•  Pérou : Le Congrès réduit les facultés du Gouvernement    ( resumen-17/09/21)

    Par Manuel Robles Sosa

     

    La décision du Parlement du Pérou de diminuer les facultés du Gouvernement et de faciliter implicitement la destitution du président a été aujourd’hui durement critiquée et un journal l’a qualifiée d’arbitraire. 

    Le Congrès de la République a approuvé ce soir une loi d’interprétation de la Constitution qui empêche l’Exécutif de poser la question de confiance sur des questions qui sont de la compétence de l’organe législatif ou concernent des problèmes constitutionnels, ce que le journal la Repùblica a considéré comme quelque chose d’arbitraire.

    Le concept de refus factuel de la confiance au cabinet ministériel auquel l'ancien président Martin Vizcarra avait fait appel pour dissoudre le Congrès en septembre 2019 est également proscrit. 

    Après cette incident, le Tribunal Constitutionnel a donné son aval à la décision du président et stipulé qu4en fonction de l’équilibre des pouvoirs, le Gouvernement peut faire appel à cette mesure pratiquement dans toute situation, ce que le Parlement a contredit ce soir en approuvant cette réforme.

    Le groupe du parti au Gouvernement Pérou Libre a argumenté que seul le Tribunal Constitutionnel peut interpréter la Constitution et que le Congrès… ne peut interpréter que les lois en vigueur et il a dénoncé le fait que cette mesure vise la destitution du président dont des secteurs de l’opposition ont parlé ouvertement ces dernières semaines.

    Les législateurs de ce parti ont dénoncé aussi le fait que la procédure destinée à prendre une mesure qui touche la Constitution doit être une réforme et non une loi d’interprétation mais la majorité d’opposition a utilisé la loi d’interprétation parce qu’elle n’avait pas le soutien nécessaire pour une réforme de la Constitution (2/3 des voix) et que cela aurait pris plus de temps. « Maintenant, l’Exécutif ressemble à un boxeur qui monte sur le ring avec un bras attaché, » a déclaré l’ancien conseiller du président Alberto Adrianzen, qui a signalé que la droite a rompu l’équilibre des pouvoirs en limitant la capacité de réponse du Gouvernement aux attaques, aux chantages etaux obstructions de l’opposition.

    Ce déséquilibre, a-t-il dit, est aggravé par le fait que l’Exécutif garde la faculté de destituer le président pour « incapacité morale », ce qui peut être interprété n'importe comment.

    Adrianz a averti que ce qui se passe est « un pas de plus pour que l’opposition « domestique » l’Exécutif et, si cette voie ne fonctionne pas, le Congrès destituera le président pour « incapacité morale. »

    Il a ajouté que ce qui aurait été démocratique, ça aurait été de débattre et d’approuver une réforme de la Constitution qui limite les causes de la question de confiance et indique aussi les cas dans lesquels le Congrès peut être dissout.

    L’ancien juge du Tribunal Constitutionnel César Landa a signalé que la loi approuvée est anticonstitutionnelle parce que la Constitution en vigueur n’accorde pas au Parlement la faculté d’interpréter la Constitution.

     

    Source en espagnol :  https://www.resumenlatinoamericano.org/2021/09/17/peru-critican-recorte-congresional-de-facultades-de-gobierno/

    Source en français (traduction de Françoise Lopez) :  http://bolivarinfos.over-blog.com/2021/09/perou-le-congres-reduit-les-facultes-du-gouvernement.html

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  •  Pérou : Abimael Guzmán sera incinéré   (resumen-17/09/21)

    Agissant comme au Moyen-Age ou à l'époque des dictatures, le Gouvernement péruvien progressiste a décidé de faire incinérer le cadavre d'Abimael Guzmán, le chef du Sentier Lumineux, et de faire disparaître ses cendres pour que ses partisans ne puissent pas lui rendre hommage.

    C'est ainsi : le Gouvernement péruvien a promulgué vendredi une loi qui permet de faire incinérer le corps d'Abimael Guzmán, le chef du Sentier Lumineux, qui gît dans une morgue depuis samedi.

    La nouvelle loi autorise le procureur à « organiser la crémation après autopsie » du cadavre de Guzmán et entre en vigueur ce samedi. La crémation devra avoir lieu « dans un délai maximum de 24 heures » et en présence d'un procureur.

    « le Ministère de la Justice sera chargé de disperser les restes après l'incinération en un temps et un lieu encore indéterminés avec le soutien du Ministère de l'Intérieur » dit le texte publié dans une édition spéciale digitale du Bulletin Officiel. 

    Tout cela a débuté parce qu'un ministre au passé fujimoriste, le ministre de la Justice et des « Droits de l'Homme», Aníbal Torres, a poussé le Parquet (aux mains des fujimoristes) à prendre cette mesure. Toute la classe politique, sauf exceptions comme quelques rares députés du parti Pérou Libre, ont déconseillé de prendre cette mesure infâme.

    Et nous disons « infâme » parce que personne qui ait toute sa tête ne peut penser qu'on puisse empêcher les partisans de Guzmán de lui rendre hommage s'ils le souhaitaient, 40 ans après que l’organisation qu'il dirigeait ait cessé d'exister. On peut avoir des milliers de divergences avec le Sentier Lumineux, critiquer ses méthodes, son action et tout ce qui arrive à toute personne qui en parle ou donne son opinion à ce sujet mais c'est une folie de s'opposer à ce que ses restes soient remis à sa compagne Elena Iparraguirre également condamnée à la prison à perpétuité ou à la personne qu'elle désignerait. C'est atroce et le plus atroce est que non seulement elle a le soutien de la droite qui vit en accusant le Gouvernement de Pedro Castillo d'être lié au terrorisme mais en plus, le Gouvernement lui-même tombe dans son jeu. Il est évident que c'est une concession à l’obscurantisme et au maccarthysme de droite et tôt ou tard, Castillo et ses ministres en paieront le prix. Celui qui fait tant de concessions finit par ne plus pouvoir gouverner lui-même. D'abord, ça a été Héctor Béjar et ils l'ont balancé. Ensuite, ils ont ciblé Iber Maraví et il a une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Mainteant, ils exigent de faire disparaître de la surface de la terre Abimael Guzmán et on accepte. Que pensez-vous que sera la prochaine chose que demandera la droite ?

     

    Source en espagnol :  https://www.resumenlatinoamericano.org/2021/09/17/peru-mediante-una-bochornosa-ley-promulgada-de-urgencia-en-las-proximas-24-horas-cremaran-el-cuerpo-del-lider-de-sendero-luminoso/

    Source en français (traduction de Françoise Lopez) :  http://bolivarinfos.over-blog.com/2021/09/perou-abimael-guzman-sera-incinere.html

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  •  Pérou : Les femmes stérilisées de force protestent contre la lenteur de la justice  (prensa latina-16/09/21)

    Par Manuel Robles Sosa

    Lima, 16 septembre (Prensa Latina) La dirigeante de l’organisation de milliers de Péruviennes stérilisées contre leur gré, Rute Zúliga, a exprimé son indignation devant la suspension d’une audience pour juger l’ancien président Alberto Fujimori et d’autres responsables.

    Zuñiga, présidente de l’Association des femmes affectées par les stérilisations forcées, a condamné la lenteur du traitement de cette importante affaire, qui a touché plus de 300 mille femmes, selon Maria Esther Mogollón, porte-parole de l’organisation.

    La porte-parole a expliqué que la longue audience du 14 septembre a été suspendue jusqu’à la semaine suivante par le juge Rafael Martinez, prolongeant ainsi le procès.

    Elle a indiqué que ce jour-là, le magistrat avait dressé un bilan détaillé des preuves de la responsabilité de Fujimori et de trois anciens ministres de la santé dans le programme de stérilisation sans consentement de femmes pauvres et/ou indigènes.

    Le processus comprend les cas de 1 325 victimes et la plupart d’entre elles parlent la langue quechua, de sorte que dans les audiences les interventions sont traduites.

    'Nous sommes de nouveau victimisées, nous devons continuer à attendre, tandis que les coupables jouissent de l’impunité', a déclaré Zúñiga en signalant que Fujimori reste dans sa confortable prison exclusive et que les anciens ministres de la Santé de son gouvernement (1990-2000) poursuivent leurs activités.

     

    source: https://frances.prensa-latina.cu/index.php?option=com_content&view=article&id=887294:des-femmes-sterilisees-de-force-protestent-contre-la-lenteur-judiciaire-au-perou&opcion=pl-ver-noticia&catid=99&Itemid=101

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  • Le parti au pouvoir au Pérou a commencé à réunir des signatures de citoyens pour promouvoir un referendum sur la nécessité de convoquer une Assemblée Constituante qui modifie la Constitution.

    La vice-présidente du Pérou, Dina Boluarte, a rapporté que pendant la campagne électorale de Pérou Libre (PL), elle s'est dit : Les changements structurels qu'il faut faire passent par un changement de Constitution. »

    « Nous y travaillons en récoltant des signatures pour ce referendum pour une Assemblée Constituante, » a dit Boluarte lors d'une cérémonie dans le département d' Ica.

    Boluarte, qui est également ministre du Développement et de l'Inclusion Sociale a averti que pendant les 28 ans où cette Constitution a été en vigueur, le Congrès n'a fait « aucun changement  qui en vaille la peine au profit des grands besoins du pays. » 

    La Constitution du Pérou ne prévoit pas l'instauration d'une Assemblée Constituante, c'est pourquoi il faut tout d'abord introduire une réforme constitutionnelle qui rende légitime l'appel à une nouvelle Constitution.

    Le Congrès peut proposer cette réforme ainsi que le président de la République ou un nombre de citoyen équivalent à 0,3% du corps électoral.

    Le député du parti au pouvoir Jaime Quito, l'un de ceux qui sont à l'origine du projet, a précisé que c'est le parti qui, « grâce à ses différentes bases », doit collecter les signatures. 

    Vendredi dernier, 10 législateurs de Pérou Libre ont présenté un projet destiné à incorporer dans la Constitution une possibilité de convoquer une Convention.

     

    Source en espagnol :  https://www.resumenlatinoamericano.org/2021/09/15/peru-reunen-firmas-para-la-reforma-de-la-constitucion/

    Source en français (traduction de Françoise Lopez):  http://bolivarinfos.over-blog.com/2021/09/perou-collecte-de-signatures-pour-la-reforme-de-la-constitution.html

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    La popularité du président péruvien augmente  (prensa latina-14/09/21)

    Lima, 14 septembre (RHC) L'agence de sondages Ipsos au Pérou a révélé les résultats d’une étude qui reflètent une augmentation de la popularité du chef de l’Etat Pedro Castillo de 42%,

    L’enquête a révélé que l’approbation du chef de l’état est considérablement plus élevée à l’intérieur du pays (49 pour cent), alors qu’à Lima. La capitale, elle est de 29 points de pourcentage.

    Comme lors du sondage précédent, Castillo est mieux accepté par les hommes (47 %) que par les femmes (38 %).

    Selon l’étude, 45% des personnes interrogées disent qu’elles ont voté pour Pedro Castillo dans le but de changer radicalement le pays, en même temps, 22% indiquent que leur vote était contre la corruption.

    En ce qui concerne la désapprobation, 39 % des personnes estiment que le président n’est pas prêt pour le poste. En outre, 31% des gens pensent qu’il a convoqué de mauvais professionnels pour faire partie de son cabinet.

    Le nombre de personnes qui s’abstiennent ou ne précisent pas si elles approuvent ou désapprouvent le président s’est réduit de cinq points de pourcentage par rapport à l’enquête précédente, de 17 à 12 pour cent.

     

    source: https://www.radiohc.cu/fr/noticias/internacionales/270154-la-popularite-du-president-peruvien-augmente

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    L'avocat d'Abimael Guzmán, Sebastián Chávez, a indiqué que le corps du dirigeant du Sentier Lumineux devrait être remis à sa famille le plus proche, son épouse Elena Iparraguirre.

    « Ils vont faire les enquêtes sur ce cas, l'autopsie et ensuite, nous verrons (…) Selon la loi, ils doivent le remettre à sa femme qui est sa famille la plus directe ou à celui qu'elle désignera, » a dit l'avocat à la presse à sa sortie de la morgue de Callao.

    « Ce que fait le Gouvernement ou l'Etat ne me concerne pas, » a-t-il répondu à une question sur la possibilité que son corps soit incinéré comme l'a recommandé le ministre de la Justice Aníbal Torres. 

    Dès que la nouvelle de la mort de Guzmán a été connue, tous les secteurs politiques, de la droite à la gauche, se sont bousculés pour faire une déclaration, plus dure l'une que l'autre, massacrant le mort. Des expressions comme « un terroriste sanguinaire, » « un auteur de génocide » est mort et d'autres similaires, des expressions de joie et d'allégresse jusqu'à tenter de faire disparaître le cadavre comme le suggère le ministre de l'Intérieur. Ensuite, s'est ouvert un débat sur ce qu'il fallait faire de son corps que le journaliste Carlos Noriega décrit ainsi: « On a proposé de brûler son cadavre et de disperser ses cendres en mer comme cela a été fait pour Oussama Ben Laden, pour éviter que sa tombe devienne un lieu de pèlerinage pour les partisans du Sentier. Le ministre de la Justice Aníbal Torres a indiqué que cette possibilité était en train d'être étudiée. Le seul membre de la famille de Guzmán est sa femme, Elena Iparraguirre, qui purge également une peine de prison à perpétuité. »

    Evidemment, le nombre de morts qu'on attribue au Sentier Lumineux n'a pas manqué d'être cité et on en est arrivé à le manipuler de telle façon que certains médias, citant des personnalités politiques ou des fonctionnaires et des organes policiers le situent entre 60 000 et 80 000 alors que les enquêtes qui ont été réalisées sur ces années-là révèlent que ces chiffres sont ceux qui concernent les crimes de l'Etat, de l'Armée et de la Police. Evidemment, le président Pedro Castillo, que la droite met sous pressiosn pour ses relations passées avec des groupes du Sentier Lumineux, n'a pas manqué de faire des déclarations ainsi que presque tous ses ministres et une grande partie des députés, répétant le discours traditionnel condamnant le mort et démentant toute possibilité de liens personnels avec le « terrorisme. » 

    La vidéo de l'infâme « spectacle » mis en scène par l'auteur de génocide Alberto Fujimori qui montre Guzmán vêtu d'un habit rayé enfermé dans une cage comme un animal sauvage a été diffusée pour la millionième fois. En fait, on anticipait des scènes que l'armée des Etats-Unsi a multipliées plus tard à Guantánamo où elle enfermait dans des cages des prisonniers vêtus d'un uniforme orange.

    Conclusion: la mort de Guzmán, après 29 ans de prison, a servi de catharsis à la classe politique et ils se sont acharnés même sur son cadavre. Seul Vladimir Cerrón et le ministre de la Santé, Cevallos Flores, ont tenté de se démarquer mollement de l'euphorie sanguinaire qui régnait. Le premier a indiqué que même si on condamne le terrorisme, si on n'extirpe pas la pauvreté et les carences qui frappent ceux d'en bas, des épisodes de violence politique continueront d'avoir lieu. Cevallos, pour sa part, a déclaré : « Personne ne souhaite la mort de quelqu'un quelque délit qu'il ait commis mais que la justice soit faite pour les gens qui ont commis certaines infractions pénales ou un génocide pour qu’effectivement, ils accomplissent la peine que leur a imposée le Pouvoir Judiciaire. S'ils meurent, c'est regrettable comme pour toute autre personne qui meurt en toute circonstance. »

    Ce dimanche, le lynchage médiatique et de la politocratie continue. Le journal La República titre : « Il est mort vaincu ! Vive le Pérou ! Leplus grand auteur de génocide de notre histoire est mort ! » et les membres de l'Equipe d'élite de la direction contre le Terrorisme qui préparait la commémoration de la capture de Guzmán, quand ils ont appris la nouvelle, ont fait la fête sans se gêner.

    A ce niveau, la question qui se pose au-delà des concordances ou des petites, grandes ou énormes différences que chacun a pu avoir avec le Sentier Lumineux pendant les années où il a existé en tant qu’organisation armée qu'on a transformée en monstre dont toute la classe politique veut se démarquer, est : quand l'auteur de génocide Alberto Fujimori mourra, la réaction sera-t-elle la même ? Ou comme d'habitude, isl garderont le silence et tourneront la page d'uen époque dans laquelle le terrorisme d'Etat a fonctionné comme une machine bien huilée et provoqué des crimes épouvantables, des tueries de paysans et d'étudiants, des stérilisatiosn de femmes, etc..., etc... Mais la démocratie péruvienne putride de ces dernières années cache ses complicités sous le tapis et pense qu'elle lavera son visage en crachant sur les restes d'un homme de 86 ans qui a dirigé des milliers de paysans, d'étudiants et d'ouvriers, qui fut vaincu, qui a:même opté pour la réconciliation avec ses ennemis (ce qui a signifié recevoir de nombreuses critiques de la gauche) , qui a passé 29 ans en prison dans les pires circonstances et qui a fini par mourir. Pour plus de détails scabreux, ceux qui se disent démocrates et très différents du mort ne sont même pas prêts à remettre son cadavre a sa femme pour que personne ne puisse lui rendre hommage. N'était-il pas vaincu ?

     

    Source en espagnol :  https://www.resumenlatinoamericano.org/2021/09/12/peru-la-muerte-de-abimael-guzman-y-la-necesidad-democratica-de-linchar-su-cadaver/

    Source en français (traduction Françoise Lopez) :  http://bolivarinfos.over-blog.com/2021/09/perou-la-mort-d-abimael-guzman-et-la-necessite-de-lyncher-son-cadavre.html

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  • par Jorge Rendón Vásquez  

    La presse et la TV du pouvoir médiatique et de leurs auxiliaires prétendument indépendants continuent à s'en prendre à certains ministres, membres du Congrès et à d'autres personnes en les accusant d'avoir été des terroristes. C'est une campagne persistante et obsessionnelle dans la ligne de la guerre d'agression contre Pedro Castillo, le parti Pérou  Libre et le secrétaire général de cleui-ci, évidemment, à cause de ce qu'il représente historiquement mais surtout à cause de son intention de changer, dans notre pays, ce qui rend les pauvres plus pauvres et plus riches les riches. 

    Ils veulent que rinen ne change, que le président de la République fasse ce qu'aurait fait la candidate de la dynastie de la corruption si elle avait été élue et qu'il nomme les ministres qu'elle aurait nommés. Et, tant que le président ne s'agenouillera pas, ils continueront à l'attaquer, lui ses ministres, et les autres fonctionnaires qu'il nommera.

    Je pense qu'on doit préciser si cette campagne et ces accusatiosn sont compatibles avec l'ordre juridique du pays.

    La Constitution de 1993 est pleine d'articles qui font de notre pays ce qu'il est juridiquement, y compris ses inégalités, ses actes arbitraires et sa discrimination dans divers aspects. Mais c'est la Constitution à laquelle notre société et notre Etat doivent se plier tant qu'elle est en vigueur.

    Dans leur guerre d'agressions, les ennemis du président de la République et du parti Pérou  Libre refusent de respecter certains articles de la Constitution à laquelle, de façon contradictoire, ils s'accrochent désespérément pour que rien ne change.

    C'est le cas des accusations de terrorisme portées contre certains ministres.

    Le délit de terrorisme a été défini par le Décret Législatif 046, du 10 mars 1981 qui fut remplacé par le Décret Loi 25475 du 5 mai 1992. Comme, selon la Constitution de 1993, « aucune loi n'a de force ni d'effet rétroactif, » (art. 103º), ce délit n'existait pas auparavant. Et la Constitution stipule que « Personne ne sera jugé ni condamné pour ses actes ou pour omission si au moment où les faits ont été commis, ils n'étaient pas encore définis par la loi expressément et de façon claire comme une infraction punissable ni sanctionné par une peine non prévue dans la loi. » (art. 2º.24. d). Ces 2 règles sont absolues.

    Par conséquent, accuser de terrorisme ou faire savoir qu'une personne a commis des faits définis comme du terrorisme avant la date d'entrée en vigueur du Décret Législatif 046, c'est faire une fausse accusation qui entre dans le cadre des délits de calomnie, injure et diffamation. C'est la même chose si on accuse quelqu'un d'avoir fait l'apologie du terrorisme parce qu'il a parlé de quelqu'un qui, avant l'entrée en vigueur de ce décret, a été l'auteur de faits qui, du coup, ne peuvent pas être qualifiés de « terrorisme » puisqu'à cette époque-là, le délit de terrorisme n'existait pas. L'apologie est à présent un terme générique qui signifie exalter, justifier ou faire l'éloge « d'un délit ou de la personne qui aurait été condamnée en tant qu'auteur ou en tant que complice. » (Le Décret Législatif 046 fait référence à l'apologie du terrorisme mais il ne figure pas dans le Décret Loi 25475 qui l'a remplacé. La loi 30610 du 18 juillet 2017 inclut le délit d'apologie générale du délit dans le Code Pénal.) 

    Il y a « injure » quand on « offense ou on outrage une personne par des mots » (Code Pénal, art. 130º); il ya « calomnie » quand « on attribue faussement à un autre un délit » (Code Pénal, art. 131º) et il y a « diffamation » quand « devant plusieurs personnes réunies ou séprées mais de façon que la nouvelle puisse se diffuser, on attribue à une personne un fait, une qualité ou une conduite qui peut porter préjudice à son honneur ou à sa réputation. » Ce délit est aggravé si « on le commet au moyen d'un livre, de la presse ou d'un autre média social » (Code Pénal, art. 132º)  attaquer ou accuser de terrorisme des membres du gouvernement, des parlementaires, montre de toute évidence l'intention de les discréditer face à l'opinion publique et de leur faire tort (animus injuriandi y animus difamandi) et encore plus si, selon la Constitution, ces fonctionnaires ne répondent de leurs actes qu'en tant que tels (art. 128º et 93º).

    Il s'ensuit que la presse, ses journalistes et autres n'ont pas le droit de faire allusion à la vie privée ou aux faits commis par des personnes qui ne sont pas qualifiés de délits par le Pouvoir Judiciaire : « Personne en doit être victime de violence morale, » (Constitution, art. 2º.24.h). toute personne a droit « à la paix, à la tranquillité, » (Constitution, art. 2º22.)

    La présomption d'innocence : « Toute personne est considérée comme innocente tant que sa responsabilité n'a pas été établie par la justice. » (Constitution, art. 2º,24. e). Cette présomption est relative quand il existe des indices prouvant la commission d'un délit sur lequel le justice enquête et est absolue si la personne n'a jamais été accusée et, encore plus, si elle n'a jamais été condamnée pour aucun délit. La présomption d'innocence ne cesse pas d'exister si le condamné pour un délit continue à faire des démarches pour le discuter. De sorte qu'imputer à une personne un dléit non sanctionné dans une instance définitive viole de croit et est considéré comme une « calomnie. »

    Mais il y a quelque chose de plus à ce sujet. C'est la situation des personnes qui ont été condamnées pour un délit et ont purgé leur peine. Réintégrées dans la vie sociale générale, elles ont les mêmes droits et les mêmes obligations que tout le monde et ne peuvent être discriminées. On leur applique, comme à tout le monde, la règle qui dit : « Toute personne a le droit à l'égalité devant la loi. Personne ne peut être discriminé pour son origine, sa race, son sexe, sa langue, sa religion, son opinion, sa situation économique ou pour toute autre raison. » (Constitution, art. 2º.2). Et cela veut dire qu'elles peuvent accéder aux services et aux biens auxquels tout le monde a droit, aux emplois privés et publics et faire partie des organes de décision de l'Etat, une situation conforme à la raison d'être du régime pénitentiaire : la « rééducation, la réhabilitation et le réintégration du condamné dans la société » (Constitution, art. 139º.22). Par conséquent, celui qui a purgé sa peine peut réintégrer la société avec les pleins droits et les pleines obligations de tous et il n'y a aucune règle dans la Constitution qui les exclut et les discrimine et la loi ne peut pas aller contre ces principes.

    Un de mes lecteurs m'a reproché il y a quelques temps de citer à profusion les lois qui s'appliquent à chaque cas que je traite. Je lui ai répondu que je devais le faire à cause de mon animus doctum et dicendi (esprit d'enseignement et d'exposition) et parce que la démocratie et l'Etat de Droit sont basés sur le respect des lois étant donné que, dans le cas contraire, ils tomberaient dans l'arbitraire, le délit et le chaos.

    Par contre, il est étrange de constater que les auteurs et les complices de certains délits et en particulier du délit de corruption, étudient à fond les lois qu'ils vont enfreindre en y cherchant des failles des vides ou des ambiguïtés sur lesquels leurs avocats pourraient agir ensuite comme si c'étaient des routes larges, pour affronter les procureurs et les juges s'ils ne font pas partie de leurs cercles. Le pouvoir médiatique semble disposer pour cela d'un code différent pour les personnalités politiques des Andes qui sont arrivées au pouvoir. Le dicton anglo-saxon Honour among thieves (Honneur entre voleurs) qui est aussi le titre d'un roman de Jeffrey Archer me vient à l'esprit.

     

    Source en espagnol :  https://www.resumenlatinoamericano.org/2021/09/08/peru-el-delito-de-terrorismo-la-constitucion-y-el-poder-mediatico/

    Source en français (traduction de Françoise Lopez): http://bolivarinfos.over-blog.com/2021/09/perou-delit-de-terrorisme-constitution-et-pouvoir-mediatique.html

     

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  • Resumen Latinoamericano, 12 septembre 2021.

     

     

    I-Déclaration de la femme d'Abimael Guzman

    Il y a quelques minutes, les autorités supérieures m’ont informé qu’il n’est pas possible d’emmener, semble-t-il, le corps de mon époux puisqu’il n’est plus aux mains du ministère de la justice ni aux mains de la présidence de l'INPE , qu’il est aux mains du procureur, du troisième procureur et que, en tout cas, je devrais m’adresser à lui - au troisième procureur– pour que, grâce a un pouvoir donné à un membre de ma famille, il puisse le remettre. Mais comme je n’ai aucun membre de ma famille ici, personne qui puisse accomplir cela, alors comme le dit la presse, la seule chose qu’ils veulent, c’est l'avoir, le faire disparaître de la surface de la la terre et qu’il ne reste même pas 1 g de son corps et cela s’appelle un homicide, un assassinat et un génocide, c’est ça qui est à la base. Qu’est-ce qu’ils vont faire avec Abimael Guzmán? D’abord, ils ont capturé tous ses avocats, ensuite il lui ont ouvert un second procès pour une troisième, une quatrième et une cinquième condamnation à perpétuité et maintenant ils m’ont empêché de lui rendre visite pendant… Il y a deux ans que je ne l’ai pas vu ! Cet empêchement me fait penser qu’ils ont planifié son assassinat et qu'il doit y avoir des responsables de cette assassinat et que l’histoire et surtout le peuple, devront adopter une position à ce sujet.

    Moi, en ce moment, je rends responsable l'Etat péruvien, la Marine de guerre du Pérou et les tortionnaire de la DIRCOTE et les auteurs de génocide du Pérou qui, pendant 20 ans, ont assassiné et fait disparaître des villages de paysans de l’assassinat de mon mari et de la disparition de son corps.

    De toute façon, je ferai appel au troisième procureur d'ici, de ma prison, mais il n’y a aucun téléphone pour le faire et pour qu’il remette le corps à une camarade ancienne prisonnière parce que depuis 60 ans, je n'ai plus de relations qu'avec mes camarades, je n’ai pas un seul avocat qui puisse venir pour résoudre ce problème, je suis prisonnière , saine de corps et d'esprit et convaincue que les causes de l’oppression et de l’exploitation capitaliste ne sont rien d’autre que cela, la séparation des riches et des pauvres, la séparation des maîtres du pouvoir économique et la séparation de plus en plus grande des pauvres, des démunis, de ceux qui sont dans la misère et l'injustice avec 200 000 morts à cause de l’absence de soins de santé du peuple péruvien pendant ces 30 années d’après guerre.

    Honneur et gloire à mon mari !

    Nous suivrons son exemple de communiste jusqu’à la fin

    Merci

     

    Source en espagnol : https://www.resumenlatinoamericano.org/2021/09/12/peru-desde-la-carcel-la-esposa-de-abimael-guzman-exige-que-le-entreguen-los-restos-a-una-companera-suya-ex-prisionera-politica/

    Source en français (traduction de Françoise Lopez): http://bolivarinfos.over-blog.com/2021/09/perou-remous-autour-de-la-mort-d-abimael-guzman.html

     

    II. Pérou : Déclaration du Comité National des Prisonniers Politiques et de Guerre du Pérou

    Nous dénonçons devant l'opinion publique le fait que le professeur Elena a été sanctionnée par l'isolement pour avoir manifesté sa douleur pour la perte de son époux, le Dr. Abimael Guzmán et ses doutes légitimes concernant la cause réelle de sa mort car on ne lui a pas permis de le voir et de l'aider quand sa santé s'est détériorée et pour avoir aussi pensé qu'ils voulaient poursuivre le génocide car s'ils l'ont empêchée même de voir son cadavre, quelle est l'étape suivante ? Le faire disparaître ?

    C'est un droit constitutionnel des proches de décider de la façon de dire adieu à leurs êtres chers. Les enterrer, les incinérer, dans une niche ou dans une urne, etc... un droit des membres de la famille, pas des fonctionnaires qui subissent des pressions de l'extrême-droite fujimoriste ou non, d'éléments entêtés de la marine de guerre ou de corrompus, de sbires voraces de la police ou d'un petit nombre de personnes qui se disent proches de la guerre interne excités de façon morbide par d'autres pour obtenir des avantages politiques comme si la mort de l'un faisait revivre les autres.

    Par solidarité, les prisonniers ont commencé une grève de la faim.

    Mettre fin à cette comédie de violation des droits des prisonniers à un moment où tout le monde est d'accord sur la nécessité de démocratiser la société péruvienne revient aux autorités.

     

    Pérou, 12 septembre 2021

    Comité National des Prisonniers Politiques et de Guerre du Pérou

    Prison vierge de Fatima, Chorrillos 

     

    Source en espagnol : https://www.resumenlatinoamericano.org/2021/09/12/peru-desde-la-carcel-la-esposa-de-abimael-guzman-exige-que-le-entreguen-los-restos-a-una-companera-suya-ex-prisionera-politica/

    Source en français (traduction de Françoise Lopez) :  http://bolivarinfos.over-blog.com/2021/09/perou-remous-autour-de-la-mort-d-abimael-guzman.html

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  • Pérou : Mort du fondateur du Sentier Lumineux, Abimael Guzmán  (

    Le dirigeant historique du Sentier Lumineux, Abimael Guzmán, est mort samedi à 86 ans, à 6 heures 40, au Pérou, alors qu'il purgeait une peine à perpétuité au centre de détention de haute sécurité de la Base Navale de Callao.

    Fondateur du Sentier Lumineux également connu sous le nom de « camarade Gonzalo, » Guzmán est mort d'une infection générale à l'hôpital naval où il était soigné. 

    Le président péruvien, Pedro Castillo, a écrit sur Twitter Guzmán a été « responsable de la perte d'innombrables vies de nos compatriotes. » Et ila ajouté : « Notre position de condamnation du terrorisme est ferme et inébranlable. Nous en construirons un Pérou de justice et développé pour notre peuple qu'en démocratie. »

     

    Source en espagnol : https://www.telesurtv.net/news/peru-muere-prision-lider-historico-sendero-luminoso-20210911-0007.html

    Source en français (traduction de Françoise Lopez): http://bolivarinfos.over-blog.com/2021/09/perou-mort-du-fondateur-du-sentier-lumineux-abimael-guzman.html

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  • Près de 2 millions de morts par an liés aux accidents et maladies du travail avant la pandémie (ILLUSTRATION François Destoc)

    En 2016, près de 2 millions de personnes sont décédées d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle, un chiffre en légère hausse depuis 2000 et que la pandémie va encore alourdir, a indiqué l’ONU ce vendredi.

    Il s’agit des premières estimations historiques communes de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’Organisation internationale du Travail (OIT). Elles portent sur la période 2000-2016.

    Elles ne prennent donc pas en compte la pandémie de covid-19, qui, selon un précédent rapport de l’OMS, a accéléré la tendance à travailler pendant de plus longues heures, qui est le risque principal des décès liés au travail.

    « Personne ne devrait tomber malade ou mourir en faisant son travail », ont affirmé les directeurs généraux de ces deux organisations, Tedros Adhanom Ghebreyesus et Guy Ryder, dans le rapport sur la période 2000-2016.

    Le risque principal : travailler trop

    En 2016, près de 1,9 million de personnes sont mortes d’accidents ou de maladies professionnelles, tandis qu’en 2000 ce chiffre s’élevait à 1,7 million. Le rapport recense un nombre disproportionné de décès liés au travail chez les travailleurs d’Asie du Sud-Est et du Pacifique occidental, ainsi que chez les hommes et les personnes âgées de plus de 54 ans.

    « Ces près de 2 millions de décès prématurés sont évitables. Il faut prendre des mesures fondées sur les recherches disponibles pour cibler la nature évolutive des menaces pour la santé liées au travail », a relevé la directrice du département Environnement, Changement climatique et Santé à l’OMS, dans un communiqué.

    L’étude examine 19 facteurs de risque professionnels, notamment l’exposition à de longues heures de travail et l’exposition sur le lieu de travail à la pollution atmosphérique, aux substances qui provoquent de l’asthme, aux agents cancérogènes, aux facteurs de risque ergonomiques et au bruit.

    Le risque principal était l’exposition à de longues heures de travail : en 2016, environ 750 000 personnes sont mortes, notamment d’un accident vasculaire cérébral (AVC), pour avoir travaillé au moins 55 heures par semaine, selon l’OMS. L’exposition à la pollution atmosphérique (particules, gaz et fumées) sur le lieu de travail a entraîné pour sa part 450 000 décès.

    « Choquant »

    Les maladies étaient en 2016 responsables d’environ 80 % des décès. La principale cause de décès étaient les pneumopathies obstructives chroniques qui, selon le rapport, ont tué en 2016 quelque 450 000 personnes, les AVC (400 000 décès) et les cardiopathies ischémiques (350 000 morts).

    Les accidents professionnels ont provoqué à eux seuls la mort de 360 000 personnes par an, soit près de 20 % des décès liés au travail. « Il est choquant de voir qu’autant de personnes sont littéralement tuées par leur travail », a indiqué le Dr Tedros, dans le communiqué.

    « Notre rapport est un signal d’alarme à l’intention des pays et des entreprises afin qu’ils améliorent et protègent la santé et la sécurité des travailleurs en honorant leurs engagements à fournir une couverture universelle des services de sécurité et de santé au travail », a-t-il ajouté.

    Les maladies et les traumatismes liés au travail mettent les systèmes de santé à rude épreuve, font reculer la productivité et peuvent avoir un impact catastrophique sur les revenus des ménages, souligne le rapport.

    Les agences de l’ONU sont d’autant plus inquiètes qu’entre 2000 et 2016 les décès dus aux cardiopathies et aux accidents vasculaires cérébraux associés à l’exposition à de longues heures de travail ont augmenté respectivement de 41 % et 19 %. Ces chiffres témoignent, selon le rapport, d’une tendance à la hausse de ce facteur de risque psychosocial relativement nouveau.

    Le rapport fait toutefois état d’une nouvelle un peu plus réjouissante : à l’échelle mondiale, le nombre de décès liés au travail par habitant a diminué de 14 % entre 2000 et 2016, alors que la population mondiale a progressé.

     

    source: https://www.letelegramme.fr/

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