (140 avenue de Plymouth 29200 Brest-tramway polygone) Jean-Luc Mélenchon et la « France Insoumise » tiennent une réunion publique. Il s'agit très probablement de la seule réunion publique du candidat et de son mouvement en Bretagne avant le premier tour de la présidentielle.

    Les militant-e-s franchement communistes de l'ARC29-PRCF (Association pour la Renaissance Communiste en Finistère-Pôle de Renaissance Communiste en France) renouvellent le soutien critique et dynamique qu'ils apportent à la « France Insoumise » et à son candidat à la Présidentielle : Jean-Luc Mélenchon.

    Tout en gardant leur indépendance politique par rapport au dispositif de campagne mis en place par la « France Insoumise », tout en considérant que leur tache prioritaire est la diffusion aux entreprises du programme du PRCF pour un frexit progressiste et pour la rupture avec le capitalisme, les militants franchement communistes de l'ARC29/PRCF apprécient les convergences avec le programme de la « France insoumise ».

    Les militant-e-s franchement communistes apprécient positivement les choix de Jean-Luc Mélenchon et de la «France insoumise» : quitter l’OTAN, rejeter les ingérences impérialistes en Ukraine et au Proche-Orient, contester l’hégémonie du PS sur les forces progressistes, soutenir les luttes contre la loi Travail et contre les autres euro-diktats, combattre le Front National, défendre la loi de 1905 séparant l’Etat des Eglises, restaurer l’indépendance nationale, associer les drapeaux rouge et tricolore selon les pratiques historiques du mouvement ouvrier français.

    Le pas en avant de La «France Insoumise» et de son candidat Jean-Luc Mélenchon sur l’Union Européenne-« l’UE, on la change ou on la quitte ! »- mérite d'être souligné et les militants franchement communistes se doivent de rappeler que, par définition, la souveraineté des nations n'est pas négociable.

    A l'heure où toutes sortes de maneuvres visent benoitement au retrait de la candidature de Jean-Luc Mélenchon au nom de la lutte contre l'extrême droite, du rassemblement à gauche, les militant-e-s franchement communistes demandent à J-L Mélenchon de ne rien lâcher. JL Mélenchon, le candidat de la gauche populaire, patriotique et radicale peut distancer celui du social-libéralisme ne ratons pas l'occasion d'inverser le rapport de forces en vigueur depuis 1981. Les luttes sociales ont besoin, pour se développer, de cet espace politique progressiste !

    Quimper 25/02/2017

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

    Les communistes du PRCF un soutien critique et dynamique au candidat de la "France Insoumise", Jean-Luc Mélenchon

    Quimper-Dimanche 26 février 2017

     

    Présidentielle.

    Le printemps des «tracteurs»

     

    Les communistes du PRCF un soutien critique et dynamique au candidat de la "France Insoumise", Jean-Luc Mélenchonéchanges impromptus entre René Isaac et Bastien Pochart,les deux « insoumis » qui encadrent Jean-Marc Tanguy,Catherine et Véronique, soutiens de Benoît Hamon.

    À deux mois du premier tour de la présidentielle, la campagne rentre dans sa phase active sur le terrain. Si, à gauche, on mouille le maillot depuis déjà longtemps, on sent toujours un flottement du côté des Républicains. D'autant qu'à Quimper, aucun leader n'avait soutenu François Fillon avant le premier tour. Mais ce n'est pas fini et nous y reviendrons.

    Mais où sont les Fillonistes ? Ce samedi, en fin de matinée, au centre névralgique du tractage à Quimper, pas l'ombre d'un militant tendant le document de campagne du candidat de droite. Il y a bien des partisans de Hamon, de Mélenchon, des communistes dissidents, mais pas de Républicains, ni d'ailleurs, de Macroniste. « Si, si, dit un "tracteur" socialiste, en montrant un grand document orné du portrait de François Fillon sous le titre "Le courage de la vérité". Un militant était assis à la terrasse d'un bar avec son paquet de tracts, l'air dépité. Et il est parti ». Les responsables Républicains quimpérois s'étaient, il est vrai, déclarés pour Juppé (massivement), Sarkozy et même Le Maire (le maire) lors de la primaire. Pas un soutien à François Fillon. Cela explique peut-être le peu de troupe disponible pour tracter à deux mois du premier tour de la présidentielle. À gauche, on ne ménage pas sa peine. Une dizaine de « tracteurs » revendiqués du côté de Mélenchon comme du côté de Hamon ce samedi matin au centre-ville. Ils se côtoient sur l'espace central entre les halles et la galerie Kéréon.

