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  • Billet Rouge-Fascisation: la preuve photographique ! par Floreal (IC.fr-

    151 collégiens et , âgés de 12 à 20 ans, filles et garçons, à genoux par terre, les mains sur la tête, encadrés par des policiers en armes dans la cour d’une maison. Une image terrifiante qui a fait le tour des réseaux sociaux provoquant condamnation et indignation de toutes parts.

    Quand bien même certains de ces enfants alignés à genoux et les mains sur la tête baissée auraient été eux-mêmes auteurs de violences graves (toute violence possède un caractère de gravité), a-t-on démontré qu’ils n’avaient pas été entrainés par quelque professionnel de la violence ? Et croit-on que leur humiliation physique et morale (les quolibets à eux adressés par des hommes en uniformes) seraient de nature à les aider à trouver la vérité de leur revendication dans le maëstrom de violence qui les a emportés?

    Croit-on que l’humiliation subie de la part de membres des “forces de l’ordre” en uniforme serait la matrice d’un véritable esprit civique? Si vous le croyez vraiment, expliquez donc ce que c’est que ce régime que vous appelez une République!

    Au lendemain des journées de Juin 1848, Georges Sand écrivait:

    Je ne crois pas à une République qui fusille ses prolétaires!

    Pouvez-vous croire à une République qui humilie ses enfants avant même de savoir s’ils sont coupables?

    Comment peut-on en 2018 traiter des enfants, des adolescents de cette façon, humiliante, dégradante ? Le préfet, le commissaire de police de la ville tentent de s’expliquer en faisant référence à des violences urbaines qui auraient eu lieu en marge de manifestations lycéennes, éléments de langage commun jusqu’au plus haut sommet de l’État car repris par le ministre Blanquer, se déclarant choqué mais ne condamnant pas. Mais ce qui distingue un État de droit d’un régime autoritaire, une démocratie d’une dictature, c’est que la police agit selon les règles de l’ordre de républicain. Elle ne rafle pas, elle n’humilie pas, elle ne frappe pas, elle ne punie pas. Ce dernier rôle est dévolu à la justice, dans le cadre de la procédure judiciaire garantissant le respect des droits. Rien ne peut donc justifier ces images choquantes, qui plus est accompagnées du tournage d’une vidéo glorifiant ces méthodes vraisemblablement par un policier ayant participé à cette opération. Rien ne justifie de détenir et d’humilier en public durant près de 4h plus d’une centaine d’adolescents voire même d’enfants, en les maintenant à genoux et les mains sur la tête. Rappelons qu’un tel traitement consistant à des postures contorsionnées imposées pendant de longues heurespourrait relever d’acte de torture selon la définition qui en est donnée par l’ONG Amnesty International
    Ce qui est qualifié par nombre d’observateurs comme une rafle sans précédent s’inscrit plus largement dans une large opération de répression des manifestations lycéennes s’opposant à la loi ORE, la casse du diplôme nationale du bac et la réforme des lycées attaquant l’Éducation Nationale et visant en premier lieu les lycées des quartiers populaires. Plus de 700 lycéens ont été embastillés, les  ont provoqué des centaines de blessés, et déjà au moins 4 jeunes très grièvement blessés par des grenades et des tirs de flashball.

     

    FASCISATION : la preuve photographique ! par 

     
     
    Violences Policières@Obs_Violences
     
     

    D'autres images de l'interpellation de dizaines de lycéens, aujourd'hui à Mantes-la-Jolie.

     

     


    Alerte lancée par le PRCF lors de la campagne des présidentielles 2017

    La vidéo de la honte que nous reproduisons ici montre où l’on en est en France en 2018 sous la présidence d’un personnage « moderne » et « progressiste » qui se réclame du « nouveau monde » et pour lequel certains états-majors politiques nous ont angéliquement appelé à voter le 6 mai 2017 pour « barrer la route à l’extrême droite ».

    Que faudra-t-il encore et encore à une certaine “gauche radicale” ( que serait-ce si elle ne l’était pas ?) pour apercevoir enfin un éléphant dans un couloir et comprendre que la fascisation* “en marche” en France et dans le reste de l’Union Européenne ne se réduit pas aux émules du FN et d’Orban, Slavini, Kaczynski ?

    Avec à l’arrière-plan la dictatoriale « construction » européenne qui interdit la faucille et le marteau (courageusement reniés par le PCF « identitaire »), persécute les partis communistes de l’Est et collabore sans état d’âme avec des gouvernants nostalgiques d’Hitler et de Mussolini !!!

    par Floreal – PRCF


    *On espère que, répétition aidant, il ne nous faudra pas expliquer pour la millième fois aux durs de la feuille politico-théorique que la fascisation n’est pas le fascisme achevé (les SS déferlant dans les rues) mais la dégénérescence de la démocratie bourgeoise qui y conduit sur fond de marche aux guerres impérialistes, de répression du mouvement populaire et d’anticommunisme exacerbé.


    Témoignage d’un professeur de Mantes La Jolie

    – Les premières images vidéo viennent d’un policier qui a filmé la scène avec comme commentaire « en voila une classe bien sage ». ll l’a fait supprimer ensuite, apparemment sur ordre de la préfecture, mais les réseaux sociaux avaient déjà capté le film qui témoigne d’une véritable volonté d’humilier et d’un sentiment d’impunité incompatibles avec la simple gestion d’un regroupement violent.  

    – Les jeunes ont dû rester deux heures dans la position où on les voit.  

    – Des jeunes se sont pris des tirs de flash ball.  

    – De nombreux jeunes arrêtés juste devant la grille du lycée n’étaient que de simples badauds qui n’avaient pas participé au cortège sauvage. L’information est confirmée par des profs qui étaient à la grille et leur demandaient, trop tard, de rentrer.  

