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    Je vous poste ça après la dernière intervention de Raoult. Que les masqués obsessionnels s’étouffent dans leurs postillons  

    Situation Covid-19 France métropolitaine au 18 août 2020

    Comme prévisible, la tendance est toujours à la baisse, à l’insignifiance de l’épidémie :

    • hospitalisations : 4.736 (-93 par rapport à notre relevé du 17 août)
    • réa : 332 (inchangé depuis la veille)

     

    Pierrick TILLET

    source: https://yetiblog.org/

     

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  • Situation Covid-19 France métropolitaine au 17 août 2020 :

    Légère hausse des hospi et des réa par rapport au 14 août, mais toujours en baisse par rapport au 11 août (date du début de notre relevé). Variations à la marge normales. Pas de quoi fouetter un chat épidémique.

    • hospitalisations : 4.736 (+81 par rapport à notre relevé du 14 août, mais -93 par rapport au 11 août)
    • réa : 332 (respectivement +11 depuis le 14 août, mais toujours -9 depuis le 11 août)

    Précisions :

    1. Le chiffres donnés ici sont ceux fournis quotidiennement par le ministère de la Santé.
    2. Pour des raisons d’homogénéité géographique, ne sont indiqués que les résultats de la France métropolitaine par région hors DOM-TOM.
    3. Ces résultats peuvent également être consultés par département.

     

    Pierrick TILLET

    source: https://yetiblog.org/

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  • Des centaines de milliers de personnes attendues à la Fête de l'HumaDes centaines de milliers de personnes attendues à la Fête de l'Huma

     

    C'est confirmé : il n'y aura pas de fête de l'Huma cette année les 11, 12 et 13 septembre au parc Georges-Valbon annonce le directeur du journal Patrick Le Hyaric. Les risques financiers, juridiques et sanitaires, à cause de l'épidémie, l'obligent à renoncer.

    La 85e édition de la Fête de l’Humanité est annulée. La crainte des irréductibles de l'événement politico-culturel est confirmée : il n'y aura pas de concerts les 11, 12 et 13 septembre prochains au parc Georges-Valbon de La Courneuve, annonce ce lundi matin Patrick Le Hyaric, le directeur du journal L'Humanité dans ses colonnes. Face à l'épidémie de covid-19 qui regagne du terrain, les risques, qu'ils soient juridiques, financiers et sanitaires, sont trop importants et font renoncer l'organisateur, "la mort dans l'âme", dit-il.

    Une fête que L'Humanité a tenté de maintenir

    Le directeur de l'Humanité Patrick Le Hyaric assure pourtant avoir tout essayé pour organiser la fête coûte que coûte. Il a notamment proposer d'abaisser la jauge à 20.000 visiteurs par jour, au lieu de 300.000 l'an dernier, d'augmenter le budget de 100.000 euros pour satisfaire au protocole sanitaire. Malgré tout, l'interdiction de tenir des concerts, le port du masque obligatoire et les récents signes de reprise de l'épidémie viennent contrarier ses plans.

    Maintenant, il faut penser à l'après. Se refaire un peu de trésorerie, après avoir déjà engagé 500.000 euros dans l'organisation. Patrick Le Hyaric est à la recherche de partenariats et lance un bon de soutien de 25 euros. Une sorte d'appel aux dons. L'Humanité va aussi plancher dans les prochains jours sur l'organisation d'un autre format plus réduit, pour maintenir un événement les 11, 12 et 13 septembre. Pas de concert, mais des initiatives culturelles et des débats à La Courneuve et à différents endroits de la région parisienne.

    Victoria KOUSSA & Adrien BOSSARD

    source: https://www.francebleu.fr/

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  • Des salariés manifestaient à Bouguenais (Loire-Atlantique), le 30 juillet, contre la restructuration. Sébastien Salom-Gomis/AFPDes salariés manifestaient à Bouguenais (Loire-Atlantique), le 30 juillet, contre la restructuration.

     

    La direction de la filiale d’Air France a présenté mercredi un plan social à ses salariés. Les syndicats dénoncent une manœuvre financière sur le dos des contribuables.

    Le crash social avait été annoncé début juillet. Ses contours se sont profilés cette semaine, au désespoir des salariés. La direction nantaise de Hop !, filiale d’Air France en charge des vols domestiques, a confirmé mercredi à ses employés qu’elle taillerait massivement dans ses effectifs, au cours d’un CSE extraordinaire. En tout, 1 007 postes en équivalent temps plein seraient supprimés, sur 2 400 emplois. « C’est un plan inadmissible, catastrophique pour les salariés », s’insurge le secrétaire du CSE et élu CGT Hop !, Joël Rondel. Trois sites de maintenance de la compagnie devraient par ailleurs définitivement fermer leurs portes : ceux de Morlaix (Finistère), d’Orly (Val-de-Marne) et de Lille. Seuls les sites de Roissy-Charles-de-Gaulle et Lyon seraient épargnés.