    L'avenir en commun ?

    « Nous sommes là tous les samedis depuis la campagne des primaires à gauche, souligne Jean-Marc Tanguy, chef d'orchestre de la campagne locale. Aujourd'hui nous avons aussi une équipe à Kermoysan et demain dimanche au Braden ». Il salue René Isaac, une vieille connaissance, qui tend ses documents : « L'avenir en commun » signé Mélenchon. Hum ! Le slogan a du mal à passer. « J'ai été militant socialiste pendant des décennies, affirme René Isaac. J'ai quitté le PS l'an passé. Aujourd'hui, je suis insoumis à tous les niveaux. Le quinquennat de François Hollande a beaucoup déçu. Je pense que Mélenchon aura du mal à se mettre d'accord avec Hamon ». À ses côtés, Bastien Pochart, une vingtaine d'années. « Une alliance avec les socialistes obligerait aussi à supporter la droite de ce parti, constate-t-il. Mais c'est vrai que l'on entend beaucoup de gens espérer que les deux vont se rapprocher ». « La question est de savoir si les projets convergent ou pas », commente Jean-Marc Tanguy. « Ils sont d'accord sur l'essentiel, ajoute René Isaac. Mais je n'entends pas Hamon parler de VIe République ». « Hamon n'est pas un homme providentiel, répond Jean-Marc Tanguy. Sa façon d'être dans la campagne le propulse déjà dans cette VIe République ». « On n'arrête pas de construire l'image d'un Mélenchon homme providentiel, dit Bastien Pochart. Quand c'est son équipe qui s'exprime pour détailler le chiffrage de son projet, on n'en parle pas ». « Dans l'état actuel, je ne vois pas d'alliance entre les deux », conclut René Isaac.

    « Un non-sens absolu »

    Les militants se résignent-ils à l'absence de leur candidat au deuxième tour de la présidentielle, faute d'accord à gauche ? « Non, même s'il n'y a pas d'accord, ce n'est pas perdu, dit Jean-Marc Tanguy. De toute façon la politique ce n'est pas de l'arithmétique : une alliance n'implique pas l'addition des votes. Et, ce qui ressort aujourd'hui, c'est l'incertitude d'énormément de personnes sur leur vote ». Un peu plus loin, place Terre-au-Duc, ce sont encore des militants de gauche qui tendent la feuille. Encore des déçus. « J'ai été 40 ans au Parti communiste » affirme Claude Le Moguen, qui est accompagné par Huguette Murat. Ce samedi le duo distribue des documents du Pôle de renaissance communiste en France. « Nous sommes pour quatre sorties, résume le militant du PRCF. Sortie de l'Union européenne, de l'euro, de l'Otan et du capitalisme. Le candidat le plus proche de nous, c'est Mélenchon ». Par contre, pas question de parler d'alliance avec le PS. « Ce serait un non-sens absolu. La gauche populaire et radicale a trop servi de marchepied aux socialistes. Combien de fois ils nous ont fait le coup avant d'appliquer ensuite une politique de droite ? ».

     
    Ronan LARVOR
    source: letelegramme.fr

     

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Quimper-Débrayage au Chic: piquée au vif, la direction réagit  (LT.fr 25/02/2017)Au lendemain du débrayage survenu au centre hospitalier de Cornouaille à l'appel de Sud Santé (notre édition d'hier), la direction du Chic a tenu à faire cette précision : « À l'occasion du mouvement du 23 février, la direction des ressources humaines a recensé 18 grévistes (ils étaient bien plus, rassemblés dans le hall, NDLR) pour une heure et a maintenu en poste onze professionnels pour la continuité du service. Pour mémoire, le Centre hospitalier de Cornouaille compte, au total, 70 unités de soins et 3.050 personnels ».
     
    « Le Chic a créé 35 postes »
     