    – Des jeunes ont vu leur garde à vue prolongée au motif qu’il fallait voir toutes les vidéos avant de les libérer. On a donc franchi les 36 heures de GAV.  

    – Sur les 50 arrêté-es, la police a trié ceux qui avaient des objets suspects dans leur sac et d’autres non, mais ont arrêté tout le monde. Ils ont libéré d’abord les jeunes filles, les plus jeunes après vérification d’identité. Le reste a été en GAV avec libération de certain-es selon des critères qui sont obscurs.  

    – Certains arrêtés sont dans de lointains commissariats : Trappes, Plaisir. Certains parents n’ont pas de véhicule pour aller les chercher.  

    – Tous les jeunes et les parents avec qui j’ai discuté m’ont indiqué venir à Paris demain samedi pour la manif des gilets jaunes, ce qu’ils n’auraient pas fait sans cette arrestation.  

    – Enfin, Mantes a été le lieu en 1991 d’émeutes similaires, où le jeune Aïssa a été arrêté (l’enquête montrera qu’il n’avait pas participé aux émeutes), enfermé dans une cellule où il est mort d’une crise d’asthme pendant la nuit, alors que les gendarmes et le médecin de garde refusaient que la famille lui apporte sa ventoline.

    Assez de la violence des casseurs macronistes !

    Les deux premières photos ont été prises à Mantes-La-Jolie après une manif lycéenne.

    Les deux autres pendant la guerre d’Indochine et d’Algérie.

    La police de Macron serait-elle en guerre contre la jeunesse de France ?

    Le refoulé colonial est-il à l’œuvre ?

    Ces images, qui doivent scandaliser tout républicain sincère, sont le résultat des ordres que le président des riches aux abois a donné aux policiers.

    La politique du pire semble être le choix de Macron, Philippe; Castaner ou Blanquer. Ils excusent ces images nauséabondes et scandaleuses en parlant du “contexte”. Ce contexte a été créé par qui Messieurs ? Par vous ! Votre politique a mis un peuple et sa jeunesse dans la rue. Votre réponse est la matraque et les provocations. Hitler a mis le feu au Reichstag pour justifier l’interdiction du KPD (parti communiste allemand) mensongèrement accusé de l’incendie allumé en fait par les nazis. La ficelle est connue. Francesco Cossiga, ancien ministre de l’intérieur et ancien président de la République italienne déclarait lors d’une interview à quelques journaux italiens :

    «Laisser faire. Retirer les forces de police des rues et des universités, infiltrer le mouvement avec des agents provocateurs prêts à tout et laisser pendant une dizaine de jours les manifestants dévaster les commerces, mettre le feu aux autos et mettre les villes à feu et à sang. Après, fort du consensus populaire, le son des sirènes des ambulances devra surpasser celui des voitures de police et des carabiniers. » ( voir la longue liste des provocation sur le lien http://www.gauchemip.org/spip.php?article274).

    La violence sociale se déchaîne contre le monde du travail depuis des décennies, des millions de nos concitoyennes et concitoyens sont frappés par le chômage qui n’est pas une calamité naturelle et le résultat d’une politique délibérée mise en œuvre pour enrichir les très grand capitalistes (dont les profits ont bondis) en appauvrissant les ouvriers, les salariés et les couches non-monopolistes (couches moyennes, petits paysans, petits commerçant, petits patrons, artisans….). Le chômage détruit des vies, il est autrement plus violent que des manifestants en colère. L’injustice, la précarité et les inégalités de la société capitaliste sont d’une violence inouïe. Mais de celle-ci pas une image sur France 2 ou BFM.

    Et voilà qu’au sein de notre peuple des gens se lèvent pour dire ça suffit ! Après la grande grève des cheminots, les gilets jaunes ont pris la relève. Rejetant les grands partis institutionnels, valets du MEDEF et de l’ UE c’est-à-dire des milliardaires, ils tentent de s’auto-organiser. Leurs revendications sont essentiellement progressistes. Enfin ils réclament le départ de Macron qui n’a cessé de servir les très riches et de casser le peu de qui restait au peuple et sans oublier de l’insulter, le mépriser. Macron dégage ! disent-ils : ils ont raison. Car seul le peuple est légitime et souverain. Certainement pas un ridicule et arrogant banquier soutenu par 18% du corps électoral au premier tour des présidentielles et qui n’a donc aucune légitimité pour casser nos conquêtes sociales et la République française au sein de cette prison des peuples qu’est l’UE et son euro.

    Pour vaincre il faut unir nos forces, ce qu’on appelle la convergence des luttes vers le “tous ensemble, en même temps”. Pour nos revendications communes. Pour le souveraineté du peuple et de notre patrie. Avec un Front populaire, patriotique, antifasciste, internationaliste et écologique en marche vers une société nouvelle et juste, plaçant le monde du travail au pouvoir. Une société que nous appelons le socialisme.

    par 


    Dans toutes la France, des lycéens à genoux mains sur la tête contre la répression


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  •  Gilets jaunes. Ils étaient près de 500 dans les rues de Quimperlé (OF.fr-8/12/18-13h58)Les Gilets jaunes se dirigent vers le centre-ville.

    La manifestation des Gilets jaunes a débuté peu après 10 h ce matin, au rond-point de Kervidanou à Quimperlé. Ils étaient environ 500 et ont marché dans le centre-ville. La manifestation a pris fin vers 12 h 30, sans incident.

