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    L'espoir a triomphé de la peur, Gabriel Boric est élu Président du Chili (Blog de Nico Maury 20/12/21)

    Le néolibéralisme est née au Chili avec le coup d'état de Pinochet et vient de tomber avec la victoire de Gabriel Boric.

    Près de 50 ans après l’assassinat de Salvador Allende, ses idéaux de justice sociale sont toujours debout au milieu des jardins fleuris de Pablo Neruda.

    Article et traduction Nico Maury


    Le service électoral (SERRVEL) a annoncé les résultats portant sur 99,99% des bureaux de vote :

    Gabriel Boric est élu président du Chili avec 55,87% des voix (4.620.671 votes) contre 44,13% pour son rival d'extrême droite José Antonio Kast.

    Avec presque 1 million de voix d'avance, Gabriel Boric, qui a rassemblé 25,83% lors du premier tour des élections présidentielles, a annoncé la victoire devant des centaines de milliers de personnes, qui ont afflué dans les rues de Santiago pour célébrer la victoire.



    "Aujourd'hui, l'espoir a pris le pas sur la peur" déclare le nouveau président-élu chilien qui a battu l'extrême droite nostalgique de la dictature de Pinochet, José Antonio Kast. "Je me sens comme l'héritier d'une histoire, qui, à partir de différentes positions, a recherché la justice, la défense des droits de l'homme et des libertés. Je serai le président de tous les Chiliens" a-t-il ajouté.

    Cette victoire de la gauche vient des luttes populaires massives des années antérieures et des luttes de 2019.

    "Mon engagement est de prendre soin de la démocratie au quotidien, une démocratie de fond, où les quartiers et les organisations sociales ont un rôle moteur, car sans le peuple, il n'y a pas de démocratie (...) Les exigences de justice et de dignité sont toujours présentes dans le peuple, nous avancerons à pas lents mais fermes", a déclaré le président élu.

    Il a annoncé que des politiques de lutte contre les inégalités sociales seront prioritaires pour développer un véritable développement durable.

    Il entend mettre un terme aux violences policières : "le respect des droits humains est toujours un engagement indéfectible. Nous ne pourrons jamais avoir un président qui déclare la guerre à son propre peuple. Aux victimes des violations des droits humains nous disons : Nous rechercherons la vérité, la justice, la réparation et non ferons tous pour éviter que cela ne recommence".

    Face à la crise climatique, il déclare que "ce n'est pas une invention, elle impacte la vie des générations futures. Nous ne voulons plus de zones de sacrifice et des projets qui détruisent notre Chili". "On ne peut pas rester indifférents quand on voit nos paysans sans eau. Dans notre Gouvernement, un développement compatible avec l'environnement sera une priorité".

    Enfin, il annonce que "nous allons défendre un système public, autonome, sans but lucratif". L'ère du néolibéralisme, instauré avec la dictature de Pinochet, semble se terminer.

     

    source: https://www.editoweb.eu/nicolas_maury/

     

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  • Alors qu'une opération psychologique de grande envergure s'abat sur l'opinion publique mondiale, Les 2 Rives vous invitent à écouter un autre point de vue....depuis le Nicaragua. 
     
    Nous sommes avec Benjamin NORTON, journaliste étasunien pour le média d'investigation The Grayzone, et Denis ROGATYUK, journaliste ruso-australien correspondant du média El Ciudadano.
     
    Les deux racontent simplement ce qu'ils voient depuis ce pays tant décrié dans les médias dominant, et analysent la victoire des sandinistes aux élections générales du 7 novembre 2021 et la réélection de Daniel Ortega.
     
    A regarder et partager sans modération! 
     
     
     
     
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  • Le Parti communiste britannique (CPB) a tenu son 56ème congrès les 6 et 7 novembre 2021.

    Il s'agissait du plus grand congrès qu'est connu le CPB depuis les années 1980 du fait de la croissance de ses effectifs.

    Article et traduction Nico Maury

     
    Les effectifs du Parti communiste britannique (CPB) ont triplé depuis 2018
     
    Le nombre de membres du Parti communiste britannique (CPB) augmente en flèche, avec des chiffres jamais vus depuis le début des années 1980 et la fondation du CPB en 1988.

    Le Parti communiste connait une croissance substantielle en taille et en influence dans le mouvement ouvrier en Grande bretagne. Ses candidat.e.s retrouvent le chemin des urnes et les premiers scores promettent un retour en avant du vote communiste.

    Le Parti communiste revendique plus de 1200 membres (sans tenir compte des effectifs de la Jeunesse communiste-YCL), une augmentation de 2/3 par rapport à 2018 (400 membres). La Young Communist League (YCL) revendique plus de 450 membres en septembre 2021. Au 31 décembre 2020, le CPB/YCL revendiquait 1214 membres et 1011 en 2019.

    Le 56ème congrès a réuni 150 délégué.e.s dans un contexte de fort renouveau du Parti communiste. Croissance des effectifs, rajeunissement et nouvelle phase de développement, le CPB s'est engagé dans une nouvelle étape, celle de la promotion d'une alternative socialiste à la crise économique et climatique.

    Le congrès a renouvelé ses instances et son Comité exécutif.

    Le 56ème congrès a accueilli des invités internationaux venus de Chine, de Cuba, du Vietnam, d'Afghanistan, de Grèce, d'Inde, d'Iran, d'Irlande, du Portugal, de la Fédération de Russie et d'Espagne.
     
     
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  •       Communiqué du Comité central et du Conseil exécutif du Parti Communiste de Biélorussie.

    Traduction Nico Maury

     
     

     

    Les communistes du Bélarus (CPB) condamnent les violences européennes contre les migrants
     
     
     
     
    Le Comité central et le Conseil exécutif du Parti Communiste de Biélorussie expriment leur profonde préoccupation face à la situation actuelle aux frontières occidentales de la République de Biélorussie.

    Les dirigeant.e.s des États voisins, s'appuyant sur le soutien des conservateurs à Washington et à Bruxelles, se sont lancés dans une voie de confrontation avec la Biélorussie. La raison de l'escalade des tensions est la situation créée par le gouvernement de Varsovie à la frontière des deux États.

    Les actions hostiles de la Pologne ont trouvé un soutien parmi les États baltes, les États-Unis et l'Union européenne et, malheureusement, en Ukraine.

    Toutes les tentatives d'accuser Minsk et Moscou de créer une crise migratoire à la frontière de l'UE sont sans fondement. La République de Biélorussie n'a jamais provoqué et n'a pas l'intention de provoquer des incidents frontaliers, c'est pourquoi elle rejette catégoriquement de telles provocations.

    À cet égard, il est pertinent de noter que toute responsabilité dans la situation actuelle incombe entièrement aux États-Unis d'Amérique et à leurs alliés de l'OTAN, y compris la République de Pologne. Ce n'est pas la République de Biélorussie qui a déclenché les massacres sanglants en Irak et en Afghanistan, en Libye et en Syrie. Ce n'est pas la République de Biélorussie qui a détruit l'économie et l'infrastructure sociale de ces États, provoquant ainsi une catastrophe humanitaire là-bas. Ce n'est pas la République de Biélorussie qui a promis d'accepter sur son territoire tous ceux qui recherchent une vie paisible et prospère en Allemagne. Ce n'est pas la République du Bélarus qui utilise des méthodes inhumaines et barbares pour résoudre les problèmes de migration illégale.

