• secrétaire national du a répondu cette semaine aux questions de L’affranchi Presse TV. l’entretien en vidéo.

    Georges Gastaud (PRCF) revient ici sur les récents qui ont eu lieu en France et qu’il estime n’être pas sans lien avec la politique étrangère menée par la France et l’OTAN.
    De cela découle une analyse de l’état d’urgence et de la politique fascisante qui se met en place actuellement.
    Une occasion aussi dans cet entretien ‘actualité de revenir sur le et l’internationalisme bien compris dans une période où le nationalisme belliciste gagne du terrain.

     

     

     

    Partager via Gmail Yahoo!

    votre commentaire
  • Contre la déclaration de guerre à la France du séparatiste Talamoni : sortir de l’UE pour conjurer l’euro-désintégration de la FrancePitoyablement, l’exécutif n’a pas réagi aux provocations anticonstitutionnelles de Talamoni, le chef des séparatistes corses dont nul, même dans la prétendue « extrême gauche » antijacobine, n’ira prétendre qu’il est « progressiste » : hymne à l’exclusion de la Marseillaise, serment sur un texte antérieur à 1789 (rappelons qu’au départ, Paoli était robespierriste), usage exclusif et illégal du par le nouveau « président », il s’agit d’une déclaration de guerre à la française.

    Celle-ci est déstabilisée, non seulement par la « complaisance » de Paris envers les séparatistes corses comme le signale ci-dessous M. Chevènement, mais plus globalement par l’EURO-DESINTEGRATION en cours de la nation : substitution à la République « une et indivisible » des euro-régions, éviction du français au profit du tout-anglais (avec l’alliance de revers des régionalismes anti-francophones), destruction du « produire en France » à l’avantage de « l’économie de marché ouverte sur le monde » prescrite par Maastricht, dé-tricotage du lien social que garantissaient la Sécu, les retraites par répartition, le Code du travail, le statut national des fonctionnaires et l’existence de puissants services publics reconstruits par les ministres communistes de 45, en un mot, marche dévastatrice vers les « Etats-Unis d’Europe » pilotés par Berlin et de l’ « Union transatlantique » sous pilotage U.S., comme le prône ouvertement le MEDEF. Et si le danger principal pour l’unité territoriale de la nation n’était ni à Ajaccio, ni à Carhaix chez les « bonnets rouges » (tout sauf rouges !), mais bien à PARIS, dans cette caste de collabos privilégiés qui préfère la mondialisation de ses profits à la continuité de la nation et au maintien des positions que le mouvement ouvrier, laïque et démocratique avait conquis au fil de ses luttes dans le cadre national ?

    Bien entendu, si la Corse est abandonnée aux séparatistes, avec tout ce que cela signifierait de discrimination pour les « non-Corses » (reconnaissables à quo, d’ailleurs ?), si les Le Drian, Alliot-Marie, Estrosi et Cie continuent de courtiser les mouvements antifrançais qui sévissent à des degrés divers dans les régions « périphériques » (Pyrénées-Orientales et atlantiques, départements bretons, Alsace, Savoie, pays niçois…), si l’Etat continue de piétiner la loi de 1905 séparant l’Etat de tous les cultes – au risque de favoriser les communautarismes religieux de plus en plus agressifs – , si les communes de France finissent par se fondre dans d’inhumaines métropoles, alors la République française sortira définitivement de l’histoire, et avec elle son mouvement ouvrier né de Babeuf et de la Commune : ce dernier deviendra même incapable d’articuler d’une seule voix, ce qui suppose une langue commune, celle d’Hugo et d’Aragon, son aspiration au tous ensemble et en même temps.

    Refusons d’abandonner le mot « patriote » à ceux qui le dévoient, du liberticide Valls au Front prétendument « national ». Pour éviter qu’un jour de moins en moins lointain la France ne perde ses régions dites périphériques et ne se délite au seul détriment de ses classes populaires et moyennes, exigeons que notre pays sorte par la gauche de la délétère « construction » européenne.

     

    secrétaire national du

    Contre la déclaration de guerre à la France du séparatiste Talamoni : sortir de l’UE pour conjurer l’euro-désintégration de la France-par Georges Gastaud PRCF (19/12/2015)

    Jean-Pierre Chevènement : le nationalisme corse révèle le détricotage de l'État 

    Contre la déclaration de guerre à la France du séparatiste Talamoni : sortir de l’UE pour conjurer l’euro-désintégration de la France-par Georges Gastaud PRCF (19/12/2015)

    Entretien de Jean-Pierre Chevènement au site Figarovox, propos receuillis par Alexandre Devecchio.

    FigaroVox : Les nationalistes ont pris la tête de l’Assemblée territoriale de Corse ce vendredi. Que cela vous inspire-t-il? 

    Jean-Pierre Chevènement: C’est le résultat d’une politique de complaisance à l’égard du nationalisme corse. Complaisance de la gauche d’abord, notamment avec le processus de Matignon promulgué le 22 janvier 2002. Complaisance de la droite également avec le référendum de Nicolas Sarkozy de 2003 qui proposait notamment une fusion des deux conseils généraux de Haute-Corse et de Corse-du-Sud au sein d’une collectivité territoriale unique. Une fusion qui avait été refusée par les Corses eux-mêmes. Qu’importe! On leur imposera dans deux ans la collectivité unique qu’ils rejetaient alors, dans le cadre d’une réforme territoriale sur laquelle ils n’ont pas eu à se prononcer. Rappelons que les nationalistes corses sont responsable d’une cinquantaine d’assassinats.

    A l’heure où l’on parle d’union sacrée, existe-t-il un risque de fracturer l’unité nationale? 

     Oui, d’autant plus que dans le même temps, le préfet des Pyrénées Atlantiques prépare un projet de communauté de communes unique pour le Pays basque. Voilà qui devrait donner une caisse de résonance inespérée à l’ETA. Enfin, il faut ajouter à cela, la volonté du gouvernement de ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Aujourd’hui la loi, dans notre pays, n’empêche ni l’enseignement ni l’utilisation des langues régionales. Mais alors que veut-on de plus? Appelle-t-on à une nouvelle conception de la République? Veut-on faire des régions le laboratoire d’un nouveau communautarisme avec les Bretons, Basques, Alsaciens ou Occitans «de souche»? Tout cela fait réfléchir.Veut-on le détricotage de l’Etat?

    Source : http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2015/12/18 

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Cher Citoyen Jean-Luc Mélenchon,

    Nous vous avons déjà interpelé plusieurs fois fraternellement et publiquement, mais vous n’avez pas, personnellement et pour l’heure, accusé réception de nos propositions de dialogue. Même si nous avons rencontré Eric Coquerel en janvier 2015.C’est fort dommage car dans l’état d’urgence où sont le monde du travail, la République française et la paix dans le monde, le dialogue et l’unité d’action des forces qui se réclament de la vraie patriotique et populaire sont indispensables ; et cela d’autant plus que l’actuel «  », disloqué par les forces de marée du Parti de la Gauche européenne, des euro-fédéralistes « verts » et de la social-eurocratie hollandienne, n’est manifestement pas en état de stopper la poussée du FN fascisant et du sarko-thatchérisme revanchard.

    Cependant nous restons sensibles à votre discours patriotique, républicain et laïque, à votre appui aux ouvriers d’Air-France, à vos prises de distance répétées à l’encontre de l’anticommunisme, de l’antisoviétisme rétrospectifs et de la russophobie de la fausse gauche, à votre refus de laisser criminaliser Cuba socialiste. Bien entendu, en tant que militants franchement communistes qui n’avons renié ni le marxisme, ni la Révolution d’Octobre et Stalingrad, ni la référence structurante à la classe ouvrière et au monde du travail, ni le syndicalisme de classe, ni l’engagement de Maurice Thorez et de Jacques Duclos à unir le drapeau rouge internationaliste des travailleurs au drapeau tricolore de la nation, nous considérons  nécessaire de travailler avec d’autres courants  progressistes et républicains pourvu que comme nous, ils soient clairement opposés à l’euro- UE- OTAN et qu’ils refusent la moindre complaisance envers le parti fasciste: c’est ce que nous nommons le Patriotique et Populaire (FRAPP) dont la finalité est de rouvrir la voie du socialisme pour la France en sortant notre pays par la voie progressiste (République sociale, souveraine, laïque, une et indivisible, fraternelle, antiraciste et non communautariste, nationalisations, reconstruction du produire en France industriel et agricole, services publics, refus du tout-anglais transatlantique qui détruit la langue française, lutte sociale et environnementale contre le tout-profit dévastateur de la planète et de ses habitants, etc.) de l’étouffante dictature de la zone euro-mark, de l’UE supranationale du grand capital, de l’OTAN. Dans ce but le vient avec d’autres de lancer un appel-pétition pour un référendum permettant au peuple français de refuser son maintien dans la prison des peuples qu’est l’UE.

    Il est de plus en plus clair en effet que, si toute une partie des couches populaires bascule actuellement dans le vote suicidaire pour le FN, c’est avant tout parce que le PCF a abandonné ses fondamentaux prolétariens, marxistes et… patriotiques. Lui qui parlait prioritairement à la classe ouvrière, combattait à 100% l’ UE, refusait frontalement l’euro, c’est-à-dire le dispositif central de la domination capitaliste et euro-atlantique. Lui qui unissait étroitement le combat pour le socialisme à l’engagement patriotique qui fut le sien sous le et durant la Résistance.

    C’est pourquoi nous pensons que le moment est venu – c’est même une urgence absolue – que les forces progressistes s’interrogent beaucoup plus radicalement sur la nécessité pour elles de porter la perspective d’une rupture à 100% de la France avec l’UE atlantique et l’euro, et cela, bien entendu, par la voie antifasciste et progressiste. Nous avons d’ailleurs lancé avec d’autres un appel-pétition qui, surtout au porte-à-porte et sur les marchés populaires, a déjà recueilli son premier millier de signatures pour que les Français puissent voter sur le maintien ou pas de la France dans l’UE (cf copie). Nous souhaitons ardemment discuter rapidement et de vive voix de tout cela avec vous pour examiner si une large table ronde ouverte à tous ceux qui veulent sortir par la gauche de l’UE, qui souhaitent un nouveau CNR dans les conditions d’aujourd’hui, n’est pas indispensable pour rendre rapidement visible et incontournable par les médias la seule alternative capable à la fois de stopper le Bleu marine, de lancer un Rassemblement Rouge Marianne et d’opérer, pendant qu’il en est encore temps, le sursaut populaire et unitaire qui permit en 1934 aux militants ouvriers et aux intellectuels de faire échec à la fascisation, de défendre ensemble les « deux drapeaux » et d’ouvrir à la France la phase de reconstruction qui aboutit au CNR, aux « Jours heureux » et à un nouvel élan vers les « lumières communes » en France et dans le monde.

    Cette clarté sur l’UE est d’autant plus nécessaire que la Le Pen ne fait plus mystère désormais de sa volonté de séduire le patronat en abandonnant son programme « social » de circonstance et en affichant publiquement « la perspective de rester dans l’UE ». Si bien que notre peuple est de plus en plus confronté à la mise en place d’une « U.M.- Pen – S’ » maastrichtienne, doublée d’une tenaille entre fascisation politique (marche galopante vers l’Etat policier) et les perspectives d’euro-dissolution atlantique de la France sur fond de montée des communautarismes religieux et du régionalisme séparatiste. Nous espérons donc une réponse rapide et positive, car il est minuit moins cinq pour notre pays (et pas seulement pour lui) et s’il n’y a pas rapidement de réponse unitaire susceptible de redynamiser le mouvement populaire et les luttes sociales, la France continuera à être l’ « homme malade de l’Europe », avec d’immenses risques de soubresauts ultra-réactionnaires et déshonorants.

    Salutations franchement communistes, républicaines, patriotiques et internationalistes.

     

    • Léon Landini, président du PRCF, ancien officier FTP-MOI, Grand Mutilé de Guerre, Médaille de la Résistance, officier de la Légion d’honneur,
    • Pierre Pranchère, vice-président, ancien maquisard FTPF de Corrèze, ancien député de la nation, ancien euro-député,
    • Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF, philosophe,
    • Antoine Manessis, responsable national du PRCF à l’action unitaire.

    Le 15 décembre 2015

    source: initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Communiqué du PRCF

    Résultats des élections régionales 2015 : un résultat très préocuppant, un sursaut franchement communiste, franchement antifasciste, patriotique et populaire s’impose !

     

    • Une manifestation nationale, des manifestations régionales, départementales anti-FN, anti-UMP, anti-Valls/MEDEF, anti-OTAN, anti-U.E. maastrichtienne, pour la République sociale et souveraine, laïque, une et indivisible, populaire et démocratique, pacifique et fraternelle, sont urgentes.
    • Travaillons aussi à la mise en place d’une table ronde nationale de tous ceux qui veulent, par la voie progressiste (nationalisations, progrès social, produire en France, services publics, protection sociale, etc.) combattre la fascisation et la lepénisation tout en appelant la France à sortir de l’UE atlantique et de sa politique de mort.

     

    Sur le plan politique – qui ne se réduit nullement aux résultats électoraux bruts – les résultats du second tour des élections régionales confirment hélas, en réalité, les résultats du premier tour, même s’il faut noter une diminution des abstentions et si le FN n’accède pas au pouvoir régional. Ceux qui seraient rassurés par ce résultat se tromperaient profondément, la dynamique FN est ancrée. Dans certaines circonscriptions ouvrières le FN passe les 40, voire les 50% des exprimés, et les conditions de sa dynamique, qui tiennent à la politique antipopulaire, antinationale, guerrière et liberticide menée dans notre pays par les « socialistes » et par les « républicains », tantôt ensemble, tantôt séparément, sous l’égide de la « construction » européenne et atlantique, sont plus que jamais en place : par conséquent, on ne fera pas reculer le FN sans combattre cette politique et cette prétendue « construction européenne» qui casse la nation, la République et les acquis sociaux.

     

    Au-delà des positions électorales, il apparaît de plus en plus que le FN est l’aile marchante et la plus visible d’une fascisation qui est un processus de fond de la société capitaliste et qui accompagne ce viol brutal de Marianne qu’est en permanence la « construction » européenne destructive du produire en France, des acquis sociaux, de la République une, laïque et indivisible, de la langue nationale (évincée au profit du tout-anglais), des libertés démocratiques et de la souveraineté du pays. A l’arrière-plan de la lepénisation et de la fascisation, la marche obstinée des gouvernements de droite et socialistes successifs à l’Etat policier, au viol de la correspondance privée, à la surveillance générale – sinon des terroristes – du moins des syndicalistes de classe et des opposants radicaux, sans oublier la mise en place d’un état d’urgence à rallonge et la constitutionnalisation prochaine de dispositifs franchement dictatoriaux qu’une éventuelle présidence Le Pen n’aura qu’à utiliser le moment venu. A l’arrière-plan de ce processus de fascisation et d’ultra-droitisation se trouve aussi la criminalisation incessante, non seulement du communisme historique, mais de l’histoire communiste française, voire de la Révolution française dans sa phase authentiquement populaire et jacobine. A l’arrière-plan également, la mise en place du très dictatorial Empire européen sous hégémonie berlinoise avec, comme dernière mesure violatrice des souverainetés nationales, la mise en place d’un corps de garde-frontière européen apte à intervenir en ignorant l’avis des pays « périphériques » de la Grande Europe, la Grèce au premier chef. A l’arrière-plan, la marche à la mondialisation de l’état de guerre, la politique de chaos pratiquée par l’impérialisme avec l’appui du gouvernement Hollande-Fabius, la destruction des Etats-nations, l’alliance systématique des Etats impérialistes dont la France sarko-hollandienne avec les forces les plus barbares du moment, du gouvernement pronazi d’Ukraine aux islamistes dressés contre l’Etat laïque syrien en passant par la servilité affichée de Hollande envers les dangereux et irresponsables gouvernements turc, saoudien, israélien, qatari…

     

     Résultats des élections régionales 2015 : un résultat très préocuppant, un sursaut franchement communiste, franchement antifasciste, patriotique et populaire s’impose !La décision du de se retirer au second tour pour favoriser les prétendus « républicains » (lire « Republicans », à l’américaine) est à la fois une honte et un piège politique tendu aux forces progressistes. Non pas qu’il y eût rien de bon à attendre du PS mitterrando-jospino-hollando-vallso-macronien, qui a déjà donné 10 000 preuves de servilité à l’égard du grand patronat, de l’UE et de l’OTAN et dont la politique félonne à l’égard du monde du travail est une cause majeure de la montée du FN et du retour de la droite sarkozyste de plus en plus anti-chômeurs, anti-fonctionnaire, antisyndicale, anti-immigrés et de plus en plus enragée contre les conquêtes du Conseil National de la Résistance : Code du travail, conventions collectives, statuts publics, Sécurité sociale, retraites par répartition, etc.. Mais il est scandaleux de laisser entendre, pour des raisons politiciennes minables (Hollande espérant être réélu dans le cadre d’un second tour où il serait confronté à Le Pen et où il solliciterait un « retour d’ascenseur » des « republicans ») que l’UMPS maastrichtienne, voire que l’UMP tout court, pourrait être un « barrage antifasciste » à la Le Pen alors que les Estrosi, Ciotti, Luca, et Sarkozy lui-même n’ont rien à envier aux lepénistes en matière d’anticommunisme, de xénophobie d’Etat, d’esprit répressif et de haine de la gauche. Toute une partie de la gauche « radicale », y compris certains « marxistes-léninistes », feraient bien de se souvenir qu’en Allemagne, Hindenburg n’a pas fait barrage à Hitler, bien au contraire ; il faut comprendre à temps qu’un Sarkozy réélu président face à Le Pen (ou l’inverse) n’hésiterait pas une seconde s’il le fallait à gouverner avec les députés lepénistes (ou l’inverse) pour appliquer un programme violemment thatchérien que réclame le MEDEF et l’UE.  Qui ne voit en outre que toute une partie de la social- , Valls et Macron en tête, veulent se servir des régionales pour favoriser l’émergence publique d’une force « UMPS » officielle… qui ne ferait que renforcer le FN en justifiant sa propagande. Le s’honore de n’avoir pas cédé à cette manipulation politique. En défendant à la fois le drapeau rouge des travailleurs et le drapeau tricolore de la Nation, le appelle à briser la tenaille de mort qui enserre le peuple français et qui conduit inexorablement le clan Le Pen au pouvoir avec d’un côté, les partisans de l’euro-dissolution maastrichtienne de la France et de l’autre, un FN xénophobe et liberticide, avec lequel flirte Sarkozy et qui du reste, affiche de plus en plus ouvertement son ralliement à l’U.E.