    La pilule du PSE a d’autant plus de mal à passer que les raisons avancées par la direction de Hop ! ne convainquent en rien les syndicats. Le Covid-19 aurait trop mis à mal le groupe, déjà déficitaire sur son réseau de court-courriers, en clouant au sol toute sa flotte, et le forcerait à accélérer une restructuration.  Air France a pourtant bénéficié d’une aide de l’état de 7 milliards d’euros pour rester à flot, dont 4 milliards de prêts bancaires garantis à 90 % et 3 milliards de prêts directs. « C’est scandaleux, ils se servent de l’argent des Français, de nos impôts, pour saborder la compagnie », fustige un pilote présent au CSE. Environ 350 pilotes (317 postes en équivalent temps plein) devraient perdre leur emploi. Tandis que les patrons garantissent qu’aucun départ contraint n’aura lieu, les syndicats dénoncent un écran de fumée. Des licenciements secs sont à attendre, craignent-ils.

    Une stratégie de sabordage des conditions de travail

    L’argument écologique brandi par la direction de la compagnie française ne convainc pas plus. La suppression des lignes de court-courriers prise en charge par Hop !, trop polluantes, ne serait en fait qu’un leurre. C’est en effet la filiale low-cost d’Air France, Transavia, qui prendra la relève. Une stratégie de rationalisation des coûts aux airs de greenwashing et de sabordage des conditions de travail. « Air France et Hop ! s’assoient sur la loi.Ils ont besoin de pilotes pour le développement de Transavia, mais ils nous mettent à la porte. Nos conditions de reclassement sont extrêmement sévères, on nous impose une sélection très difficile. Et si on est retenu, on repart à zéro en termes d’ancienneté », déplore le pilote. « Ce n’est pas un problème écologique, c’est un problème de rentabilité », abonde Joël Rondel. Avec Transavia, Air France mise sur des travailleurs employés par des sous-traitants en contrats précaires pour réduire ses coûts d’exploitation. Selon le pilote présent au CSE, le groupe compte retrouver l’équilibre financier dans trois à quatre ans avec cette stratégie. Mais, chez les syndicats, ce double sacrifice social des salariés de Hop ! et des futurs précaires de la compagnie low-cost ne passe pas.

    Débutent à présent quatre mois de discussions et de négociations autour du PSE présenté par la direction de Hop !. Et les travailleurs ne comptent pas arrêter le combat. « On va amplifier la lutte, et on sera dans la rue le 17 septembre pour la rentrée sociale », assure le cégétiste. En plus des travailleurs de Hop !, 6 500 salariés d’Air France pourraient être licenciés.

    Marie Toulgoat
     
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  • La nature fascisante de certains Marcheurs

    Chassez le naturel… Certains députés marcheurs ne sont que des « Prout ma chère », des petites frappes intellectuelles qui vouent pour les gens du peuple un mépris d’acier.

    L’élue de La France Insoumise Caroline Fiat a récemment révélé que certains députés Marcheurs l’appelaient « Bac moins deux ». Il faut dire que, dans le civil, Caroline Fiat est aide-soignante. Elle a travaillé sept ans en EPHAD. Une moins que rien (on se souvient de « ceux qui ne sont rien » du banquier éborgneur) pour un Marcheur de base pour qui une personne qui vaut 1000 euros par mois ne mérite pas les ors de la République.

    Pendant le confinement, alors que les valets du banquier éborgneur se protégeaient au petit poil, Caroline Fiat avait volontairement repris du service au CHU de Nancy, en réanimation. Avec tous les risques que cela comportait.

    Ensuite, pour elle, la vie de femme politique a repris son cours (elle est la première aide-soignante a siéger sur les bancs de l’Assemblée nationale). Elle envoya ainsi un SMS au ministre Olivier Véran (ce ministre Marcheur qui, pendant des mois, a commis erreur sur erreur dans sa gestion de la pandémie) pour lui déconseiller d’accorder une prime « Covid » aux soignants. On sait bien qu’une prime est toujours un facteur de division. Ce SMS resta sans réponse.