    Par conséquent, toutes les tentatives de transférer la responsabilité de cette situation sur le Bélarus est cynique. C'est l'expression d'une politique néocoloniale qui solutionne les problèmes par l'une des méthodes les plus barbares : la violence.

    Les communistes biélorusses expriment leur vive protestation contre les actions des dirigeants officiels de la République de Pologne et des États baltes, ainsi que des responsables de l'Union européenne et des États-Unis. La rhétorique hostile à l'égard de la République éprise de paix du Bélarus, fondée sur un certain nombre d'insinuations non fondées est inacceptable.

    Nous exigeons une désescalade à la frontière, les ripostes violentes contre l'immigration illégale doivent cesser, la violence contre les personnes sans défense doit cesser contre des femmes, des enfants, des personnes âgées et handicapées, toutes les attaques contre l'État souverain biélorusse qui n'agit qu'en respect des normes généralement acceptées du droit international doivent cesser.       
     
     
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  • Les armées de sept pays (États-Unis, Royaume- Uni, Allemagne, Grèce, Italie, Inde et France) sont engagées, depuis une semaine, dans un exercice de grande envergure orchestré par l’armée israélienne. Cet exercice, d’une durée de douze jours, « simule des combats air-air et air-sol, des attaques de missiles sol-air, et divers scénarios opérationnels en territoire ennemi », a indiqué l’armée israélienne dans un communiqué qui précise également : « Son objectif est de renforcer la coopération internationale stratégique au moyen d’un apprentissage partagé portant sur l’intégration d’avions de quatrième et de cinquième génération à des scénarios opérationnels complexes et d’effectuer des vols tactiques conjoints face à diverses menaces, en utilisant des technologies de pointe ».

    La France avait participé à cette opération en 2017, pour la première fois, mais n’y avait plus participé depuis. Ainsi, des avions de combat français dont des Rafale et des Mirages 2000 participent à l’exercice, en particulier en survolant à basse altitude les villes de Tel Aviv et de Jérusalem.

    À travers cette opération à laquelle Israël souhaite donner un grand retentissement, Israël poursuit, au-delà de l’objectif militaire, un objectif diplomatique visant à redorer son image, en particulier celle de son armée, grâce à la présence complice, aux côtés de cette armée criminelle des représentants des armées de six pays de l’OTAN dont la France et l’Inde.

    Moins de six mois après l’agression aérienne barbare contre la population civile de Gaza qui a fait 260 morts dont des dizaines d’enfants et des dizaines de milliers de blessés et de sans-abris, comment ne pas être révolté par la participation d’avions et de pilotes français aux côtés des avions et pilotes israéliens coupables de ces massacres ?

    À l’heure où l’épuration ethnique bat son plein à Jérusalem Est, avec son cortège de destructions de maisons et d’expulsions de ses habitants palestiniens, à l’heure où l’acharnement se poursuit contre notre compatriote Salah Hamouri qui vient de se voir retirer son statut de résident de Jérusalem, quel message la France envoie-telle à l’État d’Israël ? Allons-nous voir des avions français survoler, dans un exercice coordonné par la puissance occupante, le territoire palestinien occupé, colonisé, et illégalement annexé dans le cas de Jérusalem-Est ?

    Une nouvelle fois, la France légitime les actions de l’armée israélienne renvoyant à la honteuse déclaration du Président de la République en pleine agression contre Gaza : « Israël a le droit de se défendre ». En participant à ces manœuvres conjointes, l’armée française va contribuer à l’accroissement des capacités militaires d’Israël et à l’oppression du peuple palestinien. Cela permettra, également, à l’armée française de se doter de technologies et de savoir-faire « testés grandeur nature », sur la population palestinienne.

    L’AFPS dénonce avec la plus grande fermeté la scandaleuse participation de la France à ces exercices militaires organisés par l’armée israélienne en Israël et en territoire palestinien illégalement occupé comme elle dénonce toutes les formes de coopération militaire et sécuritaire avec l’État d’Israël tant que celui-ci continuera de violer le droit international et les droits humains. Elle appelle toutes et tous à les dénoncer en s’adressant aux parlementaires pour qu’ils interpellent le gouvernement à ce sujet.

    le Bureau National de l'AFPS
    le 25 octobre 2021

    source: https://www.france-palestine.org/

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  • RunRunes: Alex Saab no se salvará de la extradición a EE ...

    Par Maurice LEMOINE

     

    France Culture (« l’esprit d’ouverture »), journal du 17 octobre 2021 au matin : « Extradition aux Etats-Unis d’Alex Saab, un proche de Maduro accusé d’avoir détourné l’aide alimentaire destinée au Venezuela. » Pour Libération (« CheckNews » à tous les étages), « l’opposition vénézuélienne et de nombreux journalistes qui ont enquêté sur le personnage affirment qu’il sait tout sur la corruption du régime de Nicolas Maduro ». Ce que confirme La Croix : « Soupçonné d’avoir profité de sa proximité avec Caracas pour détourner 350 millions de dollars, il pourrait détenir des informations compromettantes pour Maduro. » D’autant que, à en croire Le Monde (le quotidien « de référence »), reprenant l’Agence France Presse (AFP), l’opposant vénézuélien Julio Borges déclare qu’avec l’extradition commence « le passage devant la justice de quelqu’un qui a volé des millions de dollars aux Vénézuéliens, qui est responsable direct de la faim et de la crise humanitaire » dans ce pays. Bref, résume France Inter (« écoutez la différence »), « le président Maduro a de quoi être inquiet. Un homme qui sait tout de sa fortune, du financement de son régime, de la corruption vénézuélienne, est aujourd’hui entre les mains des Etats-Unis, son pire ennemi [1]. »

    Amis de l’information objective, bonjour et bienvenidos.

    Version quelque peu différente de l’histoire : envoyé spécial du gouvernement vénézuélien, avec rang d’ambassadeur, Saab effectuait une mission pour le compte de celui-ci, volant de Caracas vers l’Iran, le 12 juin 2020, afin d’acquérir de la nourriture et de l’essence dont manquent cruellement les habitants de la République bolivarienne du fait du blocus économique et financier imposé par les Etats-Unis. A la requête de Washington, Saab a été arbitrairement arrêté lors d’une escale technique au Cap-Vert. Depuis, Caracas s’est battu becs et ongles pour empêcher cette « séquestration » d’aller à son terme par le biais d’une extradition vers un cul-de-basse fosse étatsunien.

    Né dans une famille colombienne d’ascendance libanaise, mais également citoyen vénézuélien, Alex Saab (49 ans), n’est pas entré subrepticement dans le sillage de la révolution bolivarienne. En novembre 2011, cet homme d’affaires inconnu du grand public participe à une rencontre entre les présidents vénézuélien Hugo Chávez et colombien Juan Manuel Santos. Les relations sont alors au beau fixe. Chávez s’implique personnellement pour persuader la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) de négocier une sortie du conflit armé avec le pouvoir de son pays. Lors de cette rencontre, donc, et en présence du ministre des Affaires étrangères vénézuélien Nicolás Maduro, le jeune Saab monte à la tribune et signe une « alliance stratégique » : Fondo Global de Construcción, une de ses entreprises, fournira au Venezuela des maisons préfabriquées destinées au programme naissant de la Mission logement (« Misión Vivienda »).