    « Ce mouvement à l'appel d'une organisation syndicale concernait quatre services dont les situations sont très différentes et pour lesquelles des travaux sont en cours, portés par les médecins et les personnels soignants eux-mêmes. La direction n'a pas attendu pour mobiliser de façon positive le personnel. Ainsi, le travail concernant les quatre services a mobilisé plus de 120 participants au cours de six réunions depuis janvier 2017. En outre, des réunions relatives au dispositif des sorties le matin pour favoriser la fluidité des parcours sont prévues les 27 et 28 février : 150 médecins responsables d'unité médicale et des cadres de santé y sont conviés. À cet égard, les unités de soins du Chic bénéficient d'un renfort de bionettoyage pour soulager les soignants auprès des patients et favoriser la sortie de ces derniers dans les meilleures conditions et les meilleurs délais. Le nombre de patients pris en charge dans le service de la médecine post-Urgence a été diminué, soulageant, de fait, les soignants de ce service dont l'effectif a été maintenu. Il n'est pas envisagé de renforcer la médecine gériatrique au détriment, comme annoncé, de l'hospitalisation de jour pour les personnes âgées. Depuis 2009, il faut rappeler que le Chic a créé 35 postes médicaux et renforcé les effectifs soignants d'une soixantaine d'emplois supplémentaires, ce qui constitue une consolidation sans précédent de l'encadrement médical et soignant des patients. Sans nier la complexité des prises en charge et des organisations qui nécessitent un travail constant, le Centre hospitalier de Cornouaille continue d'assurer avec l'ensemble de son personnel ses missions de service public ».

    source: letelegramme.fr
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Syndicat CGT multiprofessionnel des retra ités-(LT.fr 24/02/2017) 

    René Briand, Claude Barré, Christine Maicas, Daniel Edelin du syndicat des retraités CGT multiprofessionnels.

     
    Dans l'organisation de la CGT des retraités, le syndicat multiprofessionnels est celui qui regroupe les retraités isolés, n'ayant pas disposé de section dans leurs entreprises ou administrations lorsqu'ils étaient en activité. À Quimper, ce syndicat (36 adhérents, dix de plus en un an) tiendra son assemblée générale mardi.
     
    « Stop au système de dénigrement »
     
    « On dit de plus en plus que les retraités sont des nantis de la société française mais beaucoup ont les minima sociaux. On essaie d'opposer les actifs et les retraités, c'est un système de dénigrement », réagit Claude Barré. « Les pensions sont bloquées depuis quatre ans mais les futurs retraités filent, eux, vers une baisse des pensions », ajoute-t-il. Parmi les principales préoccupations du syndicat, le pouvoir d'achat donc, avec la revendication d'un minimum garanti équivalent au Smic, la santé, les places en Ehpad avec « le manque de personnels, alors que le conseil départemental vient d'augmenter les prix », le logement, les transports et l'accès à la culture. Pratique Assemblée générale mardi, à 14 h 30, à l'union locale CGT, à l'angle du 39, rue de Douarnenez. Ouvert aux non syndiqués.

    source:   letelegramme.fr
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Centre hpspitalier de Cornouaille. Débrayage très suivi dans quatre services  (LT.fr 24/02/2017) Les personnels de quatre services se sont mobilisés, hier après-midi. Manque de lit, de postes... Ils reprochent à la direction « d'être à côté de la plaque ».

    Les personnels de quatre services se sont mobilisés, hier après-midi. Manque de lit, de postes... Ils reprochent à la direction « d'être à côté de la plaque ». La majeure partie des personnels de médecine post-Urgences (MPU), de médecine gériatrique, des Urgences et du bloc opératoire ont débrayé une heure, hier après-midi, dans le hall du centre hospitalier de Cornouaille. À l'appel de Sud Santé, ils protestent contre leurs conditions de travail « de plus en plus tendues ». Le mouvement sera reconduit jeudi prochain, cette fois devant le bâtiment administratif.

    « Trop, c'est trop ! »

    « Bravo la direction ! » Sarcasmes et applaudissements ironiques ont ponctué la fin du rassemblement. Cet humour au second degré ne fait pas redescendre la colère qui gronde dans les quatre services sus-nommés de l'hôpital. Elle était apparue lors de l'assemblée générale du 16 février. « Trop c'est trop ! Ce n'est plus supportable de voir des brancards dans les couloirs des Urgences faute de lits de dégagement. Non, il ne faut plus fermer de lits pendant les congés scolaires pour faire des économies. Non, il ne faut pas déprogrammer les interventions chirurgicales en cas de pic d'activité », peut-on lire sur le tract distribué par Sud Santé.