    Une centaine de Gilets jaunes se sont rassemblés à leur emplacement habituel, à l’entrée de la zone d’activités de Kervidanou, à Quimperlé (Finistère), ce samedi matin, à partir de 10 h. Ils avaient été chassés de ce rond-point par les gendarmes mercredi.

    Le début du rassemblement à Kervidanou.

    Les rangs ont grossi peu à peu, et les Gilets jaunes étaient à peu près 500 au total. Ils ont pris le départ du rond-point de Kervidanou pour rejoindre celui du Coat-Kaër.

    Là, certains ont dépassé, le périmètre autorisé et se sont dirigés vers le centre-ville. Au rond-point de la rue Mellac, ils ont rebroussé chemin pour rejoindre le cortège qui retournait à Kervidanou. Ceci, après avoir discuté pour certains, avec le commandant de la compagnie de gendarmerie, le chef d'escadron Olivier Tourangin et d'autres, avec le maire de Quimperlé, Michaël Quernez.

    La manifestation s’est achevée à Kervidanou vers 12 h 30, sans incident. Les ambulanciers sont venus à Kervidanou faire quelques tours de rond-point de solidarité avant de se diriger vers Quimper.

    Jean-Luc COCHENNEC.

    source: https://www.ouest-france.fr/

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  • 2 500 Gilets jaunes ont défilé dans les rues de Quimper, samedi 8 décembre.2 500 Gilets jaunes ont défilé dans les rues de Quimper, samedi 8 décembre.

    Ils espéraient être 1 000, ils ont finalement été 2 500. Samedi 8 décembre, les Gilets jaunes ont défilé dans les rues de Quimper (Finistère). Aucun incident n’est à déplorer. Aucune interpellation non plus.

    13 h 30.  Les Gilets jaunes avaient fixé le rendez-vous à cette heure, devant la cité administrative de Quimper (Finistère). Et ils ont été ponctuels. Au fil des minutes, les rangs grossissent. Les manifestants sont rejoints par cinq ambulances et deux taxis qui vont ouvrir la marche du cortège, toutes sirènes hurlantes, en direction du centre-ville.

    Un manifestant exprime son ras-le-bol, à Quimper, samedi 8 décembre. Son message ? « Macron, rends-nous notre pognon. » 

    14 h.  Le cortège, composé de près de 1 500 personnes, quitte Penvillers, direction le vieux Quimper  via Kerfeunteun. « Partage du temps de travail, partage des richesses ou alors ça va péter » , entonne la tête du défilé.

     

     Deux cortèges en centre-ville

    14 h 15. Tandis que des Gilets jaunes descendent vers le centre-ville, une poignée d’autres manifestants, également vêtus de baudriers, sont regroupés devant la préfecture. Là aussi, les rangs grossissent : 200, 300 puis 400 personnes. Quelques minutes plus tard, ces centaines de Gilets jaunes s’en vont défiler, de leur côté, dans les rues du centre-ville. En tête de ce second cortège : un groupement d’artisans et de commerçants. « On est là pour exprimer un ras-le-bol contre les taxes et les charges » , confie l’un d’eux.

    À proximité de la préfecture du Finistère, des manifestants se mettent à genoux, mains sur la tête. Une référence directe à l’interpellation des lycéens à Mantes-la-Jolie, jeudi 6 décembre. | 

    15 h.  Les deux cortèges de Gilets jaunes se retrouvent place Saint-Corentin et s’acclament. Entre-temps, les rangs ont encore été renforcés. Ils sont désormais près de 2 500 à défiler dans les rues quimpéroises.

    15 h 30. Après avoir effectué le détour par le palais de justice, le seul et unique cortège, désormais, arrive place de la Résistance. C’est là que le dispositif policier est le plus visible : des CRS empêchent l’accès à la chaussée entre l’Odet et la préfecture. D’autres policiers sont en hauteur, derrière les grilles du bâtiment préfectoral ou bien sur le mont Frugy, pour surveiller la manifestation.

    Pas d’interpellation

    15 h 40.  La manifestation est à l’arrêt : les Gilets jaunes occupent la place de la Résistance et le pont Saint-François. Les organisateurs demandent à continuer la marche. Mais certains des manifestants préfèrent rester face au cordon de CRS qui s’est mis en place devant la préfecture. Des membres du service d’ordre des Gilets jaunes s’interposent à plusieurs reprises pour éviter des incidents.

        Un homme, seul, fait face aux CRS positionnés devant la préfecture du Finistère. Pour toute arme, un drapeau breton et un drapeau pirate.

    16 h. Une grande partie des manifestants repart de la préfecture. Pour beaucoup, c’est la fin de cet après-midi de contestation. Mais près de 200 Gilets jaunes vont rester jusqu’en début de soirée en faisant face aux policiers, place de la Résistance.

    18 h. La manifestation prend définitivement fin. Les bords de l’Odet reviennent aux automobilistes. Aucun incident n’est à signaler. Les forces de l’ordre n’ont procédé à aucune interpellation.

    Basile CAILLAUD, Joseph DAUCE.

    source: https://www.ouest-france.fr

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  • Gilets jaunes, la manifestation du samedi 8 décembre 2018 qui part de la place de Strasbourg à Brest

    Deux manifestations parallèles se sont croisées place de la Liberté à Brest, ce samedi 8 décembre 2018, l’une venant de la place de Strasbourg et l’autre, chaperonnée par une intersyndicale Sud Solidaires, FO et CGT… Une marée en Jaune et des revendications différentes qui n’ont pas permis le rassemblement général des 2 500 participants.

    Dès 13 h 30, samedi 8 décembre 2018, l’air vibrait, place de Strasbourg, à Brest, au son des bâtons qui frappaient sur de gros bidons de plastique. Le rassemblement des Gilets jaunes « libres » a commencé à se former, sous un crachin persistant. Il en fallait bien plus pour décourager les manifestants.