    Deux années plus tard, en mars 2013, Chávez disparaît. Maduro accède démocratiquement au pouvoir (50,61 % des voix). L’estimant moins solide que le défunt « comandante », l’opposition radicale se lance dans sa déstabilisation. Le 8 mars 2015, le président des Etats-Unis Barack Obama apporte sa pierre à l’édifice et prépare l’avenir en signant l’Ordre exécutif 13692 qui fait du Venezuela « une menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité nationale et la politique extérieure des Etats-Unis ». Chef du Southern Command (le commandement sud de l’armée américaine), le général John Kelly déclare le 28 octobre suivant que les Etats-Unis interviendront en cas de crise humanitaire au Venezuela. Ne reste plus qu’à provoquer celle-ci. La doctrine a été développée par le politologue américain Gene Sharp, le « Machiavel de la lutte non violente » (camouflage moderne des « révolutions de couleur ») [2] : « Les piliers économiques sont des cibles bien plus faciles que les bases militaires ou les palais présidentiels ; secouez-les et le tyran finira par tomber. » En avril 2016, le blocus financier commence. Il n’a qu’un objectif : affamer la population vénézuélienne pour qu’elle se retourne contre le pouvoir bolivarien.

    L’économie se détraque. Le chœur médiatique et le troupeau des pseudo érudits vont bientôt s’en donner à cœur joie : « Au Venezuela, Nicolás Maduro fait face à un effondrement économique sans précédent, avec des conséquences dramatiques pour les habitants (…), une crise liée à la gabegie gouvernementale, à l’incurie de la gestion pétrolière » et (pour paraître objectif) « aggravée par les sanctions de l’administration Trump [3]  » Aggravée ? Dès le 9 janvier 2018, une déclaration d’un haut fonctionnaire du Département d’Etat interrogé par María Molina de Radio Colombia a implicitement taillé en pièces cette niaiserie : « La campagne de pression contre le Venezuela fonctionne. Les sanctions financières que nous avons imposées (…) ont obligé le gouvernement à commencer à tomber en défaut [de paiement], tant pour la dette souveraine que pour la dette de PDVSA, sa compagnie pétrolière. Et ce que nous voyons (…) est un effondrement économique total au Venezuela. Donc notre politique fonctionne, notre stratégie fonctionne et nous la maintiendrons. »

    Le 12 février 2021, la rapporteuse spéciale des Nations unies, Alena Douhan, dénoncera, depuis Caracas, les « effets dévastateurs » pour la population des sanctions décrétées par Washington contre le Venezuela. Soulignant les difficultés rencontrées par ce pays pour vendre son pétrole et obtenir du carburant sur le marché international, la rapporteuse demandera la levée des sanctions et l’accès du gouvernement vénézuélien aux fonds lui appartenant, mais gelés, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et au Portugal – quelque 6 milliards de dollars – pour acheter des médicaments, des vaccins et du matériel médical. « Les entraves aux importations de denrées alimentaires, précisera-t-elle, qui représentent plus de 50 % de la consommation, ont conduit à la croissance soutenue de la malnutrition au cours des six dernières années. » Même le Government Accountability Office (Bureau de la responsabilité gouvernementale ; GAO), agence d’audit travaillant pour le Congrès des Etats-Unis, affirmera sans détours, quasiment au même moment, que l’économie vénézuélienne s’est brusquement effondrée du fait des 450 mesures coercitives unilatérales prises à son encontre, tout en précisant : « Quelle que soit la position de chacun sur les sanctions, nous devrions convenir qu’elles ne doivent pas être imposées à la légère et qu’elles ne doivent pas faire obstacle à une aide qui sauve des vies [4]. »
    Dès la fin 2015, les pénuries de toutes sortes accablent la population vénézuélienne. Les étals se vident des produits de première nécessité. Pour empêcher ses citoyens de mourir de faim du fait de cette « guerre économique », le pouvoir invente les Comités locaux d’approvisionnement et de production (CLAP). Un plan de distribution d’aliments à prix subventionnés. Fin 2016, à travers son Group Grand Limited, entreprise enregistrée à Hong Kong en 2013, puis au Mexique, Saab signe ses premiers contrats pour fournir dix millions de colis alimentaires destinés aux CLAP. « Il a fallu chercher des solutions pour créer de nouvelles chaînes d’approvisionnement, de logistique, de financement et de relations commerciales, souvent avec des entreprises et des pays qui, historiquement, auraient été laissés à l’écart du marché vénézuélien, en raison de la présence des entreprises américaines », expliquera-t-il ultérieurement [5].
    L’homme n’a rien d’un philanthrope. En homme d’affaire avisé, il n’ignore rien de la notion de profit. Il prend son bénéfice au passage. Il vit sur un grand train – hôtels de luxe et jet privé. Mais si, fondamentalement, il dérange, c’est parce qu’il participe très activement à la politique destinée à protéger les Vénézuéliens, et en particulier les plus modestes, de la famine organisée par l’anti-chavisme local et international.

    La première flèche est tirée par une transfuge, l’ex-procureure générale vénézuélienne Luisa Ortega Díaz. Ayant pris ses distances avec le pouvoir après les « guarimbas » (émeutes insurrectionnelles) de 2017, mais surtout soupçonnée de corruption, elle a rejoint la Colombie et s’est ralliée à une opposition dont, la veille encore, elle poursuivait certains éléments. Elle a beaucoup à se faire pardonner par ses nouveaux amis. En cette année 2017, elle pointe du doigt Saab. Mais pas que lui. Elle déclare en effet que les enquêtes qu’elle a menées au sein du ministère public l’ont amenée à présumer que le président Maduro est en réalité le propriétaire de Group Gran Limited – alors que les documents mentionnent comme propriétaires Saab et son associé colombien Álvaro Pulido.
    Journaliste aux antipodes du chavisme, directeur de l’équipe d’investigation de la chaîne télévisée Univisión, aux Etats-Unis, Gerardo Reyes a interviewé Ortega pour son livre « à charge » Alex Saab : la verdad sobre el empresario que se hizo multimillonario a la sombra de Nicolás Maduro (Alex Saab : la vérité sur l’homme d’affaires devenu multimillionnaire dans l’ombre de Nicolás Maduro) [6]. « Quand elle était au Venezuela, explique-t-il néanmoins, elle n’a pas dit grand-chose à ce sujet, mais elle est sortie et a dit qu’elle en savait beaucoup et a appelé Saab l’homme de paille de Maduro. Lorsque je l’ai interrogée pour lui demander la preuve qu’il était l’homme de paille de Maduro, elle ne me l’a jamais donnée, alors que c’est elle qui a inventé ce terme [7]. »

    Saab se retrouve dans le collimateur. Les CLAP, qui assistent six millions de familles, également. En 2018 le site d’opposition vénézuélienne Armando Info, dont les journalistes vivent à Miami et Bogotá, déclenche une violente campagne contre les entreprises mexicaines qui approvisionnent les CLAP en question. Leurs produits seraient de mauvaise qualité, sans valeur nutritive et de surcroît surfacturés. Avec un pouvoir éditorial concentré dans quelques mains, le cirque médiatique emboîte le pas. Le Département du Trésor américain sanctionne les entreprises mexicaines (El Sardinero, Rice&Beans et La Cosmopolitana), huit autres firmes et deux navires. La justice mexicaine – pays alors gouverné par la droite en la personne de Enrique Peña Nieto – « démantèle le réseau » ! Partout dans le monde, firmes et entreprises enregistrent le danger qu’il y a à commercer avec le Venezuela.