    « La pression est très forte »

    Les prises de parole ont été du même tonneau. Tous reprochent à la direction de « tout le temps mettre un emplâtre sur une jambe de bois quand il y a un problème ». Une aide-soignante prend la parole : « On s'est battu pour avoir un poste supplémentaire. Nous l'avons obtenu, mais la personne est trois heures dans le service ! Et dès qu'il y a un arrêt de travail, c'est elle qui supplée ! C'est commode, comme ça la direction n'a besoin de rappeler personne ! » Même doléance de la part d'un soignant de médecine post-urgences (MPU) : « Nous, on demande une aide-soignante supplémentaire pour nous aider le midi et en fin de journée. Et tout ce que la direction a trouvé à nous donner, c'est un agent qui fera le ménage dans tout l'hôpital ! C'est à côté de la plaque. Les patients en MPU sont des profils assez lourds. Quand il faut les accueillir le matin alors qu'on est encore dans les repas et les toilettes, c'est ingérable. La chambre est prête, mais c'est tout ! Tout le monde se retrouve dans l'incapacité de faire du bon travail ». Une soignante du service gériatrique abonde : « Idem pour nous. Nous ne sommes que trois soignants pour 24 patients, dont 22 sont alités. La pression est très forte ». Les grévistes ont voté à l'unanimité la reconduction du débrayage pour jeudi prochain, cette fois devant le bâtiment de la direction, dont Sud s'étonne du silence. « On espère qu'ils seront là jeudi pour ouvrir les discussions afin d'éviter la grève ».

    Thierry CHARPENTIER

    source: letelegramme.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Pour le Frexit progressiste, pour une France Franchement Insoumise à l’UE brisant l’étau des manigances et de la fascisation, unité d’action des communistes

     

    Pour le Frexit progressiste, pour une France Franchement Insoumise à l’UE brisant l’étau des manigances et de la fascisation, unité d’action des communistes (IC.fr-21/02/2017)Un entretien avec Georges Gastaud secrétaire national du PRCF.

     

     

     

    Initiative Communiste : Comment le PRCF regarde-t-il les dynamiques politiques que dessine l’actuelle campagne électorale ?

    Georges Gastaud : Tout d’abord, la vigilance antifasciste et antiraciste doit s’exercer en permanence. Le ressentiment que suscitent le bilan honteux de Hollande et la nauséeuse affaire Fillon ne peut que nourrir la démagogie du FN. Des millions de Français de milieu populaire (47% selon certains sondages) ne « savent pas encore pour qui voter » et nous ne sommes pas à l’abri d’une énorme surprise, y compris au 1er tour. Attention, amis et camarades, car de plus en plus la nature fascisante du projet FN s’affiche crûment comme l’annonce le glacial slogan « la France en ordre » brandi par le « rassemblement bleu marine ». D’autant que MLP tend ouvertement la main aux députés LR en les invitant, sur ce thème menaçant pour le mouvement ouvrier et pour la jeunesse populaire, à former une majorité de gouvernement. Or Fillon réagit à la concurrence FN en soutenant aveuglément « la police », alors que de vrais républicains devraient condamner sans appel les actes barbares commis contre Théo et Aminata.

    Et pour cause, tous ces faux patriotes ne rêvent que de mater la CGT, que de quadriller militairement les quartiers populaires, que de « gouverner par ordonnances » pour dézinguer les libertés syndicales, couper court aux « parlotes » parlementaires, brider les quelques médias indépendants qui subsistent tant bien que mal (comme l’a fait Bolloré), museler l’internet, et j’en passe.Les progressistes qui, ici ou là, mégotent sur la candidature Mélenchon au lieu d’ouvrir les yeux sur la galopante fascisation en cours, doivent ouvrir A TEMPS les yeux sur les dérives, non seulement de certains états-majors politiques, mais d’une bonne partie de l’opinion, y compris de l’opinion ouvrière déboussolée : rien d’étonnant à cela alors que depuis près de trente années, l’appareil du PCF se fait gloire d’avoir abandonné l’idée, et plus encore, la pratique du « parti d’avant-garde » éclairant les consciences et l’action populaire sur la base du marxisme-léninisme !

    D’autant que la fascisation ne concerne pas que le FN, qui en constitue la pointe émergente. Sans épiloguer sur les pratiques liberticides de Valls/Cazeneuve (1000 procès politiques en cours contre les manifestants CGT du printemps 2016, état d’urgence à perpète, tentative d’interdire des manifs inter-confédérales, 49-3 à répétitions…), il faut regarder de près le programme des « LR » : Fillon est si « thatchérien », si revanchard par rapport aux conquêtes du CNR et de la Révolution française, qu’il ne pourra jamais se déployer sans le renforcement sans précédent de l’Etat policier. Quand on enverra en taule les gosses de seize ans (puis de quatorze ans ? puis de dix, comme dans les sacro-saints « Pays anglo-saxons »…), quand un citoyen sur 100 en âge d’être incarcéré croupira en taule chez nous comme c’est déjà le cas dans la « libre » Amérique d’Obama et de Trump, qu’aurons-nous obtenu d’autre qu’un mixte détonant de dictature policière et de poudrière sociétale ?

    Il faudrait aussi parler de Macron. Il est incroyable de voir tant d’intellectuels effrayés par Le Pen et Fillon se jeter aveuglément dans les bras de cet enfant gâté des banques, des médias et de l’oligarchie mondiale. Cet individu a ouvertement déclaré le cursus électoral indispensable jusqu’ici pour briguer la présidence ; comme Fillon il veut sabrer les dépenses publiques hormis celle de la police et de l’OTAN ; comme Le Pen, il cultive le slogan « ni droite ni gauche » cher aux fascistes de toutes les époques ; comme eux, il dissimule son programme de casse sociale (une loi Travail puissance 10 !) ; s’asseyant par avance sur les obligations de la fonction présidentielles, il court à Berlin s’adresser en anglais à l’élite européenne dans le cadre d’une élection française, et il prétend rassembler le peuple sur le charisme dégagé par son avantageuse personne : en quoi Macron serait-il « moins pire » que Fillon ? En quoi d’ailleurs cet ex-ministre des finances de Hollande, ex-commis de Rothschild, qui a donné des milliards d’euros publics au MEDEF, est-il plus « moral » qu’un candidat LR qui, certes, a minablement gavé ses proches d’argent public, mais en dilapidant des sommes bien plus modestes que celles du « pacte de responsabilité » cher au MEDEF ?

    Attention, car à notre époque la fascisation n’emprunte plus seulement les habits usurpés de la Nation (« front national »), de la République (les « LR ») ou de la « laïcité » (Valls), elle peut prendre aussi le visage, non moins violent, d’une euro-mondialisation néolibérale cachant une énorme violence antipopulaire derrière des envolées « christiques » et des gadgets sociétaux d’apparence « libérale-libertaire » : en clair, Macron est l’homme d’un gigantesque plan d’ajustement structurel, celui qu’exige l’UE atlantique pour dissoudre définitivement la France de 1789, de 1905, de 36 et de 45 dans les « eaux glacées du calcul égoïste » dont parlait Marx !

    Initiative Communiste : comment la campagne électorale française s’inscrit-elle dans les enjeux internationaux actuels ?

    Georges Gastaud : Un énorme danger est sciemment occulté dans cette campagne électorale : d’Obama à Trump, la politique de guerre du bloc euro-atlantique contre la Russie ne cesse de se durcir. Des armes et des soldats américains affluent en Pologne et dans les très russophobes Etats baltes. En Ukraine les hostilités appuyées par l’UE-OTAN ont repris contre le Donbass. Or, à l’iniverse de Mélenchon, les Fillon, Macron et autre Hamon soutiennent l’OTAN. Hamon, que des plaisantins présentent comme un nouveau Jaurès, est d’accord à la fois pour un gouvernement de la zone euro (donc pour un pas supplémentaire dans la dissolution de la France dans l’Europe allemande) et pour accorder 2% du PIB français aux dépenses d’armement dans le cadre d’une « défense » européenne intégrée au sein de l’OTAN. En clair, pour remettre à Berlin et à Washington les clés de la force nucléaire française dans le cadre d’une confrontation hyper-dangereuse avec la Russie. Il est inimaginable que donc, la question de la guerre et de la paix ne soit pas plus centrale dans la campagne européenne. Savoir si Valls ou El Khomri seront ou non soutenus par Hamon aux législatives est certes une question importante, mais clamer haut et fort qu’aucun rapprochement avec un parti, le PS, qui est engagé jusqu’au cou dans la marche à la guerre continentale, est encore plus décisif pour que se développe le soutien populaire à une France franchement insoumise à l’UE/OTAN. Comment d’ailleurs sortir de l’OTAN sans sortir en même temps de l’UE, voilà une question que nous posons très fraternellement aux « Insoumis » qui sont pour négocier avec la première alors qu’ils veulent sortir d’emblée de la seconde ? Or l’UE a signé un « partenariat stratégique » avec l’OTAN, si bien qu’il serait illogique de sortir de l’une sans sortir aussitôt de l’autre ! Les dirigeants du PCF qui font campagne en sous-main pour rabattre la candidature Mélenchon vers Hamon et le PS (au nom d’une « union de la gauche » sans contenu) doivent d’autant plus être questionnés sur cette question : comment un parti qui se réclame de Jaurès et de la Colombe de la paix, à défaut de se reconnaître encore dans Lénine, peut-il chercher désespérément l’alliance avec un parti « socialiste » qui affiche fièrement sa double allégeance à l’UE et à l’OTAN ? Le PCF-PGE actuel a bel et bien tourné le dos à la campagne que mena Jacques Duclos en 1953 contre la C.E.D. pour stopper le réarmement de l’impérialisme allemand dans le cadre de l’OTAN !