    En noir et jaune, la foule en jeans et parka est venue à pied pour s’amasser devant les quatre escaliers des Jetées. Aucun enfant, très peu de parapluies. La place est grande. Difficile de compter, mais ils sont bien deux mille à crier leur désespoir.

    Les motards aussi en colère ont accompagné la descente de la rue Jean-Jaurès par les Gilets jaunes, samedi 8 décembre 2018, à Brest, 

    À 14 h 15, le cortège s’élance derrière des banderoles. Les cheveux sont trempés, mais les regards déterminés. La pluie balaie les larmes et fait grossir la colère. « On va pas se laisser faire… » La phrase est sur toutes les lèvres avec le désormais incontournable « Macron démission ».

    Les Gilets jaunes, descendent dans le calme la rue Jean-Jaurès, samedi 8 décembre 2018. 

    « On veut pas de casseurs »

    Virginie, jeune mère célibataire en gilet jaune, surveille les alentours. « On veut pas de casseurs. Ceux-là, ils dégagent », dit-elle d’une voix déterminée. La police a pourtant repéré une trentaine de jeunes hommes cagoulés qui se sont fondus dans la foule.

    Des patrouilles de plusieurs policiers surveillent de loin, dans leurs voitures, mais elles restent à distance. Une cinquantaine de policiers, en tout, est mobilisée. Ce qui donnera lieu à l’interpellation d’un homme pour dissimulation de visage sur la voie publique et rébellion.

    Les Gilets jaunes des syndicats boudés

    En bas de la rue Jean-Jaurès, dès 14 h, l’appel à manifester des syndicats a rencontré son public. Ils sont près de 300 devant les marches de l’hôtel de ville. Une contestation organisée : voiture avec haut-parleurs, grands drapeaux rouges qui flottent au vent, mégaphones et micros. Eux aussi ont sorti leurs gilets jaunes. « On verra s’ils viennent nous rejoindre…, avance un syndicaliste sans trop y croire.  Ce serait mieux de faire bloc. »

    Certains remontent en direction de leurs « camarades », accompagnés par les « tous ensemble » de ceux restés un peu plus bas. Au niveau de Coat ar Gueven, le cortège descendant hésite quelques instants.

    Les Gilets jaunes qui se sont réunis avec une intersyndicale, samedi 8 décembre 2018, à Brest, devant les marches de l’Hôtel de ville n’ont pas réussi à rassembler les deux mouvements. 

    Quelques meneurs font des moulinets de leurs bras et la foule rugissante, descendue de la place de Strasbourg, bifurque sur la droite au son des tambours, longe l’hôpital, avant de déboucher rue de Siam. Occasion ratée de faire l’unité.

    Ceux-là descendront jusqu’au pont de Recouvrance, bravant les trombes d’eau d’un grain de saison. Les cortèges se disloqueront peu à peu. Aux alentours de 17 h, ne restaient plus que quelques dizaines de personnes occupées à discuter.

    Vers la permanence de Jean-Charles Larsonneur

    Après plusieurs prises de paroles, les Gilets jaunes soutenus par les syndicats se sont rendus, drapeaux au vent, comme prévu, devant la permanence du député LREM Jean-Charles Larsonneur qui a accueilli une délégation FO et CGT dans ses bureaux.

    Durant l’entretien, qui a duré près d’une demi-heure, les manifestants n’ont cessé de donner de la voix et de taper sur des bidons. Deux heures plus tard, ils étaient encore une cinquantaine à bloquer le boulevard Gambetta, encadrés par plusieurs voitures de police.

    Jean-Charles Larsonneur, député LREM de Brest centre, discute avec les Gilets Jaunes devant sa permanence, samedi 8 décembre 2018. 

    Peu après 17 h, la délégation est redescendue en compagnie du député. Vivement interpellé, il a tenté d’apporter des réponses calmes à la foule. Au cœur des questions : salaires, niveau de vie, précarité, travail dans les hôpitaux, minima sociaux…

    David Guillerm et Isabelle Le Bal, pour le Modem, appelaient au dialogue et à la responsabilité de chacun dans un communiqué. Ils semblent avoir été entendus.

    Sabine NICLOT BARON.

    https://www.ouest-france.fr/

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  • Le rond-point de Troyalac’h à Quimper est toujours occupé. Des barrages filtrants sont organisés par moments dans la journée.Le rond-point de Troyalac’h à Quimper est toujours occupé. Des barrages filtrants sont organisés par moments dans la journée.

    Les Gilets jaunes du pays de Quimper attendent une grosse affluence à la marche de samedi après-midi. Ils insistent dans un communiqué sur la dimension pacifique du mouvement.

    « Marche pacifique et sans violence ». Dans un communiqué, les Gilets jaunes du pays de Quimper et Concarneau, appellent à une « marche pacifique sans violence » samedi.

    Cette initiative, déjà déclarée en préfecture, est soutenue par des Gilets jaunes d’autres villes cornouaillaises. Des marches sont aussi annoncées à Quimperlé (à 10 h, du rond-point de Kervidanou) et Brest (à 14 h, de la place de la Liberté). « Nous appelons à une large participation de tous les corps de métier : pompiers, infirmières, aides-soignantes, aides à domicile, agents hospitaliers de services, ambulanciers, personnes a mobilité réduite, retraités, personnes sans activité, mères ou pères au foyer, artisans taxis, personnes du monde agricole, artisans ou chefs d’entreprise du transport routier, salariés des transports routiers, artisans, commerçants, professions libérales, chefs d’entreprise des T.P.E… », lit-on dans un communiqué.