    Dans quelques années, Caroline Fiat continuera à œuvrer dans la vraie vie, au service des autres. De La République en Marche, il ne restera rien. Pas un élu d’importance, pas de trace dans le paysage politique français. Ces élus provisoires et inutiles ont donc intérêt à profiter du temps qu’il leur reste pour marquer leur mépris pour le peuple et pour continuer leur travail de sape des fondements de la République.

     

    source: http://bernard-gensane.over-blog.com/

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  • Situation Covid-19 France métropolitaine au 13 août 2020 :

     

    Pierrick TILLET

    source:  https://yetiblog.org/

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  • Le choix très libéral du gouvernement de défiscaliser et désocialiser primes et heures supplémentaires avait déjà fragilisé les budgets de la protection sociale. Le grand coup de frein sur l’activité économique a fait le reste : des trous abyssaux pour la Sécurité sociale, l’Unédic et les retraites. Une dette sociale encore accentuée par certaines mesures prises par l’exécutif pour faire face à la crise. Une cure d’austérité pourrait bien être imposée dès cet automne.

     

    C’est un trou, c’est une crevasse, c’est une tranchée, que dis-je une tranchée… c’est un abysse ! Pour l’année 2020, l’ex-ministre de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin tablait sur un déficit de 52 milliards d’euros pour la Sécurité sociale. Au lieu de 5,4 milliards prévus initialement. Du jamais vu ! Même pendant la crise économique consécutive au krach boursier de 2008. Un rapport de la Commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS) du mois de juin estime lui le trou à 31 milliards pour la seule branche maladie de la protection sociale, contre 1,46 milliard l’an dernier.

    De leurs côtés, les comptes del’Unédic, l’organisme qui indemnise les demandeurs d’emploi, plongeraient de 25,7 milliards en fin d’année, au lieu de moins 0,9 milliard pronostiqué pour 2020 et un retour à l’équilibre qui était attenduen 2021. Au lieu de cela, la dette cumulée atteindrait 63,1 milliards en décembre. Enfin, le système de retraite ne sera pas épargné. Ses finances passeraient également dans le rouge selon une projection du Conseil d’orientation des retraites : -29,4 milliards au lieu de -4,2 milliards cette année.

    Les recettes s’écroulent, les dépenses s’envolent

    C’est le trait commun à la Sécurité sociale, à l’Unédic et aux caisses de retraite : elles sont financées principalement par les cotisations sociales versées par les salariés et les employeurs. Or, la chute du produit intérieur brut, estimé à 11 % pour l’année 2020, devrait provoquer la destruction de 1,2 million d’emplois. C’est autant de cotisations manquantes pour l’ensemble de la protection sociale. Autre élément pesant sur les recettes : la baisse estimée à 5,7 % du salaire moyen sous l’effet de l’utilisation massive par les employeurs du dispositif d’activité partielle. Qui dit moins de salaires dit également moins de cotisations.

    Mais surtout, l’activité partielle, où l’État paye les salariés à la place des entreprises, n’est pas soumise à cotisations. Seules une CSG à un taux réduit et la CRDS sont versées par exemple à la Sécurité sociale. Au bout du bout, l’addition est salée : les pertes totales en cotisations sont estimées à 25,1 milliards d’euros par la Commission des comptes de la Sécurité sociale. Et même à 42,8 milliards en ajoutant les recettes provenant des impôts. Les absences de cotisations de millions de salariés, dans le but avancé de sauver entreprises et emplois, ont eu les mêmes effets sur les comptes de l’Unédic et sur ceux du système de retraites. Pour l’Unédic, le manque à percevoir s’élève déjà à 4,1 milliards au 12 juin. Mais ici, l’activité partielle, c’est le double effet Kiss Cool. Moins de recettes d’un côté, avec l’assèchement des cotisations, et plus de dépenses de l’autre, puisque l’État fait porter à l’Unédic le financement à hauteur d’un tiers du coût total du chômage partiel. Soit un trou de 12,9 milliards d’euros pour ce seul poste, représentant 52 % de son déficit. Enfin, la Caisse nationale d’assurance vieillesse prévoit elle un manque de cotisations de 10 milliards en 2020.

    En plus des recettes en bernes, les dépenses ont largement augmenté pour la Sécurité sociale comme pour l’Unédic. Pour cette dernière, en plus du surcoût lié à l’activité partielle, le nombre de demandeurs d’emploi inscrit en catégorie A, celle des chômeurs n’ayant pas du tout travaillé, a augmenté de plus d’un million en deux mois. Ajouté à la mesure gouvernementale prolongeant jusqu’au 31 mai les indemnités des chômeurs arrivés en fin de droits pendant le confinement, l’Unédic a dépensé 7,3 milliards supplémentaires. De son côté, la Sécurité sociale a vu ses dépenses s’envoler avec la crise sanitaire. Les besoins matériels des hôpitaux et plus largement du secteur de la santé en masques, tests, primes, heures supplémentaires ont fait grimper les dépenses de 12 milliards.

    Un gouvernement qui n’aime pas trop les cotisations sociales

    Comme avant la crise du Covid-19, les cotisations sociales servent d’une certaine façon au gouvernement de variable d’ajustement pour ses politiques économiques. Exonération ici, pour booster la compétitivité des entreprises, allégement là, sensés favoriser les embauches. Un détournement qui oublie que les cotisations sociales servent avant tout à financer la protection sociale des Français. Déjà en janvier 2019, les heures supplémentaires sont désocialisées. Fini les cotisations. Et à la place d’une augmentation du SMIC qui aurait participé à remplir les caisses de la protection sociale, en réponse à la crise des gilets jaunes, des primes sans cotisations. Des mesures qui ont déjà fait passer le déficit de la Sécurité sociale de 1,9 milliard en 2019 à 5,1 en 2020.

    Aucun changement de cap lors de la crise sanitaire. La création de l’activité partielle ne génère pas de cotisations. Au lieu de concentrer les dettes sur l’État, celui-ci en transfère une partie sur la Sécurité sociale. Même tendance avec les primes Covid, elles aussi désocialisées. Même philosophie avec les mesures pour soutenir l’économie : le versement des contributions sociales des entreprises est étalé dans le temps. D’abord imaginé par l’exécutif pour le temps du confinement, celui-ci pourra être différé de 36 mois. Une mesure dont le coût est chiffré à 5 milliards et dont le manque à gagner n’est pas compensé par l’État, considérant que les cotisations finiront pas entrer dans les caisses. Sauf évidemment celles des entreprises qui auront mis la clef sous la porte entre temps.

    En plus de cet étalement, 3 milliards d’exonérations patronales ont été décidées pour les TPE et PME de secteurs touchés tels le tourisme, la culture, le sport ou l’événementiel. Un trou dans les caisses de la protection sociale que l’État est censé compenser cette fois. Et l’histoire devrait encore se répéter. Pour favoriser l’emploi des jeunes et améliorer la compétitivité des entreprises, le gouvernement réfléchit à un mécanisme d’exonération des charges salariales sur plusieurs années. La note pourrait dépasser 10 milliards d’euros, et les déficits se creuser d’autant.

    L’austérité pour payer les dettes ?

    Techniquement et le temps de la crise du Covid-19, le plafond des dettes « autorisées » de l’Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (ACOSS) a été relevé de 39 à 95 milliards d’euros pour éviter un défaut de trésorerie et une incapacité à régler la facture sanitaire. Mais pour la suite : « il n’y a pas d’argent magique ». C’est ce qu’assurait Emmanuel Macron à une infirmière réclamant des moyens en 2018. Cela vaut pour la protection sociale comme pour le budget de l’État dont le déficit doit passer de 93 à 220 milliards d’euros selon le troisième projet de loi de finances rectificatif.

    « À la sortie de cette crise, il faudra faire des efforts, le redressement sera long et il passera par le désendettement du pays », expliquait déjà Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie le 10 avril 2020. Une orientation non démentie depuis par le gouvernement ou le chef de l’État. Un désendettement qui risque de peser sur les assurés sociaux. Le gouvernement a fait le choix de ne pas rapatrier ces dettes liées à la pandémie dans le budget de l’État. Au contraire, il a transféré 136 milliards de l’ACOSS vers la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades). Avec pour conséquence, une baisse des dépenses aux dépens des assurés sociaux pour rembourser les dettes.

     

    Pour les caisses de retraite, le gouvernement n’a pas attendu pour ressortir sa réforme de l’hiver. À partir du 17 juillet, Jean Castex recevra les représentants des salariés et des patrons pour trouver plusieurs dizaines de milliards. Là aussi, pas question pour l’État de rapatrier les dettes dans son budget, même si une bonne partie d’entre elles sont consécutives à ses choix politiques. Ceux qui ont contribué à assécher les recettes. À la place, l’exécutif ressort un allongement de la durée de cotisation pour un départ plus tardif à la retraite. Enfin, les demandeurs d’emploi ont encore du souci à se faire. La trajectoire financière de l’Unédic plombée par l’activité partielle pourrait servir de prétexte à ne pas adapter les deux volets de la réforme de l’assurance chômage. Et ce, malgré le désastre social qu’ils représentent et que l’Unédic a confirmé dans un de ses rapports au printemps.