    Devenu un élément clé dans la lutte contre le blocus, Saab est inclus dans la « Liste Clinton » par le Département du trésor. Toute personne intégrant cette liste, voit ses biens aux Etats-Unis confisqués, ses comptes bancaires gelés, la déchéance de ses visas et donc de la possibilité d’entrer dans le pays, ainsi que l’interdiction de toute relation avec des personnes physiques ou morales américaines. Pour le protéger, Caracas nomme Saab « envoyé spécial », avec rang d’ambassadeur, toujours en 2018. Privé de la voie mexicaine pour acheter aliments et médicaments, Saab se tourne entre autres vers la Turquie et les Emirats arabes unis. Grâce à ces tours de passe-passe discrets, les Vénézuéliens modestes survivent. Et Washington enrage, forcément.
     
    Quand Washington enrage, la Colombie d’Iván Duque rugit. Saab possède dans ce pays l’entreprise Shatex. La Direction d’investigation criminelle et Interpol (Dijin), la Direction des impôts et des douanes nationales (DIAN), l’Unité d’information et d’analyse financière (UIAF) lancent des meutes de limiers aux trousses de Saab. En arrière plan se tiennent la Drug Enforcement administration (DEA, les « stups » américains) et le FBI. Pour incriminer Saab, ces deux organismes s’appuient sur le « témoignage » de Jorge Luís Hernández Villazón, alias « Boliche », ex-paramilitaire colombien, proche du leader Salvatore Mancuso, et qui, depuis deux décennies, est « témoin protégé » du gouvernement américain. Dépendant des autorités pour sa liberté et sa sécurité, ce type de repenti n’a rien à leur refuser. D’ailleurs, pour faire d’une pierre deux coups, il met également en cause l’ex-sénatrice colombienne d’opposition Piedad Córdoba, dont la carrière politique aurait été financée par… Saab, évidemment.
     
    Début septembre 2018, mandat d’arrestation en main pour « blanchiment d’argent » et « terrorisme », un groupe d’enquêteurs colombiens se présente afin d’arrêter Saab à Barranquilla. Sans doute averti par son avocat Abelardo De La Espriella – grand admirateur d’Álvaro Uribe ! – l’oiseau a quitté le nid. Mais sa « légende noire » prend de l’ampleur. Elle ne faiblira plus, bien que, en mai 2019, un juge de Barranquilla, Néstor Segundo Primera Ramírez, ait annulé, faute de preuves, l’ordre d’arrestation le concernant [8]. Ni même quand en Suisse, en mars 2021, les procureurs de Genève décideront, après trois années d’investigation, de clôturer l’enquête lancée contre lui pour vingt-deux comptes supposés suspects dans la banque UBS, faute de trouver là encore une quelconque irrégularité.
     
    Entretemps, en 2019, le justice américaine a inculpé l’homme d’affaires pour « blanchiment d’argent » et l’accuse d’être à la tête d’un vaste réseau ayant permis au président vénézuélien et son gouvernement de… détourner de l’aide humanitaire destinée aux habitants.
    L’absurdité de l’accusation saute tellement aux yeux que, même au sein de l’opposition vénézuélienne, on observe des réactions. Après un début de « Cirque Juan Guaido » (président autoproclamé) tonitruant, les manifestations anti-Maduro peinent à rassembler et des fissures commencent à apparaître au sein de l’antichavisme. Conscients des souffrances d’une population sacrifiée par les tenants de la déstabilisation économique, neuf députés des partis Primero Justicia, Voluntad Popular, Un Nuevo Tiempo, Cambiemos et de la fraction 16 de Julio (dont ils seront ultérieurement expulsés) se rendent en Europe, en Colombie et aux Etats-Unis où ils mènent des négociations informelles en défense des entreprises de Saab [9]. Sans résultat, bien entendu.

    Plus d’exportations pétrolières permettant financer les achats vitaux pour la population, en pleine pandémie. Souterraines, les transactions s’effectuent en particulier grâce à l’or extrait de l’Arc minier de l’Orenoque [10] – que, volant au secours de Washington, certains inconscients d’extrême gauche et écologistes ignorants dénoncent vigoureusement, au nom de la défense de l’environnement.
    Le 12 juin 2020, en route pour l’Iran en quête de nourriture, Saab fait escale à l’aéroport international Amílcar-Cabral de l’île de Sal, au Cap-Vert – un archipel composé d’îles volcaniques situé au large du Sénégal – pour procéder à une opération de ravitaillement. Bien que muni de son passeport diplomatique – le Venezuela l’ayant également nommé ambassadeur auprès de l’Union africaine –, il est arrêté par les autorités cap-verdiennes. « On ne m’a jamais montré de notice rouge [d’Interpol] ou de mandat d’arrêt, racontera-t-il ; on m’a poussé hors de l’avion sans chaussures et on a ensuite dit au pilote de quitter l’île immédiatement [11]. » En cas de non reconnaissance de son immunité diplomatique, le respect du droit internationalimpliquerait pourtant que, au pire, Saab soit déclaré persona non grata et qu’il puisse poursuivre son voyage. Pour justifier cette incarcération arbitraire, un mandat d’Interpol ne surgira que le lendemain de l’arrestation. Le mandat d’arrêt américain, qui réclame l’extradition, n’arrivera qu’au bout de vingt-cinq jours de détention préventive.

    Il est désormais possible d’examiner de plus près l’acte d’accusation rédigé en juillet 2019. En fait, la Cour du District de Floride fait référence à une somme de 350 millions de dollars ayant circulé entre 2011 et 2015 à travers le système bancaire américain – et, entre autres, la Bank of America, la Citibank et la Deutsche Bank. Tous établissements supervisés par le Département de services financiers de New York et la Réserve fédérale (FED) – qui, pendant cette période, n’ont pas levé un sourcil. Aucune preuve n’accompagne l’accusation – juste des insinuations et de demi-vérités recueillies auprès de témoins « repentis » qui ont obtenu en échange la nationalité étatsunienne.
    La prison préventive se prolonge au-delà des délais permis par la loi. Bientôt, l’ex-juge espagnol Baltasar Garzón, qui dirige l’équipe de défense, devra faire remarquer que « la durée maximale de privation de liberté dans le cadre d’un processus d’extradition, en vertu de la législation cap-verdienne, est de 80 jours ». Délai allégrement dépassé, malgré des demandes d’habeas corpus répétées.

    Saab dénonce : « Dès le premier jour de mon enlèvement, j’ai été torturé et soumis à des pressions pour signer des déclarations d’extradition volontaire et faire un faux témoignage contre mon gouvernement. Par la suite, le Cap-Vert m’a torturé physiquement trois autres fois en prison, en plus d’une torture psychologique constante. Demandez à n’importe lequel des autres prisonniers qui étaient là. Ils peuvent le confirmer [12]. » Malgré une détérioration de sa santé et une intervention rapide du Tribunal de la Communauté économique des états d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), il faudra attendre le 21 janvier 2021, soit sept mois, pour que le détenu soit transféré dans une résidence touristique abandonnée. Une bien piètre amélioration. « Je suis surveillé par cinquante gardes armés, mes avocats sont fouillés quand ils viennent et quand ils partent, mes flacons de médicaments sont vidés, même quand ils sont neufs et scellés, confie-t-il le 3 mars à l’agence de presse espagnole EFE. Si je sors dans le jardin, la police suit tous mes mouvements avec des drones. Je n’ai pas le droit d’accéder à l’internet et si je veux parler à ma famille, je dois le faire sur un téléphone fourni et surveillé par la police. Le Cap-Vert refuse de me laisser accéder aux médecins spécialistes de mon choix, même à mes propres frais. Avec autant de gardes armés autour de moi, je suis très stressé. Le jeu de la torture psychologique, commencé en prison, se poursuit sous cette fausse assignation à résidence. »

    Le 1er mars 2021, Hannibal Uwaifo, président de l’Association des avocats d’Afrique (AFBA), lance un appel public pour que le gouvernement du Cap-vert libère immédiatement « le diplomate vénézuélien Alex Saab ». Le 15 mars, puis à nouveau le 24 juin, c’est la Cour de justice de la Cedeao qui juge la détention « illégale », ordonne une « libération immédiate », « l’arrêt de l’exécution de la procédure d’extradition vers les Etats-Unis » et le versement à l’intéressé d’une indemnité de 200 000 dollars « pour les dommages moraux résultant de sa détention illégale ». Bien que parti prenante de cet organisme régional et membre de plein droit de son Tribunal, le Cap-Vert décide de ne pas appliquer la décision. Il ne réagit pas plus quand, le 8 juin, le Comité des droits de l’Homme de l’ONU demande à Praia (la capitale) de suspendre la procédure d’extradition pendant qu’il examine les allégations de torture physique et psychologique.

    Approuvée dès le 31 juillet 2020, suspendue par les appels et les recours de l’équipe de l’avocat Garzón, l’extradition de Saab est confirmée le 7 septembre 2021 par le Tribunal constitutionnel cap-verdien, une sentence de 194 pages attestant, contre toute évidence, de la « légalité » du processus. Confronté au danger imminent de sa déportation, le pouvoir vénézuélien nomme Saab membre de la délégation gouvernementale qui, au Mexique, a entamé des négociations avec la droite radicale, ramenée à la raison par l’échec spectaculaire de la stratégie de « changement de régime » qu’a incarné le président imaginaire Juan Guaido.
    Le Cap-Vert, pour sa part, se prépare à une élection présidentielle. Des rumeurs courent, audibles de Praia à Washington. Candidat de gauche pour le compte de l’historique Parti africain pour l’indépendance du Cap-Vert (PAICV), José Maria Neves, envisagerait de libérer Saab, pour « raisons humanitaires », s’il était élu. En toute hâte, le chef d’Etat sortant, Jorge Carlos Fonseca, colle Saab dans un avion, à destination des Etats-Unis, le 17 octobre, veille du scrutin. Détail qui fait mal : l’aéroport porte le nom d’Amilcar Cabral, le héros de l’indépendance du pays (ex-colonie portugaise), l’homme qui en son temps déclara : « Notre lutte n’est pas seulement contre le colonialisme portugais ; nous voulons, dans le cadre de notre lutte, contribuer de manière plus efficace à mettre définitivement fin à la domination étrangère sur notre continent. »
    Le lendemain du « vol de l’infamie », José Maria Neves, l’éventuel libérateur, a été élu avec 51,5% des voix.
     
    Ce 18 octobre, Saab a été présenté devant un juge de la Cour de Miami. La porte-parole du Département de la justice, Nicole Navas Oxfam, a exprimé sa gratitude et son admiration pour le gouvernement du Cap-vert en raison de « son professionnalisme et de sa persévérance dans ce cas complexe ». Comme toujours, les mouches du coche et les larbins ont tenu à se faire remarquer. « L’extradition d’Alex Saab est un triomphe dans la lutte contre le trafic de drogue, le blanchiment d’argent et la corruption qui ont conduit à la dictature de Nicolás Maduro, a tweeté l’imprésentable président colombien Iván Duque. La Colombie a soutenu et continuera de soutenir les Etats-Unis dans l’enquête contre le réseau criminel transnational dirigé par Saab. » Traité comme un « criminel » parce qu’il a contribué à contourner les sanctions américaines illégales destinées à asphyxier l’économie vénézuélienne, Saab risque vingt années de prison.
     
    Le captif sera jugé en Floride, nid des puissants lobbys anti-castristes et anti-bolivariens dressés vent debout contre les négociations en cours à Mexico. A son corps défendant, il rejoint ainsi le cercle des emblématiques otages de l’Empire. Les Cinq Cubains de Miami – René González, Fernando González, Gerardo Hernández, Ramón Labañino et Antonio Guerrero – iniquement jugés et incarcérés, de treize à seize années, entre 1998 et 2014, pour avoir infiltré les réseaux criminels qui, depuis la Floride, menaient des actes terroristes contre Cuba. Ou encore Ricardo Palmera (alias Simón Trinidad), dirigeant guérillero et négociateur des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), extradé en 2005 et depuis enterré, au sens propre du mot, dans un « Alcatraz » inhumain, à Florence (Colorado) [13]. Incapable de le faire condamner, faute de preuves, pour narcotrafic, comme elle l’avait prévu, la justice américaine l’a finalement déclaré coupable de « conspiration », avec d’autres membres des FARC, lorsque, dans le cadre du conflit armé, furent capturés en 2003 trois mercenaires américains (finalement libérés en 2008). On n’oubliera pas Julian Assange. Bien qu’incarcéré en Angleterre, il est avant tout l’otage du gouvernement américain. Mais lui, il s’agit de le réduire au silence ; en ce qui concerne Saab, il faut le faire parler !

    Pour les Etats-Unis, il s’agit de pénétrer le système de défense économique et financier du gouvernement bolivarien ainsi que les méthodes utilisées pour tourner l’embargo. But ultime : neutraliser et démanteler les réseaux d’approvisionnement, mais aussi de vente de l’or et du pétrole vénézuéliens, tordre dans le mauvais sens une situation qui, pour le gros de la population, tend à s’améliorer. Il s’agit aussi, sur la base de « confessions » réelles ou inventées dans l’objectif d’obtenir une réduction de peine, de bombarder l’opinion publique des « turpitudes » de Maduro et de son entourage.
    Pris dans un piège de cette nature, certains flanchent, d’autres résistent. Dans une lettre écrite avant d’être extradé et lue par son épouse Camilla Fabri lors d’un rassemblement public à Caracas, Saab a fait savoir que jamais ilne fournira volontairement « des informations classifiées sur le gouvernement du président Maduro et les relations diplomatiques et commerciales » de la République bolivarienne : « J’affronterai mon procès avec une dignité totale (...) Je veux être clair  : je n’ai pas à collaborer avec les Etats-Unis. Je n’ai commis aucun crime, ni aux Etats-Unis ni dans aucun autre pays et je n’ai pas l’intention de mentir pour favoriser les Etats-Unis contre un pays qui subit un blocus inhumain. »
    Pour lui, le calvaire commence, à n’en pas douter.

    Quand bien même le Département de la justice aurait mené l’opération, c’est en toute connaissance de cause que l’administration de Joe Biden s’est livré à cette opération. Le locataire de la Maison-Blanche n’a pas modifié d’un iota les mesures particulièrement agressives mises en œuvre par son prédécesseur Donald Trump contre la « Troîka de la tyrannie » – Cuba, le Nicaragua et le Venezuela. Les « midterm elections » (élections de mi-mandat) de novembre 2022, seront, pour les démocrates une épreuve redoutable. Il s’agit, dans cette perspective, de ne pas décevoir la Floride, un Etat clé. Mais il s’agit aussi, incontestablement, d’une torpille lancée contre le processus de dialogue entrepris par les chavistes et les anti-chavistes au Venezuela. D’ores et déjà, Caracas a suspendu sa participation aux conversations, qui devaient reprendre le 18 octobre. L’extradition de Saab, a déclaré Jorge Rodríguez, président de l’Assemblée nationale et chef de la délégation gouvernementale, « est une agression inacceptable qui viole les principes juridiques internationaux et contredit l’esprit constructif qui devrait prévaloir dans toute négociation politique. » Très cyniquement, le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price a immédiatement réagi : « Par sa suspension du dialogue avec l’opposition, le président vénézuélien Nicolás Maduro fait passer le cas de l’homme d’affaires Alex Saab avant les intérêts de millions de Vénézuéliens. »

    C’est dans le cadre de ces conversations que les secteurs durs de l’opposition, mettant un terme à leur stratégie de boycott des élections, ont annoncée leur participation au méga-scrutin (pour les maires et les gouverneurs) du 21 novembre prochain. Malgré les réticences clairement exprimées de Washington, l’Union européenne a prévu l’envoi d’une Mission de plusieurs dizaines d’observateurs. Que feront les uns et les autres ? Caracas veut avant tout une suppression des sanctions imposées par les Etats-Unis. En ce sens, l’extradition de Saab relève à l’évidence de la provocation et du refus. La perspective de normalisation politique qui se dessinait en interne risque-t-elle, de ce fait, et d’une évidente volonté de Washington, d’être réduite à néant ?


    Maurice LEMOINE


    [2Maurice Lemoine, Les enfants cachés du général Pinochet (précis de coups d’Etat modernes et autres tentatives de déstabilisation), Don Quichotte, Paris, 2015.

    [3Thomas Posado, Michel Rogasky, Pierre Salama, « L’Amérique latine en bascule », Recherches internationales, n° 115, Paris, juillet-septembre 2019.

    [6Planeta, Bogotá, 2021.

    [8Le 9 juin 2020, après qu’eussent été lancés de nouveaux chefs d’accusation, ses luxueux biens immobiliers de Barranquilla ont été saisis.

    [9Parmi ces députés d’opposition figurent Luis Eduardo Parra (futur président de l’Assemblée nationale de janvier 2020 à janvier 2021), Conrado Pérez, Richard Arteaga, José Brito, Chaim Bucaran, José Luis Pirela et Adolfo Superlano.

    [13Trinidad a été capturé en 2004 en Equateur où il établissait des contacts avec des diplomates européens afin de parvenir à des accords d’échanges humanitaires de prisonniers.

     

    source: https://medelu.org/

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  • Zoom Arrière très spécial ce soir où Denis Robert revient sur une semaine agitée à Blast où les deux enquêteurs auteurs des révélations qataris, Bernard Nicolas et Thierry Gadault, ont été convoqués au TGI de Paris pour s’expliquer, en compagnie du boss de Blast, sur leurs révélations à propos de la corruption endémique orchestrée par les maîtres de Doha. Mondial de football, guerre en Libye, rôle de BHL ou de Jean Marie Le Guen, financement du terrorisme, intrusion en Israël et en Syrie : une douzaine de documents ont été remis aux magistrats parisiens qui vont maintenant investiguer officiellement sur les découvertes de Blast.

    L’ancien président de « Médecin Sans frontières » Ronny Braumann, les accompagnent dans un débat informé et passionnant où le point d’orgue pourrait être ces codes barre imprimés sur les lettres de créance qataries qui sont inimitables. Vous comprendrez mieux en suivant le débat lancé par Denis Robert :

    « Depuis six mois, avec une régularité de quasi-métronome, nous vous alertons sur la corruption massive et active de ce pays de 2 millions 880 000 habitants plus petit que deux départements français, comme la Moselle et la Meuse réunie. Comment cette monarchie absolue en une quinzaine d’années a pu à ce point faire de la France son mercenaire ? Et son débiteur ? Cette histoire reste mystérieuse et à écrire. Mais comme l’explique Ronny Braumann, nous nous posons la question du commencement. Comment cette folie financière, cette absence de justice, ces morts – je pense aux 6500 victimes des délires qataris pour construire des stades en plein désert et au dizaines de milliers de morts libyens ont-t-elles pu advenir ?
    Depuis six mois, nous avons pu apporter des éléments de réponse.
    Par la corruption.

    Une valise par ci. Un virement par là. Un pourboire pour finir. Tout passait par le Trésor qatari qui recevait ses ordres du ministre de l’économie qui les recevait de l’émir. Nasser El Khelaifi le boss du PSG a servi souvent d’intermédiaire. Allez sur notre site. Voyez nos documents. Interrogez-vous sur ces codes barre. Comment aurions-nous pu les inventer ? Cela peut paraitre un détail pour vous, mais ces codes barre reproduits sur les documents et qui servaient au paiement et aux virements sont un élément de preuve indiscutable.
    La répétition et notre victoire judiciaire contre BHL qui nous accusait d’usage de faux grossiers, font foi.

    Nous sommes dans le juste. (…) Il n’y a aucune justification sportive, géographique, humaine à faire cette coupe du monde en hiver par 50 degrés à l’ombre. Il n’y a eu aucun bain de sang à Benghazi comme à Tripoli. (…) Le Qatar a toujours été aux premières loges. Et la France jamais loin. »

     

    source: https://www.blast-info.fr/ 

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  • Elisa Loncón Antileo © Anahí Sarabia

     

    Figure montante dans cette étape historique que vit le Chili depuis deux ans, Elisa Loncón Antileo préside depuis le 4 juillet dernier la Convention constituante du pays. Universitaire, écrivaine et linguiste, elle est une militante de longue date pour les droits des peuples indigènes – appartenant elle-même au peuple Mapuche. Elle a inauguré sa présidence en demandant une minute de silence aux membres de l’Assemblée constituante pour rendre hommage aux personnes ayant perdu la vie lors des manifestations de la fin de l’année 2019. Cette Assemblée a pour mission de rédiger la nouvelle Constitution du pays andin, et enterrer définitivement celle héritée de la dictature de Pinochet. Son rôle sera donc déterminant pour l’avenir du pays, puisque la Constituante délimitera le cadre d’action du prochain président chilien. Entretien réalisé par Pierre Lebret et traduit par Seb Tellor, Nikola Delphino, Maïlys Baron et Corentin Dupuy.

    Pierre Lebret – Nous sommes sur le point d’atteindre les deux ans de la « Révolution chilienne » qui a commencé le 18 octobre 2019. Les mobilisations ont été massives et l’opposition au gouvernement particulièrement forte. De la société civile a émergé ce processus constituant, inconcevable trois ans plus tôt. Comment envisagez-vous sa fonction ?

    NDLR : pour une mise en contexte des événements de 2019, lire sur LVSL l’article de Jim Delémont : « Vers l’effondrement du système hérité de Pinochet ? »

    Elisa Loncón Antileo – La crise de représentativité politique persiste, les politiciens sont discrédités, en commençant par les plus hautes autorités. On n’assiste pas seulement à une remise en cause des leaders politiques, mais également du cadre institutionnel.

     

     

    C’est dans ce cadre que la société chilienne organisée s’est donnée cette proposition de travailler sur une nouvelle Constitution, étant entendu que la crise est issue d’un modèle économique, politique et culturel en déclin. C’est ainsi qu’est apparue cette Assemblée constitutionnelle, constituée de ces 154 conventionnels qui ont pour tâche de redonner de la confiance, de l’espoir, des droits et de la dignité au peuple du Chili dans son ensemble – aux peuples du Chili : j’englobe les nations originelles.

    Aujourd’hui, il n’y a pas de majorité absolue à la Convention, nous sommes tous en position de minorité

    PL – Le président Piñera a cherché à éteindre les protestations en acceptant la convocation de cette Convention constitutionnelle, mais nous savons que cette issue ne fut pas son premier souhait. Comment a-t-il réagi au commencement du processus constituant ?

    ELA – Il a été peu coopératif avec la Convention constitutionnelle, car il représente la politique et le modèle traditionnel, le pouvoir constitué et non le constituant. Il représente cette structure chilienne qui ne veut pas changer, et ce modèle économique qu’il ne souhaite pas non plus modifier. Son camp politique n’a pas non plus été d’accord pour soutenir le processus constituant. Finalement, il s’est joint à l’écriture de la nouvelle Constitution, mais avec beaucoup de réticences, et toujours en rejetant des mesures pour un approfondissement de la démocratie, de la participation, des droits.

    PL – Qu’a signifié pour vous les accusations d’implication du président Piñera dans le scandale des Pandora Papers ?

    ELA – Ces révélations ne renvoient pas une image positive du Chili à l’international ! Il y a de nombreux problèmes de transparence et d’intégrité, une corruption massive, qui proviennent du modèle actuel.

    Je fais cependant de grands efforts pour que la Convention ne se focalise pas sur elles, mais qu’elle se concentre sur sa tâche : donner au Chili une nouvelle Constitution.

    PL – Le Chili entre dans une période de transition. Se pose la question de la survie d’un modèle où libéralisme est synonyme d’exclusion, et sa compatibilité avec un autre, fondé sur la démocratie, la justice sociale et environnementale. Vous êtes sur le point de commencer la rédaction d’une nouvelle Constitution : quels sont les piliers fondamentaux sur lesquels elle reposera ?

    ELA – Un concept a fait florès au début des mobilisations du 18 octobre : celui de dignité du peuple, des peuples du Chili. Dans ce concept s’articulent le bien-vivre, la plurinationalité, les droits de la nature, l’éducation publique, gratuite et de qualité, la santé publique de qualité, le droit au logement, la parité, les droits des régions, la protection de l’enfance, ainsi que des demandes politiques qui auparavant n’apparaissaient pas dans le débat public – comme les droits des minorités sexuelles, des soignantes, qui généralement sont des femmes, dont le travail est peu reconnu. C’est une liste de demandes qui se résume dans le concept de dignité pour toutes et tous, pour les peuples du Chili et pour les droits de la nature.

    PL – Un débat a agité le pays : celui des deux tiers. En vertu de cette règle, il faut l’accord des deux tiers des membres de la Constituante pour que le texte final prenne force de loi. Pourquoi ce débat a-t-il été si important ?

    ELA – Le quorum des deux tiers était l’une des conditions imposées par le gouvernement pour accepter la convocation d’une Constituante. C’est un héritage lointain. Pendant la dictature, la règle des deux tiers a été instaurée dans le but de marginaliser les droits sociaux, les revendications des peuples autochtones.

    C’est alors qu’ont été été mises en place des politiques favorables à l’industrie forestière, l’industrie minière, et le modèle politico-économique dominant qui a conduit à la marginalisation des secteurs sociaux dans les décisions politiques. Ces deux tiers ont ainsi fonctionné de pair avec la mise en place de la dictature et le système électoral binominal.

    Aujourd’hui, il n’y a pas de majorité absolue à la Convention, nous sommes tous en position de minorité. Ainsi, nous devons chercher des accords pour mettre sur la table des projets ambitieux. Pour cette Convention, les deux tiers représentent l’articulation institutionnelle entre la Convention et la Constitution chilienne. J’ai donc voté pour, car si nous ne maintenons pas cette relation institutionnelle avec l’actuelle Constitution, il est impossible de renforcer le processus, et nous risquons le piège d’un litige juridique. Le temps nous est compté pour élaborer la nouvelle Constitution ; si nous entrons dans un litige juridique, nous savons la défaite certaine, car nous ne sommes par au-dessus de la Constitution.

    D’un autre côté, si le gouvernement n’accepte pas nos décision, n’assume pas de garantir le cadre qui nous permet d’agir, je peux au moins affirmer ici que nous avons une chose pour nous : nous respectons la Constitution. Nous devons tous être respectueux du caractère sacré de l’institution. Si je ne l’avais pas été, je n’aurais pas le crédit institutionnel nécessaire à la défense de la Convention aujourd’hui. Il faut aussi se souvenir de quoi est faite l’histoire de ce pays, ce qui l’a marqué : un président mort à l’intérieur du Palais de la Moneda, qui fut le défenseur des institutions et de la Constitution [NDLR : il s’agit de Salvador Allende].

    Le Chili ne sera plus le même avec cette nouvelle Constitution – je crois, personnellement, que le Chili a déjà cessé d’être le même.

    Les processus à venir sont appellent des changements ambitieux et robustes. Nous somme donc invités à construire une majorité et à mettre sur la table, avec cette majorité, les grandes revendications du pays : la pluri-nationalité, les droits de la Terre-Mère, etc. Ce sont des droits qui dépendant de nous tous, nous devons tous les défendre. Voilà la lecture nouvelle que l’on doit faire des deux tiers, à la lumière des premiers enseignements que nous avons tiré des travaux de la Convention constitutionnelle…

    PL – Je suis arrivé à 16 ans en Araucanie, en 2003. J’ai pu observer et vivre la culture Mapuche, la force de sa langue. Je souhaite vous demander, en tant que membre de la Convention et universitaire membre du peuple Mapuche, quels rêves avaient vous pour le Chili ?

    ELA – Plusieurs rêves. Un rêve principal et un autre qui l’accompagne. Le rêve principal est l’accès à la terre. Pouvoir en prendre soin. Pouvoir la reforester d’arbres natifs, prendre soin des zones humides, des chutes d’eau, et que les générations à venir apprennent qu’il existe là des esprits. Mais pour pouvoir enseigner cette pensée nous devons avoir cette terre à disposition des collectifs, des peuples, des régions. Nous devons enseigner les moyens de se nourrir sainement, sans techniques transgéniques : comment pourrions-nous le faire sans la matière première, qui est la terre ?

     

    L’autre rêve qui va de pair, c’est celui de la culture. Il est nécessaire que les futures générations connaissent et pratiquent les cultures d’origine. Sachent comment faire des artefacts, des ustensiles à partir de la richesse propre à cette terre. Nous pouvons également avancer technologiquement. Il y a des technologies avancées, mais l’une des façons d’interagir et de nous rapprocher de cet espace physique est à travers la culture parfois matérielle, parfois immatérielle.

    Concernant l’immatériel, nous avons les savoirs, les connaissances, les langues. Que ce serait beau de voir un Chili plurilingue ! Et que ce plurilinguisme ne parte pas seulement des langues européennes mais aussi des langues originaires car les langues apportent quelque chose. Les compétences linguistiques nécessaires à l’être humain s’obtiennent en apprenant n’importe quelle langue, et ces compétences favorisent la communication, elles nous rendent plus apte à communiquer et aussi plus apte à comprendre les différences, à agrandir nos horizons culturels.

    PL – Il y quelques jours, vous avez affirmé que parvenir à une autonomie territoriale pour le peuple Mapuche serait quelque chose d’historique. Pensez-vous que l’on pourrait rendre viable une telle proposition dans le cadre de la convention constituante ?

    ELA – Oui, je crois qu’il est possible de la rendre viable. C’est un droit que méritent toutes les nations existantes. Et la démarche d’insubordination politique dans laquelle s’engagent les Mapuches et les peuples originaires du Chili découle de la non-reconnaissance de leur droit à l’autonomie et à l’autodétermination. C’est un droit reconnu pour toutes les nations, et nous méritons ce droit en tant que nation originaire.

    Nous avons des expériences importantes de réussites en la matière dans d’autres régions du continent, où les nations originaires ont obtenu leur autonomie. Je sais que c’est un long processus. Cependant, la résolution des problèmes qui affectent les peuples originaires passe par la reconnaissance de leurs droits politiques et territoriaux.

    PL – Quels sont les chemins possibles pour que la majorité surgissante du mouvement social puisse s’exprimer sans disparaitre ?

    ELA – Il est nécessaire de savoir construire ces majorités démocratiques, plurielles, pluralistes. Je crois qu’il faut revoir de nombreux éléments du récit historique du Chili pour ainsi pouvoir construire l’esprit collectif et communautaire dont nous avons hérité. Nous provenons d’intenses processus socio-politiques qui ont pour but de défendre les droits collectifs, les droits qui sont ceux de la majorité des Chiliens. Il y a beaucoup à apprendre des peuples originaires qui ont une vision différente de la vie, de la nature, des formes d’organisation collectives et dont la jeunesse peut s’inspirer.

    En effet, nous avons une jeunesse très robuste et très consciente. C’est grâce à cette jeunesse qui s’est mobilisée que ce processus constituant a lieu. Cette jeunesse n’accepte plus ce modèle ouvertement néfaste pour la condition humaine. Il faut que nous héritions de cet élan de la jeunesse, qui porte une critique constructive et recherche des rapports qui ne soient plus fondés sur un individualisme néfaste, mais plutôt sur le collectif ; il faut que nous cessions de penser que l’être humain est le roi de l’univers, mais que nous pensions l’harmonie entre hommes et femmes et avec la Terre-Mère. Il y a beaucoup à apprendre de tout cela, et c’est un processus de long terme qui s’ouvre avec la Constitution. Le Chili ne sera plus le même avec cette nouvelle Constitution – je crois, personnellement, que le Chili a déjà cessé d’être le même.

    PL – Chaltumay1 Presidenta !

    ELA – Chaltumay Pierre !

     

    1 Merci beaucoup en Mapudungun

     

    Pierre LEBRET

    source: https://lvsl.fr/

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  •  Pérou : Le premier ministre confirme la reconnaissance de Nicolas Maduro (resumen-21/09/21)Le Vice-Chancelier du Pérou: Luis Enrique Chavez

    La malencontreuse décision d’obliger à démissionner le meilleur chancelier que le Pérou ait jamais eu, Hector Béjar, et de le remplacer par une paire d’hommes liés par la pensée et l’action à l’empire yankee a déjà commencé à causer des problèmes au Gouvernement de Pedro Castillo. Cette semaine, le vice chancelier Luis Enrique Chavez a eu la mauvaise idée de dire : « Le Pérou ne reconnaît pas le Gouvernement de Nicolas Maduro car il est illégitime, ». À quelques heures de là , avec la logique et la fermeté nécessaires, le premier ministre Guido Bellido lui a répondu : « Je démens l’affirmation du vice chancelier disant que nous ne reconnaissons pas l’autorité légitime du Venezuela, ce n’est pas la position du Gouvernement. Notre président a rencontré le président Nicolas Maduro pour résoudre la crise migratoire. Si le chancelier ou son adjoint n’aime  pas ça, les portes sont ouvertes. »

    Les faits 

    Lors d’une activité officielle, le vice chancelier Luis Enrique Chavez a indiqué que, depuis le 5 janvier, le Pérou « ne reconnaît aucune autorité légitime au Venezuela. » De plus, il a indiqué que depuis cette date « personne n'a considéré comme nécessaire » que le Groupe de Lima se manifeste à nouveau.

    Consulté pour savoir si le Gouvernement reconnaît Nicolas Maduro ou Juan Guaidó  comme président du Venezuela après que le président Pedro Castillo ait indiqué au sommet de la CELAC que le Pérou aura des relations avec tous les pays « sans discrimination, » il a répété: « Le Pérou a déclaré que depuis le 5 janvier, au Venezuela, il n’y a pas d’autorité légitime, » montrant clairement qu’il est plus un fonctionnaire au service des États-Unis que du Pérou.

    Ensuite il a insisté : « C’est la position du Pérou. Je le dis je dis quelle est sa position, si vous souhaitez autre chose, je ne suis pas sur cette position. En ce moment, la position du Pérou, c'est que, depuis le 5 janvier, il ne reconnaît aucune autorité légitime au Venezuela. »

    Consulté sur le maintien  du Pérou dans le Groupe de Lima, le vice chancelier a dit qu’aucun pays ne considérait nécessaire une nouvelle déclaration à travers ce mécanisme depuis le 5 janvier et qu’en ce moment le moyen qu’ils reconnaissent pour affronter la crise vénézuélienne c’est le dialogue entre l’opposition de ce pays et le Gouvernement de Nicolas Maduro qui se déroule avec la médiation de la Norvège.

    « Le groupe de Lima est un mécanisme, ce n’est pas un organisme international et par conséquent, les mécanismes fonctionnent quand il faut qu’ils fonctionnent. Le Groupe de Lima n’a émis aucune déclaration depuis le 5 janvier de cette année. »

    « Il ne nous semble pas qu’il soit nécessaire de continuer à discuter de cette question parce que personne n’a considéré comme nécessaire que le Groupe de Lima se manifeste concrètement après le 5 janvier. »

    Pedro Castillo rencontre Nicolas Maduro

    Guido Belido, le président du conseil des ministres, a affirmaé que pendant plusieurs heures, dans la matinée, le président Pedro Castillo a eu une réunion avec Nicolas Maduro, président du Venezuela après avoir démenti le vice chancelier péruvien  Luis Enrique Chavez qui, la veille, avait dit que le Pérou ne reconnaissait pas les autorités légitimes  du Venezuela.

    Sur son compte Twitter, le premier ministre a précisé la position du Gouvernement péruvien et son comportement face aux autres autorités étrangères.

    Il faut rappeler que le président Pedro Castillo a  entrepris sa  première tournée internationale le vendredi 17 septembre, pour participer aux divers sommets internationaux. Samedi dernier, il a été d’accord avec Nicolas Maduro, au sommet de la CELAC , qui a eu lieu à Mexico. Ce mardi 21, il se présentera devant l’Assemblée Générale des Nations Unies.

     

    Source en espagnol :  https://ww.resumenlatinoamericano.org/2021/9/21/peru-clara-respuesta-del-premier-guido-bellido-al-vicecanciller-que-dijo-que-el-pais-no-reconoce-autoridades-legitimas-de-venezuela/

    Source en français (traduction de Françoise Lopez) :  http://bolivarinfos.over-blog.com/2021/09/perou-le-premier-ministre-confirme-la-reconnaissance-de-nicolas-maduro.html

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