    Les communistes qui, pour cause de divergences électorales, refuseraient de faire campagne ensemble contre la guerre impérialiste qui vient à l’occasion de cette présidentielle hors-sol, porteraient aussi une lourde responsabilité, d’autant plus que politique de guerre et euro-austérité sont directement liées. Des crédits pour l’emploi public, la protection sociale, le logement, la santé, l’éducation, pas pour provoquer le peuple russe ! Souvenons-nous de la dette que nous avons tous, communistes, non-communistes et même anticommunistes, à l’égard du peuple russe. C’est le Général De Gaulle qui, en 1966, déclarait lors de son voyage historique à Moscou : « les Français savent que la Russie soviétique a joué le rôle principal dans leur libération ».

    Initiative Communiste : Quelle appréciation le PRCF porte-t-il sur la campagne de Jean-Luc Mélenchon ?

    Georges Gastaud : Le PRCF maintient sans frilosité son soutien « critique, mais dynamique et constructif » à la candidature Mélenchon. Tout en diffusant prioritairement aux entreprises son propre programme de « Frexit progressiste », de nationalisations démocratiques et de rupture révolutionnaire avec le capitalisme, le PRCF appelle les vrais communistes à s’y mettre tous ensemble et en même temps : il faut contrer les manigances conjointes du PS et de l’appareil du PCF-PGE pour « prendre en sandwich » la candidature Mélenchon, faire place nette au PS, sauver l’ « union de la gauche » en faillite, fermer l’espace euro-critique à gauche (qu’ouvre la position de J.-L. M., « l’UE, on la change ou on la quitte ! »), rejeter au second plan la question de la guerre et de l’OTAN, tout cela dans le but de sauver à la fois le PS et le Parti de la gauche européenne dont P. Laurent est le vice-président. Pour ces deux appareils vassalisés par l’UE, l’objectif est de sauver les députés sortants PCF et du PS – y compris cette majorité de députés PS qui ont tout voté : Traité de Lisbonne, Loi El Khomri, CISE et Pacte de responsabilité, contre-réforme hospitalière, contre-réforme du collège, et qui comme Hamon, persistent dans la politique néocoloniale et social-impérialiste caractérisée de Hollande-Fabius-Ayrault en Libye, en Ukraine, au Mali ou en Syrie.

    En tant que marxistes, nous voyons et nous disons depuis le début les limites de la candidature Mélenchon. Quand il le faut, nous disons haut et fort nos critiques léninistes sur le « mouvementisme » de Mélenchon, sur la question de l’électronucléaire, sur la nécessité absolue de reconstruire un parti communiste de combat dans notre pays ; et nous ne cessons d’enfoncer le clou : la classe sociale décisive à laquelle il faut s’adresser, sans bien entendu sacrifier les classes moyennes, c’est la classe ouvrière : la question centrale est en effet celle du rapport capital-travail, du produire en France, de la lutte contre l’euro-austérité, des services publics, des retraites et de la Sécu ; et pour cela, il faut ouvrir sans frilosité le débat sur le Frexit progressiste et sur la défense de la paix. C’est ainsi que Mélenchon se démarquera décisivement de Hamon qui est un chantre de l’UE et de l’OTAN et qui préfère à la ré-industrialisation du pays une sorte d’assistanat généralisé que paieraient en définitive, non pas les capitalistes, mais les travailleurs déjà surexploités. Quel mépris pour la jeunesse que de lui proposer, en réalité, une situation analogue à celle de la plèbe romaine : du pain et des jeux disait-on à l’époque, « revenu de base pour tous et légalisation du cannabis », lui propose aujourd’hui le « novateur » Hamon alors que, pour prouver ce qu’ils savent faire, s’accomplir dans la Cité, devenir des acteurs de l’histoire, les jeunes aspirent dans leur masse à travailler pour changer le monde et la société : ils en ont grand besoin tous deux !

    C’est sur cela que nous intervenons à la porte des usines et c’est à cela que devraient s’appliquer des militants communistes dont le rôle ne peut pas être de ruminer ad vitam aeternam sur l’absence de candidature PCF. D’abord parce que jamais dans cette campagne une candidature authentiquement communiste n’a clairement été sur la table, celle de Chassaigne n’ayant jamais eu d’autre but que, selon ses propres termes, de « faciliter le rassemblement de toute la gauche ». Ensuite parce qu’aujourd’hui, l’inaction et la rumination ne conduisent à rien d’autre qu’à faciliter par omission, non pas une candidature PCF qui n’a jamais été autre chose qu’un élément transitoire de pression sur le PG et le PS, mais une candidature PS qui torpillerait l’une des rares choses positives qui puisse sortir de cette élection biaisée : que le PS soit dépassé sur sa gauche par une force euro-critique, même inconséquente ; le pire étant qu’au final, avec l’aide de l’appareil du PCF-PGE – qu’il est de plus en plus surréaliste de prétendre « remettre sur les rails du combat de classe » – l’aile Macron et l’aile Hamon de la social-démocratie aidées par Laurent réussissent leur mission au service du capital : écraser la gauche insoumise, parachever le discrédit du mot « communiste » en classe ouvrière, préserver le primat de la social-démocratie provisoirement divisée sur le camp populaire, enterrer la problématique euro-critique à gauche… tout en abandonnant à l’extrême droite, qui le dévoie, le thème de l’indépendance nationale !

    Dire tout cela ne nous rend pas une seconde irresponsable à l’égard des législatives. Dans notre lettre ouverte à JLM, nous avons proposé haut et fort que la France insoumise retire ses candidatures face aux PCF sortants. Non pas parce que, sauf quelques exceptions, comme celle du successeur de Georges Hage dans le Nord, ces députés se seraient comportés en révolutionnaires (ils ont voté comme un seul homme l’état d’urgence liberticide, qui a ensuite servi à museler notre peuple), mais parce que mettre des « insoumis » face aux sortants PCF ne peut que faire élire… le PS ou la réaction déclarée.

    Pourquoi diable, et nous le répèterons jusqu’à ce que certains soient obligés de répondre, ne pourrions-nous dire tout cela ensemble et en même temps à la porte des usines ? La « concurrence libre et non faussée » entre groupes communistes doit-elle empêcher une campagne communiste commune sur un programme communiste commun ? Doit-elle empêcher d’appeler les travailleurs à mettre la pression sur cette élection bourgeoise délétère pour les appeler à engager sans retard le combat de classe pour l’emploi, les salaires et les services publics ? En 2017, alors que nous allons fêter le 100ème anniversaire de la Révolution prolétarienne d’Octobre, comment se réclamer de Lénine et ne pas s’unir dans l’action, sans s’enfermer dans le PCF socialo-dépendant, pour aller ensemble aux usines et créer la dynamique nécessaire pour reconstruire un véritable parti de classe ? Cela nous devons le faire PAR NOUS-MEMES, nous autres militants franchement communistes, sans nous défausser de notre responsabilité (et de notre attentisme !) sur les insuffisances de la « France insoumise » dont les limites de classes sont objectives. C’est au contraire si nous, les « rouges », passons devant avec notre programme, si nous intervenons ensemble sur le lieu décisif : non pas tweeter et les hologrammes (si indispensable que soit l’utilisation des technologies nouvelles), mais l’usine et l’entreprise, que nous pourrons transformer la France insoumise en France Franchement Insoumise (FFI !) à l’UE, à l’OTAN et au capitalisme ! Donc, ne pleurnichons pas sur ce qui n’est pas, agissons sur ce qui peut advenir si, tous ensemble et en même temps, nous « montons au paquet » comme on dit en Ovalie !

    source: initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Benoît HAMON, voiture-balai d’un PS vermoulu-par Bruno GUIGUE  (Agora Vox 21/02/2017)

    Que certains aient appelé de leurs vœux un compromis gribouillé sur un coin de table entre Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon, rétrospectivement, donne des sueurs froides ! Si « La France insoumise » s'est donnée la peine de bâtir un programme, on suppose que ce n'est pas pour se livrer, en catimini, à des marchandages pré-électoraux avec une social-démocratie moribonde. Le péril semble écarté, mais c'est le moment de rappeler quelques évidences.

    Il faudrait l'admettre une fois pour toutes : M. Hamon n'est qu'un margoulin chargé de recycler la vieille garde d'un parti vermoulu qui contamine tout ce qu'il touche. Ni son programme de bric et de broc, ni ses concessions aux caciques solfériniens, ni le ralliement alimentaire des girouettes écologistes ne viendront démentir cette analyse. Ceux qui ont combattu la Loi-Travail sous les crachats combinés du « Figaro », du FN, du MEDEF et de Manuel Valls, par contre, en savent quelque chose.

    Le pouvoir socialiste a trahi ses engagements, il a failli à sa mission et berné le peuple. La démonstration est plus que suffisante. Que M. Hamon se présente aujourd’hui la bouche en cœur n'y changera rien. Durant toutes ces années, que l’on sache, il a été ministre et député socialiste. Il vient d'investir pour les législatives ceux qui ont poignardé dans le dos les travailleurs de ce pays et ruiné l’indépendance nationale. Sa candidature est une supercherie, une arnaque. C'est la voiture-balai des rescapés d’un quinquennat de trahison.

    Depuis 2012, ce dirigeant socialiste a approuvé la politique étrangère d'une présidence qui a battu tous les records de servilité atlantiste, d'arrogance néo-coloniale et de veule soumission à la politique sioniste. M. Hamon se réjouit de notre allégeance à l'OTAN, il répète comme un perroquet les poncifs néo-cons sur la Syrie, il est un chaud partisan de l'intégration européenne et ne voit aucun inconvénient à la politique dictée par l'ordolibéralisme allemand puisqu’il se garde bien d’indiquer comment y mettre fin.

     

    Ses propositions en témoignent. Alors que la monnaie unique européenne est une usine à chômage et qu'il est urgent d'en sortir, M. Hamon veut la sauver. Comment ? En créant un parlement de l'euro. Avec qui, et pour quoi faire ? Il paraît qu'on en rit encore à Berlin. Il veut instituer le revenu universel, mais cette marotte électorale signifie en réalité l'acceptation du chômage de masse. C'est une idée néo-libérale déguisée en lubie progressiste, dans laquelle le secrétaire général de la CGT, à juste titre, voit la « négation du travail ».

    Pour exécuter les diktats de la Banque centrale européenne et asservir le pays aux multinationales, le PS a poursuivi sous la présidence de François Hollande une démolition en règle des acquis de la Libération que la droite n’avait jamais osé entreprendre. Redoublant de zèle, les socialistes ont mené aussi loin que possible la mise en cause des droits collectifs, chaque régression permettant de franchir un nouveau seuil symbolique. M. Hamon a la bouche en cœur, mais il est socialiste. Demain, s'il est élu, il fera la même chose.

    Pour ceux qui ont la mémoire courte, il faut rappeler que les droits des travailleurs français ont été conquis de haute lutte. Sans les occupations d’usines de l’été 36, les salariés ne partiraient jamais en congés payés. Sans les combats héroïques de la Résistance et de la Libération, la Sécurité sociale et les comités d’entreprise n’auraient jamais vu le jour. Sans les grèves ouvrières de juin 68, la revalorisation salariale exigée par la croissance des Trente Glorieuses serait restée un vœu pieux.

    Le parti socialiste, lors de ces combats historiques, était aux abonnés absents. Léon Blum a pris acte du rapport de forces en mai-juin 1936, puis il a saboté le Front populaire en trahissant la République espagnole. La SFIO n’a joué qu’un rôle secondaire à la Libération, où le général de Gaulle confia les postes-clé aux communistes, qui ont créé la Sécurité sociale et promu l’effort de reconstruction économique. En 1968, le PS était inexistant, et c'est la CGT de Georges Séguy qui a négocié les accords de Grenelle. Quant aux avancées de 1981, le PS les a reniées, en même temps qu’une souveraineté dont il est avec la droite le principal fossoyeur.

    L'expérience historique sert quand même à quelque chose. Le rôle des socialistes, c’est d’organiser une alternance au pouvoir purement cosmétique, dont le principal résultat est d’empêcher une véritable alternative à la tyrannie du capital. C’est de nous distraire de l’essentiel pour garantir la pérennité d’un système dont la caste politicienne reçoit ses prébendes. C’est de substituer à la véritable question, celle de la répartition du produit social et de l’exercice de la souveraineté populaire qui en est la condition, toute une série de contre-feux et de querelles grotesques.

    De la théorie du genre à l’antisémitisme, du mariage pour tous au voile islamique, de la réforme de l’orthographe à la gestation pour autrui, de la dépénalisation du cannabis au revenu universel, le PS adore les controverses périphériques. Illusionniste par goût et par profession, il a une dilection particulière pour ces écrans de fumée qu'on jette aux yeux des citoyens médusés. M. Hamon va nous en servir, de la poudre aux yeux, vous allez voir. La voiture-balai de ce quinquennat d'imposture, elle aussi, est « en marche ».

    Bruno GUIGUE

    source: agoravox.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire