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  • Répression : la violence du gouvernement des patrons ne cesse de grandir #loitravail #AirFrance #jesuisCGT (IC.fr 23/08/2016)

    Au coeur de l’été et des vacances 2016, beaucoup découvrent l’une des prérogatives du Ministère du Travail concernant les salariés mandatés, délégués syndicaux, élus au comité d’entreprise, représentants du personnel : donner une autorisation de licenciement, soit pour contredire l’ qui, quelques mois plus tôt, a refusé cette demande, soit pour la cautionner. C’est l’un des nouveaux dégâts de la pseudo affaire de la «chemise arrachée» à Air France. Pseudo parce que, suite aux enquêtes, tant judiciaire que de l’Inspection du Travail, et comme les images le démontraient en ne montrant rien de telle, aucune violence n’a été exercée contre les cadres dirigeants d’, par ailleurs, légitimement interpellés, mis en cause, vilipendés, par les salariés.

    5 d’Air France, un dossier digne de l’affaire Dreyfus !

    Mais voilà : la caravane de la Cour parisienne est passée par là, et a tancé ces «gueux» qui ont imposé un rapport de forces évident et jubilatoire à cette clique de licencieurs en chef, et, comme la dite Cour a claironné que les gueux ont été violents, les institutions ont suivi, impulsé par un premier ministre habitué des coups de sang contre les travailleurs et la CGT. Lors de l’audience judiciaire avant les vacances, la Justice a été obligée de constater qu’il y avait eu beaucoup de bruit pour rien, et a préféré reporter à la rentrée, en espérant sans doute épaissir un dossier digne de l’affaire Dreyfus.

    La décide contre l’avis de l’inspection du travail, de licencier des délégués syndicaux

    Pendant ce temps, la direction d’Air France a licencié les salariés non «protégés» et a réclamé le droit de licencier le délégué syndical CGT Vincent Martinez. L’Inspection du Travail a donc étudié la demande et a refusé. Le Ministère, même après le terme du délai du recours hiérarchique, a contredit cette décision et l’a accordé. Des milliers de travailleurs/citoyens découvrent l’étendue des droits ministériels en la matière, sont scandalisés par – mais c’est le «droit du travail» actuel, et c’est dire que même sans la loi , ce droit était déjà rarement favorable aux travailleurs. Ces derniers mois, ce Ministère n’a cessé d’accorder au patronat de tels licenciements, exclusions, liquidations, «assassinats» juridiques et économiques. Licencier de force ainsi, c’est tout de même exclure durablement ou définitivement un travailleur d’une organisation économique. Et c’est ce que demande et obtient le patronat si souvent, avant 2012 comme depuis 2012. Mais ces derniers mois, ce gouvernement fascisant accélère la cadence, se lâche.

    Le gouvernement vire les délégués syndicaux : Vincent Martinez à Air France , Jean Christophe Grellety chez les Compagnons du Devoir

    C’est ce qui s’est passé chez les Compagnons du Devoir, pour le délégué syndical CGT, Jean-Christophe Grellety, que le PRCF a soutenu officiellement sur la qui le concerne, ce dont je le remercie vivement. Pour son travail, pour avoir osé se confronter et contredire des apprentis qui tenaient des propos racistes, homophobes, sexistes, la direction de l’AOCDTF a laissé pourrir la situation, afin de créer des conditions idéales d’un clash. Il a eu lieu. Jean-Christophe a fini par ne plus supporter ces propos, ces provocations. L’AOCDTF a donc enclenché une procédure de licenciement. L’Inspection saisie, et néanmoins territorialement incompétente, a refusé l’autorisation. L’AOCDTF a donc engagé tous les recours contre ce refus, notamment un recours gracieux. L’Inspection a changé sa décision. Nous le savons : sous pression, notamment du Ministère de l’Education ! Et ce en totale violation du statut de l’indépendance de l’Inspection du Travail. Début août 2015, le licenciement est devenu effectif. Jean-Christophe a effectué un recours hiérarchique. L’Inspection du Travail de Bordeaux a produit un rapport, favorable à Jean-Christophe, constatant que la décision d’autorisation souffrait de légalité. Le Ministère, en février 2016, a rejeté les conclusions de l’Inspection et a cautionné ce licenciement. J’ai donc écrit à la Ministre de l’Education Nationale, à la fois sous la forme d’une pétition, et par lettre. Elle m’a répondu, et elle m’a répondu récemment, en tenant des propos ou inexacts ou mensongers. Elle ignorait le parcours professionnel de Jean-Christophe, et prétend pouvoir s’appuyer sur une «expertise» réalisée par téléphone, par un inspecteur d’académie, pour rejeter sa candidature à un emploi de professeur de philosophie. Tous les détails se trouvent ou se trouveront sur la pétition, par des mises à jour. Et à ce cas, il faut ajouter ceux des délégués syndicaux de Sodexo, d’Haribo, et de tant d’autres.

    La violence de l’État servile au patronat ne cesse de grandir. Beaucoup en deviennent conscients, choqués. Mais cela ne suffit pas. Nous devons nous organiser, activement, pour non seulement défendre les droits syndicaux, mais surtout pour les rendre effectifs, les renforcer. Une initiative en ce sens à la rentrée paraît nécessaire.

    Jacques Lesbats

    source: initiative-communiste.fr/

     

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  • Affaire #adamatraoré : de nouvelles révélations mettent en cause les gendarmes et le procureur #justicepouradama (IC.fr-2/08/2016)De nouvelles révélations mettent en cause les gendarmes et le procureur dans l’affaire , jeune homme arrêtes vivant le 19 juillet à Beaumont sur Oise et ressorti mort de la gendarmerie. En effet, la publication par la presse des procès verbaux d’auditions des gendarmes qui ont arrêté ainsi que les témoignages de témoins directs publiés permettent désormais de fixer la chronologie des terribles faits qui ont conduit à la mort d’ lors de son arrestation à Beaumont sur Oise le 19 juillet dernier. Mettant en lumière la communication confinant à la manipulation du procureur de la République ainsi que les possibles responsabilités des gendarmes. Et avec eux celles d’un gouvernement répressif, éloignant la France de l’Etat de droit en prolongeant sans cesse l’état d’urgence et avec un ministre de l’intérieur ayant depuis plusieurs mois laché la bride aux forces de police pour mieux réprimer le peuple s’opposant notamment à la Loi Travail.

    A lire également :

     

    Les faits  – terribles – posent la question de la responsabilité des gendarmes dans la mort d’Adama Traoré

     

     

    La chronologie des faits :

     

    ●Mardi 19 juillet, vers 17 heures, des gendarmes de L’Isle-Adam (Val-d’Oise), une commune voisine de Beaumont-sur-Oise, partent interpeller Bagui Traoré, le frère d’Adama Traoré.

    ●A proximité des bars Le Balto et le Paddock, les gendarmes repèrent Bagui en compagnie de son frère Adama

    ●Deux gendarmes en civil sortent du véhicule et annoncent aux deux frères qu’il s’agit d’un contrôle : selon le témoignage des gendarmes, Bagui se laisse contrôler. Adama n’a pas ses papiers et tentent de s’enfuir pour éviter une longue garde à vue – punition habituelle. L’un des avocats de la famille Traoré dénonce une arrestation illégale « Il n’y a pas eu de notification de la raison de l’interpellation, ni notification des droits. On est face à une arrestation arbitraire ». Frédéric Zajac a demandé l’analyse des bandes des caméras de vidéosurveillance. Analyses qu’il n’a, à ce jour, pas encore reçues. le parquet se refuse à toute information à ce sujet

    ●Deux gendarmes poursuivent Adama, le rattrapent dans un parc et le menotte.

    ●A 17h15, Bagui est placé dans un véhicule de gendarmerie

    ●Pendant ce temps, selon le rapport des gendarmes, Adama Traoré – désormais avec un gendarme seul – s’échappe à nouveau en raison de l’intervention d’une tierce personne. Un appel radio est lancé pour le retrouver

    ●A 17h20, Adama Traoré  poursuivit, essaye de se réfugier dans un appartement (situé à proximité des deux bars où ils se trouvaient initialement, au rez de chaussé)

    ●Grâce au signalement d’un habitant du rez de chaussé, trois gendarmes d’une autre patrouille retrouvent Adama Traoré. Selon leur PV d’audition ils indiquent pénétrer dans le logement « plongé dans l’obscurité, et distingué une personne « enroulée dans un draps ». « Nous nous jetons sur lui avec mes deux collègues ». « Nous contrôlons avec le poids de notre corps l’homme afin de l’immobiliser » « Il a pris le poids de nos corps à tous les trois au moment de son interpellation » précisent les gendarmes : «On se trouvait à trois dessus pour le maîtriser». Un autre gendarme précise : « Il a commencé à se débattre et je lui ai fait une petite torsion de sa cheville gauche. Il a commencé à nous dire qu’il avait du mal à respirer. On se trouvait à trois dessus pour le maîtriser. » « J’étais sur ses jambes. Mes deux autres collègues contrôlaient chacun un bras. » Le témoignage des gendarmes décrits précisément la technique du placage ventrale. Rappelons que l’ACAT qui a recensé plusieurs morts des suites de cette violente méthode a appelé à son interdiction

    ●Toujours selon le PV d’audition, Adama Traoré proteste qu’il a du mal à respirer. l’un des gendarmes précise qu’Adama Traoré n’opposait pas de résistance

    ●Mis debout et menotté, le jeune homme se lève difficilement et est embarqué pour la gendarmerie de Persan, un trajet de 3 à 4 minutes.

    ●Selon le témoignage des gendarmes, Adama Traoré présente « des signes de malaises ». Sans que les gendarmes ne préviennent alors les secours ou ne changent leur destination

    ●Sur le chemin, selon le témoignage d’un gendarmes : Adama Traoré « s’assoupit et a comme une perte de connaissance ». « Je croyais qu’il s’assoupissait, mais cela me paraissait étrange », indique lors de son audition le gendarme assis à côté d’Adama Traoré. Sans que cela le conduise à déclencher les secours. Son collègue confirme que « Quand on l’a sorti du véhicule, il était inconscient « . Au prétexte ridicule  que « ne sachant pas s’il simulait ou pas » les gendarmes le laissent menotté plutôt que de lui porter secours. Pourtant les gendarmes, comme le mentionne les PV d’audition, ont constaté en le sortant du véhicule que Adama Traoré s’est uriné dessus, symptôme évident d’un risque de passage en coma et d’une situation d’urgence absolue

    ●Les secours sont appelés à 17 h 46. Les gendarmes indiquent qu’il respire encore.

    ●A 18h, les pompiers constatent à leur arrivée qu’Adama Traoré ne respire plus et tente les premiers actes de réanimation. Le SAMU est appelé dans les minutes qui suivent.Pendant environ une heure, les équipes tentent de le réanimer. A 19h05, le médecin du SAMU déclare la mort d’Adama Traoré. Pourtant, les gendarmes déclareront à la famille Traoré répondra plus d’une heure après qu’elle peut lui amener de la nourriture.

    ●Le frère d’Adama Traoré – Bagui – indique aux journalistes de France Télévision « Je l’ai vu par terre, mort, entouré par cinq ou six hommes et un gendarme avait du sang sur son polo. »

    ●A 21h la famille est prévenue par la police qu’Adama Traoré aurait fait un malaise, et elle se rend à l’hôpital. Puis à la gendarmerie

    A 23h, la gendarmerie reconnait auprès de la famille qu’Adama Traoré est mort pendant le transport

    Les deux autopsies pratiquées confirment tant la mort par asphyxie que les symptômes, marques et contusions caractéristiques d’une amphimixie positionnelle liée à la violence et la méthode d’interpellation utilisée par la gendarmerie. Dès avant même les révélations des PV d’auditions des gendarmes, c’était la cause de la mort privilégiée par les experts.  Infirmant les déclarations péremptoires du procureur de la République mettant en cause une prétendue infection ou une soit disant insuffisance cardiaque.

     

    Les questions qui se posent : 

     

    A l’énoncé de ces faits – sur lesquels la justice doit enquêter de manière impartiale ce qui est loin d’être acquis au regard des déclarations du procureur – de nombreuses questions se posent :

    ●L’arrestation d’Adama Traoré était-elle légale ?

    ●La violence utilisée contre Adama Traoré lors de interpellation était-elle légitime et proportionnée ? La technique utilisée etait elle légale, et si elle l’est pourquoi n’a t elle pas encore était interdite ?

    ●Pourquoi et pendant combien de temps alors qu’Adama Traoré se plaignait d’asphyxie, les gendarmes ont ils continué à l’étouffer par une technique de placage ventral connue de longue date comme pouvant provoquer la mort ?

    ●Pourquoi alors qu’il montrait des signes de malaise n’ont ils pas déclenchés les secours et pourquoi ont ils préférés l’embarquer l’amener à la gendarmerie, puis le débarquer inconscient en lui laissant ses menottes, tout cela avant d’appeler les secours ?

     

    Une information judiciaire a été ouverte.

     

    Réclamant la justice pour Adama Traoré, leur avocat Yassine Bouzrou indique que « la famille d’Adama Traoré va déposer une plainte pour violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner »

     

    La communication fausse du procureur de la république

     

    Dès l’annonce du décès, le procureur de la République Yves Jannier visiblement soucieux de dédouaner la police déclare qu’Adama Traoré est mort «à la suite d’un malaise». Le 20 juillet, le procureur adjoint de Pontoise, François Capin-Dulhoste, affirme la même chose, assurant qu’«Adama s’est rebellé dans le chemin du fourgon» – ce qui est contredit par les auditions des gendarmes.

     

    Le 21 janvier, prétendant exploiter les premiers résultats de l’enquête médico-légale, Yves Jannier déclare que Adama Traoré souffrait d’une «infection très grave touchant plusieurs organes» et qu’aucune «trace de violence significative» n’a été relevée sur son corps. Le rapport mentionne fait pourtant alors déjà référence à un « syndrome asphyxique aspécifique ». De fait, le procureur semble alors utiliser de façon sélective le rapport d’autopsie choisissant de communiquer sur les « lésions d’allure infectieuse » plutôt que sur l’asphyxie qui est la cause de la mort identifiée par l’autopsie. En langage médical, il y a pourtant loin entre « allure infectieuse » et « infection très grave ».  Il pointe également une « pathologie cardiaque ».

    Les incohérences dans les déclarations du pouvoir, les contradictions avec les témoignages des témoins faisant état d’une violente interpellation, alors qu’un jeune homme est mort, sont alors directement responsable de la montée de la tension à Beaumont sur Oise. Et la responsabilité des autorités dans les violences ne peut donc être minorée.

     

    A la demande de la famille de la victime et de ses avocats, une seconde autopsie est menée le 28 janvier. Immédiatement Yves Jannier déclare que « la nouvelle expertise ne fait état d’aucune trace de violence susceptible d’expliquer le décès » excluant à nouveau a priori toute violence policière. De fait, le second rapport d’autopsie exclue que les lésions traumatiques relevées soient la cause directe de la mort : en clair Adama Traoré n’est pas mort des coups portés. Cependant elle n’exclue en rien la violence policière des causes possibles de la mort d’Adama. Au contraire, elle pointe à nouveau et comme la première autopsie l’asphyxie comme cause possible de la mort. Censure totale par le procureur de la République de cette information pourtant majeure qui préfère insister lourdement sur le fait que « l’explication de la cause du décès ne pourra être apportée qu’avec l’ensemble des analyses [bactériologie, toxicologie, anatomopathologie] » mettant ainsi à nouveau en cause la constitution du jeune homme pourtant connu de tous comme en bonne santé. Soulignons ici que la seconde autopsie souligne et l’absence d’infection et l’absence de pathologie cardiaque, deux explications de la morts que le procureur a délibérement choisi de mettre en avant dans les médias. Pourtant le procureur a déjà accès aux rapports détaillés de l’enquète et notamment aux PV d’audition des gendarmes qui pointent manifestement vers un possible lien entre la violence utilisée par les gendarmes lors de l’interpellation et la mort d’Adama Traoré par étouffement.

    Dans ces conditions, les avocats de la famille exigent de façon tout à fait légitime le dépaysement de l’affaire. « Nous allons faire une demande de dépaysement, compte tenu du fait que le procureur communique des éléments contraires aux constatations. » indique Me Bouzrou, soulignant que l’enquête sur la mort d’Adama Traoré est toujours conduite dans le domaine juridictionnelle de la gendarmerie et du procureur mis en cause. C’est à dire sans aucune indépendance, bien au contraire. La communication tant de la gendarmerie que de la justice a ici totalement décrédibilisé ces institutions de la République. Par ailleurs, la famille soupçonne les forces de l’ordre de harcèlement sur Adama depuis plusieurs années.« Ils le connaissaient, on est dans un petit village ici mais, malgré ça, ils l’emmenaient en garde à vue s’il n’avait pas ses papiers sur lui », explique Lassana, le grand frère d’Adama. Bagui Traoré va même plus loin. Il accuse : « Je suis persuadé qu’ils avaient mis un contrat sur sa tête ». La piste du règlement de compte n’est d’ailleurs pas écartée par Frédéric Zajac. L’avocat a demandé à la juge d’instruction l’étude de tous les dossiers de la gendarmerie impliquant Adama Traoré, dans le but de vérifier l’identité des gendarmes impliqués et pour voir si certains noms ne reviennent pas régulièrement.

     

     

    A lire sur le même sujet :

    #violencespolicières Adama Traoré a-t il été tué par la

    #justicepouradama la manifestation interdite,…

    Commission d’enquête parlementaire sur les violences…

     

    source:  initiative-communiste.fr

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  • 26 députés votent contre la prorogation de l'état d'urgence (communcommune le 21/07/2016)

    Les députés ont voté, tôt le mercredi 20 juillet, la prorogation de l’état d’urgence pour six mois. Ce régime d’exception, en vigueur en France depuis les attentats du 13 novembre 2015, va ainsi être prolongé jusqu’en janvier 2017.

    La prorogation de l’état d’urgence a été largement votée par 489 voix pour, 26 voix contre et 4 abstentions. En mai dernier, le régime d’exception avait été prolongé par 46 voix pour, 20 voix contre et 2 abstentions. Surtout, en février, moins de six mois après les attaques terroristes perpétrées à Paris et à Saint-Denis, 199 députés s’étaient opposés à la prolongation de l’état d’urgence.

    Cette fois, les députés Les Républicains ont tous voté pour, à l’exception du président du Parti chrétien démocrate et candidat à la primaire de la droite Jean-Frédéric Poisson.

    Au sein du groupe socialiste, écologiste et républicain, sept élus se sont opposés à cette prolongation : Fanélie Carrey-Conte, Linda Gourjade, Jean-Luc Laurent, Denys Robiliard, Barbara Romagnan, Gérard Sebaoun et Suzanne Tallard.

    Du côté du groupe de la gauche démocrate et républicaine, sept députés se sont également prononcés contre : François Asensi, Alain Bocquet, Marie-George Buffet, Jean-Jacques Candelier, Patrice Carvalho, André Chassaigne et Jacqueline Fraysse.

    Les deux élus FN que sont Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard ont voté pour.

    Les autres opposants sont à trouver au sein des non-inscrits. Il s’agit de Laurence Abeille, Pouria Amirshahi, Isabelle Attard, Danielle Auroi, Michèle Bonneton, Sergio Coronado, Cécile Duflot, Noël Mamère, Philippe Noguès, Jean-Louis Roumégas et Eva Sas.

    source: communcommune.com

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  • Communiqué LDH

    Une procédure d’exception pour une loi d’exception (LDH 21/07/2016)

     

    Les assauts de démagogie qui ont présidé aux débats sur la prolongation de l’état d’urgence ne peuvent dissimuler que les mesures décidées par le Parlement à l’initiative du gouvernement restreignent nos libertés, sans pour autant être un gage d’efficacité dans la lutte contre les actes de terrorisme.

    La loi prorogeant pour une quatrième fois l’état d’urgence, qui va être adoptée cet après-midi, n’est pas seulement inutile, elle est dangereuse.

    Elle est dangereuse parce qu’elle pérennise une situation d’exception, parce qu’elle laisse à la discrétion du gouvernement le droit de manifester et accroît les pouvoirs de la police au point de justifier de retenir un enfant pendant quatre heures et de saisir les données personnelles sans réel contrôle puisqu’une nouvelle fois, le juge judiciaire est écarté.

    Mais cette loi est aussi une atteinte directe au processus démocratique. En y intégrant des modifications pérennes du Code pénal, les parlementaires et le gouvernement ont institué une nouvelle manière de légiférer, dans la précipitation et au mépris de toute règle démocratique. Bien entendu, comme on peut s’y attendre, cette négation des principes du débat parlementaire ne sera pas soumise à l’appréciation du Conseil constitutionnel.

    La LDH condamne absolument une loi d’exception adoptée par une procédure d’exception.

    Paris, le 21 juillet 2016

    source: ldh-france

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  • ET SIX MOIS DE PLUS !

    Communiqué du Collectif de 149 associations & syndicats

     

    Et six mois de plus ! (communiqué du Collectif "Nous ne cèderons pas !" 20/07/2016)

    Une nouvelle fois, la France vient d’être confrontée à l’horreur des attentats. Face au nombre de victimes, aux circonstances et au mode opératoire choisis, nous ne pouvons que ressentir colère et douleur.

    La réponse gouvernementale, formulée au soir même de cet acte odieux, consiste à proroger une quatrième fois l’état d’urgence pour une durée d’au moins six mois. Après s’être livrés à une lamentable surenchère sécuritaire et démagogique, les parlementaires ont avalisé à une très large majorité cette prorogation d’un état d’urgence sans fin, aggravé par des dispositions qui accroissent encore les possibilités d’arbitraire ou qui valident des mesures sans rapport avec l’objet du texte.

    Ainsi, les perquisitions administratives vont reprendre et même les enfants deviennent des suspects potentiels puisqu’ils pourront être retenus pendant quatre heures au cours d’une perquisition !

    Ces dispositions viendront s’ajouter à celles prévues par la toute récente loi sur la réforme de la procédure pénale mais aussi par toutes les lois sécuritaires votées depuis une vingtaine d’années.

    Alors que le dernier rapport parlementaire sur l’état d’urgence a montré la portée limitée d’un régime qui se voulait d’exception, la France va donc s’installer de façon durable dans une situation qui marginalise chaque jour davantage le rôle du juge judiciaire, garant des libertés individuelles, au profit du seul pouvoir exécutif. Nous savons, aujourd’hui, que l’état d’urgence a été utilisé pour autre chose que la lutte contre les actes de terrorisme, notamment pour empêcher des manifestations et assigner à résidence des militants politiques sans que tout cela ait le moindre rapport avec la lutte contre les actes de terrorisme.

    Plus que jamais, il convient de rappeler qu’il n’y a pas à choisir entre sécurité et liberté, sauf à entrer dans un marché de dupes qui, à terme, ne garantit ni l’une ni l’autre.

    Depuis le mois de novembre 2015, nous refusons de céder à la peur parce que celle-ci génère amalgames, discriminations et fractures au sein même d’une société légitimement inquiète et traumatisée. Pour lutter efficacement contre le terrorisme, il convient d’abord de s’interroger sur ce qui, en amont, n’a pas marché. Le pays n’a pas besoin de nouvelles dispositions législatives ou d’une pérennisation de l’état d’urgence. Il doit au contraire se retrouver autour d’une mobilisation citoyenne qui renforce la solidarité, les libertés et les valeurs portées par la démocratie.

    Paris, le 20 juillet 2016

     source:  www.nousnecederonspas.org

     

    Les 129 associations & 20 syndicats du Collectif "Nous ne cèderons pas !"

    AC ! Agir ensemble contre le chômage !, AFD International, Agir pour le changement démocratique en Algérie (Acda), Alofa Tuvalu, Altertour, L’Appel des appels, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association Avocats pour la défense des droits des détenus, Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF), Association française des juristes démocrates (AFJD), Association France Palestine solidarité (AFPS), Association générale des étudiants de Paris-Sorbonne (Ageps), Association Grèce France Résistance, Association interculturelle de production, de documentation et de diffusion audiovisuelles (AIDDA), Association des Marocains en France (AMF), Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé), Association nationale des pieds-noirs progressistes et leurs amis (ANPNPA), Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes (ARDLFM), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (Aurdip),  Attac, Cadac, Campagne BDS France, Cedetim, Centre islamique Philippe Grenier (CIPG), Centre de recherche et d’information pour le développement (Crid), CISPM/ Maroc, Collectif 3C, Collectif des 39,Collectif des associations citoyennes, Collectif CGT Insertion-Probation (UGFF-CGT), Collectif La Chapelle debout !, Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), Collectif des féministes pour l’égalité (CFPE),  Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP),Collectif Memorial 98, Collectif des musulmans de France (CMF), Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif national des Faucheurs volontaires, Collectif Ouiouioui, Collectif Stop le contrôle au faciès, Comité pour le développement et le patrimoine (CDP), Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Commission islam et laïcité, Confédération syndicale des familles (CSF), Confédération générale du travail (CGT), CGT-Finances publiques, Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Confédération nationale du logement (CNL), Confédération paysanne, Conseil des Migrants  Subsahariens au Maroc, Conseil national des arts vivants (Synavi), Coordination de l’action non-violente de l’Arche (Canva), Coordination contre le racisme  et l’islamophobie (CRI), Coordination nationale Pas sans nous, Droits devant !, Droit au logement (Dal), Droit solidarité, Emancipation Tendance intersyndicale, Emmaüs France, Emmaüs International, Espace Marx, Fédération des associations des travailleurs et des jeunes (DIDF-France), Fédération des CRICs, Fédération française des motards en colère (FFMC), Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), Fédération nationale de la Libre pensée, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Femmes Solidaires, Filles et fils de la République (FFR), Fédération syndicale unitaire (FSU), Fondation Copernic, Fondation sciences citoyennes, Genepi, Génération libre, Ipam, Jinov International, La Cimade, La Ligue de l’enseignement, La Quadrature du Net, Le Gisti, Le Mouvement de la paix, Les Amis de la terre France, Les Amoureux au ban public, Les Céméa, Liberpensula Frakcio de Sat, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Maison des potes, Mamans toutes égales (MTE), Marche des femmes pour la dignité (Mafed), Médecins du monde, Minga-agir ensemble pour une économie équitable, Mouvement pour une alternative non-violente (Man), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Mouvement utopia, Négajoule!, Observatoire citoyen du CRA de Palaiseau, Observatoire international des prisons (OIP) – section française, Organisation de femmes égalité, Osez le féminisme !, Participation et spiritualité musulmanes (PSM), Planning familial, Pôle de renaissance communiste en France (PRCF), Réseau d’alerte et d’intervention pour les droits de l’Homme (RaidH), Réseau éducation sans frontières (RESF), Réseau euromaghrébin culture et citoyenneté (REMCC), Réseau Euromed France (REF), Réseau Immigration Développement Démocratie (IDD), SNEPAP-FSU, SNJ-CGT, SNPES-PJJ/FSU, Snuclias-FSU, SNUEP-FSU, SNUITAM-FSU, Solidarité laïque, Sud Intérieur, SUPAP-FSU, Survie, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat français des artistes interprètes (SFA), Syndicat de la Médecine Générale, Syndicat national des arts vivants (Synavi), Syndicat national des journalistes (SNJ), Unef, Une Autre voix juive (UAVJ), Union juive française pour la paix (UJFP), Union nationale lycéenne (UNL), Union rationaliste, Union des travailleurs immigrés tunisiens (Utit), Union syndicale de la psychiatrie (USP), Union syndicale Solidaires.

    Associations locales et autres :

    AC ! Trégor, Asti 93, Clamart-Citoyenne,Collectif 07 stop au gaz et huile de schiste, Collectif BDS Saint-Etienne, Collectif D’ailleurs nous sommes d’ici Tours 37, Collectif Justice & Libertés (Strasbourg), Collectif lyonnais jamais déchue, Collectif Maquis de Corrèze, Collectif Romeurope 94, Collectif de soutien aux sans-papiers du Trégor-Goëlo, Espace franco-algérien, Faucheurs volontaires de la Loire, Halte OGM 07, la revue Inprecor, le journal Regards, Réseaux citoyens Saint-Etienne, Revue Mouvements, Vigilance OGM 18.

     

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  • Chômage. Ça ne va pas beaucoup mieux (LT 25/06/2016)

    Après deux mois de baisse, le nombre de demandeurs d'emploi sans activité est reparti en légère hausse en mai (0,3 %) s'établissant à 3,52 millions de personnes en métropole pour la catégorie A. La hausse est plus marquée (+0,6 %) en incluant les demandeurs exerçant une activité, pour un total de 5,43 millions de demandeurs en métropole et de 5,73 millions en France entière. Cette augmentation était prévisible, certains observateurs redoutant un « effet de bascule » après un mois d'avril marqué par une « hausse inhabituellement forte » (+25 %) et « inexpliquée » des sorties pour défaut d'actualisation. À la fin de chaque mois, les demandeurs d'emploi sont tenus de déclarer leur situation à Pôle emploi, sous peine d'être désinscrits d'office. L'amélioration de la situation des jeunes a connu un coup d'arrêt, avec 4.400 chômeurs supplémentaires (+0,9 %). Mais la tendance reste bonne sur un trimestre (-1,8 %) et sur un an (-7,6 %). Quant aux seniors, leur horizon s'éclaircit pour le troisième mois consécutif (-0,1 % en mai, -1,3 % sur trois mois). La Bretagne est à contre-courant, avec un nombre de demandeurs d'emploi en recul : -0,4 %. Mais, comme au niveau national, les moins de 25 ans sont à la peine en ce moment sur le marché du travail.
     
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  • Appel des associations de défense de la langue française

    L’OCCASION POUR ROMPRE avec le TOUT-ANGLAIS EN EUROPE !

    « La langue de l’Europe, c’est la traduction ». Umberto Eco

    affiche du

    Au fil des décennies, l’eurocratie bruxelloise a méthodiquement violé ou contourné les traités qui lui font obligation de respecter l’identité culturelle des Etats affiliés à l’UE. Ainsi s’est imposée la pratique scandaleuse qui consiste à promouvoir l’anglais comme la langue officieuse et quasi-exclusive de l’UE alors qu’une Europe respectueuse de ses Etats constitutifs aurait dû cultiver le plurilinguisme comme un atout économique et comme une richesse culturelle de première importance.

    Or, non seulement le Rapport au Parlement sur l’emploi de la langue française (2015) établit que le français (et aussi l’italien, l’allemand…) sont marginalisés au profit de l’anglais à Bruxelles, mais on a pu voir récemment M. Moscovici, fraichement nommé commissaire européen, sommer en anglais ses ex-collègues du gouvernement français de déréguler le marché du travail dans notre pays ! Une sommation analogue s’était déjà traduite en Italie par la mise en place du Jobs Act dont la seule appellation dégage un fumet déplaisant d’aliénation politico-linguistique, sans parler du contenu très discuté de ce type de texte bouleversant les rapports entre employés et employeurs…

    Cette dérive totalitaire vers la langue uniqueet vers la pensée et la politique uniques que le tout-anglais porte insidieusement – résulte d’une politique linguistique inavouable. Soustraite au débat démocratique, promue par une oligarchie financière qui fait du Business Globish la « langue de l’entreprise et des affaires »* et qui tient les langues nationales pour autant d’obstacles à l’« économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée », cette stratégie d’arrachage et de substitution linguistiques vise à fondre nos pays si divers dans le Grand Marché Transatlantique en gestation. Dans le même temps, il s’agit de créer une pseudo-élite supranationale, américano-dépendante et totalement coupée des peuples d’Europe. Non seulement le tout-anglais tend à marginaliser les langues nationales**, ce patrimoine de toute l’humanité, mais l’arrachage linguistique en cours sape les bases du vivre ensemble et de l’échange international équitable alors même que les tenants du tout-anglais se réclament hypocritement de l’ « ouverture », de la « paix » et de la « diversité ».

    Déjà illégitime en son principe, l’option inavouée en faveur du tout-anglais devient carrément insoutenable dès lors que l’Angleterre a choisi de quitter l’UE. Quels que soient nos jugements respectifs sur l’actuelle « construction européenne » et sur sa légitimité, nous affirmons solennellement que le maintien de l’euro-privilège exorbitant dont dispose le tout-anglais ne pourrait relever que d’un mépris de caste ouvert, insupportable et indéfendable. Ne pouvant compter ni sur les eurocrates, sourds et aveugles à tout ce qui vient des peuples, ni sur nombre de gouvernants des Etats européens acquis à l’aliénation linguistique, nous appelons les citoyens et les mouvements démocratiques de chaque pays à se dresser contre l’aliénation du tout-anglais ; partout, défendons le droit de chaque individu et de chaque peuple à produire, à créer et à échanger prioritairement dans sa ou ses langues nationale(s) ; revendiquons le droit et les moyens pour chaque citoyen de chaque pays d’Europe d’apprendre et de pratiquer plusieurs langues.

    Faisons éclater la légitime colère des peuples et des citoyens libres contre une politique linguistique aliénante que le référendum britannique a désormais privée de toute apparence de légitimité.   

     *Dixit M. E.-A. Seillières le 23 mars 2006, lors de sa prise de fonction à la tête du syndicat patronal européen Businesseurope… (qui peut préciser la date ?).

    **… et internationales, car le français, le portugais, l’espagnol sont parlés en Afrique, en Asie, en Amérique…

    Signataires : Georges Gastaud, président du COURRIEL (Collectif Unitaire Républicain pour la Résistance, l’Initiative et l’Emancipation Linguistique), Albert Salon, président d’Avenir de la Langue Française, Daniel Miroux, président de l’Alliance Champlain, Philippe Loubière (), Régis Ravat, président de l’ (Association Fraterniphonie Avenir), Guy Chausson et Gérard Janot, Association lotoise des Amis de la Langue française, Marc Favre d’Echallens, président de Droit de comprendre, Philippe Reynaud, président de Défense de la Langue Française (Pays de Savoie) ;

    source: initiative-communiste.fr

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  • Manipulation autour de l’incident de la voiture de police incendiée le 18 mai ?

     Dossier spécial #violencespolicières : parmi les « casseurs » la police ? y a t il eu manip autour de l’incendie de la voiture de police ? et retour sur les violences du 26 mai …(IC.fr-31/05/Chacun a pu voir tourner en boucle sur les télévisions les images d’une voiture de police en feu, aux abords de la place de la République le 18 mai dernier. Ce jour, là, notamment à l’appel de syndicats de polices proches de l’extrême droite recevant en grande pompe sur la place de la République les représentants du FN, une manifestation de quelques centaines de policiers avait lieu tandis que les militants de Nuit Debout avaient été expulsés violemment de la place. Une place de la République chassant les citoyens venus débattre démocratiquement pour les remplacer par des flics se prenant en photo avec les Le Pen. Tout un symbole de la nature du gouvernement actuel. De concert avec la droite extrême et l’extrême droite et avec le plein soutien du gouvernement Valls UE MEDEF, ces officines entendaient ainsi dénoncer une soit disant haine de la police et légitimer les qui se multiplient et s’aggravent contre le mouvement social pour le retrait de la Loi Travail

    Une contre manifestation était également organisée, violemment réprimée par la gendarmerie. C’est dans ces conditions qu’une voiture de police a été prise à partie par quelques individus masqués, d’autres manifestants s’opposant d’ailleurs aux violences contres les deux policiers l’occupant comme en témoignent les différentes vidéos publiés par la presse sur internet.

    Immédiatement ces images ont servies à déclencher une violente campagne de haine pour justifier de la répression des manifestations contre la loi travail. Démontrant une fois de plus le rôle objectif de certains casseurs, dont les violences ne servent de fait qu’à discréditer le mouvement social, le diviser, le délégitimer et affaiblir le large soutien populaire qui lui est porté en distillant la peur.

    Immédiatement, le préfet de police annonçait une enquête express, débouchant sur l’arrestation rapide de quatre hommes et leurs mises en détention provisoire. Parmi les arrêtes, plusieurs militants antifascistes ayant fait l’objet d’arreté d’interdiction de manifester en application de l’état d’urgence.

    Un dossier vide reposant sur les accusations d’un flic infiltré

    Très vite il est apparu que le dossier monté contre ces quatre hommes est vide. Les avocats des accusés dénoncent un dossier vide, une enquête bâclée et s’interroge sur les motivations de la police et de la justice : justifier les arrêtés illégaux d’interdiction de manifester cassés par les tribunaux administratifs ? des arrêtés pris sur la base de note blanche fichant visiblement les manifestants sur des bases politiques et rappelant les procédés policiers lamentables autour de l’affaire de Tarnac.

    En tout cas de source proche de l’enquête aucun des quatre interpelés n’est soupçonnés d’avoir mis le feu à la voiture en y jetant un fumigène.

    Mieux, les avocats nous apprennent que les suspects le sont en vertus de notes blanches, d’un témoignage censé être anonyme. Problème, le nom du témoin apparait au dossier. Révélant d’ailleurs l’incurie de la préfecture de police de Paris sans doute plus empressé à alimenter la machine médiatique qu’à respecter le droit et la justice.  Et là surprise, il s’agit de ce que la presse du Capital qualifie pudiquement d’un « policier infiltré ».

    Flic infiltré ? la lumière doit être faite sur la participation de la police au sein de groupe violent troublant les manifestations

    Un policier infiltré ? en clair un policier déguisé en casseur ou un policier des renseignements généraux infiltré dans la mouvance autonome. On apprend ainsi incidemment que parmi les casseurs mis en avant à toutes les sauces par les médias, il y es des fonctionnaires de polices. Toute la lumière devrait être faite sur la participation de la police et de ses agents « infiltrés » dans les violences commises lors des manifestations.

    Par ailleurs et plus spécifiquement, quelle drôle de justice que celle ou un policier « infiltré » témoigne anonymement pour tenter d’inculper des militants interdits de manifester par un prefet de police qui n’a visiblement aucun éléments pour les arrêter légalement. Comme le disent les avocats de la défense ce dossier est une farce. Et malgré les aboiement du parquet et des organisations policières d’extrême droite, les jeunes arrêtés ont été très rapidement relachés. Il ne pouvait pas en être autrement au regard d’un dossier « honteusement vide » comme on pu le constater les avocats.

    JBC pour www.initiative-communiste.fr

     

    Manifestations du 26 mai : les preuves en vidéo des violences policières

    Paris 19 mai, les visent au lance grenade un cameraman et un témoin de violences policières pour les empécher de filmer



    Un homme tabassé à terre à Caen a porté plainte. L’homme était d’après les témoins sur place pacifiquement assis sur un banc avant que les policiers n’arrivent. L’UD CGT réclame à nouveau la démission du directeur départemental de la sécurité publique qui soutient et défend de tels agissement déclarant « Il ne m’appartient pas de porter une qualification à ces images. » Chacun pourra juger !

     Dossier spécial #violencespolicières : parmi les « casseurs » la police ? y a t il eu manip autour de l’incendie de la voiture de police ? et retour sur les violences du 26 mai …(IC.fr-31/05/2016)A Paris un photographe indépendant gravement blessé par une grenade lancée par un gendarme mobile. Il serait à ce jour toujours dans le coma et risquerait de graves séquelles. la diffusion de la vidéo suscitant une vague d’indignation a obligé le 30 mai, 4 jours après les faits, le défenseur des droits a indiquer qu’il envisageait d’ouvrir une enquête. Y aura t il une vraie enquête judiciaire ? Les policiers pourtant en nombre n’ont il pas les moyens d’arrêter en flagrant délits les auteurs casqués, masqués et armés de telles violences ?

    Dans la même manifestation, les syndicats rapportent plus de 40 blessés plus ou moins graves en raison des violences policières.

    Les syndicats de journalistes dénoncent par ailleurs les violences policières contre les journalistes visant à les empêcher d’informer.

    Ou encore à Toulouse, une jeune femme violemment agressée (étranglée et jetée par terre) par un nervi de la « police » pour avoir voulu donner un pull à un jeune homme interpellé. Jusqu’où aurait été le « policier » sans l’intervention du cameraman? Y a t il un juge d’instruction pour ouvrir une enquête ? Les policiers pourtant en nombre n’ont il pas les moyens d’arrêter en flagrant délits les auteurs casqués, masqués et armés de telles violences ?


    Le témoignage d’un CRS sur l’instrumentalisation de la police

    Interviewé par le JDD un gradé des CRS témoigne : extraits

    « de nombreux débordements auraient pu être évités depuis deux mois. Aussi bien la casse que les blessés côté policiers… Et les violences sur des civils, même si lui préfère le terme de « dommages collatéraux ». Comme lors du 1er-Mai, où les ordres ont été donnés de couper le cortège en cours de route pour isoler un groupe de casseurs. Dans le cortège saucissonné, bon nombre de manifestants se sont retrouvés pris au piège sous les gaz lacrymogènes. « Du ni fait ni à faire », tranche le CRS. »

    « manifestation du 9 avril. Ce jour-là, son équipe est en faction à proximité de la place de la République, où un cortège de manifestants doit prendre le départ vers la place de la Nation. Vers 13h30, il reçoit un appel. Un groupe cagoulé s’apprête à prendre la tête du cortège. « On les connaît bien, ce sont des ultras connus des services de renseignement », précise le CRS. Encore maintenant, il enrage de la gestion des événements : « On avait un signalement précis. On s’est dit qu’on n’allait pas les laisser passer… On n’a jamais reçu l’ordre”, rapporte-t-il. « Au lieu de ça, on les a laissés progresser tranquillement. Ce jour-là, un collègue officier a été blessé gravement à la jambe par un tir de mortier. »

    « Ces gars-là sont entre 200 et 300 maximum« , fulmine le gradé. « Il suffirait de les interpeller avant le départ des cortèges, pas la peine d’être un grand tacticien pour comprendre ça » « Ici, on interpelle juste pour les images du 20 Heures, pour faire croire qu’il y a de la fermeté de la part du gouvernement. » »Une manifestation qui se passe bien, on parle du fond. Quand vous avez des casseurs, on se focalise sur les violences et les vitres cassées. » Et de s’interroger : « Est-ce que le gouvernement est assez vicieux pour faire ça?« 

    Poser la question, c’est y répondre !

     

    Intellectuels, chercheurs, ils publient  à plus de cent une tribune contre l’instrumentalisation des violences pour tenter de décrédibiliser les manifs contre la loi travail

    «Casseurs» : renverser l’accusation (tribune dans Libération)

    Une centaine d’intellectuels et de personnalités dénoncent la stratégie du gouvernement d’isoler des «groupes organisés» et d’exagérer leurs faits de violence pour décrédibiliser les manifestations contre la loi travail à Rennes et à Paris.

    Voilà deux mois que le gouvernement ne sait plus que faire pour venir à bout d’un mouvement auquel il ne comprend rien. Après avoir usé jusqu’à la lie la rhétorique anticasseur, il inaugure depuis la semaine dernière une nouvelle stratégie afin d’écraser ce qui lui résiste. Cette stratégie consiste à isoler, sur les suggestions des services de renseignement, des «groupes organisés» constitués policièrement en «associations de malfaiteurs», puis à les accuser de faits dont on exagère la gravité afin de pétrifier tant la population que ceux qui luttent. Ainsi, on annonçait jeudi 19 mai l’arrestation à Rennes d’un groupe de 20 «casseurs», jeunes «radicalisés» appartenant à la «mouvance anarcho-autonome», une «association de malfaiteurs» qui s’apprêtait à «saboter» le métro de la ville. Renseignements pris, le sabotage en question était une action de blocage économique décidée en assemblée générale interprofessionnelle et menée de concert avec la CGT-Route qui bloquait les axes routiers en périphérie de la ville. L’«association de malfaiteurs» se réunissait dans les locaux de Sud-Solidaires et s’apprêtait, en fait, à coller des autocollants sur les composteurs de billets, voire, pour les plus extrémistes, à y introduire de la mousse expansive.

    C’est une manœuvre identique qui a été déployée à Paris le 18 mai suite à l’attaque d’une voiture sérigraphiée de la police par des manifestants. Alors que le syndicat de police Alliance privatisait la place de la République et faisait des «selfies» aux côtés de Marion Maréchal-Le Pen, d’Eric Ciotti et de Gilbert Collard, une contre-manifestation sauvage, repoussée à coups de gaz lacrymogènes, s’élançait dans les rues de Paris. C’est dans ces conditions qu’une voiture de police prise dans la circulation a dû essuyer un concentré de cette colère que l’on voit éclater depuis deux mois, à chaque manifestation. Qu’à force de se faire brutaliser, les plus pacifiques des manifestants en soient venus à entonner les slogans «Tout le monde déteste la police», «Même la police n’aime pas son travail», «Que fait la police, ça crève les yeux», devrait à tout le moins interroger. Suite à l’incendie du véhicule, le gouvernement allumait un contre-feu en gonflant l’incident en «tentative d’homicide volontaire». A cet effet, on occultera opportunément qu’à la vue des premiers manifestants, le policier a sorti son arme de service, voulant les repousser, et que ces mêmes manifestants ont aidé la policière à sortir du véhicule ; on transformera le bout de plastique dont se défend le policier en «barre de fer», des manifestants en «association de malfaiteurs» et on ira chercher des coupables présélectionnés par les services de renseignement parmi les militants de l’Action antifasciste Paris-Banlieue (AFA), que l’on essayait depuis une bonne semaine d’interdire de manifester. Et tous les médias de reprendre en chœur cette construction grotesque. Qu’importe qu’après deux jours de garde à vue, le ministère de l’Intérieur lui-même concède dans les pages du Monde qu’il n’y a, en l’état, aucun élément permettant de lier ces quatre militants à l’incendie de la voiture.

    On comprend mieux à présent le sens de la déclaration de Manuel Valls au Sénat mardi 17 mai : «Ces Black Blocs, ces amis de monsieur Coupat, toutes ces organisations qui au fond n’aiment pas la démocratie, qui la contestent, qui en contestent les principes, trouveront la plus grande détermination de l’Etat, de la police et de la justice.» Ce qui était alors en préparation, à Rennes comme à Paris, était une manœuvre identique à celle qu’avaient tentée Michèle Alliot-Marie et Alain Bauer à l’époque du raid antiterroriste de Tarnac : cibler sur les conseils des services de renseignement un groupe d’opposants à éliminer, leur imputer des faits controuvés, construire sur cette base une «association de malfaiteurs» et tabler sur le suivisme et la lâcheté médiatiques pour faire passer l’accusation dans l’opinion.

    Si, à l’époque, cette manœuvre a fini par piteusement échouer, c’est parce que nombreux furent celles et ceux qui, derrière le discours policier et gouvernemental, devinaient l’opération politique. Ce qui se prépare en ce moment, ce sont des «affaires de Tarnac» en série. C’est pourquoi nous appelons à soutenir les mis en examen de Rennes ou de Paris, ainsi que les lycéens, étudiants et manifestants mis en examen et qui parfois attendent en préventive leur comparution. Nous appelons à déjouer toute tentative de les isoler et de les instrumentaliser et à lutter pour l’abandon des charges extravagantes pesant sur eux : bref, à renverser l’accusation.

    Parmi les premiers signataires :

    Jean-Claude Amara Droits devant !, Loïc Artiaga Maître de conférences, Ludivine Bantigny Historienne, Emmanuel Barot Philosophe, Nicolas Bautès Universitaire, Daniel Blondet Militant anti-impérialiste, Christophe BonneuilHistorien, Simon Borja Chercheur en science politique, Ali Boulayoune Sociologue, Jérôme Bourdieu Economiste, Houria Bouteldja Militante politique, Jean-Pierre Bouyxou Ecrivain et journaliste, Eric Brun Sociologue, Joël Cabalion Sociologue, Vanessa R. Caru Chercheuse au CNRS, Manuel Cervera-Marzal Sociologue, Grégoire Chamayou CNRS, Déborah Cohen Historienne, Dominique Connan Chercheur, Simon Cottin-Marx Corédacteur en chef de la revue Mouvements, François Cusset Historien et écrivain, Christine Delphy Sociologue et féministe, Gérard Delteil Ecrivain, Emmanuel Deronne Enseignant-chercheur, Nathalie Desquenes Journaliste, Béatrice Dezy Enseignante, Paul Dirkx Sociologue, Elsa Dorlin Philosophe, Joss Dray Photographe, Julien Dufour Doctorant en sociologie, Cédric Durand Economiste, Annie Ernaux Ecrivaine, Jean-Baptiste Eyraud Militant associatif, Samantha Faubert Hispaniste, Alain Frappier Illustrateur, Désirée Frappier Scénariste, Bernard Friot Sociologue et économiste, Franck Gaudichaud Politologue, Vincent Gay Syndicaliste et enseignant, François Gèze Editeur, Pierre-Henri Gouyon Professeur au Muséum national d’histoire naturelle, Nacira Guénif Sociologue et anthropologue, Nicolas Haeringer Militant associatif, Hugo Harari-Kermadec Economiste, Eric Hazan Editeur, Hervé Huntzinger Historien, Nicolas Jaoul Chercheur au CNRS, François Jarrige Historien, Francis Juchereau Responsable associatif, Leslie Kaplan Ecrivaine, Razmig Keucheyan Sociologue, Stathis Kouvelakis Philosophe, Jean-Sébastien Kroll-Rabotin Enseignant-chercheur en école d’ingénieurs, Rose-Marie Lagrave Sociologue, Patrice Lardeux Militant CGT, Mathilde Larrère Historienne, Michelle Lecolle Linguiste, Olivier Le Cour Grandmaison Universitaire, Marius Loris Historien et poète, Pascal Maillard Universitaire et militant, Philippe Marlière Politiste, Guillaume Mazeau Historien, Daniel Mermet Journaliste et écrivain, Fabienne Messica Consultante, Bénédicte Monville-De Cecco Conseillère régionale Ile-de-France (EE-LV), Olivier Neveux Historien d’art, Nicolas Oppenchaim Sociologue, Yves Pagès Ecrivain et éditeur, Ugo Palheta Sociologue, Eugénia Palieraki Historienne, Luca Paltrinieri Philosophe, Willy Pelletier Sociologue, Irène Pereira Sociologue, Christine Poupin Porte-parole du NPA, Serge Quadruppani Ecrivain, Thierry Ramadier Directeur de recherches au CNRS, Manuel Rebuschi Enseignant-chercheur en philosophie, Marie Rivière Comédienne, Olivier Roueff Chercheur en sociologie au CNRS, Alexandre Rosenstein Etudiant en sociologie, Kristin Ross Historienne, Catherine Samary Economiste, Pierre Sauvêtre Chercheur en sociologie, Guillaume Sibertin-Blanc Philosophe, Jacques Testart Biologiste, Sylvie Tissot Sociologue, Marc Tomczak Enseignant-chercheur, Rémy Toulouse Editeur, Enzo Traverso Historien,Patrick Vassort Sociologue, Anne-Laure Vernet Enseignante-chercheure en arts plastiques, Nicolas Vieillescazes Editeur, Olivier Vinay Agrégé de biologie et vétérinaire, Sophie Wahnich Directrice de recherches au CNRS, Willem Dessinateur, Philippe Zarka Astrophysicien.

    Quand la police lyonnaise arrose, frappe et interpelle pour faire de belles images pour TF1

     

    repris de Rebellyon

     

    Des flics avec des caméras HD à la main, ça interrogeait tout le monde pendant la manif du 19 mai. Certains imaginaient une nouvelle technique de traque policière. La réponse, vue à la télé dimanche soir se révélè bien plus prosaïque.

    En réalité, les flics produisaient des images directement pour le compte de TF1, qui avait aussi sa propre équipe mais sans le logo de la chaîne. Évidemment, le traitement médiatique de la manif’ par TéléBouygues est classique : les gentils policiers face aux méchant·es casseurs et casseuses. Et une fois de plus, TF1 s’est illustrée par des raccourcis et un montage destiné à délégitimer celles et ceux qui luttent depuis plusieurs mois contre la loi « Travaille ! » et son monde.

    Mais un visionnage attentif de la vidéo comparé aux témoignages reçus démontre un cynisme encore pire. On peut se demander si une partie des interventions musclées des flics, avec 8 personnes interpellées pour une manif où il ne s’est rien passé, ne relevaient pas du théâtre. Une mise en scène dans laquelle les manifestant·es n’auraient été que des figurants pour faire de l’audience et vendre la propagande du patronat.

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    Il est parfois difficile de différencier la police des caméramans de TF1

    TF1, police, même combat

    Tout d’abord, comme tous les médias bourgeois, TF1 a une certaine idée de l’objectivité. En période de mouvement social il s’agit de ne prendre que les sources policières sans jamais les remettre en question.

    Grâce à TF1 on apprendra ainsi en début de reportage que les lycéen·nes viennent pour sécher les cours, que les militant·es anarchistes de la CGA sont des casseurs et des casseuses en puissance, et qu’une banderole renforcée est une arme destinée à blesser les policiers car des « vis en dépassent ». En réalité elles semble surtout faites à la va-vite par des gens pas très bricoleur.es…

    La magie du montage

    A environ 5’30″, la vidéo nous montre un face-à-face entre policiers et manifestant·es rue de Marseille après une tentative de départ en manif sauvage. La voix off nous explique : « Ils [sous-entendu « les casseurs »] vont une nouvelle fois tenter de quitter le cortège par l’avant. » L’image d’après, on voit alors un flot de manifestant·es entourer un canon à eau. La voix du reporter est alors remplacée par celle des flics du centre de contrôle des caméras de la ville qui expliquent que face à la pression de la foule, la police n’a d’autre choix que d’actionner le canon à eau.

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    Le récit de TF1 est simple et irréfutable : face à des casseurs et des casseuses qui ont tenté une nouvelle fois de déborder la manifestation, la police a été contrainte d’utiliser le canon à eau. Tout cela image à l’appui, c’est ça la magie du montage. Évidemment celles et ceux qui étaient en tète de cortège n’ont pas du tout vécu la même réalité !

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    Dans la ville de Guignol, les flics sont les rois/reines

    Entre cette tentative avortée de départ en manif sauvage et les tirs du canon à eau montrés par TF1, il s’est en fait déroulé 15 à 20 minutes. Arrivé au milieu du pont de la Guillotière, un canon à eau placé derrière les cars de CRS qui devancent le cortège, est retourné face à la tête du cortège sans raison.

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    Si le but était de réprimer le départ en manif sauvage, 15 minutes plus tôt, pourquoi faire intervenir ce canon à eau si longtemps après ? Personne n’a compris ce volte-face hyper violent. Pendant une dizaine de minutes, le canon à eau et quelques CRS font ensuite face à la manif’ et bloquent la sortie du pont. Poussé·es par l’arrière de la manifestation qui ne comprend pas ce blocage du cortège, les premier·es manifestant·es se retrouvent bientôt collée au canon à eau. Profiant de l’occasion, certain.es sortent une bombe de peinture pour orner l’avant du véhicule policier d’un « ACAB ». Le camion recule finalement jusqu’au début de la rue de la Barre.

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    S’ensuit une scène très étrange où le canon à eau recule lentement en zigzag. Petit à petit, il est dépassé sur ses côtés par les manifestant.e.s qui commencent à perdre patience car une grosse averse s’est déclenchée entre temps et tout le monde veut se mettre à l’abri. Sans motif, le canon à eau est actionné à plusieurs reprises jusqu’à ce que le cortège atteigne Bellecour.

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    Même la presse mainstream n’a pas compris la manœuvre et est allée interroger les flics sur ce blocage inutile du pont. Le lendemain, on apprend donc dans les colonnes du Progrès que « Ce blocage sur le pont a été fait car le cortège allait trop vite et la police n’avait pas eu le temps de bloquer la circulation. » Il ne s’agissait pourtant pas d’un parcours improvisé mais du classique Manufacture/Bellecour, déroulé des milliers de fois. Cette non-maitrise de la circulation alors qu’en même temps on nous vante des images d’hélicoptère « capables d’identifier un visage à plus d’1 km » nous semble une grosse blague.

    En réalité, il nous semble bien plus probable qu’en bloquant le parcours de la manifestation sans raison apparente, les flics ont volontairement fait monter la tension. Ce qui a justifié l’utilisation du canon à eau. Il fallait bien faire plaisir à TF1 !!

    Provocations policières pour la beauté de l’image

    L’autre grand fait d’arme policier montré dans ce « reportage » est l’arrestation en direct de « casseurs ». On nous montre donc un joli montage : à son arrivée place Bellecour, la tête de cortège court vers la rue Victor Hugo afin de partir « en sauvage », comme le disent les flics dans la vidéo. Puis un « casseur » jette une pierre sur les flics, et selon la voix off, montre « ses fesses ». Il se fait interpeller pendant que les flics balancent des lacrymos sur le reste de la manif. (À noter la seule scène marrante, que les manifestant·es n’avaient pas trop vu, quand les flics se gazent eux-mêmes).

    Evidemment, la réalité n’est pas si limpide et ne tient pas dans un reportage aussi court. Quand on lit le suivi en direct de Rebellyon

    , on voit qu’en réalité après ce premier départ en manif sauvage, tout le monde est retourné au centre de la place. C’est quand les flics ont procédé à une première interpellation rue Victor Hugo, qu’un cortège est reparti de l’autre côté de la place pour venir en aide à la personne. N’ayant pas réussi à la récupérer, une accordéoniste et des clowns se mettent devant la ligne de flics et commencent à danser et montrent leurs fesses (ce n’est donc pas le « casseur » qui l’a fait). Une quinzaine de minutes plus tard, les flics chargent violemment par derrière :

    Des danseur.es chargé.es place Bellecour le 19 mai from Rebellyon on Vimeo.

    Aucune mention ne sera faite dans le reportage des nombreux·ses manifestant·es blessé·es et mutilé·es par les flashballs, grenades de désencerclement ou coups de matraque lors de cette charge. Au total, sur les 10 minutes de reportage, seules 15 secondes de parole, soigneusement montées, seront concédées à un manifestant « virulent ». 1/40e de temps de parole, pas mal.

    Ce qu’il s’est passé jeudi 19 mai, c’était donc une répression spectaculaire au sens premier du terme : une répression pour le spectacle. Un petit geste policier en remerciement des gros services rendus par les télés. Le matraquage policier ne saurait en effet exister sans le matraquage médiatique. A cet égard, l’appel de l’intersyndicale du Rhône à la déontologie dans le traitement médiatique des manifestations contre la loi travail laisse espérer une prise de conscience collective sur l’alliance entre certains médias et les policiers.

     

    P.-S.

    Les violences policières : revue de tweet

     

     

     

     

    La police piétine un homme en fauteuil roulant

     

     

     

    Source: initiative-communiste.fr

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  • Mardi 10 mai 2016, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé l’utilisation du 49.3 par le gouvernement pour faire passer en force la loi El Khomri. Il a appelé les députés qui sont contre cette loi, en particulier les députés socialistes, à prendre leurs responsabilités et à voter la motion de censure contre le gouvernement. D’où qu’elle vienne.

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