    Le rendez-vous est donné samedi 8 décembre, à 13 h 30, à la cité administrative, route de Ty-Nay, pour un départ de la marche, à 14 h, vers la place de la Résistance.

    « Samedi dernier, nous étions danSolidaires soutient la manifestation. Pour le syndicat Solidaires 29, Olivier Cuzon apporte son soutien aux manifestations des Gilets jaunes, samedi, à Quimper, Brest et Quimperlé.s les rues de Brest, de Quimper, de Morlaix pour porter la justice sociale, la justice fiscale et la transition écologique. Les mouvements et les manifestations sont éclatés, les revendications sont multiples, mais la colère contre le gouvernement rejoint nos revendications de justice sociale, d’égalité devant l’impôt », écrit-il…

    « Une amplification de la mobilisation lancée par le mouvement des Gilets jaunes est nécessaire pour gagner une autre répartition des richesses : dans les entreprises et dans les services publics, la perspective de la grève doit être débattue ».

    « Nous savons qu’il y a urgence à agir. Il ne s’agit pas d’opposer urgence sociale et urgence écologique mais au contraire de les faire converger car dans les deux cas ce sont les mêmes qui payent et qui payeront les conséquences ».

    À noter que le PCF de Quimper soutient aussi le mouvement. À Brest, le syndicat FO appelle à la marche.

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • Centre hospitalier de Cornouaille (CHIC). La CGT redevient premier syndicat (LT.fr-7/12/18)Des membres de la section CGT du centre hospitalier, ce vendredi, après leur succès aux élections professionnelles.

    La CGT est redevenue le premier syndicat représenté au Centre hospitalier de Cornouaille au terme des élections professionnelles qui se sont tenues, par vote électronique, jusqu’au jeudi 6 décembre. La section cégétiste a obtenu 35,71 % des voix, soit cinq points de plus que lors du précédent scrutin en 2014. La CFDT arrive en deuxième position avec 34,69 % et Sud Santé est crédité de 29,59 % des suffrages exprimés.

    Ce dernier syndicat, en pointe depuis le début des années 2000 au centre hospitalier, perd quasiment dix points par rapport aux élections professionnelles précédentes, tandis que la CFDT gagne près de cinq points et conserve sa deuxième place. Ce succès permet à la CGT de gagner un siège (à six élus) au sein du comité technique d’établissement. La section y est désormais mieux représentée que la CFDT (cinq élus) et Sud Santé (quatre élus).

    Seul bémol à la satisfaction de l’équipe cégétiste : la participation au scrutin a plafonné à 35,62 %, soit une baisse de près de 7,5 points (43, 09 % en 2014).

    Bruno SALAÜN

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • Samedi dernier, les gilets ont manifesté et descendu la rue Jean-Jaurès. Samedi dernier, les gilets ont manifesté et descendu la rue Jean-Jaurès. (Thierry Dilasser)

    Il y aura bien deux manifestations de gilets jaunes concurrentes ce samedi à Brest, dont une avec les syndicats. Une marche pour le climat est aussi prévue. Des partis politiques appellent à se mobiliser dans le calme.

    FO et la CGT avec les gilets jaunes place de la Liberté. Des gilets jaunes ont annoncé un rassemblement ce samedi, à 14 h, place de la Liberté. Une marche doit ensuite conduire les manifestants jusqu’à la permanence de Jean-Charles Larsonneur, boulevard Clemenceau, et une délégation demande à être reçue par le député LREM. Ce dernier a répondu qu’il se tenait prêt, « dans un esprit de concertation et de dialogue, à échanger avec les citoyens qui le souhaitent autour des sujets sociaux et environnementaux d’actualité ». « Cordialement invités », deux syndicats, FO et la CGT, ont annoncé qu’ils se joignaient à cette manifestation qui a été déclarée en préfecture. « C’est la première fois qu’un mouvement d’une telle ampleur adopte les méthodes d’action que nous défendons depuis plusieurs années : blocage de l’économie, action directe, auto-organisation à la base, refus de se limiter sur les revendications », écrivent les deux centrales en appelant « l’ensemble des travailleurs, salariés, chômeurs, retraités, à rejoindre la manifestation de la Place de la Liberté ».

    Une manif 100 % gilets jaunes au départ de la place Strasbourg. D’autres gilets jaunes issus du noyau dur encore mobilisé au rond-point de Pen ar Chleuz, ne veulent pas entendre parler des syndicats. Ils organisent un second rassemblement à 13 h 30, au départ de la Place Strasbourg, pour une marche pacifique jusqu’à la Place Liberté. Certains annoncent vouloir rejoindre ensuite la Marche pour le climat qui partira à 15 h du square Mathon, situé juste en dessous de la place. Cette manifestation citoyenne est appuyée aussi par des associations comme Eau et Rivières et des partis politiques comme les Verts, le PS, BNC, le PC ou Génération.s.

     

    Des appels contre la violence. « C’est la détermination pacifique des manifestants qui permettra d’obtenir des nouvelles avancées. Pas les actes de violences qui ne pourront entraîner que la répression », rappelle le PS 29 dans un communiqué, en demandant aux manifestants « de ne surtout pas commettre d’actes violents, de ne pas s’en prendre aux forces de l’ordre, de ne pas dégrader le mobilier urbain ou les commerces. L’heure est à la mobilisation, pas aux dégradations ». « Les violences, d’où qu’elles viennent, n’offrent aucune perspective », indique aussi le PC brestois.

    De son côté, la République En Marche Finistère lance un appel à ouvrir le dialogue et à stopper les violences. « Si le droit de manifester est un droit fondamental, nous condamnons de la manière la plus ferme possible ces agissements. Nous lançons un appel au calme partout où cela est nécessaire. C’est par le dialogue que nous sortirons de cette crise. Nous y sommes prêts : dès les prochains jours, nous invitons tous les citoyens qui le veulent à nous rencontrer et à venir dialoguer ». Quant au préfet, il appelle chacun « à faire preuve de responsabilité en adoptant un comportement apaisé, prudent et pacifiste pendant les rassemblements ».

    Des cahiers de doléances dans les communes. « En ces temps troublés, notre pays a besoin de retrouver de la sérénité. La Ville de Gouesnou entend favoriser le débat, l’émergence de propositions et participer à l’apaisement », annonce la commune de Gouesnou, qui a décidé de mettre ce samedi matin des cahiers à disposition en mairie, « afin de permettre à chacun de consigner ses témoignages, ses doléances, ses observations, ses propositions. Le maire veillera à ce que les demandes soient relayées auprès du Gouvernement », est-il précisé. À noter qu’une démarche similaire est mise en place au Relecq-Kerhuon, où l’hôtel de ville sera ouvert de 9 h à 12 h.

    source: https://www.letelegramme.fr/

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  • Explications du Front Syndical de Classe

    Gilets jaunes et mouvement syndical: une Déclaration du Front Syndical de Classe (IC.fr-8/12/2018)

    #gilets jaunes : Syndicats, CGT sortir de la confusion

     

    Gilets jaunes et mouvement syndical: une Déclaration du Front Syndical de Classe (IC.fr-8/12/2018)

    Ce qui s’est passé le 6 décembre au plan syndical illustre une situation de confusion qui d’une certaine manière vient de loin. Les explications par le Front Syndical de Classe

    Premier acte

    Au siège de la CFDT avait lieu une réunion avec les principaux responsables de 7 organisations : CFDT, CGT, FO , CFE-CGC, CFTC, UNSA, et FSU.

    Pour accoucher d’un communiqué consternant de soumission, trahissant tous les militants se battent sur le terrain puisque le communiqué issu de cette réunion :

    condamne les violences s’appliquant exclusivement aux gilets jaunes.

    répond positivement aux manoeuvres du pouvoir macronien afin de lui permettre de se sortir de la situation dans laquelle il est acculé par le mouvement populaire en ressortant la vieille lune du “dialogue social”

    fait : Philippe Martinez secrétaire général de la CGT a apposé la signature de son organisation à ce texte scélérat !

    Voir le communiqué ci-après.

    Deuxième acte

    L’attitude de la direction confédérale fait immédiatement l’objet de condamnation de nombreux militants et de nombreuses structures de la CGT comme celle de la fédération de la chimie demandant la réunion extraordinaire du parlement de la CGT (le Comité Confédéral National, CCN) .

    Afin d’avoir et débat et de clarifier la position de l’organisation sur,

    la stratégie de lutte et le processus de mobilisation

    les modes de prise de décision et d’engagement de la CGT

    Voir le communiqué de la Fédération de la chimie ci-après.

    Troisième acte

    Deux heures plus tard la CGT sur son site diffuse un communiqué, correct celui là à l’opposé total du communiqué commun intersyndical et qui fait hurler les forces réactionnaires, Figaro en tête, dénonçant le double jeu de la CGT.*

    Et refuse de se rendre à la réunion de ce jour avec la ministre du travail, Muriel Pénicaud, afin de ne pas se laisser récupérer par le gouvernement.

    Voir le communiqué ci-après.

    Nous en sommes là :

    S’agissant de la CGT il est nécessaire de sortir de l’incohérence d’une position qui résulte d’orientations prises dans les années 90.

    Car on ne peut à la fois souscrire à l’orientation d’une CFDT soutien affirmé de la politique macronienne de réaction sociale sur toute la ligne ET organiser la résistance à cette politique, construire les nécessaires convergences.

    Et dans notre contexte avec les gilets jaunes, les lycéens, les précaires pour faire reculer massivement le pouvoir et empêcher les contre-réformes qu’il prévoit comme pour les retraites, l’indemnisation du chômage …

    Dans les années 90, pour adhérer à la Confédération Européenne des Syndicats la direction de la CGT a accepté les conditions imposées par ses dirigeants et une Nicole Notat de la CFDT qui consistait à accepter les règles du marché capitaliste et de sa classe dirigeante.

    Règles confinant les syndicats dans le rôle institutionnel de contrôle des conflits sociaux dans un “dialogue social” piloté par le patronat et le pouvoir et qui n’a conduit qu’à des défaites et à la remise en cause systématique de TOUS les conquis de la Libération.

    Syndicats, pièce d’un système global d’exploitation, d’oppression et de régression sociale.

    Ce qui en partie permet de comprendre le rejet dont les syndicats aussi font l’objet à un moment où de manière diversifiée certes, c’est le “système” lui même que de très nombreux citoyens remettent en cause.

    Facteur d’espoir et de fierté, sur le terrain, de nombreux militants et militantes, de nombreuses structures syndicales de base, des unions locales, des fédérations, des Unions départementales sont dors et déjà engagées, recherchent la convergence avec le mouvement actuel, travaillent au déploiement des luttes à l’organisation des grèves, à la solidarité, dénoncent la répression et comme à Marseille et dans le Var se portent au secours des lycéens.

    Là est la voie et UNIQUEMENT là, la voie de la victoire de ce pour quoi nous agissons depuis des années sans y parvenir, et la possibilité pour le mouvement syndical de retrouver massivement le soutien et l’adhésion du peuple!

     

    LE COMMUNIQUĖ INTERSYNDICAL

    Les organisations syndicales CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, et FSU se sont retrouvées ce jeudi 6 Décembre pour échanger sur l’actualité sociale.

    Elles rappellent que, depuis des mois, face aux inégalités sociales et territoriales, elles ont réclamé des politiques publiques permettant de la justice sociale. Elles rappellent aussi que, depuis des mois, elles ont appelé le gouvernement à les écouter à travers un véritable dialogue social.

    Aujourd’hui, dans un climat très dégradé, la mobilisation des gilets jaunes a permis l’expression d’une colère légitime. Le gouvernement, avec beaucoup de retard, a enfin ouvert les portes du dialogue.

    Nos organisations s’y engageront, chacune avec ses propres revendications et propositions, en commun chaque fois que cela sera possible. Les sujets du pouvoir d’achat, des salaires, du logement, des transports, de la présence et de l’accessibilité des services publics, de la fiscalité doivent trouver enfin des débouchés concrets, créant les conditions sociales d’une transition écologique efficace parce que juste.

    Le dialogue et l’écoute doivent retrouver leur place dans notre pays. C’est pourquoi nos organisations dénoncent toutes formes de violence dans l’expression des revendications.

    La CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC, la CFTC, l’UNSA, la FSU appellent le gouvernement à garantir enfin de réelles négociations. Cela suppose qu’elles soient larges, ouvertes et transparentes, au niveau national comme dans les territoires.

     

    LE COMMUNIQUĖ DE LA CGT

    Le gouvernement joue à l’incendiaire social : c’est irresponsable !

    La CGT s’indigne et condamne fermement l’attitude du gouvernement qui répond par la seule violence aux légitimes exigences qui s’expriment diversement dans tout le pays.

    La jeunesse est victime d’une répression inadmissible visant à juguler l’agglomération des exaspérations. Les lycéens, qui se mobilisent contre le tri social pour l’entrée à l’université, qui veulent des moyens pour l’éducation et avoir le droit d’espérer un avenir de progrès, sont la cible d’une répression violente. La CGT ne peut pas accepter que le pouvoir frappe et tape nos enfants, ceux de la République !

    Gouvernements et patronat, qui depuis des années, restent sourds à tout progrès social, qui s’accaparent les richesses que les travailleurs créent, sont responsables de la désespérance qu’ils tentent de faire payer à la jeunesse. La CGT n’a jamais prôné l’action violente. Mais la violence est d’abord sociale, il y a urgence à augmenter le SMIC à 1800 euros, les pensions, les minima sociaux, le dégel du point d’indice. Urgence à instaurer une réelle justice fiscale qui fasse contribuer les plus riches, à développer des politiques publiques de transport et logement qui répondent aux besoins de la population.

    Répondre à ces urgences est un préalable qui permettrait d’amorcer une résolution de la crise actuelle. Ce n’est certes pas l’invitation de la Ministre Pénicaud aux organisations syndicales et patronales pour discuter de la méthode et du calendrier des mises en œuvre et décisions (mais lesquelles ?) annoncées par le Premier ministre qui peut nous satisfaire. La CGT se refuse à toute concertation. Elle exige maintenant l’ouverture immédiate de négociations sur l’urgence sociale. Elle confirme son appel aux travailleurs à se réunir et à décider de l’action sur les lieux de travail.

    La CGT ne répondra donc pas à cette invitation. Elle ne se laissera pas « récupérer » par le gouvernement qui tente de trouver une unité nationale sous prétexte de risques de violences lors des manifestations et actions à venir. La France championne d’Europe du versement de dividendes aux actionnaires a les moyens de répondre à l’urgence sociale. La CGT est disponible, elle a des propositions concrètes et connues pour que chacun ait un emploi et que les jeunes, les actifs, les retraités vivent mieux dès aujourd’hui.

     

    Montreuil, le 6 décembre 2018

     

    LE COMMUNIQUĖ 

    de la fédération de la chimie

    2-L’Histoire ne repasse pas les plats

    Appel du Front Syndical de Classe aux organisations syndicales de lutte et aux travailleurs

    Face au pouvoir anti-populaire de Macron-UE-MEDEF,l’histoire ne repasse pas les plats !

    Alors que le mouvement des gilets jaunes met le gouvernement en grande difficulté et l’a contraint à des premiers reculs, le mouvement syndical ne peut plus tergiverser.

    Non seulement les gilets jaunes ont su créer un rapport de force comme on n’en avait pas connu depuis longtemps, en utilisant des formes de luttes (action reconductible, blocage de l’économie, manifestation nationale à Paris) utilisées avec parcimonie ces dernières années, non seulement il est l’expression des classes populaires qui y participent et le soutiennent de manière écrasante, mais son évolution a mis au premier plan des mots d’ordre bien plus proches des revendications syndicales que des thèmes de l’extrême-droite : refus d’une fiscalité de classe, exigence d’une augmentation du SMIC, des pensions et des minimas sociaux, du rétablissement de l’ISF et plus généralement dénonciation d’un pouvoir de l’oligarchie écrasant par sa politique et son mépris la majorité de la population.

    En réalité, le mouvement des gilets jaunes, héritier des grands mouvements populaires de notre pays, exprime à sa manière et avec ses formes d’action l’affrontement de classe en germe dans notre pays depuis des années (et déjà perceptible avec le NON de classe à la constitution européenne en 2005), opposant les couches ultra-privilégiées des gros actionnaires et des grandes fortunes du CAC 40, leurs gouvernement et leur UE à l’ensemble des classes populaires.

    Bien sûr, l’oligarchie, dans la tradition des Versaillais, espère pouvoir utiliser les provocations qu’elle laisse faire et met en scène comme à l’Arc de Triomphe et elle compte en dramatisant sur les violences discréditer le mouvement et comme en 1968 rameuter le parti de la peur.

    Mais la situation créée par la puissance inédite de la colère populaire rend envisageable de battre le pouvoir et d’ouvrir une perspective de changement social si l’on parvient à allier révolte populaire, manifestations et grève de masse permettant de bloquer les profits capitalistes.

    Salaires, emplois, pensions, services publics, conditions de travail, chômage de masse, fiscalité anti-populaire, privatisations, santé, éducation…, nous sommes tous attaqués et en situation de créer enfin un rapport de force en notre faveur.

    Alors que les lycéens et les étudiants se mettent eux-aussi en action contre des réformes iniques, c’est donc dès aujourd’hui qu’il convient de lancer toutes les forces dont nous disposons pour la construction d’une puissante grève générale reconductible. Celle-ci ne se décrète pas, mais elle peut se construire très vite. En déposant des préavis de grève reconductible – à l’image de celui déposée par la CGT fonction publique à partir du 9 décembre -, en organisant immédiatement des assemblées générales interprofessionnelle dans toutes les villes, en renforçant ainsi les convergences gilets jaunes et colère rouge dont le mouvement populaire a besoin pour finir d’ébranler le pouvoir.

    L’heure n’est pas aux rencontres syndicales au sommet avec une CFDT et un Laurent Berger discrédités par leur honteux appui au pouvoir macronien et leur soutien aux contre-réformes !

    Gilets jaunes, rouges, blouses blanches, bleus de travail… dès maintenant, tous ensemble en même temps pour imposer le progrès social ! Tous ensemble pour renforcer le mouvement populaire en cours par l’intervention organisée et décisive des travailleurs en lutte.

    Front Syndical de Classe, le 6 décembre 2018

    3-La tentation de l’oligarchie

    C’est dans l’émission sur la 5, ” C dans l’air ” véhicule quotidien de l’idéologie dominante et des intérêts de la macronie que l’un des chroniqueurs, éditocrate patenté, Claude WEIL, avec un sourire narquois évoquait très récemment l’histoire des révoltes populaires.

    Et pour dire quoi ?

    Évoquant les périodes d’intervention populaire des années, 1830, 1848, la Commune de Paris en 1871 et 1968 il conclut :  ces situations de confrontation entre le peuple et le pouvoir en place se terminent toujours par la victoire du parti de l’ordre.

    Donc par une victoire politique et/ou la répression sanglante!

    Il y a dans cette affirmation dans la complexité et la diversité des situations un constat en rapport avec la réalité historique.

    Mais qui ne dit rien sur les méthodes mises en oeuvre par les classes dominantes pour parvenir à ce résultat et dont on peut souligner  la récurrence … et l’actualité.

    Pour s’en tenir au plus récent il y a un paradoxe flagrant dans ce qui s’est passé en 1968 : comment le plus grand mouvement de masse du XXe siècle, la plus grande grève ouvrière avec occupation d’usines, jetant dans l’action des millions de travailleurs, parallèlement à d’incontestables fortes avancées sociales, s’est soldé au final sur le plan politique par l’écrasante victoire du camp réactionnaire et l’élection d’une chambre “bleu horizon”?

    De manière décisive, le rejet massif du pouvoir gaulliste ( “10 ans ça suffit”) du début du mouvement s’est transformé en quelques semaines  sans doute pas en adhésion mais en soutien par défaut face au refus du désordre réel ou fantasmé désigné à l’époque comme la “chienlit”.

    Et à l’époque la droite, vent debout contre les grèves et les conquêtes sociales que les grèves et les occupations lui avaient infligé a mené sa campagne des législatives sur un ” programme ” exclusif : rétablir l’ordre !

    Rue gay-Lussac Paris 1968

    En utilisant au maximum les images de voitures brûlées, les dégâts matériels, les affrontements de rue …

    Le parallèle n’est pas factice!

    Ce matin Darmanin sur France inter évoque pour la manifestation de samedi prochain à Paris de milliers de gens y venant pour tuer.

    Tandis que du côté du pouvoir et de ses soutiens fleurissent les accusations de factieux, putschistes et que commence à monter la petite musique selon laquelle il n’y a plus de différence entre les casseurs et les gilets jaunes, la République serait en danger …

    Tandis que O hasard, dans les gens arrêtés samedi dernier à l’Etoile il n’y a que des gilets jaunes et pas un seul casseur équipé pourtant de pied en cap!

    La provocation, la dramatisation, la division de ses adversaires l’appel à rétablir l’ordre ont toujours été l’arme ultime de la bourgeoisie quand ses intérêts de classe sont menacés par le mouvement populaire en révolte ouverte.

    C’est pourquoi dans la situation présente rien n’est plus décisif que l’unité autour des objectifs qui émergent et susceptibles du plus large rassemblement qu’on peut résumer:

    baisse des taxes

    augmentation salaires et pensions

    restauration des services publics

    réforme des institutions démocratisant la vie publique

    Au plan syndical l’heure n’est donc pas à l’alliance avec une CFDT honteux soutien à Macron, prête à accompagner ses contre-réformes comme celle des retraites ou de l’indemnisation du chômage et que le mouvement a déjà commencé à neutraliser!

    Le mouvement, les luttes convergentes mettant en cause la politique de casse de Macron, les grèves doivent se déployer en isolant le pouvoir pour à partir des reculs déjà imposés conduire à une véritable victoire du mouvement populaire.

    En déjouant donc les pièges tendus par une classe qui n’abandonne jamais le combat pour défendre ses privilèges par tous les moyens.

    source: https://www.initiative-communiste.fr/

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