    Stéphane ORTEGA 

    source: https://rapportsdeforce.fr/

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  • Récoltes de betteraves dans un champs, en 2013.Récoltes de betteraves dans un champs, en 2013. 

    Sous la pression de l'industrie sucrière, affectée par le développement d'une jaunisse dans ses cultures, le gouvernement a autorisé le retour, jusqu'en 2023, de ces pesticides nocifs pour les abeilles.

    La couleuvre que vient d’avaler la nouvelle ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a un petit goût de betterave. Jeudi, le ministère de l’Agriculture et de l’alimentation, désormais dirigé par Julien Denormandie, a annoncé le retour des néonicotinoïdes pour le secteur sucrier. Une demande de la filière betteravière, alarmée par le développement massif de la jaunisse, une virose végétale principalement transmise par les pucerons verts. En réponse, le gouvernement prévoit d’introduire une dérogation au maximum jusqu’en 2023, pour autoriser à nouveau les planteurs de betteraves à utiliser des semences enrobées de néonicotinoïdes.

    Les néonicotinoïdes sont ces pesticides «tueurs d’abeilles» qui n’étaient plus autorisés en France depuis le 1er septembre 2018, suite à la loi biodiversité de 2016. Un texte défendu à l’époque par Barbara Pompili, alors secrétaire d’Etat à la Biodiversité sous François Hollande. Dans le Courrier Picard, elle reconnaît que «personne n’est satisfait de cette situation. Ni moi ni le ministre de l’Agriculture. Jamais nous n’aurions dû en arriver là. Il y a eu clairement un défaut de suivi.» Ce qui apparaît comme un grand retour en arrière écologique vient d’une absence d’alternatives aux néonicotinoïdes, d’après la ministre : «Si les choses avaient été faites comme elles auraient dû l’être, en quatre ans, il y avait la possibilité de faire émerger des solutions pérennes. Nous ferons en sorte que ce genre de situation ne puisse plus se reproduire.»

    Sur Twitter, Corinne Lepage, ex-ministre de l’Environnement, a dénoncé «une faute sanitaire et une faute politique» pour «complaire au lobby betterave». La sénatrice Europe Ecologie-les Verts Esther Benbassa estime, de son côté, que Barbara Pompili a «moins de poids qu’une betterave».

    «Aucune alternative» pour le lobby de la betterave

    Les producteurs, eux, se délectent de cette décision. «Le monde agricole est conscient du risque pour les pollinisateurs, mais qu’il n’y a vraiment aucune alternative», explique Franck Sander, président de la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB). Il ajoute que «la betterave est une culture qui n’est pas mellifère». Comprendre qu’il n’y a pas de fleurs produites avant la période de récolte et que l’impact des néonicotinoïdes serait donc moindre sur les insectes pollinisateurs que sont les abeilles et autres bourdons. «On ne fera pas pousser de plantes mellifères dans l’année qui suit la plantation de betteraves», promet le président de la CGB. Une série d’arguments exprimée quasi telle quelle dans le communiqué du ministère de l’Agriculture.

    D’autres voix du monde agricole semblent moins convaincues. Damien Houdebine, membre du comité national de la Confédération paysanne, estime qu’ «il existe d’autres insecticides que les néonicotinoïdes. En autorisant à nouveau ces derniers, on incite les producteurs à agir de manière systématique sur toutes les cultures et non de manière localisée, là où il y a des problèmes.» Selon l’éleveur sarthois, «les néonicotinoïdes restent dans le sol. Et il n’y a pas que la question du butinage. Du blé qui serait planté derrière de la betterave, comme sur une rotation classique, pourrait entraîner une diffusion des insecticides par pollution dans l’air.»

    Sous couvert d’améliorer la souveraineté alimentaire du pays, la volte-face du gouvernement s’explique aussi par la puissance de l’industrie sucrière. La France est le deuxième producteur mondial, avec 38 millions de tonnes de betteraves produites, pour 45 000 emplois, 21 sucreries et un milliard d’euros d’excédent. De quoi faire dire à Damien Houdebine que, dans cette affaire, «une place importante a été laissée par le gouvernement aux acteurs économiques les plus puissants».

    L’impact du réchauffement climatique

    S’agit-il seulement d’influence industrielle ? Christian Huyghe, directeur scientifique du pôle agriculture au sein de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) rappelle que «les pucerons se sont développés très tôt en campagne cette année, à cause d’une pression énorme et d’une anomalie thermique. On a eu l’hiver le plus doux de l’histoire contemporaine de la France et le printemps a été incroyablement chaud avec +3.6°C en février» par rapport aux normales de saison.

    Lutter contre les invasions de pucerons verts reviendrait donc à lutter contre le réchauffement climatique. Des producteurs de betteraves, explique Damien Houdebine, sont «plus inquiets de l’impact du climat, des coups de chaud fin mai, de la sécheresse et de la canicule actuelle, que de la jaunisse».

    Croire que la solution viendrait de la nature elle-même est illusoire, selon Christian Huyghe : «On sort de vingt-sept ans de néonicotinoïdes, aussi extrêmement efficaces contre les insectes auxiliaires», souligne le chercheur. Parmi les insectes auxiliaires, on compte notamment les larves de coccinelles et les syrphes, toutes deux friandes de pucerons. Des pistes sont à l’étude pour lutter contre la transmission de la jaunisse, comme le morcellement des parcelles ou l’usage de «l’écologie chimique», en recourant par exemple à la plantation dans les champs de betteraves de fleurs comme l’œillet d’Inde, dont l’odeur est insupportable au puceron.

    Autant de solutions dont les filières agroalimentaires ne veulent pas forcément, leur préférant une logique court-termiste qui garantira une rentabilité maximum. Vendredi, ce sont les producteurs de maïs qui ont pris la parole pour demander à bénéficier, à leur tour, d’une dérogation leur permettant d’utiliser des néonicotinoïdes.

    Thibaut Ghironi
    source: https://www.liberation.fr/
     
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  • C’est un nouvel acteur qui bouscule le petit monde ferroviaire : Railcoop a choisi une gouvernance coopérative et de relancer des lignes abandonnées par la SNCF, plutôt que de se tourner vers celles considérées comme rentables. Une initiative permise par l’ouverture à la concurrence du ferroviaire prévue pour la fin de l’année.

    La proposition est inattendue : dans un monde ferroviaire qui demande des investissements aussi lourds que des locomotives, un poids léger a décidé de tenter de se faire une place. Railcoop, comme son nom l’indique, est une société coopérative ferroviaire. Si les amoureux du train l’avaient rêvée, ils n’auraient sans doute pas fait mieux. Elle compte réinvestir plusieurs pans de l’offre ferroviaire peu à peu délaissée par la SNCF et les politiques publiques ces dernières années : trains entre régions permettant d’éviter la centralisation parisienne, fret et train de nuit.

    Ses premiers trains de fret pourraient rouler dès 2021, et surtout, la première ligne voyageurs devrait s’ouvrir mi-2022, entre Bordeaux et Lyon. Tout un symbole, alors que la liaison avait été abandonnée par la SNCF en 2014. Le projet est permis par l’ouverture totale à la concurrence du trafic ferroviaire, prévue pour fin 2020. « C’est l’occasion de proposer un modèle alternatif, estime Alexandra Debaisieux, directrice générale déléguée de la société. Nous partons du principe que le ferroviaire est un maillon important de la transition énergétique. »

    L’idée a germé début 2019. À la manœuvre, un conseil d’administration rassemblant des personnes issues de l’économie sociale et solidaire, de l’associatif, un ancien cheminot, ou encore des consultants sur les questions de climat et de mobilité (mais seulement des hommes...). Les compétences se sont associées, pour aboutir à la création d’une Scic (société coopérative d’intérêt collectif). Dans cette coopérative, une personne égale une voix, quel que soit le nombre de parts de la société qu’elle possède.

    Six trains par jour et de nombreux services

    Pour choisir le trajet Bordeaux-Lyon, « on a regardé les flux aériens de voyageurs de province à province, explique encore la directrice déléguée. Puis on a croisé avec les données sur l’augmentation du trafic routier ». Leurs études de marché prédisent que la ligne, malgré un temps de trajet annoncé de 6 h 47, a un potentiel de 690.000 voyageurs par an et sera rentable. « Certes, la SNCF l’a fermée en disant qu’il n’y avait plus assez de voyageurs. Mais elle n’investissait plus. Si vous ne proposez pas un service performant en matière de confort et de ponctualité, vous découragez les gens. » Railcoop veut à l’inverse proposer des wagons confortables, de la place pour stocker vélos, poussettes ou skis, ainsi que des partenariats avec des événements dans les territoires traversés, comme les festivals. Le prix de base a été fixé à 38 euros. Ainsi, le trajet serait plus long qu’en prenant le TGV avec une correspondance par Paris… Mais coûterait bien moins cher. Six trains circuleraient chaque jour, soit trois dans chaque sens.

    Railcoop a ainsi notifié à l’Autorité de régulation des transports, le 9 juin dernier, son intention d’opérer sur cette ligne. Ce n’est qu’une des nombreuses étapes qui restent à franchir. La coopérative doit, pour faire rouler ses trains, obtenir un certificat de sécurité et une licence ferroviaire, qui ne sera décernée que si elle atteint au moins 1,5 million d’euros de capital social d’ici la fin de l’année. La société s’est donc lancée dans une campagne de recrutement de nouveaux sociétaires. Particuliers, associations, entreprises, collectivités locales peuvent acquérir des parts sociales, chacune coûtant 100 €. Le 19 juin, 785 sociétaires avaient déjà été recrutés. « Au vu de la montée en puissance du capital social, je pense que d’ici la fin de l’année on aura dépassé les 1,5 million nécessaires », se réjouit Alexandra Debaisieux.

    La ligne Bordeaux-Lyon que Railcoop entend remettre en service.

    Et puis, il faut aussi trouver des trains — du « matériel roulant », comme on dit dans le milieu. Railcoop en a besoin de six, qui valent 11 millions d’euros chacun. Difficile de rassembler 66 millions d’euros, la coopérative cherche donc une société capable de les acheter, pour ensuite les leur louer. « On est en discussion avec deux loueurs, explique la directrice déléguée. Avant la crise du Covid, ils demandaient des garanties accessibles. Désormais, nous sommes en discussion avec le cabinet du secrétaire d’État aux Transports et avec des régions pour voir s’ils peuvent se porter garants sur le matériel. »

    L’ouverture à la concurrence, sujet de débats

    Le projet paraît donc en bonne voie et il convainc écolos et associations de voyageurs, telle que la Fnaut (Fédération nationale des associations d’usagers des transports). « C’est une bonne nouvelle, la radiale Lyon-Bordeaux manque vraiment et trop de personnes sont poussées à prendre l’avion », approuve Anne Lassman-Trappier, chargée des questions de transport à France Nature Environnement. « Railcoop va démontrer qu’il y a un modèle économique pour le ferroviaire, et tordre le cou à l’idée que le train est un gouffre économique qui ne survit que grâce à l’argent public », espère Valentin Desfontaines, responsable du dossier mobilité au Réseau Action Climat.

    Côté CGT cheminots, où l’ouverture à la concurrence a été fortement combattue, l’accueil est plus mitigé. Localement, les cheminots de la CGT Bordeaux, qui s’étaient opposés à l’abandon de la ligne, ne cachent pas une petite amertume et ont publié un communiqué. « Si un opérateur ferroviaire se positionne sur cette liaison Bordeaux-Lyon, c’est qu’il y a un besoin, c’est ce qu’on a toujours dit, se félicite David Plagès, de la CGT cheminots régionale. Mais si l’ouverture à la concurrence était la solution, cela se saurait. Sur le fret, cela n’a pas fonctionné. » Il aurait préféré que ce soit la SNCF qui rouvre la ligne, avec un véritable investissement dans la rénovation des voies vieillissantes. « Il n’y aura pas le report tant souhaité de la voiture vers le train s’il n’y a pas d’amélioration de la ligne, pour que le train puisse aller plus vite », poursuit-il.

    « Ce projet apporte plusieurs choses positives, reconnaît au niveau national le secrétaire général de la CGT cheminot, Laurent Brun. Ils veulent faire avec les gens des territoires, partent des besoins des voyageurs, affichent que les bénéfices seront totalement réinvestis… C’est rafraîchissant ! »

    Autorail tri-caisses X 72500 de la Région Rhône-Alpes effectuant la relation « Intercités » Bordeaux-Lyon, ici en gare de Saint-Sulpice-Laurière - 19 janvier 2008.

    « Mais j’ai quand même de gros doutes sur la faisabilité, estime cet expert du rail. Par exemple, ils disent que la SNCF a un fonctionnement trop lourd et qu’ils feront mieux, qu’ils vont doubler le niveau d’utilisation des locomotives. Mais, dans ce cas, soit ils vont enchaîner les pannes, soit le matériel va vieillir à vitesse grand V. Je les trouve aussi ambitieux sur la fréquentation annoncée. »

    Surtout, c’est la question du financement qui interpelle le syndicaliste cheminot. Le financement prévoit que les parts sociales achetées par des particuliers ne suffiront pas, il faudra des aides publiques. « Railcoop va devoir frapper à toutes les portes — villes, départements, régions — et s’ils attribuent des subventions, on se demande alors pourquoi ils ne les ont pas données avant pour éviter que la ligne soit fermée par la SNCF ? » « Je suis étonné de la façon dont les politiques se saisissent du sujet dans ce contexte d’ouverture à la concurrence, alors qu’ils ne l’avaient pas fait avant », enchérit David Plagès depuis Bordeaux. « J’y vois un dogme. »

    « Prendre des parts de marché à la voiture individuelle, à l’autocar, à l’avion »

    Railcoop, de son côté, dit proposer aux collectivités qui le souhaitent un autre modèle que celui de la subvention, via l’achat de parts sociales de la coopérative. « Les collectivités locales seront copropriétaires de l’outil, on coconstruit le service ferroviaire en associant les usagers et les territoires », explique Alexandra Debaisieux. Au moins une collectivité d’importance pourrait s’engager.

    Par ailleurs, la coopérative rappelle, dans ce contexte d’ouverture du rail à la concurrence, qu’elle a fait le choix de ne pas se positionner sur des lignes déjà exploitées par la SNCF. [1] Elle veut plutôt ajouter de nouvelles liaisons. « Notre positionnement n’est pas de concurrencer la SNCF, mais de venir compléter le maillage ferroviaire. Notre objectif est de prendre des parts de marché à la voiture individuelle, à l’autocar, à l’avion », assure Alexandra Debaisieux.

    Le parcours de ce nouvel acteur, original dans le monde du rail, devrait être suivi de près. Et quel que soit le résultat, « l’intérêt est que ça fait débattre autour de l’enjeu de relancer le train, et cela va obliger les politiques à se positionner, à dire s’ils croient au rail », ajoute Laurent Brun, de la CGT cheminots, qui n’exclut pas de proposer une rencontre à la coopérative.

    Marie Astier

    source: https://reporterre.net/

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  • Claude Guéant à l’époque ministre de l’Intérieur, le 2 décembre 2011 à Paris.Claude Guéant à l’époque ministre de l’Intérieur, le 2 décembre 2011 à Paris.

    En un an, les dépenses de protection juridique de l’Élysée ont explosé, passant de 2 352 euros à 159 766 euros en 2019. La raison ? Le palais présidentiel paye les frais de justice de ses anciens collaborateurs poursuivis dont Claude Guéant.

    L’augmentation est considérable. La facture des frais de justice de l’Élysée a été multipliée par un peu moins de 68 en un an, passant de 2 352 euros en 2018 à 159 766 en 2019, dévoile France Inter qui a épluché le rapport de la Cour des comptes concernant la gestion du palais présidentiel.

    Qu’est ce qui peut expliquer un tel montant ? En 2019, l’Élysée a réglé les frais d’avocat pour quatorze collaborateurs et ex-collaborateurs poursuivis en justice. Parmi toutes ces affaires, les trois plus importantes représentent 63 % de ce montant astronomique et « relèvent de mandatures précédentes ».

    Des honoraires réglés par l’Élysée « à 100 % »

    D’après France Inter, l’une des affaires principales évoquées serait celle des « sondages de l’Élysée » qui remonte à 2008. À l’époque, la directrice de cabinet du président Nicolas Sarkozy, Emmanuelle Mignon et Claude Guéant, secrétaire de la présidence sont soupçonnés d’avoir commandé des sondages qui pouvaient intéresser le candidat Sarkozy sans mise en concurrence préalable et en favorisant l’institut de Patrick Buisson, proche de l’Élysée.

    Dans cette affaire, ils sont tous les deux mis en examen pour « favoritisme » et « détournement de fonds publics par négligence ». Interrogés par France Inter, ils confirment que leurs frais de justice ont bien été réglés « à 100 % » par le palais présidentiel. L’ancien ministre de l’Intérieur précise que ce n’est « évidemment » pas le cas pour les autres procédures pour lesquelles il est poursuivi et qui n’ont pas de rapport avec ses anciennes fonctions à l’Élysée.

    Probablement pas de baisse pour le budget des frais judiciaires

    Rien d’étonnant à cela cependant. La loi prévoit que la présidence prenne en charge les « frais d’avocats liés à la protection juridique des fonctionnaires ou contractuels qui en font la demande, en raison de leur mise en cause dans le cadre de leurs fonctions ».

    Patrick Buisson, l’ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, également mis en examen dans cette affaire n’a pour sa part pas vu ses honoraires réglés par l’Élysée car il était à l’époque considéré comme « prestataire de service extérieur ».

    L’année dernière, le procès des « sondages de l’Élysée » a été renvoyé devant le tribunal correctionnel. Un nouveau rebondissement qui ne devrait pas faire baisser la facture du palais d’ici l’année prochaine.

    source: https://www.ouest-france.fr/

     

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