     

    Résultats des élections régionales 2015 : un résultat très préocuppant, un sursaut franchement communiste, franchement antifasciste, patriotique et populaire s’impose !Quant au PCF-PGE, sa politique illisible de compromission tous azimuts, son ancrage suicidaire dans le « parti de la gauche européenne » et la « construction » européenne, sa satellisation permanente par le PS, lui-même de plus en plus suiviste par rapport aux « républicains » et au MEDEF, son appui parlementaire à l’état d’urgence à rallonge et liberticide, son soutien au rallié de l’euro-austérité qu’est Tsipras, son « dialogue » avec le MEDEF, ne peuvent qu’aggraver le trouble de ses militants les plus conscients auxquels il convient de s’adresser fraternellement pour les appeler à renforcer le PRCF, la seule force communiste agissant nationalement en pleine indépendance organisationnelle par rapport au PCF-PGE ; dans l’immédiat, il faut relancer fortement l’idée et les initiatives d’une convergence d’action communiste appelant à sortir de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme par la voie progressiste et dans la direction du socialisme. De plus en plus il apparaît que le PCF n’est objectivement rien de plus qu’une variable d’ajustement électoral pour le PS et que la ligne des dirigeants du PCF-PGE n’aboutit à rien d’autre qu’à aider le PS à sauver les meubles sans laisser aucun espace décent aux forces euro-«  ».

     

    Il faut également prendre au sérieux la percée très préoccupante d’une liste nationaliste en Corse. N’oublions pas que la contre-réforme territoriale qui euro-régionalise notre pays, et que l’ensemble des listes en compétition ont cautionnée ou fort peu dénoncée, est lourde de divisions pour notre pays.

     

    Mais l’heure n’est plus aux seules analyses, il faut AGIR. Le PRCF renouvelle son appel consécutif au premier tour :

     

    • nationalement, mais partout où c’est possible régionalement, départementalement ou localement, que les forces progressistes indépendantes du PS décident ensemble de manifs anti-FN, anti-UMP, anti-Valls/MEDEF, anti-OTAN, anti-U.E. maastrichtienne, pour la République sociale et souveraine, laïque, une et indivisible, populaire et démocratique, pacifique et fraternelle.
    • Travaillons aussi à la mise en place rapide d’une table ronde nationale de tous ceux qui veulent, par la voie progressiste (nationalisations, progrès social, produire en France, services publics, protection sociale, etc.) combattre la fascisation et la lepénisation tout en appelant la France à sortir de l’UE atlantique et de sa politique de mort. Le PRCF est disposé à tout contact allant dans cette direction.
    • Enfin, l’appel-pétition pour un référendum permettant au peuple français de dire non à son maintien dans l’UE a largement dépassé les 1000 signatures : il convient désormais de le relancer et de l’impulser très fort sur tout le territoire et dans l’unité la plus large.

     

    – 13 décembre 2015 – 20h15

     

    Résultats des élections régionales 2015 : un résultat très préocuppant, un sursaut franchement communiste, franchement antifasciste, patriotique et populaire s’impose !

    Les résultats

    D’après les estimations, au niveau national, les résultats au second tours en pourcentage des exprimés sont les suivants :

    • liste d’union avec le PS : 31,9%
    • liste LR : 39,7%
    • Liste FN : 28,4%

    L’abstention est en recul à  41,5% contre 51% au premier tour de ces élections régionales.

    La droite remporterait 9 régions, le PS 4, le FN aucune. Malgré le report de voix FN au second tour vers la droite dans plusieurs régions, le FHaine recueillerait plus de voix qu’au premier tour.

    Estimations des résultats :

    Régions PS et alliés LR FN
    Alsace Champagne Ardenne Lorraine 15,8 % 47,6% 36,6%
    Aquitaine Limousin Poitou Charentes 44,3% 34,3% 21,4%
    Auvergne Rhône Alpes 36,7% 40,8% 22,5%
    Bourgogne Franche Comté 34,5% 33,6% 31,9%
    Bretagne 51% 29,8% 19,2%
    Centre Val de Loire 35,8% 34,1% 30,1%
    Ile de France 43,2% 42,9% 13,9%
    Languedoc Roussillon – Midi Pyrénées 44,8% 33% 22,2%
    Nord Pas de Calais Picardie  a retiré ses listes 58,1% 41,9%
    Normandie 44,5% 35,2% 20,3%
    Pays de la Loire 35,2% 44,5% 20,3%
    Provence Alpe Cote d’Azur  a retiré ses listes 55,8% 44,2%

     

    • Corse : Régionaliste 35 %, Union de la Gauche 28,5%, LR 27% , FN, 9,1%
    • Réunion : LR : 52,7% – Union de la Gauche 47,31% (abstention 55,3%)
    • Guyane  / Martinique Guadeloupe : en cours
    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • En 1998, l'actuel maire de Nice était partisan d'une alliance avec l'extrême droite, afin d'éviter que la gauche ne prenne la présidence du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur. Récit.

      Quand Christian Estrosi voulait gouverner la région Paca avec le Front national (Francetvinfo le 10/12/2015)Christian Estrosi, président du groupe RPR à la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, s'entretient avec des conseillers régionaux de sa formation, le 20 mars 1998 dans l'hémicycle du conseil régional, à Marseille. (GEORGES GOBET / AFP)

     

    "Résistance." C'est le slogan que Christian Estrosi a choisi pour le deuxième tour des élections régionales, qui l'opposera dimanche 13 décembre à Marion Maréchal-Le Pen, la tête de liste du Front national. "On a beaucoup réfléchi, et nous nous sommes finalement dit que les valeurs du Conseil national de la Résistance, qui sont nos valeurs, nous permettraient de rassembler. Quand on prend le maquis, on n'est ni de gauche, ni de droite", explique le candidat dans La Provence. "Je ne supporte pas le FN, qui est l'héritage du pétainisme", insiste-t-il lors d'un déplacement de campagne, près de Marseille.

    Le 20 mars 1998, un jour que la droite locale n'a pas oublié

    Pourtant, face au Front national, le maire de Nice n'a pas toujours été aussi intransigeant. En Provence-Alpes-Côte d'Azur, les mémoires se souviennent d'un épisode qui a profondément marqué la droite locale. Vendredi 20 mars 1998 : le conseil régional nouvellement élu désigne son président. Les socialistes ne disposent dans l'hémicycle que d'une majorité relative (49 sièges, contre 37 pour l'UDF-RPR et 37 pour le FN).

    "Nous pensions que ça allait être une formalité, que notre candidat, Michel Vauzelle, serait élu en une matinée..." Robert Alfonsi, élu PS au conseil régional de Paca en 1998

    à francetv info

    Sans surprise, les trois camps font chacun le plein de leurs voix lors des deux premiers tours de scrutin. Mais par la suite, rien ne se passe comme prévu. L'ambiance est houleuse et la droite se déchire. Son leader, le président de l'UDF et député varois François Léotard, est mis en minorité par son propre groupe sur la stratégie à suivre. Lors d'une interruption de séance, "21 élus sur 37 se prononcent en faveur de la ligne défendue par Christian Estrosi : conclure un accord avec le Front national pour barrer la route à la gauche", se souvient pour francetv info le journaliste Michel Henry, qui avait couvert cette élection pour Libération.

    De retour dans l'hémicycle, Christian Estrosi prend la parole pour demander une énième suspension de séance, "cette fois jusqu'à lundi". Une suspension aussitôt accordée par le doyen d'âge qui préside la séance, un élu FN... La décision provoque alors la fureur du groupe des seize "résistants", piloté par François Léotard. Ce dernier, "dans une rage froide, jette à Christian Estrosi : 'Sors avec tes amis'", écrit le journaliste Michel Samson dans Le Monde. Jean-Pierre Giran, cité à l'époque par Libération, évoque "la fragilité mentale" des 21 "collabos" emmenés par Christian Estrosi. Interrogé par francetv info, Jean-Pierre Giran, aujourd'hui député-maire d'Hyères (Var), n'a pas souhaité s'exprimer de nouveau sur cette passe d'armes. 

     

    "C'était très brutal entre les deux clans. Les manœuvres d'Estrosi avec Le Pen et Mégret apparaissaient au grand jour. Et nous, nous observions ça en spectateurs", relate Robert Alfonsi. Le week-end passe, les tractations se poursuivent en coulisses. Et les pressions de Paris s'accentuent contre un accord avec le FN. Le lundi 23, les élus se retrouvent au conseil régional pour le troisième tour de scrutin. A droite, les partisans d'un accord avec le FN présentent la candidature de Gilbert Stellardo. Un adjoint au maire de Nice, Jacques Peyrat, lequel vient de quitter le Front national. Mais sur les 21 élus favorables à un accord avec le FN, seuls neuf se portent sur son nom. "C'est François Léotard qui a réussi à déjouer l'opération à la dernière minute, se rappelle Robert Alfonsi. C'est grâce à lui si Michel Vauzelle a fini par être élu."

    "L'accord était bouclé"

    Ancien maire FN de Toulon et élu à la région en 1998, Jean-Marie Le Chevallier donne une version différente : "L'accord était bouclé. Je devais prendre la présidence de la région et Estrosi aurait naturellement été l'un de mes vice-présidents", dit-il à francetv info, confirmant une confidence faite aux journalistes Dominique Albertini et David Doucet, dans leur ouvrage Histoire du Front national. Interrogé par francetv info, Jean-Marie Le Pen précise s'être finalement opposé à ce qu'un élu FN autre que lui préside cette assemblée. C'est le maintien de la candidature de l'épouvantail Le Pen, au troisième tour, qui aurait définitivement enterré l'accord droite-FN.

    L'équipe de campagne de Christian Estrosi conteste auprès de francetv info l'une comme l'autre des versions, assurant que le maire de Nice a "démontré, tout au long de sa carrière politique, qu'il a toujours combattu la famille Le Pen". "Lors de cette élection de 1998, il n'y avait que deux ou trois élus de notre groupe qui écoutaient les sirènes du FN", jure Bernard Deflesselles, conseiller régional depuis 1992, et membre de la campagne 2015 de Christian Estrosi. Un récit bien éloigné de celui unanimement relayé par la presse de l'époque. 

    Christian Estrosi discute avec l'élu FN Gérard de Gubernatis, au conseil régional de Paca, le 20 mars 1998, à Marseille.Christian Estrosi discute avec l'élu FN Gérard de Gubernatis, au conseil régional de Paca, le 20 mars 1998, à Marseille. (GEORGES GOBET / AFP)

    Pour tenter de prouver sa bonne foi, et avant même la publication de cet article, l'équipe de campagne de Christian Estrosi est allée jusqu'à demander à plusieurs élus socialistes de contacter la rédaction de francetvinfo. Y compris le premier d'entre eux, Michel Vauzelle. Le président socialiste sortant de la région confirme qu'"au départ, Estrosi faisait partie du groupe qui voulait s'allier au FN". Mais à en croire Vauzelle, il aurait "très vite quitté ce groupe, le samedi, pour se ranger derrière François Léotard"

    Comment le Christian Estrosi de 1998, tenté – au moins un moment – par un rapprochement avec le FN, est-il devenu, en 2015, le "résistant" face à Marion Maréchal-Le Pen ? "A l'époque, la droite avait la certitude qu'elle pouvait étouffer le Front national en nouant des alliances ponctuelles permettant de débaucher tel ou tel. Il ne faut pas oublier que de 1986 à 1992, Jean-Claude Gaudin avait présidé la région avec des élus Front national dans son exécutif", rappelle Michel Henry.

    "Depuis, la droite a compris que cela revenait à traverser la rivière avec un scorpion sur le dos. Que s'allier avec le FN, c'était le début de la fin pour elle."Michel Henry, journaliste à "Libération"

     

    à francetv info

    Dans son ouvrage La Guerre des droites, l'historien Mathias Bernard explique que les régionales de 1998 "ont provoqué une prise de conscience" de la part des dirigeants modérés : "De rivale, l'extrême droite devient progressivement un adversaire politique."

    Le FN ressort des archives gênantes pour Estrosi

    Dans la dernière ligne droite de la campagne, celui qui tente d'apparaître comme le dernier rempart face au FN doit faire face à l'apparition sur les réseaux sociaux d'une photo le montrant au côté de Jean-Marie Le Pen. "La photo date de 1993, entre les deux tours des législatives. Elle appartient à la collection personnelle d'un proche de Jean-Marie Le Pen aujourd'hui décédé", croit savoir le frontiste Louis Aliot, qui a relayé le cliché, interrogé par francetv info.

    Quand Christian Estrosi voulait gouverner la région Paca avec le Front national (Francetvinfo le 10/12/2015)

    Impossible en revanche de savoir où et dans quelles circonstances cette scène a été immortalisée. Si elle vient brouiller la communication du résistant Estrosi, l'image ne prouve rien quant à une éventuelle proximité avec le leader historique du FN. L'entourage de Christian Estrosi assure que "cette photo avait été prise en marge d'un débat télévisé, qui avait d'ailleurs été très violent". Un débat dont nous n'avons pas retrouvé trace.

    Par Ilan Caropublié le 10/12/2015 | 18:09source: francetvinfo.fr

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • André Chassaigne grand stratège du changement révolutionnaire : il voterait Bertrand ou Estrosi "sans hésiter" face au FN

    Le chef de file du groupe GDR (Gauche Démocrate et Républicaine) ou se retrouvent les députés "Front de Gauche" à l'Assemblée voterait "pour les Républicains sans hésiter" s'il était électeur dans le Nord ou en Paca dimanche prochain, a-t-il déclaré mardi, tout en regrettant le choix "unilatéral" du PS de retirer ses listes.
     

    "Si je devais choisir entre une liste FN et une liste Les Républicains, avec Bertrand ou quelqu'un d'autre, je voterais les Républicains sans hésiter", a déclaré le député du Puy-de-Dôme lors d'un point presse. Toutefois il a déploré le choix "unilatéral" du PS de se retirer, "sans débat avec les autres forces de gauche". En Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, il voterait ainsi pour "la liste socialiste".

    Le député du Puy-de-Dôme ne pense pas que "le retrait soit la bonne solution" mais "le dilemme est terrible entre laisser le FN au pouvoir avec les conséquences notamment sur le financement des associations qui font frissonner et avoir des conseils régionaux sans élus progressistes portant d'autres valeurs", a-t-il reconnu. "Des deux côtés, mon mal est infini", a-t-il dit, citant Don Rodrigue dans Le Cid.

    Le résultat des régionales est un "choc terrible" qui nous "interpelle tous", a-t-il estimé. "Au Front de gauche, nous avons eu un manque de lisibilité, il n'y avait pas deux régions où nous avions les mêmes alliances ni le même discours. C'était un méli-mélo incroyable", a-t-il admis. Pour autant, même dans les régions où la gauche sera absente au second tour, André Chassaigne continue de penser qu'il était bien que "chacun puisse présenter ses propositions au premier tour" et qu'une liste d'union de la gauche n'aurait "pas changé beaucoup de choses".

    SOURCE: L'Humanité.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  

    Deuxième tour des régionales: fusion dans la confusion à gauche

    Dans 8 régions, les listes PS, FG, EELV se sont rassemblées pour battre la droite et le FN", dixit l'Humanité de ce jour en sa Une, avec une carte de la France en appui. Merde, je me suis dis, j'ai loupé le premier épisode.

    Et bien non, il faut lire le spécial cahier intérieur, à l'intention des communistes, pour voir le Fg dépassant les 5% que dans 5 régions seulement (score minimum selon la loi pour fusionner, mais pas pour se présenter seul au 2e tour). Mais pas 8. Oui, bien loin des 11% enregistrés par Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, en mai 2012. Et pour mettre encore plus de confusion dans les esprits, Jean-Emmanuel Decoin titre son édito dans l'Humanité: "Dans le bon ordre", même si en plein milieu il parle des 5 fois où le Fg fusionne avec le parti du palais de l'Elysée.

    Mais y avait-il péril brun en la demeure pour se ranger du côté de François Hollande, de Manuel Valls, du Medef et de la Cfdt, lors de ce deuxième acte. Jugez par vous-mêmes:

    Île-de-France, la région de Pierre Laurent où on a le moins voté: PS 25,19%, EELV 8,03%, FG 6,63%,  la Sarkozie 30,51%, FN 18,41%. Triangulaire. (Pour être au second tout, il faut 10% au moins au premier).

    Corse: Divers gauche 18,42%, la Sarkozie 13,17%, FG 5, 56%, FN 10,58%. Triangulaire.

    Normandie: PS 29,52%, FG 7,04%, EELV 6,14%, la Sarkozie 27,91%, FN 27,71%. Triangulaire.

    Languedoc-Roussillon-Midi-Pyérénées: EELV-FG 10,26%, PS 24,42%, Divers gauche 5%, la Sarkozie 18, 84%, FN 31, 33%. Triangulaire.

    Auvergne-Rhône-Alpes où le FG était divisé: FG-PCF 5,39%, FG-PG-EELV 6,90%, PS 23,90%, la Sarkozie 31,73%, FN 31,73%.

    Pour la petite histoire, en Bretagne, 2 élus PCF au conseil régional avaient boudé la liste FG et s'étaient mis derrière Jean-Yves Le Drian, ministre socialiste de la Guerre. Les 2 camarades sont-ils toujours encartés au PCF? Silence radio. Normal, on est en guerre et sous l'état d'urgence.

    Ma pomme s'est abstenue d'aller voter en Île-de-France au premier tour. Pas à cause qu'aucune profession de foi de la liste FG ne soit arrivée dans ma boite aux lettres, ni d'ailleurs qu'un compte-rendu de mandat des 2 groupes FG à l'ex-conseil régional ne me soit pas plus parvenu. Je n'aime plus du tout la soupe avec des grumeaux dedans. Question de goût ou question politique?

     

    source: le-blog-de-roger-colombier.com/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  •  Après le 1er tour des Régionales, ETAT D’URGENCE pour le mouvement populaire – Georges Gastaud répond à Initiative CommunisteEntretien d’Initiative Communiste avec , secrétaire national du Pôle de en France (), 7 décembre 2015.

    DEUX PROPOSITIONS D’ACTION AUX ORGANISATIONS ET AUX PERSONNALITES DU MOUVEMENT PROGRESSISTE

     

    Initiative : d’abord un mot sur la défaite de Maduro au . Qu’en conclure selon toi ?

    Georges Gastaud : A notre époque de mondialisation capitaliste, avec toute la « brutalisation » des affrontements de classes que cela comporte, on ne peut en effet isoler la France d’une conjoncture internationale très rude. Pour me limiter aujourd’hui au Venezuela et à l’Amérique latine, nous ne sommes hélas pas surpris par ce mauvais résultat qui est une mauvaise nouvelle pour tous les progressistes du monde. Quand Obama a (provisoirement) retiré ses troupes au sol de plusieurs théâtres du Proche-Orient, il a à la fois renforcé sa pression sur la Russie en soutenant les pires réactionnaires ukrainiens et lancé une vaste contre-offensive en Amérique latine. Pour isoler et diviser l’Alternative bolivarienne des Amériques, les USA et les oligarchies locales à leur dévotion ont à la fois encouragé les dérives droitières des gouvernements brésilien et argentin (qui n’avaient pas besoin de se faire trop prier), encouragé les tentatives golpistes et violentes quand ils le pouvaient (Costa Rica, Equateur…), orchestré d’incessantes campagnes pour salir le « régime » hérité d’Hugo Chavez, et surtout, utilisé leurs alliés saoudiens, qatari, koweitiens, etc. pour comprimer le prix mondial du pétrole afin de nuire, d’une part à la Russie, d’autre part au Venezuela dont les programmes sociaux reposaient largement sur la redistribution de la rente pétrolière. Ainsi avait procédé Kissinger en 1971 en déstabilisant les cours du cuivre, le « salaire du Chili » pour déstabiliser le gouvernement Allende.

    Plus que jamais nous sommes aux côtés du PC du Venezuela qui, depuis le début du processus bolivarien, procède avec intelligence, d’une part en soutenant ce processus de manière fraternelle ET CRITIQUE, et qui d’autre part, explique qu’aucune révolution socialiste ne peut s’opérer sans une organisation marxiste propre à la classe ouvrière, en un mot, sans la construction d’un puissant parti communiste allant jusqu’au bout des processus révolutionnaire en affrontant les deux questions décisives : celle du pouvoir d’Etat, qui doit passer dans les mains des ouvriers et des paysans comme ce fut le cas à Cuba en 59, et celle de la socialisation des grands moyens de production et d’échange qui, au Venezuela, sont largement restés aux mains de l’oligarchie.

    Plus que jamais l’heure est à la solidarité avec le Venezuela bolivarien, avec la Bolivie d’Evo Morales, qui a prononcé un admirable réquisitoire anticapitaliste à la COP 21, avec le Nicaragua sandiniste, et bien entendu, avec Cuba socialiste et avec son Parti communiste.

     Après le 1er tour des Régionales, ETAT D’URGENCE pour le mouvement populaire – Georges Gastaud répond à Initiative CommunisteI.C. – En France, avec un peu plus de recul, comment apprécier la situation après les attentats terroristes et l’institution de l’état d’urgence ?

     

     G.G. – Je renvoie à notre communiqué paru dans l’I.C. de décembre sous forme d’édito. Bien entendu, avec le recul, on peut toujours polir davantage telle ou telle formule. Mais tout en condamnant sans aucune espèce de « compréhension » les hideux attentats intégristes contre la jeunesse multicolore de France, le PRCF s’honore de ne pas avoir marché dans l’union sacrée derrière Hollande, ni dans l’ « union nationale » pour l’état d’urgence à rallonge – et peut-être à perpète ? Cet état d’urgence* que Hollande veut en quelque sorte constitutionnaliser au risque de fournir toujours plus d’éléments légaux à une future dictature lepéniste si le clan Le Pen accède un jour à l’Elysée. Quand on veut juger de l’état d’urgence, il ne s’agit pas seulement de savoir si celui-ci est EN SOI nécessaire. Il n’y a pas seulement à considérer QUI doit être frappé et il est clair que si un pouvoir franchement progressiste était en place en France, il frapperait dix fois plus durement les fanatiques – et les racistes qui sont leur complément en miroir – que ne le font et ne peuvent le faire les pouvoirs maastrichtiens actuels (ils ont sous-traité de facto depuis des décennies certains quartiers à l’abandon aux intégristes, ils ont vendu le pays aux Emirats, etc.). Mais la nature de classe du pouvoir en place n’a pas changé, hélas, le 14 novembre au matin. Il s’agit toujours, sous une couverture « socialiste » de moins en moins trompeuse, d’un brutal pouvoir patronal, ultra-européiste et ultra-atlantique, un pouvoir social-« médéfien » qui fait arrêter des ouvriers syndicalistes au petit matin, qui embastille des centaines de manifestants de la gauche écolo en les amalgamant à d’étranges casseurs toujours présents là où il faut fournir prétexte à la répression, un pouvoir qui s’arroge le droit de dissoudre toute organisation qu’il jugera souverainement, et sans appel, dangereuse pour l’ « ordre public » ; un pouvoir qui, rappelons-le, a mené à la suite de Sarkozy, une politique criminelle de déstabilisation des Etats souverains de Syrie et de Libye en vendant des Rafales à l’Arabie saoudite, en refusant à la Russie des Mistral déjà payés (ils ont ensuite été achetés par l’Egypte, mais Riyad a signé le chèque…), en faisant partout de l’armée française, « dégagée » de nos frontières Nord-Est, un supplétif humilié et anglophonisé du Commandement de l’OTAN. De même qu’en Syrie, nous ne saurions donner carte blanche aux Fabius, Hollande, Obama qui ont misé de fait durant des années sur les fanatiques du Front Al Nosra, rivaux de Daesch mais liés à Al Qaida… et avant tout ennemis de Damas ! Nous disons en outre que, tant pour être efficace que pour être légitime, une intervention internationale pour écraser Daesch doit AU MINIMUM être menée sous l’égide du Conseil de sécurité unanime, donc sans tenter en permanence de traiter la Russie et la Chine comme des ennemis majeurs, et surtout, qu’elle doit être construite en totale coordination avec l’Etat syrien, seule force terrestre apte à contrer à la fois Daesh et Al Nosra. Rappelons en effet que l’OTAN soutient le Turc intégriste Erdogan, sans lequel Daesch ne pourrait vendre son pétrole de contrebande pour s’armer jusqu’aux dents. C’est au peuple syrien de juger le bilan d’Assad, et pour notre part, nous soutenons politiquement dans ce pays le PC syrien, comme il se doit. Mais la racine impérialiste de toute cette terreur qui s’abat sur le monde, sur fond de Croisades et de Djihads manipulés, la rampe de lancement de toutes ces migrations massives qui font de tous les travailleurs du monde des nomades en puissance, tantôt chair à canon des guerres « communautaires », tantôt chair à profit de la si « humaniste » Merkel, c’est bien la politique impérialiste de déstabilisation des Etats souverains qui, des talibans afghans aux djihadistes du Levant en passant par les néonazis de Kiev, crée partout des monstres politico-militaires, puis se sert ensuite du chaos ainsi créé pour stranguler les libertés, aggraver l’offensive antisociale, pousser les feux de l’intégration euro-atlantique, ouvrir un boulevard au racisme et utiliser le chaos comme une stratégie de division et de soumission.

     

    Parlant de tout cela, nous ne sommes pas si loin de la situation électorale en France car pour contourner les affrontements de classes engendrés par leur politique de casse, les gouvernants maastrichtiens successifs du PS et de l’UMP ont créé les conditions (laisser-faire envers les intégristes, abandon au des principaux signifiants nationaux criminalisés depuis trente ans par la gauche bobo) d’une guerre civile larvée entre le national-racisme, ce contraire du vrai patriotisme, et certains secteurs déboussolés de la jeunesse défavorisée.

     

    Plus que jamais, sur le plan international, il convient donc de faire vivre dans notre pays, qui avait de tout autres traditions quand le PCF était clairement patriote et anti-impérialiste, un grand mouvement unitaire pour la paix et pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, SANS CONTOURNER la question de la rupture avec l’UE-OTAN ni oublier d’articuler cette action internationaliste aux besoins internes de notre pays en matière de « produire en France », de services publics, de pouvoir d’achat des couches populaires, de réduction de la précarité (le PRCF n’a cure d’idéaliser le soi-disant « prolétariat international nomade » qui farde de rouge l’ supranationale et la mondialisation prédatrice : avant de CHOISIR d’émigrer, chacun doit pouvoir d’abord VIVRE ET TRAVAILLER DANS SON PAYS et DANS SA LANGUE : marre du tout-anglais transatlantique comme levier patronal pour dénationaliser les protections sociales) et de relance du progrès social.

    Assez d’argent pour l’UE/OTAN, les richesses produites par les travailleurs doivent aller à la Sécu, à la ré-industrialisation « propre » du pays et aux services publics !

     

     Après le 1er tour des Régionales, ETAT D’URGENCE pour le mouvement populaire – Georges Gastaud répond à Initiative CommunisteI.C. – Venons-en aux régionales. Que faire après ce scrutin à tous égards désastreux ?

    G.G.- Je ne reviens pas sur l’analyse que le PRCF a fournie, dans ses grandes lignes, dès le soir du 1er tour, ni sur les « consignes » électorales que nous avons explicitées dans la foulée. Je ne puis que noter, non avec autosatisfaction mais avec tristesse, que toutes les analyses de la Conférence nationale du PRCF (mars dernier) sont une nouvelle fois validées. Ceux qui nient la de la France et de l’Europe, ceux qui minimisent à tous coups la signification dangereuse du vote FN et sa très forte percée dans la jeunesse et une partie de la classe ouvrière désorientée, ceux qui continuent de radoter, comme s’il n’y avait pas eu la capitulation de Tsipras, sur la « réorientation progressiste de l’euro et de l’UE », sur le « service public européen » ou sur l’introuvable « révolution européenne », ceux qui espèrent même réorienter de l’intérieur… l’état d’urgence en le « contrôlant démocratiquement » ( !!!), ceux qui se sont électoralement alignés sur le Front de gauche euro-constructif (lequel a souvent omis de critiquer les euro-régions dans ses professions de foi), ceux qui, syndicalement, rêvent à voix haute que les états-majors syndicaux vont finir par retrouver d’eux-mêmes la voix du combat de classe sans que les syndicalistes de classe et de terrain ne s’unissent « en bas », ceux qui lâchent prise sur la laïcité et la loi de 1905 en confondant main tendue aux TRAVAILLEURS croyants et complaisance envers le clérical-communautarisme, ceux qui ont toujours mieux à faire que de nationaliser l’action communiste et progressiste pour la sortie de l’UE, ceux qui préfèrent cultiver l’auto-proclamation « communiste » en faisant de la révolution le préalable à tout front unique concret, tous ceux-là doivent s’interroger à temps et dans leur propre intérêt : car désormais, c’est de la France et de l’honneur même du mouvement démocratique qu’il y va, et non de l’amour-propre de tel ou tel. De même devraient s’interroger ceux qui continuent de théoriser l’abandon au F.N. des signifiants majeurs « France », « nation », drapeau tricolore, Marseillaise (que le PCF de Duclos et la CGT de Krazucki savaient encore unir) et, bien plus gravement, ceux qui, en sens inverse et en rupture de progressisme radical, en viennent à lorgner sur le FN en le présentant honteusement comme un parti de souveraineté nationale ALORS QUE LA LE PEN VIENT DE RALLIER OUVERTEMENT LA CONSTRUCTION EUROPEENNE et que ses experts économiques multiplient les œillades en direction du MEDEF. D’ailleurs, le PRCF qui avait le premier, bien avant que cette expression ne fût récupérée et dévoyée par le FN, l’idée d’UMPS, parle désormais d’ « U.M.-PEN-S », tant Sarko-Estrosi-Ciotti et Cie chassent sur les terres répugnantes de la xénophobie et tant, symétriquement, le FN multiplie les signaux négatifs pour les travailleurs sur les 35 h, la retraite à 60 ans, le Code du travail, sans parler des déclarations de MLP sur la « perspective de rester dans l’UE si celle-ci nous rend notre souveraineté » (et si l’OTAN adhère au Secours populaire, pendant qu’on y est ?).

    En un mot, cessons de pratiquer le paralysant « optimisme de l’intelligence, pessimisme de la volonté » en racontant qu’il n’y a pas de fascisation, que le FN n’a rien de fascisant, qu’il y a une différence de nature infranchissable entre FN et UMP, que « l’Europe est à nous », que Hollande défend de gentils démocrates en Syrie… et autres NAÏVETES SUICIDAIRES) : PASSONS plutôt à l’ETAT D’URGENCE DES ORGANISATIONS ET DES MILITANTS FRANCHEMENT PROGRESSISTES :

    • Organisations progressistes (directions du PS exclues), politiques et syndicales, PCF, Parti de gauche, POI et POID, syndicats de lutte hors direction jaunâtre de la CFDT, défenseurs des libertés démocratiques, mouvements anti-impérialistes, rencontrons-nous sans exclusive et organisons rapidement des manifestations nationale et régionales tournées à la fois contre le F.N. et l’U.M.’ Pen en gestation, MAIS AUSSI contre Valls-MEDEF et l’ensemble des contre-réformes maastrichtiennes, contre l’euro-austérité, contre l’OTAN, sachant que le PRCF ne renoncera jamais dans ce cadre à faire entendre avec d’autres sa ligne des « quatre sorties » PAR LA VOIE PROGRESSISTE de l’euro, de l’UE et de l’OTAN. Il est encore temps de donner D’EN BAS, sans rien espérer des magouilles UMPS ou UM’ Pen, un grand coup d’arrêt populaire analogue à celui que portèrent en 1934/36 les dirigeants du PCF et de la CGTU quand ils portèrent l’initiative, encouragée par l’Internationale communiste, du premier Front populaire antifasciste et patriotique qui stoppa la marche en avant des mouvements d’extrême . Portons à cette occasion une série de revendications unificatrices pour les libertés démocratiques, l’égalité sociale et civique, la fraternité entre les travailleurs et entre les peuples.
    • Organisations communistes, progressistes, démocratiques, patriotes républicains 100% anti-FN et 100% anti-UE, organisons ensemble très vite une table ronde nationale (et quand c’est possible, départementale ?) sur la sortie par la voie progressiste (nationalisations démocratiques, progrès social tous azimuts, relance du produire en France, lutte contre le tout-profit anti-environnemental, services publics, antiracisme, laïcité véritable, égalité des sexes, politique internationale de paix et de souveraineté, démocratie mettant le monde du travail au centre de la vie nationale et –  pour ce qui concerne les communistes, perspective du socialisme pour la France). Alors que le FN rallie l’euro et l’UE, plus que jamais il faut prendre très vite une initiative nationale VISIBLE et UNITAIRE avec trois principes politiques clairs et fédérateurs :
      • plus aucune illusion sur la prétendue « réorientation de l’UE », il faut sortir au plus tôt, unilatéralement au besoin, de la prison des peuples européenne qui est en train d’enflammer la France !
      • cordon sanitaire absolu à l’encontre du FN et de ceux qui lui trouvent d’éventuelles vertus : donc, défense des libertés démocratiques, dénonciation de la marche à l’Etat policier car le FN n’est que la pointe émergée du processus de fascisation  sur fond de criminalisation continentale du communisme historique.
      • pour l’indépendance, la paix, la démocratie, le progrès social, la fraternité entre les travailleurs et entre les peuples, la reconstitution d’une vraie démocratie populaire dans notre pays malade de Maastricht, du grand capital et des pouvoirs liberticides successifs !

    Le PRCF en appelle aussi publiquement, pour organiser cette initiative urgente, à des intellectuels progressistes comme F. Lordon, J. Ruffin, A. Bernier et bien d’autres personnalités antifascistes et euro-critiques, mais aussi aux journalistes du Monde diplomatique, etc. Car l’heure n’est plus aux seules analyses, aux seules dénonciations, elle est AUSSI à la construction responsable et urgente d’une alternative unitaire VISIBLE à la tempête réactionnaire qui menace notre pays.  Ensemble, ASSUMONS NOS RESPONSABILITES, il est minuit moins cinq !

                *Le meeting de la Libre Pensée organisé le 5 décembre au gymnase Japy à Paris pour défendre la loi de 1905 (séparation de l’Etat et des Eglises), et qui a accueilli plus de deux  mille personnes, n’a eu droit à aucune protection policière tant soit peu visible… Pourtant, deux mille militants laïques réunis dans le 11ème de Paris auraient pu devenir une cible de choix pour les fanatiques ! Etat d’urgence pour défendre QUOI, la nation républicaine ou l’ordre capitalo-impérialiste ?

     

    source: initiative-communiste.fr/

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Meeting laïque du 5/12/2015 à Paris-L'intervention d'Alain Barbier au nom de la FERC/CGTPour la défense et la promotion de la loi de 1905, une loi de liberté

     

    Il y a 110 ans, le 9 décembre 1905, la loi de Séparation des Églises et de l'État était votée. Elle clôturait 25 ans de tensions entre la Répub lique et l'Église catholique, traditionnellement fidèle à la monarchie. Une partie des républicains s'était engagée dès 1875 dans la déconfessionnalisation de la vie publique. Le délit d'outrages à la morale religieuse et à la religion de l'Etat disparaissait, tout comme les prières récitées au début des sessions parlementaires. L'école gratuite, obligatoire et laïque de six à douze ans fut instituée pour contrer l'influence des congrégations religieuses qui avaient jusqu'alors le quasi-monopole de l'école. Durant l'affaire Dreyfus, la majorité de l'Église catholique, avec son quotidien La Croix, mena une violente campagne antisémite et réactionnaire. À partir de 1901, une nouvelle loi sur les associations servit à combattre les congrégations religieuses, en particulier celles qui se consacraient à l'enseignement

    Finalement, la loi de 1905 met un terme au concordat napoléonien de 1801 qui régissait les rapports entre le gouvernement français et l'Église catholique:

    • Article 1er : «La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes...».
    • Article 2 : «La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte...»

    La loi «garantit» à chacun les moyens d'exercer librement sa religion dans le respect de celles d'autrui. L'État n'entend en aucune façon limiter la liberté de conscience ni cantonner la religion à la sphère privée comme le préconisaient les députés radicaux-socialistes avec l'interdiction du port de la soutane dans l’espace public. La laïcité ne sépare pas l’homme de la religion, elle sépare l’État de la religion ! La loi de séparation des Églises et de l'État est une loi de liberté.

    L'Église n'aura de cesse de reconquérir le terrain perdu, principalement dans son domaine privilégié, l'éducation. En 1940, le régime de Vichy rendit aux religieux le droit d'enseigner. En 1942, toutes les congrégations furent à nouveau autorisées. Ces lois restèrent en vigueur à l'avènement de la IVe République. En 1951, la loi Barangé, en accordant directement aux écoles privées une allocation trimestrielle pour chaque élève scolarisé, permit de subventionner à nouveau l'école catholique. En 1959, la loi Debré organisa la prise en charge financière par l'État de ces écoles, à travers la mise en place des contrats dits « d'association ». Il faudrait aujourd'hui ajouter à ces mesures générales les moyens supplémentaires offerts par les collectivités territoriales, communes, départements, régions, pour subventionner à longueur d'années cet enseignement privé.

    Aussi, la FERC CGT est-elle aux côtés de la Fédération nationale de la Libre Pensée  à l'occasion de cette journée nationale pour la défense de la loi de 1905 de Séparation des Églises et de l'État. Aux côtés de la LP, la FERC CGT exige l'abrogation de la loi Debré. L’ensemble de nos syndicats, y compris celui des personnels des établissements privés, revendique la fin du système dual et l’intégration de tous les établissements dans un grand service public d’Éducation Nationale. L’État finançant les personnels sous contrat, et les collectivités prenant un part non négligeable à ce financement, cette revendication est la seule qui offre aux jeunes comme aux personnels des perspectives de progrès. Mettre l’ensemble des ressources dans un système éducatif modernisé, démocratique et émancipateur doit permettre de répondre aux besoins sociaux grandissants qui placent l’Éducation au cœur de tout projet de transformation sociale.

    Aux côtés de la LP, la FERC CGT exige l'abrogation du décret du 16 avril 2009 portant publication de l'accord entre la République française et le Saint-Siège sur la reconnaissance des grades et diplômes dans l'enseignement supérieur. Cet accord autorise les établissements religieux à délivrer des diplômes ecclésiastiques au nom du processus de Bologne de l’Union européenne et que la République laïque les reconnaît à égalité avec les diplômes délivrés par l’université. C’est la remise en cause du principe du monopole de la collation des grades qui a fondé l’université républicaine en 1880.

    Aux côtés de la LP, la FERC CGT exige l'arrêt immédiat de la mise en place des ComUE (Communautés d'universités et d'établissements) instaurées par la loi LRU-Fioraso Enseignement supérieur et Recherche de juillet 2013. On retrouve en effet au sein de celles-ci des établissements publics et des établissements privés comme les instituts catholiques par exemple.

    Aux côtés de la LP, la FERC CGT exige la suppression du diplôme universitaire « religions et sociétés ». Ce gouvernement, en proposant que l’université forme les imams et délivre des diplômes religieux, viole délibérément la loi de 1905. L’État n’a pas à s’ingérer dans la gestion des cultes et à former les religieux. Ce n’est pas à la République d’assurer la formation des prêtres dans les séminaires, pas plus que celle des pasteurs, imams ou rabbins!

    Ce meeting national de commémoration et de défense de la loi du 9 décembre 1905 sur la Séparation des Églises et de l'État résonne aujourd'hui dans nos consciences d'une façon d'autant plus emblématique après les attentats meurtriers du 13 novembre. J'ai lu sur une affiche de la LP: « Démocratie et laïcité sont identiques ! » Un combat plus que jamais nécessaire et d'actualité quand, pour la seconde fois cette année, la barbarie frappe, directement dans les rues de Paris et dans des lieux publics, semant mort et désolation sur son passage.

    Après la liberté d'expression et le droit au blasphème, c'est dans des lieux de loisirs, de culture ou de fête que s'est déroulé le drame de ce vendredi noir. Cette haine du droit à la vie et à la fête est la manifestation d'un fanatisme mortifère et de l'obscurantisme le plus sombre.

    Dès le lendemain, certains quotidiens titraient en une : Massacre à Paris. Comme pour faire écho au titre de la pièce écrite à la fin du 16e siècle par le dramaturge élisabéthain Christopher Marlowe, qui raconte une autre nuit sanglante à Paris : celle de la nuit de la Saint-Barthélémy du 23 août 1572, quand les dogmes religieux faisaient couler le sang des innocents... Quand l'aveuglement religieux servait d'alibi au déchaînement de la violence pour imposer par la force et la terreur une certaine conception du monde.

    Trois camarades de la CGT ont aussi été victimes de cette folie avec tant d'autres dont nous avons découvert avec effroi le destin tragique. La FERC CGT tient à exprimer à nouveau sa compassion pour toutes les victimes et assure de son soutien leur entourage et leurs familles si durement éprouvées en s'associant à leur deuil.

    L’obscurantisme entend s'approprier le monde en dominant progressivement tous les aspects de la vie sociale. Il flatte les instincts les plus vils. Il produit des clans, des castes, des tribus qui n'ont d'autre échappatoire que l'arrogance, la brutalité et le refus de l'autre qu'il faut éliminer. Il est la manifestation et le fruit des mutations de la domination marchande et de la politique impérialiste des puissances capitalistes de ce monde qui ne savent penser qu'en termes d'assujettissement ou d'asservissement à leurs intérêts spécifiques. Cet obscurantisme est l'expression la plus radicale de l’isolement du savoir des exclus de la stratégie du chaos social que les forces du capital tentent d'imposer partout.

    Depuis le 14 novembre, on voit se mettre en place une stratégie de la tension soigneusement entretenue par la peur du danger extérieur et de l'ennemi intérieur que l'on remet au goût du jour. L'état d'urgence, le renforcement des dispositifs sécuritaires et répressifs vont permettre de limiter au strict minimum les exigences démocratiques. Sous couvert de menace intérieure terroriste, on autorise les écoutes, la surveillance du courrier électronique, les perquisitions à toute heure, les gardes à vue illimitées, les détentions administratives, les assignations à résidence…

    En habituant la population au quadrillage policier et militaire, en abolissant les droits au secret et à l’intimité, c’est l’état d’exception qui va imposer sa norme à toutes et à tous. « Cela va être long », « cela va durer »  et « il va falloir s'y habituer » répète à l'envi notre Premier ministre.

    Chacun se souvient de la chape de plomb qui s'est abattue sur les États-Unis au lendemain du 11 septembre 2001 avec le « Patriot Act » et de la désastreuse guerre « libératrice » de l'Irak qui a suivi et provoqué la déstabilisation de toute la région. Créant ainsi les conditions qui ont favorisé l'émergence et l'extension de foyers du terrorisme international qui, de l'aveu même d'Hilary Clinton, sont des « créations américaines ». Quinze ans après, les USA n'en sont toujours pas sortis. En dépit de ses déclarations vélléitaires en début de mandat, le Président Obama n'a pu mettre fin à l'anomalie morale et politique que représente la prison de Guantanamo.

    Sous le couvert de « guerre contre le terrorisme », c’est un arsenal répressif d’exception qui se met en place sous nos yeux. Comme on le voit depuis plusieurs jours, ce ne sont pas seulement les supposés « terroristes » qui sont ciblés, mais toutes celles et tous ceux qui contestent l'ordre établi et la politique gouvernementale. Il s’agit d’empêcher à tout prix la moindre manifestation de résistance sociale contre la stratégie impérialiste du chaos organisé. Là réside la vraie nature de cette guerre !

    Une guerre des classes qui se traduisait quasiment au même moment et avant l'instauration du couvre-feu social par l'annonce du licenciement de salariés d'Air France accusés de violences envers les représentants d'une direction qui ne sait afficher que mépris, arbitraire et provocations à l'encontre de ses salariés

    Ainsi que l'écrivait, le lendemain du 13 novembre, le secrétaire général de l'union départementale CGT de la Haute-Garonne, Cédric Caubère, dans un appel aux syndiqués: « Notre force à nous, c'est notre bien commun, la CGT !
    La CGT, c'est avec elle et grâce à elle, que des millions de salariés, tout au long de ses 120 ans d'existence ont pu donner un sens et une traduction concrète aux valeurs et principes de la République inscrits dans la Constitution. Ce sont la justice sociale, les moyens donnés à tous de vivre dignement de leur travail, de se soigner et de vivre sa retraite pleinement, sans oublier la laïcité, le droit à l'éducation et à la culture pour tous.

     

    Les guerres et tous les formes de violence qui touchent la planète, sont la conséquence inéluctable du capitalisme. Elles s'étendent en même temps que lui. Les propos de JAURÈS sonnent encore plus fort depuis ce 13 novembre : « le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage »...

     

    De tous temps, la CGT s'est battue pour la paix et l'unité entre les peuples. C'est notamment le sens de notre engagement le 1er mai, c'est l'unique garantie de la sécurité de tous les êtres humains."

     

    C'est bien dans la lutte des classes et l'émergence d'une conscience de classe que nous trouverons les ressorts qui nous permettront de faire front, collectivement, et d'éradiquer toutes les formes d'obscurantisme et de barbarie. Alors qu'on veut nous imposer partout la culture de la performance, de la compétition et de la concurrence entre tout et tous, avec la sélection, l'exclusion et l'élimination des concurrents comme remède unique aux illusions individuelles, c'est la solidarité entre les travailleuses et les travailleurs que nous devons cultiver, porter et défendre.

    Alors que la nouvelle féodalité libérale entend s'assurer le contrôle et s'approprier le savoir (enseignement dévalorisé, études supérieures assujetties à la domination marchande, privatisation de la recherche scientifique) en abaissant assidûment la conscience critique des futurs citoyens à force de rogner sur les contenus et les exigences disciplinaires, c'est un système éducatif fondé sur un service public national, démocratique, laïque et émancipateur que nous devons promouvoir et défendre.

    Si François Hollande et Manuel Valls aspirent réellement à l'unité nationale autour de leurs projets, ce sont les droits des travailleurs, leur dignité, leur liberté d'expression et d'action qu'ils doivent faire respecter et renforcer. Ce sont la lutte concrète contre le chômage et la précarité, le maintien et le développement de la protection sociale, du droit à la santé pour tous et le droit de partir à la retraite en bonne santé, la défense de tous les services publics, la culture et l'accès à l'éducation pour tous, le respect des libertés syndicales et de l'action syndicale, la défense et l'application intégrale de la loi de séparation des Églises et de l'État, qu'ils doivent mettre au centre de leur action.

     

    La culture et l'éducation sont les seules armes de dissuasion que nous voulons bien mettre à l'épaule et dont nous acceptons de faire usage, dans une société laïque qui, seule garantit nos libertés démocratiques et une vie collective apaisée où chacun peut trouver sa place et s'épanouir.

     

    C'est pourquoi, dans le contexte actuel, le maintien et le succès de cette journée nationale pour la défense et la promotion de la loi de Séparation des Églises et de l'État du 9 décembre 1905 organisée par la Fédération nationale de la Libre Pensée revêtent, pour la FERC CGT, une importance particulière de premier ordre.

    Meeting laïque du 5/12/2015 à Paris-L'intervention d'Alain Barbier au nom de la FERC/CGT

    Meeting laïque du 5 décembre 2015-Gymnase Japy à Paris

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Dès hier soir, www.initiative-communiste.fr vous donnait les premiers , ainsi que l’analyse du PRCF et ses propositions. Retrouvez ci-après, une détaillée régions par régions de ce premier tours.

    Participation :

    Dans un contexte dramatique, plus de 6 millions de chômeurs, et après deux attaques terroristes à Paris en 2015 au mois de janvier et ce 13 novembre dernier, la participation marque un léger rebond par rapport aux dernières élections régionales, mais demeure strictement équivalent à celles des élections départementales du début de l’année 2015. Entre , vote blanc et nul, un électeur sur deux refuse de donner son vote au parti en lice, et près de deux électeurs sur trois chez les jeunes et dans les classes populaires. Cela appelle d’urgence une mobilisation afin de donner à la classe des travailleurs un parti capable de porter ses aspirations, de construire contre la fascisation, pour la démocratie et le progrès social un solide Front Antifasciste Populaire et Patriotique. Dans son communiqué au soir des élections, le fait des propositions d’actions immédiates et très concrètes en ce sens.

    résultats élections régionales 2015 abstention

    Résultats nationaux :

    C’est une nouvelle fois l’abstention qui est le premier parti de France : aucun parti ne dépasse le seuil des 15% des inscrits. L’ensemble UMP’en’S représente moins d’un tiers des inscrits !

    En nombre de voix, les résultats se décomposent de la façon suivante :

    • LO et extrème : 333 09 voix ou 0.74% des inscrits
    • , PCF, Parti de Gauche, y compris alliance avec EELV : 1 486 570 soit  3.3% des inscrits
    • EELV : 832 471 soit  1.84% des inscrits
    • PS, divers gauche et radicaux de gauche : 5 456 017 soit  12.1% des inscrits
    • (UMP, Modem et divers ) :  5 906 109 soit  13.1% des inscrits
    • : 6018667 soit  13.3% des inscrits
    • identitaires : 256 658 soit 0.57%
    • Debout la France : 827 301 soit  031.83% des inscrits
    • UPR : 141 689 soit  0.3% des inscrits

    résultats élections régionales 2015

    Il faut constater une corrélation très nette du vote FN en fonction du taux de chômage alors que les 6 millions de voix FN sont à rapprocher des 6 millions de chômeurs.

     

    résultats élections régionales 2015 FN chômage 

    En termes de rapport des forces, la droite extrême et l’extrême droite sont largement majoritaires en suffrages exprimés. Le PS astre mort ne pourra pas cacher le recul historique qu’il subit, perdant d’ores et déjà plusieurs de ses fiefs historiques (et non des moindres, le Nord et le Pas de Calais n’ont jamais été dirigé que par lui depuis la Libération ; ce sont ses plus grosses fédérations !), alors que le FN est en tête dans six régions métropolitaines.

    Les électeurs sanctionnent le PS et l’UMP, le FN ne progresse pas vraiment en voix mais fait le plein de ses électeurs !

    Ces résultats, après les départementales confirment la profonde défiance de l’ensemble du corps électoral envers le PS et l’UMP / MODEM devenu LR. Si le système électoral va permettre à la droite d’apparaitre en vainqueur de ces élections, dans les faits, c’est une solide défaite que lui infligent en réalité les électeurs. Ils confirment également le profond échec de la stratégie politique du Front de Gauche se positionnant en défenseur de la construction européenne et en partenaire de ce parti de droite qu’est le PS.  En nombre de voix, les chiffres sont édifiants lorsque l’on compare le nombre d’électeurs de chacun de ces partis lors de ces régionales par rapport au premier tour de la présidentielle de 2012. A eux deux, le PS et l’UMP perdent 11.9 millions d’électeurs, le double du nombre de personne ayant voté FN !

    • Le bloc / Extrème Gauche perd 60% de ses électeurs par rapport à la présidentielle de 2012 (-2.7 millions de voix)
    • Les écologistes perdent près 10% de leurs électeurs (90 000 voix)
    • Le PS subit une déroute totale perdant rien moins que 4.8 millions d’électeurs soit plus de 45% de son corps électoral
    • La droite UMP et MODEM, perd 54% de ses électeurs et plus de 7.1 millions d’électeurs
    • Le FN ne progresse pas. Les résultats des sondeurs confirment les analyses des instituts de sondage démontrant que le FN n’est que peu touché par l’abstention : il perd néanmoins 6% de ses électeurs (400 000 voix).
    • Seul les souverainistes progressent, doublant leur résultat et gagnant plus de 300 000 voix.

    PCF FdG : l’échec de la stratégie de lutte des places :

    Morcelées, illisibles, incompréhensibles, les listes se réclamant de la gauche du PS auront été largement invisibles et ne seront pas représentées. Les listes des différents fragments du Front de Gauche ou de l’extrême gauche rassemblent pourtant près de 8% des suffrages. Avec les listes écologistes – que l’on ne saurait trop vite classer à gauche d’un point de vu programmatique – le total s’élève à près de 15% et ce alors que les appels au vote utile auront une nouvelle fois sans doute permis au PS de limiter son recul en asséchant dans nombre de régions ces listes concurrentes.

    Pour autant, les stratégies électoralistes privilégiant la lutte des places à la lutte des classes vont se solder à nouveau par le même résultat : la perte de nombreux élus. Toutes les compromissions politiques mises en place années après années – loin de préserver la capacité institutionnelle par exemple du PCF – conduisent à l’accélération de la liquidation des positions électorales du PCF  : la collusion avec le PS et la stratégie politique qui en découle de renoncement au combat de classe, résultant en une stratégie politique qu’aucun ouvrier ne peut juger crédible (toute mesure de gauche étant incompatible avec l’appartenance avec cette dictature des banquiers qu’est l’Union Européenne et son euro !) , conduisent de fait au rejet par les travailleurs qui refusent de se rendre aux urnes pour soutenir ces listes. Pourquoi donc voter pour ce qui n’apparait être au mieux que de faiseurs de promesses ignorant les barreaux aux fenêtres de la prison austéritaire de l’Union Européenne, et jouant en réalité le rôle de roue de secours du PS… La marginalisation des listes s’adressant aux travailleurs, leur refus de défendre clairement la France et le produire en France, ouvrrent malheureusement un dangereux boulevard aux forces de la fascisation, FHaine et LR en tête… Pour autant, le niveau de l’abstention et des votes blancs et nul, l’absence de progression en nombre de voix du FN, le très fort recul du PS et de l’UMP démontrent qu’une alternative populaire et patriotique est possible. Il en va de la responsabilité de chacun de répondre à l’appel à l’action pour un front antifasciste, populaire et patriotique capable de changer la donne et de remettre le camps des travailleurs,de l’indépendance nationale et de la démocratie à l’offensive. Personne ne doit se laisser abattre, le pire n’est jamais écrit d’avance pour peu que l’on agisse : l’ensemble des luttes des travailleurs démontre que tous ensemble et sur des bases solides et claires nous pouvant changer le cours de l’histoire pour le meilleur !  Nous voulons stopper le FN et l’UMP ? Nous devons alors les combattre en combattant aussi la politique patronale de Valls, la politique atlantiste de Hollande et la funeste et irréformable « construction » européenne, qui est en train de mettre le feu à notre pays !

    résultats élections régionales 2015 FN FdG

    JBC pour www.initiative-communiste.fr site web du PRCF

    Pour une information libre et engagée, soutenez Initiative Communiste, abonnez vous !
    N’attendez pas qu’il soit trop tard, rejoignez les militants du PRCF, adhérez !

     

    source: initiative-communiste.fr

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique